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Une personne qui élève des abeilles est nommée apiculteur.
 
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Version du 8 novembre 2008 à 18:14

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Du latin apis, abeille, l' apiculture est l'activité humaine qui consiste à élever des abeilles.

Branche de l'agriculture, l'apiculture vise à produire des produits de la ruche : miel, cire, gelée royale, propolis.

Une personne qui élève des abeilles est nommée apiculteur.


Introduction

Objectifs : Fournir toutes les informations nécessaires pour pouvoir récupérer un essaim, construire une ruche et l'utiliser.

Données générales

L'abeille

Naissance d'une abeille

Les abeilles sont des insectes qui forment la famille des Apidés (ordre des Hyménoptères). Les abeilles adultes se nourrissent généralement de nectar et sont d'importants agents de pollinisation. Le cycle de vie de l'abeille est bien régulé en fonction des besoins de la ruche.

Les abeilles sont différenciées par des castes ayant un rôle bien précis à accomplir dans la ruche :

  • la reine, les faux-bourdons, les ouvrières

La reine

La reine

C'est la mère de toutes les abeilles. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle ne dirige en rien la ruche, elle est au contraire l'esclave de la ruchée, son rôle consiste à pondre sans arrêt matin et soir, jusqu'à la fin de sa vie.Cependant, un autre rôle important de la reine est de sécréter sur son abdomen une phéromone; celle-ci circule parmi toutes les abeilles de la colonie par trophalaxie (c'est l'échange de nourriture) et informe de la présence de la reine, donne une "identité" à la colonie (c'est pour cela que des abeilles étrangères tentant de pénéter dans la ruche sont refoulées). Cette phéromone inhibe également la maturation des ovaires chez les ouvrières.

La reine pond entre 500 et 2000 oeufs par jour, en fonction de son âge, sa race et la qualité de la miellée.

La reine vit jusqu'à 5 ans et se fait féconder une seule fois dans sa vie. Elle accumule le sperme du mâle dans sa spermathèque, lors de la fécondation, et reste fécondée jusqu'à ce que cette dernière soit vide et elle deviendra alors stérile (ne pondra que des oeufs non fécondés qui donneront des mâles) et sera ainsi remplacée avant d'atteindre cette phase par les abeilles.

Les faux-bourdons

Ils ne sont utiles qu'à réchauffer le couvain et féconder la reine lors de son vol de fécondation. Ils sont admis dans toutes les ruches et ainsi sont les facteurs de propagation des maladies. Les faux-bourdons vivent le temps de la miellée et sont fertiles qu'après les 21 jours de leur vie.

Les ouvrières

Ce sont elles le véritable moteur de la ruche, elles s'occupent du couvain, de la garde de la ruche, de rapporter le nectar, d'élaborer le miel, de ventiler, etc. Elles vivent en moyenne de 4 à 6 semaines maximum.

Le miel

Rayons plein de miel

Le miel est la substance sucrée produite par les abeilles à partir du nectar des fleurs qu'elles récoltent et entreposent dans les alvéoles de la ruche.

La propolis

La propolis est fabriquée par les abeilles à partir de diverses résines qu'elles recueillent sur les bourgeons et l'écorce des arbres et auxquelles elles ajoutent de la cire et des sécrétions salivaires. La propolis est un enduit dont les abeilles se servent pour vernisser toutes les surfaces intérieures de la ruche afin d'en assurer l'étanchéité et la solidité. Elle joue également un rôle hygiénique en créant une couche protectrice contre les invasions microbiennes ou fongiques.

L'ouverture, nommée le "trou d'envol", qui se trouve à l'entrée de la ruche, est constamment ajustée et remodelée à l'aide de propolis afin d'adapter ses dimensions et son orientation en fonction des conditions climatiques. Ce passage constitue par la même occasion une sorte de chambre de stérilisation à l'entrée de la ruche, d'où le nom propolis qui signifie, en grec ancien, "devant" (pro) la "cité" (polis).

