Bison d'Europe

De Ekopedia
Aller à : navigation, rechercher

Le bison d'Europe (« Bison bonasus », Linnaeus, 1758, synonyme : « Bos bison subsp bonasus ») est un mammifère bovin indigène originellement présent en Europe, sauf en Grande-Bretagne et dans les pays méditerranéens, menacé de disparition. C'est une espèce protégé interdite à l'élevage. C'est le plus grand animal terrestre d'Europe.

Description[modifier]

Sa longévité atteint un âge avancé de 20 ans.
Plus haut et plus élancé que son proche cousin le bison d'Amérique, il mesure jusqu'à 3 mètres de long, à peu près de 1,6 à 1,8 m de haut, et les sujets mâles les plus lourds pèsent environ 1 tonne. Les femelles pèsent environ de 350 à 650 kg. Sa fourrure est moins fournie entre ses cornes.

Il vit dans des espaces uniquement boisés (contrairement au bison d'Amérique qui vit dans des plaines), c'est un herbivore, et sa nourriture se compose à 80 % d'herbe et de graminées, mais aussi de feuilles et de branchages. Il vit en harde, d'une vingtaine d'individus maximum.
En cas de fuite, il peut courir jusqu'à une vitesse de 50km/h.
Une femelle (une bisonne) met bas chaque année, au terme d'une gestation de 9 mois un petit (un bisonneau). Celui-ci sera sexuellement mature à partir de 2 ou 3 ans.

Disparition[modifier]

Le bison d'Europe a disparu des contrées de France dès le VIIIe siècle après J.-C, et sa raréfaction s'est poursuivie en Europe jusqu'au XVIIe siècle. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène : principalement, la chasse, et ensuite, la diminution des espaces forestiers au profit des parcelles agricoles.
Ces mutations se sont opérées durant l'époque gallo-romaine (période pendant laquelle se produisirent d'importantes défriches), puis au Moyen-Âge. Au XVIIe siècle, seuls quelques bisons subsistaient dans les forêts polonaises.
La Première guerre mondiale et les violents combats qui eurent lieu eurent raison des derniers spécimens de bisons, dont la chasse fut reprise (braconnage) en raison de l'importante quantité de viande que représentait cet animal.

À la fin de la guerre, il ne restait plus aucun bison sauvage en Europe.
Seul une cinquantaine d'individus demeuraient tous dans des zoos.

De nos jours, le bison d'Europe dispose d'un statut de conservation IUCN (International union for conservation of nature and natural resources pour l'ONG mondiale de l'Union internationale pour la conservation de la nature) : En danger.

Sauvegarde[modifier]

Depuis le XXe siècle, des tentatives de sauvetage, de sauvegarde et de réintroduction ont été réalisés. Grâce à elles, on dénombre désormais plus de 400 bisons d'Europe sur ce continent.

Sur les 54 bisons présents dans des zoos en Europe, seul 13 se reproduiront. Ces spécimens sont à l'origine de toutes les lignées actuelles de bisons, ce qui pendant un temps, a contribué à un risque face à la consanguinité de leurs descendants.

1920 

Le premier essai de réintroduction a eu lieu dans les années 1920, à l'initiative d'un zoologiste polonais, Yan Sztolcman, qui proposa la réintroduction d'un certain nombre de bisons en Pologne, dans la forêt de Białowieża (devenue en 1932 parc national), grâce à trois nouvelles réserves.
En 1923, est crée la Société Internationale pour la protection du bison d'Europe, fondée par des passionnés.

1952 

Tandis que la population de bisons s'accroît dans les zoos, sont relâchés à nouveau en Pologne au sein de la forêt de Białowieża. De nos jours, les parcs d'Europe de l'Est rassemblent 1800 individus.


France[modifier]

Les bisons d'Europe ne sont présents que dans des parcs animaliers.

La réserve de bisons d'Europe de Sainte-Eulalie, dans le département de la Lozère. Environ 200 bisons sont dispersés sur autant d'hectares.

La réserve biologique des Monts d'Azur,

intérêt de l'espèce[modifier]

Le bison fait parti de ces grands herbivores (aurochs, tarpans, élan) peuplant autrefois l'Europe, aujourd'hui disparus ou menacés à l'état sauvage. La réintroduction de ces animaux est un moyen naturel et économique pour limiter la fermeture du paysage et favoriser la diversité des paysage. Ainsi ils favorisent la flore herbacée parfois menacée (orchidées sauvages notamment).

Liens externes[modifier]