Décroissance soutenable : Différence entre versions

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Version du 21 juillet 2005 à 02:13

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La décroissance soutenable (ou décroissance durable) est un concept en opposition avec le consensus politique actuel qui affirme que la croissance économique (l'augmentation du produit intérieur brut) est l'objectif de toute société civilisée.

Aussi connue sous l'appellation de décroissance durable, cette théorie a été exprimée la première fois par Nicholas Georgescu-Roegen. Elle naît d'une controverse sur la croissance du PIB. Les défenseurs du concept de décroissance durable pensent que la croissance telle que mesurée par cet indice n'est que quantitative (par opposition à qualitative), accentue les déséquilibres nord/sud, l'inégalité sociale, la précarité et la pollution. Les partisans de la décroissance pensent que ce type de développement économique s'oppose donc aux valeurs humaines qui fondent nos sociétés, et ne tient pas compte du fait que la Terre est limitée aussi bien dans ses ressources naturelles que dans sa capacité à supporter la destruction de son biotope.

Les partisans de la décroissance durable soutiennent que les économistes, qu'ils soient libéraux, marxistes ou malthusiens, ne sont toujours pas sortis de la pensée du XIXe siècle qui considère la nature comme inépuisable et que leurs modèles économiques sont donc idéalisés et coupés de la réalité.

Cette théorie affirme s'opposer à la fois à l'économie libérale et à la notion de développement durable. En effet, le développement durable peut être un argument utilisé par les grandes sociétés pour montrer la prise en compte des effets environnementaux lors des prises de décision. Ainsi, Michel de Fabiani, président de BP France dans le compte rendu des travaux des 4e rencontres parlementaires sur l'énergie, du jeudi 11 octobre 2001 déclare : « Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement. » Selon leurs détracteurs, cet argument serait essentiellement utilisé pour s'octroyer une apparence de société respectueuse de l'environnement.

Pour les partisans de cette théorie, la planète ne peut soutenir la croissance perpétuelle du niveau de consommation actuel et il faut que les habitants des pays riches acceptent de voir baisser leur niveau de consommation de biens physiques et d'énergie. Ceci ne signifiant pas pour autant une baisse du niveau de vie, au contraire, la réduction de la consommation, donc de la production, permettrait de libérer les travailleurs de tâches superflues, de diminuer le stress lié au travail, et évidemment de vivre dans un environnement moins pollué. Une condition nécessaire à cette diminution étant l'invention d'un système économique qui ne nécessiterait pas une croissance perpétuelle de la consommation et donc de la surproduction pour assurer sa propre survie. En effet, l'automatisation et la mécanisation diminuant le besoin de main-d'œuvre, le système actuel, qui est basé sur le travail salarié, est contraint d'inventer de nouveaux besoins, donc de nouvelles tâches, pour ne pas engendrer un chômage trop important qui lui serait fatal.

Les détracteurs de la décroissance durable affirment que le progrès technique permettra de résoudre les problèmes de pollution, et que la matière première de l'économie moderne « post-industrielle » est davantage la connaissance que les ressources physiques. Les partisans de la décroissance utilisent la notion de l'effet rebond pour répondre à cet argument. L'avènement de l'informatique et des réseaux dans ses débuts a laissé penser à une disparition possible du support papier. Or on constate une augmentation de la consommation de papier. Chaque individu ayant à disposition une imprimante personnelle, il est désormais facile d'imprimer de longues documentations qui dans la plupart des cas ne seront jamais lues en entier; les livres d'informatique qui foisonnent dans les librairies sont tous des pavés qui contiennent une information pourtant facilement accessible en ligne et rapidement périmée. Loin de diminuer la consommation de papier, l'informatique et les réseaux n'ont fait que la multiplier, c'est ce qu'on appelle l'effet rebond.


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