La gelée royale

La gelée royale est le produit de sécrétion des glandes pharyngiennes des abeilles ouvrières entre le 5e et le 14e jour de leur existence. La gelée royale constitue la nourriture exclusive de toutes les larves jusqu'au 3e jour de leur existence, des larves choisies pour devenir reines et de la reine pendant toute sa vie.

La gelée royale est un complément alimentaire traditionnellement utilisé en cas de fatigue ou de faiblesse. Elle est composée, d'eau, de glucides, de protides, d'acides gras et de vitamines.

La gelée royale fraîche se conserve plusieurs mois à l'abri de la lumière et à une température comprise entre 0 et 5°C. Une fois ouvert, un pot de gelée royale fraîche doit être consommé en quelques semaines.

On trouve aussi de la gelée royale lyophilisée, souvent sous forme de gélules, qui se conserve à température ambiante.

Certaines personnes sont allergiques à la gelée royale.

La cire

La cire est sécrétée par les glandes cirières de l'abeille. La cire apparaît en minuscules lamelles, que l'abeille détache et mastique, pour l'employer à la construction des alvéoles qui abriteront la récolte de pollen, le miel et le couvain. L'ouvrière cirière consomme environ 7 kg de miel pour produire 1 kg de cire. Pour construire un rayon, un ensemble d'abeilles se suspendent les unes aux autres afin de l'édifier. La construction d'un rayon est un ouvrage collectif, irréalisable par une seule abeille.

L'opercule est un fin bouchon de cire fermant les alvéoles. Celui qui recouvre le miel est blanc et imperméable. Celui du couvain est brun et perméable afin de permettre aux nymphes de respirer.

Le pollen

Abeille fortement chargée de pollen

Le pollen est la "poussière" fécondante des fleurs, constituée de milliers de minuscules grains de pollen, éléments mâles de la reproduction.

Les abeilles transportent le pollen sur leurs pattes postérieures munies de "peignes". C'est une matière importante dans l'alimentation de la colonie.

Le nectar

Butinage en orange

C'est la matière première du miel, recueillie sur les plantes.

Les plantes mellifères

Pavots de californie

Les abeilles recueillent le pollen et le nectar sur de nombreuses plantes qu'on appelle plantes mellifères ou pollinifères. voir les articles détaillés :

L'essaim

Essaim d'abeilles construit en moins de 24h

Un essaim est un groupe d'abeilles avec ou sans reine, qui n'est pas encore "organisé en ruche", c'est-à-dire que les abeilles de ce groupe s'organisent en grappe (chaque abeille tient les pattes arrière de celle qui la précède).

L'essaimage

L'essaimage est le fait d'un départ de la ruche souche par un essaim. Il contient le plus souvent la vieille reine de la ruche souche et plusieurs milliers d'ouvrières qui, à la belle saison (au mois de mai plus particulièrement), abandonne une colonie surpeuplée en vue d'en reconstruire une nouvelle. C’est de cette façon que les abeilles perpétuent leur espèce. Avant de s'en aller, elles se gavent du miel de leur ruche d'origine, pour se nourrir durant le voyage qui peut-être plus ou moins long, selon qu'elles trouvent un habitat adéquat à leurs exigences.

Il peut y avoir plusieurs essaimages successifs dans une ruche densément peuplée, dans ce cas, en général, l'essaim primaire (qui contient la reine la plus âgée de la ruche) ira s'établir non loin de la ruche souche; en effet, la vieille reine dont l'abdomen est gonflé d'oeufs ne peut voler sur de grandes distances. Les autres essaims, eux qui contiennent des reines vierges, peuvent voler sur de longues distances et s'établir à plusieurs kilomètres de leur ruche souche.

En général l'essaim part à peu de distance de la ruche mère, et se pose souvent sur une branche en attendant que des éclaireuses trouvent un endroit propice pour se fixer définitivement, cela peut-être un trou dans un mur ou dans un tronc d'arbre creux. S'il ne trouve aucun lieu répondant à ses exigences, il part plus loin et recherche à nouveau, ainsi de suite. Elles peuvent parcourir plusieurs kilomètres avant de trouver un lieu propice à leur nouvelle demeure, là elles vont fonder une nouvelle colonie.

