Yann Arthus-Bertrand

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Fichier:Yann Arthus-Bertrand 2009.jpg
Yann Arthus-Bertrand (2009)

Yann Arthus-Bertrand est un photographe, auteur, réalisateur français.

Il est connu pour son livre La Terre vue du ciel publié en 1999 et pour la série documentaire Vu du ciel.

Yann Arthus-Bertrand a réalisé le documentaire Home sorti en 2009 à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.

Action et communication[modifier]

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Sensibiliser : les beautés insoupçonnées mais fragiles de la Nature.

Reporter et photographe, YAB se propose de montrer la beauté de la nature, ses richesses, sa diversité, mais aussi la fragilité des systèmes biologiques et donc l'impact des activités humaines. Partant de ce constat, sa démarche se veut pédagogique : nous montrer ces beautés vulnérables, c'est nous demander de prendre conscience que chacun d'entre nous a un rôle à jouer pour les préserver et les transmettre intactes aux générations futures.[1]

Le titre de son livre et de son émission implique que l'on nous présente ces merveilles depuis les airs ; ce mode de déplacement induit des émissions de CO2, c'est à dire qu'il implique de se livrer précisément à une activité polluante et non écologique. Une « solution » est donc trouvée pour résoudre cette contradiction : la compensation carbone.

Controverse[modifier]

S'il est vrai que de tels reportages contribuent à faire connaître les problèmes auxquels nous devons faire face (changement climatique, pollution de l'eau, du sol, perte de biodiversité, surpopulation....), il reste que les écologistes et écologues réfutent le fait que le financement d'un projet durable neutralise réellement le bilan carbone d'un programme qui aura demandé moult déplacements en avion, hélicoptère... Ce, d'autant plus que les financements ne sont pas toujours, même rarement, gérés et maîtrisés par des organisations à but non lucratif. Il s'agit souvent d'entreprises privées qui, sous prétexte de mécénat, vont en fait investir pour élargir le champ de leurs activités.[2].

Le danger est aussi de donner un exemple qui permette aux gens de se faire bonne conscience en continuant de polluer sans vergogne : ainsi, celui qui en a les moyens va s'acheter un jacht et un jet privé et se dédouaner en finançant un puits ou un four solaire... Nicolas Hulot semble à son tour réviser sa position en mettant en avant le caractère illusoire de ce « raisonnement »[3] sur le blog de sa fondation. (Voir l'étude de Augustin Fragnière dans la bibliographie).

Bilan[modifier]

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Certes il est nécessaire d'informer et de réveiller les consciences, d'alerter sur les problèmes écologiques qui se posent dans des contrées éloignées, problèmes qui sont d'ailleurs souvent les conséquences des activités des pays industrialisés. Ceci étant, au siècle des nouvelles technologies, à une époque où journalistes et scientifiques peuvent communiquer au quotidien, où des ONG font partout un travail de fond (Les Amis de la Terre, la WWF, Greenpeace, pour ne citer que les plus célèbres), on peut se demander s'il est bien nécessaire qu'un seul homme (et son équipe) s'auto-investisse de ce genre de mission pour justifier ses pérégrinations planétaires et ses montages financiers avec des entreprises privées qui trouvent là un moyen de se développer encore plus.

Le principe même du « pollueur payeur » sur lequel est basé le système de la compensation carbone semble logique et équitable, cependant, en poussant le raisonnement à l'extrême, on se rend compte qu'il n'est guère fondé : celui qui n'a que peu de moyens pollue peu, celui qui a les moyens n'est guère freiné, pire, il est même encouragé à croire qu'il fait une bonne action.

Les ONG, de nombreuses associations à but non lucratif font un vrai travail de fond sur place et la communication n'en est que plus efficace. Lorsqu'une association comme One Laptop per Child (portable par enfant) équipe une école dans un pays en voie de développement, on a tout naturellement de petits « reporters » en herbe qui peuvent nous faire partager leur vie et leurs problèmes in situ.

Voir aussi[modifier]

Références[modifier]

  1. Une rapide recherche sur le Net permet de comprendre l'attrait des spectateurs pour de telles images (nb : images non libres de droit).
  2. Reportage sur le business' de la compensation carbone
  3. Compensation carbone, Fondation Nicolas Hulot

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • La Terre vue du ciel, de Yann Arthus-Bertrand, Ed. de La Martinière, 2004 ; ISBN 2732428701
  • La compensation carbone : illusion ou solution ?, de Augustin Fragnière, PUF, 2009 ; ISBN 2130577504

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