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Quinze milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année en France trois milliards en Belgique.
 
Quinze milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année en France trois milliards en Belgique.

Version du 24 février 2006 à 10:36



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Quinze milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année en France trois milliards en Belgique.

Coût

Les sacs plastiques sont distribués "gratuitement" par les magasins. En réalité le prix des sacs est répercuté dans le prix des produits vendus par les magasins. Le consommateur doit payer une seconde fois pour le traitement des déchets.

70% des sacs de caisse sont distribués par les grandes surfaces.

La fabrication des sacs plastiques nécessite de l'énergie pour la production et le transport, et du pétrole comme matière première non renouvelable.

Traitement des déchets

La durée d'utilisation d'un sac plastique est très courte puisqu'elle est parfois de quelques heures : le sac plastique sert à transporter les achats du magasin vers le domicile et finit ensuite à la poubelle.

Un sac plastique c'est seulement 6 grammes de plastique. Les sacs plastiques ne sont pas les déchets les plus importants en terme de poids ou de volume. Pourtant ils génèrent une importante pollution visuelle. Ils symbolisent également la prolifération des produits jetables.

Beaucoup de sacs se retrouvent dans l'environnement au lieu d'être jetés à la poubelle. Un sac plastique met quatre cents ans à se dégrader dans la nature. Des dauphins et des tortues (comme la tortue-luth) meurent étouffés en avalant des sacs plastiques flottant dans l’eau qu'ils confondent avec des méduses.

Réutilisation

Une partie des sacs qui ont été abîmés ou percés ne peut pas être réutilisée.

Si on garde un sac plastique en réserve dans sa poche ou dans son sac, cela peut servir pour des courses imprévues.

Un sac plastique se lave, sert de contenant plusieurs fois, peut se tresser, se filer, servir de lien. On peut réutiliser les sacs plastiques comme sacs poubelle. Ils peuvent protéger des objets contre la poussière.

Une bonne valorisation consiste à utiliser son sac sortie de caisse comme poubelle ce qui évite d'avoir à acheter des sacs poubelle généralement plus épais et donc utilisant plus de matière première. La distribution plus restrictive des sacs de sortie de caisse en plastique va avoir pour inconvénient de contribuer à l'augmentation de la quantité de sacs poubelle incinérés ou mis en décharge.

Recyclage

Le recyclage des sacs plastiques est malheureusement encore bien trop marginale par rapport à la quantité de sacs fournie.

Incinération

L'incinération des sacs plastiques dont la matière première est d'origine fossile, comme la combustion du bois ou du pétrole, émet du dioxyde de carbone, qui est un gaz à effet de serre

L'incinération des ordures ménagères, si elle se fait à des températures trop basses (inférieures à 850°C) produit des dioxines cancérigènes. En effet, les ordures contiennent toujours un peu de sel qui produit du chlore nécessaire à la synthèse des dioxines. La présence de PVC dans les ordures ne change pas vraiment les choses sur ce point. Par contre la présence de PVC augmente la quantité de chaux ou de bicarbonate nécessaires pour neutraliser l'acide chlorhydrique formé. L'épuration des fumées des usines d'incinération est nécessaire. La législation devient de plus en plus sévère et son application devrait ramener la production de dioxines des usines d'incinération à une valeur inférieure à la production de dioxines par les particuliers(chauffage au bois, brûlages au jardin,...)

Mais les "sacs de sortie de caisse" sont en polyéthylène, un polymère composé exclusivement de carbone et d'hydrogène. Ils ne contiennent pas la moindre trace de chlore, élement indispensable à la formation de dioxines. La combustion du polyéthylène pur ne produit que du gaz carbonique et de la vapeur d'eau. A masse égale, c'est un carburant aussi énergétique que le fioul.

Les différents sacs

Chaque type de sac a un impact sur l'environnement. Attention il existe de multiples plastiques dont la dégradation n'est pas la même.