On dit que lorsque les abeilles essaiment elles ne sont pas agressives, car elles n'ont pas de ruche à défendre, mais elles ont surtout l'abdomen gavé de miel et ne peuvent le recourber pour piquer.

Il y a différents types d'essaims :

  • Les essaims orphelins qui ne contiennent aucune reine (elle a été tuée lors de l'essaimage). Si les abeilles ne peuvent retourner à la ruche souche, elles sont condamnées à périr.
  • Les essaims naturels (les abeilles comme dit précédemment quittent la ruche surpeuplées afin de perpétuer leur espèce)
  • Les essaims artificiels (les apiculteurs créent des essaims à leur guise en fonction de leurs besoins en colonies en simulant un essaimage dans la colonie souche)
  • Les essaims de misère où toutes les abeilles avec la reine désertent la ruche déjà établie dans un instinct de survie, et tentent leur chance ailleurs. Cela arrive en général lorsque le lieu est pauvre en nectar et que lorsque les abeilles n'ont plus de miel ou de pollen pour élever leurs larves. En général ces abeilles ont peu de chance de survivre.

La ruche

Ruches non conventionnelles

Une ruche est l'abri dans lequel vit la colonie d'abeilles, il peut être naturel, c'est-à-dire choisi par les abeilles, ou artificiel s'il a été construit par l'apiculteur en vue d'y abriter des abeilles. On distingue 2 grands types de ruches artificielles :

  • Les ruches à rayons fixes
  • Les ruches à rayon mobiles

Chaque type de ruche comporte plusieurs variétés qui essayent plus ou moins de copier l'habitat naturel type de l'abeille, en favorisant le côté pratique pour l'apiculteur qui veut en exploiter ses produits. Il existe de nombreuses marques de ruches prêtes à l'emploi.

La ruche et le rucher

  • règles de positionnement du rucher
  • règles de construction de la ruche
  • règles de positionnement et de manipulation des ruches

Techniques de conduite de ruche

Exemple d'une conduite simple et écologique

Ce chapitre s'appuie sur les deux livres suivants :

  • La ruche divisible de Marc GATINEAU [1]
  • L'Apiculture écologique de A à Z [2] dont voici un court résumé :

Pourquoi écologique : parce que cette toute nouvelle méthode tient compte du mode de vie naturel de l'abeille sauvage et que dans ce type d'apiculture, c'est l'homme qui se plie aux exigences de l'abeille et non l'inverse.

Définition de la ruche écologique : par des dimensions très précises établies à partir de l'observation de l'essaim sauvage, la ruche écologique respecte l'espace et le volume intérieur requis par une colonie, ainsi que le mode de construction naturelle des rayons de cire. Elle apporte en outre aux abeilles ce qu'il leur manque du fait de leur sédentarisation dans une ruche.

Règles d'or :
  • Protection maximum de l'environnement dans le périmètre de butinage
  • Laisser les abeilles travailler en paix
  • Pas de produit chimique dans les ruches
  • Pas de sucre comme nourriture additionnelle, mais toujours du miel
  • Ne prendre aux abeilles que ce qu'elles ont en trop. Le partage doit toujours être en faveur des abeilles. C'est un facteur tout à fait essentiel de bonne santé pour les abeilles et de réussite pour l'apiculteur.

Origine de la ruche écologique : elle est à la fois toute récente, car sa mise au point et son utilisation expérimentale n'ont pas plus de vingt ans, et également très ancienne, car le modèle de base (ruche Warré) qui n'a pas eu beaucoup de succès a quant à lui plus de cent ans.

