Sac plastique
Apparu dans les années 1970, le sac plastique fait maintenant partie de notre quotidien. Chaque année, les Québécois en utilisent des milliards pour faire leurs emplettes. Selon Recyc-Québec, entre 1,4 et 2,7 milliards de sacs circuleraient annuellement sur le territoire du Québec soit l’équivalent d’environ 350 sacs pour chaque Québécois.
Le même scénario se répète ailleurs dans le monde :
- Les Français utilisent 17 milliards de sacs de plastique par année, soit 280 sac/personne/an (donnée 2003).
- Les Belges utilisent 3 milliards de sacs de plastique par année, soit 300 sac/p/an.
- Les États-Unis consomment annuellement près de 380 milliards de sacs de plastique (1500/p/an) et d’emballages de toutes sortes.
- Taiwan consommait 16 millions de sacs de plastique par jour avant d’interdire son utilisation en 2001.
- En 2002, les Australiens ont utilisé 6,9 milliards de sacs (345 sac/p/an) soit l’équivalent de 36 850 tonnes de plastique.
Le sac de plastique est en quelque sorte devenu le symbole de nos habitudes de consommation : nous l‘utilisons une ou deux fois pour ensuite le jeter et l'oublier. Bien sûr, il est utile, mais est-il indispensable?
Sommaire
Coût
Les sacs plastiques sont distribués "gratuitement" par les magasins. En réalité, le prix des sacs est répercuté dans le prix des produits vendus par les magasins. En outre, le consommateur doit payer une seconde fois pour le traitement des déchets à travers l'impôt. 70% des sacs de caisse sont distribués par les grandes surfaces.
La fabrication des sacs plastiques nécessite de l'énergie pour la production et le transport, et du pétrole comme matière première non renouvelable.
Dans son livre "La Guerre du Pochon" (publié en juin 2006 aux éditions Yago), l'écrivain écologiste Hugo Verlomme indique que: "l'ensemble de la production mondiale des matières plastiques n'utilise en tout et pour tout que 4% de la consommation annuelle de pétrole [...]. Quant aux fameux sacs de caisse, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils ne représentent que 1,4% des 5,6 millions de tonnes de plastique consommés en France."
Les sacs plastiques ne représenteraient donc qu'une infime partie du gaspillage de ressources pétrolières, mais du fait de leur nature particulière, ils constituent une très importante source de pollution et de risques pour l'environnement, si on les compare à d'autres matières plastiques qui suivent plus facilement un circuit de recyclage.
Traitement des déchets
La durée d'utilisation d'un sac plastique est très courte puisqu'elle est parfois de quelques heures : le sac plastique sert à transporter les achats du magasin vers le domicile et finit ensuite à la poubelle. Il peut par la suite être utilisé comme sac-poubelle; ce qui limite l'usage de sacs poubelles encore plus polluants car plus résistants.
Un sac plastique c'est seulement 6 grammes de plastique. Les sacs plastiques ne sont pas les déchets les plus importants en terme de poids ou de volume. Pourtant, ils génèrent une importante pollution visuelle. Ils symbolisent également la prolifération des produits jetables.
Beaucoup de sacs se retrouvent dans l'environnement au lieu d'être jetés à la poubelle. Un sac plastique peut mettre jusqu'à quatre cents ans à se dégrader dans la nature. Des dauphins et des tortues (comme la tortue-luth) peuvent mourir étouffés en avalant des sacs plastiques flottant dans l’eau, qu'ils confondent avec des méduses.
La durée de dégradation d'un film plastique polyéthylène reste un élément variable. Sous certaines conditions, un film peut se dégrader plus rapidement. Par exemple, les films de serres, utilisés en agriculture, sont garantis pour 4 années en moyenne : leurs conditions d'exposition au soleil, à l'humidité et aux forces mécaniques imposé par cette utilisation sont autant d'éléments qui contribuent à briser les chaînes moléculaires et par conséquent à rendre le film polyéthylène fragmentable.
Réutilisation
Une partie des sacs qui ont été abîmés ou percés ne peut pas être réutilisée.
Si on garde un sac plastique en réserve dans sa poche ou dans son sac, cela peut servir pour des courses imprévues.
Un sac plastique se lave, sert de contenant plusieurs fois, peut se tresser, se filer, servir de lien. On peut réutiliser les sacs plastiques comme sacs-poubelle. Ils peuvent protéger des objets contre la poussière.
