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Comme le montre le troisième film, le système industriel est basé sur le rendement pour le profit. L'aspect humain, le souci de justice sociale sont totalement évacués. À force de campagnes publicitaires, on a fini par changer les comportements alimentaires et inciter les gens à consommer beaucoup plus de produits animaux qu'auparavant en produisant à bas coût, de sorte que le petit éleveur indépendant a bien du mal à rivaliser avec les promotions des grandes surfaces. Conséquence : les couches les moins favorisées ne peuvent que se contenter de cette ''malbouffe''<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Malbouffe Malbouffe sur Wikipedia]</ref>.
 
Comme le montre le troisième film, le système industriel est basé sur le rendement pour le profit. L'aspect humain, le souci de justice sociale sont totalement évacués. À force de campagnes publicitaires, on a fini par changer les comportements alimentaires et inciter les gens à consommer beaucoup plus de produits animaux qu'auparavant en produisant à bas coût, de sorte que le petit éleveur indépendant a bien du mal à rivaliser avec les promotions des grandes surfaces. Conséquence : les couches les moins favorisées ne peuvent que se contenter de cette ''malbouffe''<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Malbouffe Malbouffe sur Wikipedia]</ref>.
  
Par ricoché, les petits producteurs traditionnels ont du mal à vivre de leur travail, d'autant qu'ils souffrent du même problème que les agriculeurs otages de [[Le Monde selon Monsanto|Monsanto]], eux aussi sont pieds et poings liés à cause de leurs coopératives qui, elles aussi veulent du profit<ref>[http://www.apli-nationale.org/APPI/APPI-BLOG/index.php?2009/11/04/2-association-des-producteurs-de-porcs-independants L'association des producteurs de porcs indépendants]</ref>. La globalisation entraîne une gestion des stocks tellement irrationnelle que les producteurs de lait en arrivent à travailler à perte!<ref>[http://www.producteurs-lait.com/ Les producteurs de lait en grève]</ref> Bref, ce système est non seulement destructeur pour l'''environnement'' et la ''santé publique'' mais aussi pour la ''paix sociale''.
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Par ricochet, les petits producteurs traditionnels ont du mal à vivre de leur travail, d'autant qu'ils souffrent du même problème que les agriculeurs otages de [[Le Monde selon Monsanto|Monsanto]], eux aussi sont pieds et poings liés à cause de leurs coopératives qui, elles aussi veulent du profit<ref>[http://www.apli-nationale.org/APPI/APPI-BLOG/index.php?2009/11/04/2-association-des-producteurs-de-porcs-independants L'association des producteurs de porcs indépendants]</ref>. La globalisation entraîne une gestion des stocks tellement irrationnelle que les producteurs de lait en arrivent à travailler à perte!<ref>[http://www.producteurs-lait.com/ Les producteurs de lait en grève]</ref> Bref, ce système est non seulement destructeur pour l'''environnement'' et la ''santé publique'' mais aussi pour la ''paix sociale''.
  
 
==La lumière au bout du tunnel==
 
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===Liens externes===
 
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*{{en}} [http://www.themeatrix1.com/# ''La Meatrix'']
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*{{en}} [http://www.gracelinks.org/mission.php GRACE]
 
*{{en}} [http://www.sustainabletable.org/home.php Sustainable table]
 
 
* [http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_du_hamburger La maladie du hamburger sur Wikipedia]
 
* [http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_du_hamburger La maladie du hamburger sur Wikipedia]
 
{{Portail Cinéma engagé}}
 
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Version actuelle en date du 20 mai 2023 à 13:54

La Meatrix[1] est un film d'animation produit en 2003 à la demande de l'association américaine GRACE pour l'émission Sustainable table (littéralement "table durable"). Le but était de faire prendre conscience aux gens de ce qu'est l'élevage industriel (élevage intensif) et les problèmes induits à divers niveaux.

