Toit de chaume

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Un toit de chaume est un type de toit traditionnel en chaume également intéressant pour les habitations actuelles en raison de sa bonne isolation.

Historique

Origines

Nomade ou sédentaire, l'homme a toujours fait usage des ressources de son environnement proche pour se loger : argile et pierres pour les murs et plantes suffisament résistantes pour la toiture. L'agriculture a permis d'élargir le choix aux chaumes des céréales, dont l'usage a été tel que le terme "chaume" s'est appliqué à toute couverture végétale sèche (à ne pas confondre avec les toits verts). En Europe, quand le sol le permettait, c'est le seigle, vu ses performances, qui était privilégié pour la culture, son chaume étant réservé pour l'habitation. Quand les propriétaires terriens se l'octroyaient pour leur manoir ou la revente, il ne restait plus qu'à utiliser ce que la nature offrait et que le bétail refusait de brouter : genêt, bruyère et dans les zones humides non cultivables : jonc, iris, carex ou roseau, en mélange ou non, sont les chaumes du pauvre en somme.

Restauration

Présence antérieure d'un toit de chaume

Au fil des interdictions et des remplacements par la tuile ou l'ardoise, il est souvent difficile sans photos ou documentation de déterminer l'historique de la toiture. Voici quelques éléments d'appréciation :

Pente du toit & largeur du bâtiment

Aspect extérieur
Examiner tout d'abord la pente du toit et la largeur du bâtiment. Jadis, on donnait une forte déclivité au toit pour permettre à l'eau et à la neige de s'évacuer rapidement. Une stagnation trop longue entraînait sinon un pourrissement du chaume de couverture. Cette pente du toit était de 30° à 35° minimum (soit 70 à 65% de déclivité). Ceci explique la largeur réduite de la plupart des anciens bâtiments. La physionomie caractéristique des granges est dûe à cet impératif, car pour obtenir une surface protégée plus grande, il fallait élever considérablement la hauteur du toit.
Charpente

Si cela n'est pas concluant, il convient d'examiner la charpente, en particulier les fermes. On découvre souvent des adaptations et des ajouts successifs pour couvrir un élargissement du bâtiment. Ces ajouts datent en général du XIXe siècle ou milieu du XXe siècle, au moment de l'industrialisation des tuileries. Comme elles étaient souvent aussi des briquetteries, on retrouve aussi souvent des modifications dans les matériaux des murs. Ainsi dans une courte période, les pierres issues des carrières locales, de même que le chaume ont été remplacés par des tuiles et des briques.

Gouttières

Les toits de chaume débordent de 50 cm au moins du mur gouttereau pour chasser au plus loin les eaux de pluie des murs et ne nécessitent pas de gouttières. Ainsi vos tuiles pourraient ne déborder que très légèrement de votre mur et les fixations des gouttières être plus récentes que le bâtiment.

Noue, fossé ou pente

Pour recueillir les eaux de la toiture alors que les gouttières sont inutiles pour un toit de chaume, une noue, un fossé ou une simple pente servent à drainer le sol pour empêcher l'humidité au pied du mur. Observer donc la base de vos murs et votre cour ou votre jardin pour y déceler la trace d'un système de drainage des eaux.

Base du mur et sol cimentés

Cela montre la rupture du système d'évacuation des eaux à plus de 50 cm du mur. Le chaume étant enlevé, l'humidité atteint le mur.


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