Une bonne valorisation consiste à utiliser son sac sortie de caisse comme poubelle ce qui évite d'avoir à acheter des sacs-poubelle généralement plus épais et donc utilisant plus de matière première. La distribution plus restrictive des sacs de sortie de caisse en plastique va avoir pour inconvénient de contribuer à l'augmentation de la quantité de sacs-poubelle incinérés ou mis en décharge, mais réduira le nombre de sacs de caisse jetés, car fournis généreusement en trop grand nombre et donc gaspillés et inutiles.
Recyclage
Le recyclage des sacs plastiques est malheureusement encore bien trop marginal par rapport à la quantité de sacs fournis. L'écobilan du recyclage des sacs plastiques n'est pas évident et il n'est pas sûr que ce recyclage soit écologiquement intéressant. En effet, un camion rempli de sacs plastiques transporte beaucoup de vide (même en compactant les sacs) et consomme donc de grandes quantités de carburant pour parcourir des kilomètres vers une usine de recyclage (rare) avec un chargement quasi nul. De plus, ce recyclage nécessite une grande quantité d'énergie et d'eau pour laver les sacs, souvent souillés. Dans le doute, le plus simple est de ne pas utiliser de sacs plastiques, ou le moins possible. Cela vaut également pour le sac papier.
Vous pouvez utiliser des sacs plastiques comme matière première pour réaliser des objets en crochet tels que des sacs à main.
Incinération
L'incinération des sacs plastiques dont la matière première est d'origine fossile, comme la combustion du bois ou du pétrole, émet du dioxyde de carbone, qui est un gaz à effet de serre
L'incinération des ordures ménagères, si elle se fait à des températures trop basses (inférieures à 850°C) produit des dioxines cancérigènes. En effet, les ordures contiennent toujours un peu de sel qui produit du chlore nécessaire à la synthèse des dioxines. La présence de PVC dans les ordures ne change pas vraiment les choses sur ce point. Par contre, la présence de PVC augmente la quantité de chaux ou de bicarbonate nécessaires pour neutraliser l'acide chlorhydrique formé.
L'épuration des fumées des usines d'incinération est nécessaire. La législation devient de plus en plus sévère et son application devrait ramener la production de dioxines des usines d'incinération à une valeur inférieure à la production de dioxines par les particuliers (chauffage au bois, brûlages au jardin...)
Mais les "sacs de sortie de caisse" sont en polyéthylène, un polymère composé exclusivement de carbone et d'hydrogène. Ils ne contiennent pas la moindre trace de chlore, élément indispensable à la formation de dioxines. La combustion du polyéthylène pur ne produit que du gaz carbonique et de la vapeur d'eau. À masse égale, c'est un carburant aussi énergétique que le fioul.
Les différents sacs
Chaque type de sac a un impact sur l'environnement. Attention il existe de multiples plastiques dont la dégradation n'est pas la même.
Les sacs en polyéthylène
Les sacs de caisse jetables de supermarché sont généralement composés de polyéthylène haute densité (PEHD). Les sacs réutilisables sont fabriqués en polyéthylène basse densité (PEBD). Ces polymères sont obtenus à partir d'un déchet du pétrole : le naphta.
Les sacs en polyéthylène ont une durée de vie qui peut aller jusqu'à quatre siècles, s'ils sont stockés à l'abri de la lumière et des intempéries.
Lors de la fabrication, des granulés de polyéthylène sont chauffés puis étirés. Ce procédé est appelé extrusion.
Certains sacs un peu moins polluants que les autres ont l'écolabel NF environnement. Ces sacs sont plus résistants, moins épais, moins opaques (utilisation réduite de pigments blancs = oxyde de titane), et leurs encres d'impression ne contiennent pas de substances dangereuses.
Par rapport aux autres types de sacs, le sac en polyéthylène est celui qui a le plus de risque d'être abandonné dans la nature. Il est facilement abandonné parce qu'il est gratuit, à usage unique et apte à l'envol à cause de sa légèreté (6 gramme en moyenne pour un sac de caisse jetable).
Les sacs bio fragmentables et oxo-biodégradables
Les sacs biofragmentables sont constitués de polyéthylène (PE) et d'additifs prooxydatifs.
