Bâton de pluie

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Un bâton de pluie (ou bâton de parole , palo de agua en espagnol) une percussion de la catégorie des idiophones et consiste en un tube fermé aux extrémités et contenant de minuscules cailloux. Une série de barrettes enfoncées dans le tube forment de multiples obstacles disposés en spirale sur lesquels viennent cogner les cailloux. En inclinant le tube, les cailloux rebondissent ainsi de manière répétée sur la trame interne produisant un crépitement prolongé ou d'une pluie drue. Il donne la parole à celui qui le tient à la main.


Description[modifier]

Le bâton assure au détenteur de donner son optique sans être coupé par les autres interlocuteurs.

Principalement utilisé dans les communautés autochtones, ce bâton donne la parole durant le temps d'écoulement des grains qu'il contient, d'où son nom qui imite le bruit de la pluie.

Pouvant durer de 30 secondes à 2 minutes, le bâton accorde la parole à celui qui l'a en main.

Cette technique est utilisée surtout lors de discussions enlevantes où tous les membres présents tentent d'émettre leurs opinions en cacophonie. Le bâton assure au détenteur de donner son optique sans être coupé par les autres interlocuteurs.

On peut l'acheter en faisant attention qu'il soit fabriqué traditionnellement, dans le respect de l'environnement et du commerce équitable, ou le fabriquer soi-même à partir d'éléments naturels ou de matériaux de récupérations.


Dans le monde[modifier]

  • Au Chili, où il s'appelle « cascades », le bâton de pluie est construit traditionnellement par les bergers au gré des transhumances.
  • En Afrique centrale, beaucoup de rois ont remplacé le sceptre habituel par le bâton de pluie pour se distraire durant les longues séances protocolaires.
  • Au Brésil il est fabriqué en bambou et à Madagascar en rotin tressé.
  • En Mélanésie, on l'appelle « bâton de parole » : chaque orateur peut s'exprimer aussi longtemps que dure le son produit par un seul renversement de l'instrument, soit une ou deux minutes pour les plus gros bâtons.


Histoire[modifier]

La propagation des bâtons de pluie à travers le monde a été freinée un temps par le risque supposé de disparition des cactus utilisés pour leur fabrication. En 1997, la convention Cites qui traite du commerce international d’espèces de la faune et de la flore menacées d’extinction a mis un terme à cette inquiétude : l’Echinopsis Chiloensis et l’Eulichnia acida, les deux espèces de cactus utilisées pour les bâtons de pluie, ne sont pas en voie d’extinction. La confusion persiste cependant et l'une de ces plantes reste encore aujourd'hui difficile à exporter.

On raconte que, dans l’Antiquité, le son de cet instrument avait le pouvoir d'attirer la pluie ; en effet, à l’écoute du crépitement uniforme et prolongé qui en sort, on a l’impression de se trouver près d’une cascade ou au milieu d’une averse.


Mise en pratique[modifier]

Le bâton de pluie est fabriqué à partir des branches mortes (naturellement desséchées) de deux espèces de cactus (l'Eulychnia acida et l'Echinopsis chiloensis). Le bâton brut est séché dans une sorte de four, évidé en son centre, poncé et bouché à une extrémité avec une rondelle de saule. Le bâton est alors serti d'épines qui sont clouées de façon hélicoïdale pour permettre un son imitant une cascade ou de pluie. Ensuite, on verse une mesure de petites pierres de rivière dans l'orifice et finalement on bouche la dernière extrémité.

Technique de fabrication[modifier]

Le tube du bâton de pluie est extrait d’une canne de bambou ou d’une branche sèche de cactus sans que la plante ne subisse aucun dommage. Certaines grandes fabriques d’instruments de musique ont expérimenté l’utilisation du plastique mais le son de l’instrument ainsi réalisé perd une grande partie de son charme. Quand on utilise la canne de bambou, après avoir libéré la cavité des membranes qui l’obstruent, on enfonce des baguettes de bois en suivant une spirale, alors qu’avec le cactus, pour créer la trame interne, on détache les épines présentes sur le tronc et on les enfonce vers l’intérieur en suivant une spirale. Les petits cailloux utilisés à l’intérieur du bâton proviennent des fleuves et ont donc été doucement arrondis par l’eau.

Matériaux requis[modifier]

  • Un tube plus ou moins long (plus il est long plus le son dure longtemps) d'origine naturel, en carton, en plastique (et pourquoi pas en métal)...
  • Des obstacles (aiguilles, petits clous) placés en chicanes à l'intérieur du tube.
  • Des éléments circulant dans le tube à travers les chicanes: riz, graines, petits cailloux de rivière, petites billes, perles, légumineuses sèches...

Instructions[modifier]

  1. Obstruer une des extrémité du tube.
  2. Placer les obstacles.
  3. Ajouter des éléments de résonance.
  4. Tester en obstruant l'autre extrémité avec la main.
  5. Ajouter ou supprimer des éléments de résonance.
  6. Valider et obstruez la dernière extrémité.


Voir aussi[modifier]

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Bibliographie[modifier]

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