Les sacs en polyéthylène

Les sacs de caisse de supermarché sont généralement composés de polyéthylène haute densité (PEHD). Les sacs plus épais sont en polyéthylène basse densité (PEBD). Obtenus à partir du pétrole, les sacs en polyéthylène ont une durée de vie de quatre siècles au moins.

Lors de la fabrication, des granulés de polyéthylène sont chauffés puis étirés.

Certains sacs un peu moins polluants que les autres ont l'écolabel NF environnement. Ces sacs sont plus résistants, moins épais, moins opaques (utilisation réduite de pigments blancs = oxyde de titane), et leurs encres d'impression ne contiennent pas de substances dangereuses.

Par rapport aux autre types de sacs, le sac en polyéthylène est celui qui a le plus de risque d'être abandonné dans la nature. Il est facilement abandonné parce qu'il est gratuit.

Les sacs biofragmentables ou oxobiodégradables

Ces sacs sont constitués de polyéthylène (PE) et d'additifs prooxydatifs. Récemment (2005) un sac de ce type a été mis au point en France parun groupe d'industriels et d'universitaires et a été appelé NEOSAC. Plus d'un voudrait voir entrer ce type de sac dans une catégorie denommée "oxo-biodégradable".
Il s'agit en fait d'un leurre, car ce sac n'est quasiment pas biodégradable et ne répond pas aux normes actuelles en vigueur, à savoir la EN 13432 et la NFU 52001 Ce type de sac se détruit en 2 phases : Oxydation par le soleil, la chaleur et les UV se qui conduit à une fragmentation et une "biodégradation" (Qui est aujourd'hui contestée avec raison car en conditions naturelles quasiment aucune biodégradation n'est observée. Pour observer une faible biodégradation il faut mettre en oeuvre des conditions drastiques de tests faisant appel à des prétraitements avec UV et chaleur avant de mettre en incubation à 37°C ou plus sur des milieux liquides contenant des bactéries très agressives provenant de boues de stations d'épuration).
Les sacs bio fragmentables sont constitués de polyéthylène et d'additifs qui vont réduire le poids moléculaire des chaines de carbone et d'hydrogène constituant le polyéthyléne, en dépolymérisant le film qui devient hydrophile et colonisable par les micro-organismes.
L'action des prooxydants sera de peroxyder le PE pour aboutir à une cassure des chaînes moléculaires jusqu'à des poids entre 40000 et 10000. Certains considèrent qu'à partir de ces valeurs les bactéries sont capables d'attaquer les chaînes résiduelles à l'aide de leurs propres enzymes pour ensuite se servir des maillons résultants comme nutriments. Il existe cependant de nombreuses publications scientifiques démontrant que les seuils d'attaque des bactéries sont plutôt situés aux alentours de 300 !!
Il ne faut pas confondre photo-dégradable ou photo-fragmentable et oxo-biodégradable. Les premiers s'arrêtent à une fragmentation les second vont jusqu'à la création d'une biomasse ,d'eau et d'un peu de CO2 lors de la biodégradation.
Les défenseurs des PE additivés estiment que la fragmentation n'est qu'une étape avant la biodégradation. Il y a selon les fabricants biodégradation, colonisation par les micro-organismes des surfaces, érosion et diminution des épaisseurs donc bioassimilation. Sensi stricto on ne peut pas dire qu'il n'y a aucune biodégradation au-delà de la fragmentation, mais cette biodégradation est très lente quoique plus rapide que pour un PE pur, non additivé de prooxydant. Il existe 3 ou 4 sociétes fabricants ces additifs. Ces additifs ont pour certains la normalisation EC 2002/62/ et FDA qui les déclare apte au contact alimentaire. Certains de ces additifs contiennent des quantité très importantes de Cobalt (cas des Neosac par exemple), d'autres peuvent contenir des molécules hautement toxiques comme les dithiocarbamates de Fer III.