Le succès de ce film a été immédiat et considérable partout dans le monde : primé à plusieurs festivals, traduit en 30 langues différentes. Devant ce succès, il a été décidé de compléter l'information avec deux autres films d'animation.

Les films[modifier]

La Meatrix[modifier]

Les animaux sont des personnages, Leo est un petit porc qui vit sa vie à l'ancienne dans une ferme traditionnelle, il n'est donc pas conscient que son cas est une exception. Moopheus qui connait l'horrible réalité vient lui proposer de l'initier et nous le suivons pour découvrir ces usines infernales, quatre problèmes majeurs sont dénoncés :

  • Cruauté envers les animaux : les vaches qui ne voient jamais la lumière du soleil, n'ont pas de place pour se mouvoir, les poules à qui on coupe le bec...
  • Les antibiotiques : incontournables dans ce genre de système : les animaux stressés se mutilent, se blessent entre eux, la concentration favoriserait une propagation des virus incontrôlable. Ceci veut dire que les consommateurs ingèrent des antibiotiques au quotidien!
  • La pollution : les eaux usées s'infiltrent dans les sols, vont polluer rivières et nappes phréatiques.
  • Destruction d'écosystèmes : des zones entières sont exclusivement occupées par cette activité intensive, la pollution régulière empêche la nature de se régénérer, la faune et la flore sont détruites (azote, détergents...) ; même si on arrêtait ces activités, il faudrait des décennies, voire des centaines d'années avant que l'eau et le sol ne soient propres pour des productions saines traditionnelles.

La Meatrix II, Révoltant[modifier]

Moopheus emmène maintenant Leo dans une laiterie industrielle. En arrivant, notre petit cochon candide s'attend à trouver des pâturages et découvre les rangées d'animaux prisonniers toute leur vie entre les boxes et la trayeuse.

On retrouve bien sûr les mêmes thèmes : on coupe la queue aux vaches, on leur injecte des hormones pour augmenter la production, les veaux sont séparés des mères et nourris avec des produits artificiels contenant du sang de vache ! Mais cette abomination va au-delà de la cruauté envers les animaux traités comme des objets et machines à profit, cela devient un problème de santé publique puisque ce procédé favorise les épidémies de vache folle… Leo est épouvanté et lorsque arrivent les dirigeants-hommes d'affaires, il ne retient plus sa rage, son amie (la poule militante) Chickity fait alliance avec Leo pour combattre ce fléau et aussi retrouver Moopheus qui s'est fait enlevé par ces industriels qui voient en lui un empêcheur de faire du profit. Car le message est bien là, nous aussi pouvons faire quelque chose : c'est le consommateur qui a le pouvoir de ne pas acheter les produits de ces usines infernales. Dès qu'il aura été informé, comme Leo, il va passer à l'action : le problème est le manque d'information, ou la volonté de ne pas savoir. Avec des gens comme Moopheus, plus possible d'ignorer et de se voiler la face : c'est exactement le but de l'émission qui a financé le film au départ.

La Meatrix II, Révoltant 1/2[modifier]

Voilà Leo et Chickity partis au combat et les deux missions se combinent puisqu'il retrouvent Moopheus prisonnier des industriels qui lui montrent leur usine où est préparée la viande pour les chaînes de restauration rapide, et ils ne sont pas peu fiers d'abattre et découper 5000 vaches par jour! Là aussi, il faut du rendement et les employés sont traités comme les animaux, tout le monde à la chaîne. Les cadences impliquent des conditions de travail risquées, mais qu'à cela ne tienne : l'emballage est l'emploi le plus à risque, mais les ouvriers, ça se remplace! (sic...)

Et il faut avoir l'estomac bien accroché, la vitesse sur la chaîne fait que des excréments se mélange à la viande au passage! La bactérie du Escherichia coli O157:H7 est communément appelée la maladie du hamburger...