Récemment (2005) un sac de ce type a été mis au point en France par un groupe d'industriels et d'universitaires et a été appelé NEOSAC. Plus d'un voudrait voir entrer ce type de sac dans une catégorie dénommée "oxo-biodégradable". Ce sac ne répond pas aux normes actuelles en vigueur, à savoir la EN 13432 et la NFU 52001 qui définit des critères de biodégradation selon la quantité de CO2 émise dans l'atmosphère.
En mélangeant le polyéthylène avec un additif adéquat il devient biodégradable, et de nombreux scientifiques européens l’ont démontré : la biodégradation d’un matériau dépend de sa structure chimique et non de son origine. Toutefois, en écologie, il faut considérer non pas la fin du cycle, mais l'ensemble du cycle, de la production à la destruction. Ainsi, un sac, bien que biodégradable en apparence, peut entraîner beaucoup de dommages lors de sa production.
Le polyéthylène n’est pas naturellement biodégradable, il est hydrophobe. L’introduction dans le polyéthylène d’un sel de métal va le rendre oxydable, hydrophile. Un produit oxo-biodégradable à l’inverse d’un produit hydro biodégradable (amidon) combine 2 modes de dégradation. En présence d’oxygène sous l’effet de la chaleur, et des UV, dans l’environnement, il perd sa résistance mécanique, se fragmente, disparaît visuellement puis se biodégrade. Ce phénomène résulte de la rupture des liaisons carbone et de la baisse du poids moléculaire de la matière.
La matière oxydée, en présence de micro-organismes est alors convertie en CO2, H2O et en biomasse selon un processus de biodégradation identique à celui des matières naturelles (feuilles, pailles...), mais plus lent que celui des mélanges à base végétale (a bases d'amidon et de polyester ).
La norme EN 13432 s'applique aux emballages et déchets d'emballage destinés au compostage en définissant 4 critères, dont la biodégradabilité.
Les oxo biodégradables remplissent 3 des critères de la norme sauf en ce qui concerne la biodégradabilité pour laquelle ils sont plus lents. En effet, l'objectif d'un produit biodégradable est d'enrichir le sol sous forme d'amendement organique. Il est donc essentiel de séquestrer le CO2 plutôt que de l'évacuer au plus vite sous forme de dégagement gazeux dans l'atmosphère qui participe ainsi à l'effet de serre.
Ceci constitue un avantage que certains néanmoins discutent.
On réalise un test en laboratoire pour comparer la dégradation du matériau du sac avec la dégradation de la cellulose ainsi que des tests d'ecotoxicité. Pour être déclaré conforme à la norme, le matériau polymère doit être converti en CO2 à 98 % en 6 mois. Toutefois, cette norme ne correspond à aucun comportement connu de matériaux biodégradables en milieu naturel. Seuls les produits à base d'amidon passent ces critères. Feuilles,végétaux mettent beaucoup plus de temps a se biodégrader, y compris le carton qui ne satisfait pas aux critères de la norme, mais déclaré conforme.Il n’existe pas de norme européenne sur la biodégradabilité en effet la conformité a la EN 13432 est une présomption de biodégradation, mais celle-ci peut être prouvé par d'autres tests effectués par un laboratoire reconnu (annexe Z de la norme). En revanche, il existe des normes pour la mesurer.
Les tests de biodégradation correspondent aux normes ISO 14852, tests en milieu aqueux.
Les PE additivés sont soumis à la biodégradation auprès des prévieillissements en laboratoires simulant les expositions en cas d'abandon dans l'environnement. Pour observer une biodégradation, il faut mettre en oeuvre des conditions de tests faisant appel à des prétraitements avec UV et chaleur avant de mettre en incubation à 37 °C ou plus sur des milieux liquides contenant des bactéries provenant de boues de stations d'épuration.
Les sacs oxo-biodégradables peuvent être incinérés ou recyclés et offrent des niveaux de revalorisation énergétiques identiques aux sacs plastiques classiques en polyéthylène.
Il ne faut pas confondre photo-dégradable ou photo-fragmentable et oxo-biodégradable. Les premiers s'arrêtent à une fragmentation les seconds vont jusqu'à la création d'une biomasse, d'eau et de CO2 lors de la biodégradation.
Dans les PE additivés, la fragmentation n'est qu'une étape avant la biodégradation.