Principaux avantages de cette ruche écologique :

  • Réalisation très simple
  • Dimensions idéales qui permettent aux abeilles de maîtriser parfaitement la régulation humidité et température qui est le gros problème des ruches modernes
  • Hivernage dans les conditions idéales
  • Pas de cadre donc pas de cire gaufrée
  • Abeilles très calmes, non agressives parce que les ruches ne sont ouvertes que deux fois par an (une fois au transvasement qui est une opération qui n'existe pas dans l'apiculture moderne et qui permet d'assainir les colonies et de leur redonner vigueur, et une seconde fois à la récolte du miel)
  • Renouvellement des cires chaque année. Point capital pour la bonne santé des abeilles qui est assuré à l'état sauvage par l'essaimage et la reconstruction d'une ruche à un autre endroit
  • Suppression de l'essaimage à 100 %
  • Moyen très efficace de lutte contre le varroa. Destruction de celui-ci à 90 % au printemps lors du transvasement
  • Élimination des maladies à 100 %
  • Pas de désinfection chimique dans la ruche, emploi d'un décontaminateur.
  • Récolte très simple d'un miel parfaitement mûr sans extracteur, ce qui lui garde tous ses composants, même les plus volatils
  • Production d'une quantité tout à fait acceptable d'un miel absolument pur et d'une très grande qualité telle qu'il n'en existe pas actuellement sur le marché (en Ardennes, lors de son utilisation à titre expérimental, récolte de 12 kg par ruche en laissant la même quantité aux abeilles en vue de l'hivernage)
  • Permets une production de cire (maximum un an d'âge) et de propolis exemptes de toute contamination

Synthèse des 2 approches

  • Modèle (simplifié) de la ruche écologique comme base de départ : ruche Warré avec vitres d'inspection à l'arrière, sans cadre et sans cire gaufrée, sans remplacement par l'homme de la reine, avec transvasement et critère de sélection à la vitesse de reconstruction des rayons, sans aucun traitement même pour le varroa
  • En ajoutant les petites ouvertures frontales proposées par Mr Gatineau et en prenant son système de fond de ruche (trou de vol, planche, grille ...)
  • En pratiquant le fixisme (pas de déplacement) qui permet plus de 30 ruches sur un cercle riche en fleurs de 500m (maxi 1km) de rayon
  • Sans matériel spécial pour récolter (pas d'extracteur)
  • En pratiquant une vraie sélection : élimination de toute ruche malade ou faible, interdiction de renforcer une ruche avec les abeilles d'une autre, après transvasement on redonne à nettoyer les déchets de cire et de miel seulement aux abeilles de la ruche d'origine et dans un nourrisseur
  • Sans nourrissage, en dehors d'un nourrissage de sauvegarde en cas de printemps particulièrement mauvais (nourrissage au miel)

La ruche ronde divisible en plâtre et en paille

Présentation dans le Bulletin de Permaculture et d'Agriculture Naturelle n 5 du printemps 1996 [3]

Il y a une cinquantaine d'années, en appliquant la phrase d'un ouvrage du docteur Mathis, "la ruche carrée à cadres mobiles a été créée pour la commodité de l'apiculteur, mais elle ne correspond pas aux caractéristiques de la grappe d'abeilles qui doit vivre et se développer dans un espace de forme arrondie".

Cette observation est restée gravée dans ma mémoire, et, en 1989, à la suite de la dévastation de mon rucher par le varroa, je me suis résolu à créer et à expérimenter une ruche ronde divisible à partir d'un module unique, de forme cylindrique (appelée rucheton).

Le rucheton est constitué d'un mélange de paille hachée et de plâtre.

Dimensions : diamètre intérieur: 36 cm - hauteur : 18 cm - épaisseur de la paroi : 3 cm - poids : 5 kg environ.

Il est fabriqué au moyen d'un moule extrêmement simple.

Dans un espace de 36 cm de diamètre, les abeilles construisent 8 rayons. Ceux-ci sont supportés par 8 baguettes de bois très légères, installées dans des encoches ménagées dans la partie supérieure du rucheton.

La ruche est constituée par l'empilement des ruchetons : 3 au minimum pour constituer le corps de ruche, puis jusqu'à 8 selon la force de la colonie et l'abondance de la miellée.