Tout fier d'avoir montré son ingénieux système à profit, l'industriel[2] s'apprête à jeter Moopheus dans la broyeuse pour en faire du steak haché.

Evidemment Leo et Chickity arrivent à point nommé pour sauver Moopheus, l'industriel ne se débarrassera pas si facilement de celui qui crie la vérité haut et fort, le combat continue!

Le message, l'action[modifier]

À l'instar de Moopheus, nous pouvons passer le message en faisant connaître ces animations ; des kits pédagogiques permettent de proposer des solutions alternatives pour nourrir l'homme dans le respect de l'animal et de l'environnement.

L'association GRACE nomme son programme table durable (par analogie à développement durable) car le système industriel ne pourra pas perdurer : continuer à détruire des écosystèmes, c'est couper la branche sur laquelle on est assis, s'entêter à produire du profit plutôt que des aliments répondant à des besoins c'est refuser de comprendre que la capacité de la nature à se régénérer n'est pas infinie et que les ressources ne sont pas inépuisables.

Loin de se contenter de dénoncer, la Meatrix nous envoie un message positif car en dernière analyse, c'est bien le consommateur qui a le pouvoir de ne pas acheter et consommer ce genre de production ; si la demande disparaît, l'offre n'a plus de raison d'être!

Productivité et économie sociale[modifier]

Comme le montre le troisième film, le système industriel est basé sur le rendement pour le profit. L'aspect humain, le souci de justice sociale sont totalement évacués. À force de campagnes publicitaires, on a fini par changer les comportements alimentaires et inciter les gens à consommer beaucoup plus de produits animaux qu'auparavant en produisant à bas coût, de sorte que le petit éleveur indépendant a bien du mal à rivaliser avec les promotions des grandes surfaces. Conséquence : les couches les moins favorisées ne peuvent que se contenter de cette malbouffe[3].

Par ricochet, les petits producteurs traditionnels ont du mal à vivre de leur travail, d'autant qu'ils souffrent du même problème que les agriculeurs otages de Monsanto, eux aussi sont pieds et poings liés à cause de leurs coopératives qui, elles aussi veulent du profit[4]. La globalisation entraîne une gestion des stocks tellement irrationnelle que les producteurs de lait en arrivent à travailler à perte![5] Bref, ce système est non seulement destructeur pour l'environnement et la santé publique mais aussi pour la paix sociale.

La lumière au bout du tunnel[modifier]

Il existe des solutions alternatives pour sortir de cet engrenage ubuesque! Retrouver un mode de vie, de produire et de consommer à l'échelle humaine, c'est à dire locale! Cesser de nourrir les veaux avec le sang de leur mère plutôt que son lait, cesser d'envoyer une vache élévée en France dans un abattoir espagnol ou autre![6].

De nombreux exemples d'organisation sont présentés sur Ekopedia pour produire et consommer autrement : les producteurs locaux peuvent décider de fonder une SCOP, les consommateurs de s'approvisionner dans les AMAP : chacun y trouve son compte, la suppression des intérmédiaires permet de produire à des coûts raisonnables pour tous, les gens se connaissent, se parlent à s'apprécient au lieu de s'affronter. Une seule solution pour les trois problèmes :
la nature peut vivre sans l'homme, l'homme ne peut pas vivre sans la nature... Hoàng Huong/CVN 05/08/07.

Voir aussi[modifier]

Références[modifier]

  1. Le nom Meatrix est un clin d'oeil au film Matrix qui évoque un monde de fiction hallucinant où les machines ont pris le pouvoir, le nom est légèrement transformé car meat signifie viande en Anglais.
  2. on remarquera que seul les industriels n'ont pas de nom alors que les personnages animaux qui ont un sens de l'éthique et sont prêts à se sacrifier pour sauver leurs semblables ne sont pas anonymes!
  3. Malbouffe sur Wikipedia
  4. L'association des producteurs de porcs indépendants
  5. Les producteurs de lait en grève
  6. La filière viande

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]

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