Ces sacs n'ont en fait rien de "bio" : la fragmentation est obtenue par un procédé physico-chimique et non par un processus biologique.
Mais ils ont tout de même un gros avantage : en quelques semaines, ils deviennent invisibles. Ce qui dispense les pouvoirs publics de devoir collecter et traiter les sacs dispersés dans la nature (ce qui gâche le paysage et leur donne mauvaise conscience).

Les sacs biodégradables

Les sacs biodégradables sont formés d'un plastique végétal composé de 40 ou 50% de produits naturels : amidon (de maïs ou de pomme de terre) ou de blé , et d'un polyester d'origine fossile (produit par BASF). Il réintègre après usage les cycles de la nature (ce n'est quand même pas une raison pour les jeter n'importe où). Il peut alors servir à contenir les déchets destinés au compost. Ces sacs se biodégradent totalement en quelques mois, soit par compostage, soit par enfouissement dans la terre.

Les sacs biodégradables représentent un nouveau marché pour l'agriculture. Ces produits sont moins consommateurs de réserves fossiles et émetteurs de gaz à effet de serre que les sacs plastiques.

La production de ce plastique végétal ne doit entraîner ni agriculture intensive, ni utilisation de fragmentables : il perdrait immédiatement toute valeur écologique. Si ce type de produit se généralisait, le risque est l'utilisation d'OGM et une augmentation de la consommation de gazoil (engins agricoles), d'engrais, de pesticides, etc. Et de toutes façons, la fabrication de ce "plastique végétal" est déjà très coûteuse en eau et en énergie. On peut se demander si c'est vraiment une solution durable.

L'amidon doit être chauffé à 130°C environ.

Un sac en amidon de maïs coûte environ trois à quatre fois plus cher qu'un sac plastique ordinaire. Cela est notamment dû à la différence de coût des matières premières. Avec l'augmentation du prix du pétrole, la différence de coût va probablement se réduire.

Pigments et encre

Les pigments servent à teindre les sacs. Le dioxyde de titane (TiO2) et la craie (CaCO3) sont des pigments blancs. Sans pigments, les sacs sont transparents.

Normalement les encres ne contiennent plus de métaux lourds (cadmium, plomb et le mercure). Elles comportent un solvant qui peut être de l'éthanol et de la résine.

Les alternatives

Les sacs plastiques ne sont pas indispensables pour faire les courses. En Corse, ils ne sont plus distribués gratuitement depuis 2003. En Irlande, les sacs plastiques sont taxés. De plus en plus, on est amené à s'en passer car certains magasins arrêtent d'en distribuer : il s'agit pour eux de se donner une bonne image environnementale et de faire du profit en vendant des sacs réutilisables. D'ici 2010, tous les sacs de caisse en plastique non biodégradable seront interdits en France.

Quelques exemples d'alternatives aux sacs plastiques :

  • Les sacs en papier ne sont pas une bonne alternative en raison de leur écobilan négatif : même si ils sont recyclables et proviennent de papier recyclé, leur fabrication est très consommatrice d'eau et d'énergie. Abandonnés dans la nature, ils mettent plusieurs mois à se dégradee.
  • Les cabas en tissu naturel (coton) ou en synthétique sont solides et peuvent être aussi choisis pour leur esthétique. On peut coudre son cabas.
  • Les sacs à dos permettent de transporter beaucoup de choses.
  • Les sacs plastiques réutilisables doivent être choisis assez solides pour servir un grand nombre de fois (au moins 4 fois). C'est la condition pour que leur bilan environnemental devienne intéressant. Ils sont souvent en polyéthylène basse densité (PEBD).
  • Les caddies évitent de porter des sacs lourds. Ils sont bien adaptés quand on fait les courses dans son quartier.
  • Les caissettes pliantes en plastique sont utiles pour ranger les aliments dans le coffre de la voiture.
  • Les paniers en osier
  • Certains magasins mettent des cartons d'emballage usagés à la disposition des clients.

Voir aussi

Matières plastiques

Webographie

Comparaison de l'écobilan de différents types de sacs de caisse

Bibliographie