Résultats

"Après 6 années d'observation, voici les enseignements à tirer de cette expérience:

  1. En ce qui concerne la qualité de la forme cylindrique pour la vie des abeilles :
    • L'absence totale d'angles en retrait supprime les courants d'air et permet le maintien d'une température élevée et uniforme favorable à la bonne incubation du couvain ainsi qu'à l'activité des abeilles cirières;
    • Ne subissant pas la contrainte des cadres (masse encombrante de bois et intervalles crées artificiellement), les abeilles ont la totale maîtrise de leur espace de vie, ce qui amène les remarques suivantes :
      • Les huit rayons sont bâtis sans rupture sur toute la hauteur de la ruche, quel que soit le nombre de ruchetons, et ils ne comportent que très rarement des orifices de passages transversaux;
      • Les rayons ne sont fixés aux parois des ruchetons que par des points d'ancrage espacés ; la circulation intérieure de la ruche passe essentiellement par ce dégagement périphérique;
      • En l'absence d'encoignures internes, il n'y a pas d'espaces inoccupés propices à la condensation, aux moisissures, au développement de germes pathogènes, à l'installation de parasites ou de prédateurs.
    • Résultats perceptibles : une bonne hygiène de la colonie révélée par la disparition totale des mycoses et un développement remarquablement précoce des colonies dès les premiers beaux jours de mars.
  2. En ce qui concerne le renouvellement des brèches du nid à couvain : l'opération est simple et facile. Il suffit, à chaque printemps, de glisser sous la ruche un rucheton amorcé de cire gaufrée. Celui-ci sera bâti et occupé dans les semaines suivantes et le couvain installé dans de la cire neuve.
  3. En ce qui concerne le matériau utilisé : le mélange plâtre-paille haché présente une excellente fonction isothermique, qu'il s'agisse du froid ou de la chaleur et sa porosité évite toute condensation ou excès d'humidité. Il est aussi d'une très bonne tenue vis-à-vis des intempéries; des ruchetons en service depuis six ans n'ont subi aucune détérioration et peuvent durer aisément une quinzaine d'années. La forme ronde de la ruche augmente encore la qualité isothermique, car elle évite l'exposition de surfaces planes soit à l'ardeur du soleil soit aux vents froids de l'hiver.
  4. En ce qui concerne la fabrication des ruchetons : il est facile de fabriquer soi-même les ruchetons à partir d'un moule peu coûteux à réaliser. Le prix de revient des ruchetons est très modique : avec un peu d'habitude, il est possible de fabriquer 8 à 9 ruchetons avec 40 kg de plâtre de bâtiment.

D'autres matériaux que le plâtre peuvent être utilisés, telles la chaux de bâtiment ou l'argile crue, la paille aussi peut être remplacée par divers végétaux aux tiges creuses ou poreuses, sèches, tels que les roseaux phragmites, les orties, tanaisies, armoises, tournesols etc.. Ou encore par des copeaux de raboteuse (bois résineux non traités).

Nota : l'adoption de ruchetons en argile crue nécessite des précautions particulières de moulage et l'obligation de placer les ruches sous un toit les abritant totalement de la pluie.

La conduite de la ruche au cours de la saison est extrêmement simple.

La récolte de miel s'obtient sans l'emploi d'un extracteur ce qui permet de conserver au mieux toutes les qualités naturelles du miel."

Techniques de récupération d'une colonie sauvage

  • Dans le cas où la ruche se trouve dans un arbre, on fait ce qu'il faut pour arriver jusqu'aux rayons (ou kassav) on récupère uniquement les rayons de couvain, le miel des rayons sera soit pour le nourrissement de la future colonie, ou soit pour votre consommation personnelle.

On découpe les rayons et on les emboîte dans des nouveaux cadres en les attachant avec de la cordelette de chanvre, ou des élastiques tendres, mais surtout pas de fil de fer!!! Les abeilles doivent pouvoir coller les rayons sur les cadres avec leur cire et ensuite couper l'élastique qui sert en fait juste de maintien des rayons sur le cadre. Surtout ne pas mettre le miel qui ne ferait que tourner, provoquant l'insalubrité de la ruche et sa désertion future. On met les cadres dans la ruche et on récupère des abeilles par poignées que l'on met devant le trou de vol de la ruche, afin qu'elles y entrent avec un peu de chance vous y mettez la reine si vous voyez des abeilles battre le rappel (se mettre la tête en bas et agiter leurs ailes) et qu'ensuite vous voyez les autres abeilles rentrer dans la ruche de façon ordonnée et rapide, cela voudra dire que la reine est à l'intérieur. Il ne reste plus qu'à récupérer la ruche à la nuit tombée afin de récupérer les précieuses butineuses!