Il existe 3 ou 4 sociétés fabriquant ces additifs. Ces additifs ont pour certains la normalisation EC 2002/62/ et FDA qui les déclare apte au contact alimentaire. Les additifs sont en général des oligo-éléments présents dans la nature utilisée a des concentrations très faibles, de l'ordre de quelque % d'autres ont contenu lors de la mise au point des molécules comme les dithiocarbamates utilisés comme catalyseur de photo dégradation. Ces produits étaient utilisés il y a 10 ou 15 ans dans les produits photodégradables. Il convient d'être vigilant (comme pour tout produit) sur le fabricant de ces additifs et exiger des certificats de test.
Les défenseurs des PE additivés estiment que la fragmentation n'est qu'une étape avant la biodégradation. Il y a selon les fabricants biodégradation, colonisation par les micro-organismes des surfaces, érosion et diminution des épaisseurs donc bioassimilation. Sensi stricto on ne peut pas dire qu'il n'y a aucune biodégradation au-delà de la fragmentation, mais cette biodégradation est très lente quoique plus rapide que pour un PE pur, non additivé de peroxydant.
Il existe 3 ou 4 sociétés fabriquant ces additifs. Ces additifs ont pour certains la normalisation EC 2002/62/ et FDA qui les déclare apte au contact alimentaire. Certains de ces additifs contiennent des quantités très importantes de Cobalt (cas de certains Neosac par exemple), d'autres ont contenu lors de la mise au point des molécules hautement toxiques comme les dithiocarbamates de Fer III.Ces produits sont aujourd'hui interdits d'utilisation ils étaient utilisés il y a 10 ou 15 ans dans les produits photodégradables. Il convient d'être vigilant (comme pour tout produit) sur le fabricant de ces additifs et exiger des certificats de test.
Ces sacs n'ont en fait rien de "bio" : la fragmentation est obtenue par un procédé physico-chimique et non par un processus biologique.
Mais ils ont tout de même un gros avantage : en quelques semaines, ils deviennent invisibles. Ce qui dispense les pouvoirs publics de devoir collecter et traiter les sacs dispersés dans la nature (ce qui gâche le paysage et leur donne mauvaise conscience)
Les sacs biodégradables
Les sacs biodégradables sont formés d'un plastique végétal composé de 40 ou 50 % de produits naturels : amidon (de maïs ou de pomme de terre) ou de blé, et d'un polyester d'origine fossile (produit par BASF). Il réintègre après usage les cycles de la nature (ce n'est quand même pas une raison pour les jeter n'importe où). Il peut servir à contenir les déchets destinés au compost. Ces sacs se biodégradent totalement en quelques mois, soit par compostage, soit par enfouissement dans la terre. Mais ne sont pas recyclables sur les circuits traditionnels de récupération.
Les sacs biodégradables représentent un nouveau marché pour l'agriculture. Ces produits sont moins consommateurs de réserves fossiles et émetteurs de gaz à effet de serre que les sacs plastiques.
La production de ce plastique végétal ne doit entraîner ni agriculture intensive, ni utilisation d'OGM : il perdrait immédiatement toute valeur écologique. Si ce type de produit se généralisait, le risque est l'utilisation d'OGM et une augmentation de la consommation de gazole (engins agricoles), d'engrais, de pesticides, etc. Et de toute façon, la fabrication de ce "plastique végétal" est déjà très coûteuse en eau et en énergie. On peut se demander si c'est vraiment une solution durable.L utilisation de ces produits posent la question plus large de l'utilisation de ressources alimentaires pour fabriquer des produits jetables. Vue les hausses des cours de ces matières +80 % sur le maïs en 1 an cette question est légitime.
L'amidon doit être chauffé à 130 °C environ. L'amidon (qui est lui déjà un polymère) est déstructuré. On lui donne ensuite une nouvelle structure en lui ajoutant des additifs d'origine pétrolière. Les additifs pétroliers souffrent dans ce cas d'un écobilan très défavorable qui vient endommager le bilan global du produit final
Un sac en amidon de maïs coûte environ trois à quatre fois plus cher qu'un sac plastique ordinaire. Cela est notamment dû à la différence de coût des matières premières. Avec l'augmentation du prix du pétrole, la différence de coût va probablement se réduire.
L'amélioration des performances mécaniques (sensibilité à l'humidité) de certains produits passe par l'ajout de produit plastifiant, glissant issu de la chimie. La biodégradation se faisant par hydrolyse il faut être vigilant sur le fait que le produit plastifié modifié corresponde toujours aux spécifications du produit mère en terme de biodégradation et écotoxicité.