  • On place la ruche neuve devant la vieille, pour forcer les abeilles à passer au travers pour sortir. On fait un essaim artificiel en utilisant un répulsif puissant.
  • On met la vieille ruche sur la neuve au printemps. La vieille ruche sert de hausse que l'on extrait. Rapide et efficace, dans la mesure où la vieille ruche est "extractible" (pas un vieux tonneau).
  • On met la vieille ruche sous la neuve pour l'hivernage, avec une seule entrée à la base de la ruche neuve. En fin d'hivers, les abeilles se trouvent totalement dans la neuve, les vieux rayons sont vides. C'est l'état habituel des ruches divisibles hivernées sur deux corps, tout simplement. C'est long, mais tout en douceur.

Histoire de l'apiculture

Les Grecs attribuaient l'invention de l'apiculture à Aristée, fils d'Apollon, et les Égyptiens expliquaient par un mythe la naissance des abeilles et du miel, ce dernier étant des larmes du dieu Rê. Les témoignages incontestables de techniques apicoles les plus anciens que nous possédions datent du IVe millénaire av. J.-C., -3500 pour la Mésopotamie, -3100 pour l'Égypte, -2500 pour la vallée de l'Indus, -2200 pour la Chine.

Depuis la fin des années 1990, les apiculteurs doivent affronter en plus du varroa un dépérissement inquiétant de leurs élevages. L'agriculture chimique et ses produits sanitaires en sont la cause principale. La plupart des ruchers touchés sont proches de grandes cultures et les colonies reprennent une vigueur spectaculaire dès qu'elles sont éloignées des zones d'agriculture intensive.

Problématiques contemporaines

Mode d'élevage

Pillage pendant des siècles des meilleures ruches (antisélection) puis élevage avec une dérive productiviste (remplacement miel par sucre, sélection et importation des reines, transhumance 10000km/ruche/an, médicament, nourrissement de stimulation, ...)

"La ruche carrée à cadres mobiles a été créée pour la commodité de l'apiculteur, mais elle ne correspond pas aux caractéristiques de la grappe d'abeilles qui doit vivre et se développer dans un espace de forme arrondie", Docteur Mathis.

Maladie de la disparition (CCD)

La maladie de la disparition (Colony Collapse Disorder) est le nom donné au phénomène de disparition massive et soudaine des abeilles ouvrières des ruches, sans raison apparente.

Déjà survenues par le passé, les disparitions d'abeilles ont atteint en 2007 un pic alarmant. Observé d'abord aux États-Unis, le phénomène semble s'étendre à l'Europe. [4]

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Références

  1. La ruche divisible de Marc GATINEAU : ruche Warré et méthode de conduite pour professionnel ou amateur.
  2. L'Apiculture écologique de A à Z : ruche Warré avec conservation de l'état sauvage de l'abeille
  3. Source: http://www.inti.be/ecotopie/apiveuil.html, courtoisie de Gilbert Veuille
  4. Voir sur Wikipédia Maladie de la disparition

Bibliographie

  • L'apiculture pour tous, réédition numérique du livre de l'Abbé Warré à prix libre sur www.apiculture-warre.fr
  • La ruche divisible Warré-Gatineau de Marc GATINEAU. + d'infos
  • L'apiculture écologique de A à Z. Présentation de la méthode de Jean-Marie Frèrès inspirée des travaux de l'abbé Warré, Jean Claude Guillaume, 35, Avigunda del Romaguer, 66740 Villelongue-Dels-Monts, (France). +33 468 897 683 + d'infos
  • Pour une apiculture simple, la ruche ronde divisible en plâtre par Gilbert Veuille, 99 rue Stéphane Pitard, 37 000 Tours. +33 02 47 640 129.
  • Genèse d'une ruche (Ruche à extraction solaire), Maurice Chaudière, la Sarrazine F-07460 Berrias.
  • Apiculture alternative de Maurice Chaudière. ISBN 2-914234-06-6
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