Pigments et encre
Les pigments servent à teindre les sacs. Le dioxyde de titane (TiO2) et la craie (CaCO3) sont des pigments blancs. Sans pigments, les sacs sont transparents.
Normalement les encres ne contiennent plus de métaux lourds (cadmium, plomb et le mercure). Elles comportent un solvant qui peut être de l'éthanol et de la résine.
Les alternatives
Les sacs plastiques ne sont pas indispensables pour faire les courses. En Corse, ils ne sont plus distribués gratuitement depuis 2003. En Irlande, les sacs plastiques sont taxés. De plus en plus, on est amené à s'en passer, car certains magasins arrêtent d'en distribuer : il s'agit pour eux de se donner une bonne image environnementale et de faire du profit en vendant des sacs réutilisables.
En 2003, 17 milliards de sacs plastiques ont été distribués en sortie de caisse des supermarchés en France. Ce chiffre est en baisse.
Quelques exemples d'alternatives aux sacs plastiques :
- Les sacs en papier ne sont pas une bonne alternative en raison de leur écobilan négatif : même s'ils sont recyclables et proviennent de papier recyclé, leur fabrication est très consommatrice d'eau et d'énergie. Selon Hugo Verlomme, auteur du livre "La Guerre du Pochon", une enquête réalisée par un supermarché révèle qu'un "sac de papier recyclé consomme 40 fois plus d'énergie que son homologue en plastique". Abandonnés dans la nature, les sacs en papier mettent plusieurs mois à se dégrader.
- Les cabas en tissu naturel (coton) ou en synthétique sont solides et peuvent être aussi choisis pour leur esthétique. On peut coudre son cabas.
- Les sacs à dos permettent de transporter beaucoup de choses.
- Les sacs plastiques réutilisables doivent être choisis assez solides pour servir un grand nombre de fois (au moins 4 fois). C'est la condition pour que leur bilan environnemental devienne intéressant. On trouve deux types de sacs réutilisables en plastique :
- des sacs en polypropylène tissé. Ils sont majoritairement fabriqués en Asie et difficilement recyclables, mais ils sont très durables, solides et peuvent servir plusieurs années.
- des sacs en polyéthylène souples. Ils sont plus facilement recyclables.
- Les caddies évitent de porter des sacs lourds. Ils sont bien adaptés quand on fait les courses dans son quartier.
- Les caissettes pliantes en plastique sont utiles pour ranger les aliments dans le coffre de la voiture.
- Les paniers en osier
- Certains magasins mettent des cartons d'emballage usagés à la disposition des clients.
- On trouve depuis 2006 en vente courante des sacs 100% biodégradables à prix raisonnable (autour de 1 euro pour un rouleau de 15 sachets de 10 litres).
Législation et interdiction
France - Loi d’orientation agricole du 05 janvier 2006 (Titre III – Ch. Ier – Art. 47)
- « Afin de protéger l'environnement et d'encourager le développement des produits biodégradables, un décret détermine les conditions de l'interdiction, à compter du 1er janvier 2010, de la distribution au consommateur final, à titre gratuit ou onéreux, de sacs de caisse à usage unique en plastique non biodégradable…
- Il détermine également les conditions de vérification de la biodégradabilité des sacs susceptibles d'être commercialisés ou distribués.
- Un décret, pris dans les douze mois suivant la publication de la présente loi, détermine, dans le respect des règles définies dans le cadre de l'Union européenne, les usages du plastique pour lesquels l'incorporation dans celui-ci de matières d'origine végétale est rendue obligatoire. Il précise les taux d'incorporation croissants imposés. »
Selon un sondage CSA pour le WWF réalisé en avril 2005, 83% des Français approuvent la suppression totale des sacs de caisse jetables et 79% déclarent déjà utiliser des moyens de substitution.
En janvier 2006 cette loi a été proposée par les députés français.
En décembre 2006, la commission européenne la déclare non conforme à la directive emballage 94/62 CE sous prétexte que la biodégradabilité n'est pas un mode de valorisation et qu'elle ne doit pas supprimer les produits recyclables et incinérables. Le décret, à ce jour, n'est donc pas applicable, et les initiatives de suppression des sacs restent des initiatives locales propres à chaque intervenant.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Crocheter en sacs de plastique
- Comparaison de l'écobilan de différents types de sacs de caisse
- Biodégradable, compostable, biofragmentable ou oxodégradable ?