Rouler à l'huile végétale

De Ekopedia
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L'idée de rouler à l'huile végétale ne date pas d'hier puisque Rudulf Diesel, inventeur du moteur du même nom, avait déjà constaté son bon fonctionnement en 1892. L'huile végétale brute (HVB) est issue d'une pression à froid de graines de colza ou de tournesol directement utilisable dans le moteur diesel. Ce procédé est très intéressant dans la recherche d'autonomie et la diminution des gaz à effet de serre. En effet, sa production sur la ferme combine production de carburant peu polluant et obtention de tourteaux consommables par les animaux.


Avantages

  1. Cesser de cautionner les compagnies pétrolières.
  2. Polluer trois fois moins. Gaz d'échappement moins toxiques, huile est biodégradable, haut rendement énergétique de production, culture de tournesol sans eau ni engrais.
  3. Utiliser une énergie renouvelable. Ce siècle verra la fin de toutes nos ressources énergétiques fossiles.
  4. Consommer local. Être auto-mobile en produisant son propre carburant. Le tourteau gras, résidu de la pression d'huile, est un bon complément alimentaire pour animaux qui remplace le soja OGM massivement importé d'Amérique.
  5. Réactiver les campagnes. Choisir un circuit court de transformation et de distribution.
  6. Résister à la compromission de l'état. Qui condamne de manière arbitraire, abusive et infondée, la société valénergol à payer la tipp (taxe intérieure des produits pétroliers) sur la vente d'huile végétale.


Bio ou pas bio?

Comme tout le monde le sait, les réserves de pétrole ne vont pas durer éternellement. C'est pourquoi, les compagnies pétrolières ont pris les devants et préparent déjà leur recyclage. C'est d'autant plus impératif pour elles, qu'à partir du 1er janvier 2005, les États membres de l'Europe doivent mettre en application la directive européenne qui veut que chaque État fasse la promotion des biocarburants. Une autre directive impose aussi de porter la part des biocarburants dans l'essence et le gazole à 2% en 2005 et 5,75% en 2010.


Alors qu'est-ce qui va se passer ?

C'est déjà amorcé, les pétroliers vont implanter de grosses usines dans nos campagnes. Ces raffineries d'or vert entourées de vastes champs de tournesols, et autres oléagineux, seront gérées selon des méthodes industrielles aux antipodes de l'agriculture responsable.

Les conséquences ?

Alors voilà exactement ce qui va se passer: étant donné que les biocarburants sont intrinsèquement de nature écologique, les firmes pétrolières, qui sont très fortes pour dénaturer tout ce qu'elles touchent, vont en profiter pour abuser les consommateurs en véhiculant un message de défense de l'environnement complètement tronqué afin de vendre leur cochonnerie. Vu que l'HVB n'est pas un produit alimentaire, elles ne vont pas se priver pour charger au maximum en engrais et pesticides de toutes sortes afin d'augmenter le rendement et, comble des combles, en profiter au passage pour faire avaler la pilule des OGM aux septiques. Leur message sera des plus simples « Regardez, grâce aux OGM on pollue moins ». Bilan de l'opération, au lieu d'aller provoquer des désastres écologiques dans les pays où il y a du pétrole, ils les provoqueront ici en bousillant les sols et l'écosystème.

Une stratégie vicieuse

On l'a vu avec la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers), les pétroliers se sont alliés avec les fabricants automobiles pour qu'elle soit appliquée aux biocarburants. La raison en est simple, ces deux industries sont actionnaires les unes des autres. Du coup, vous pensez bien que l'on ne va pas fabriquer des véhicules optimisés pour la production des agriculteurs sérieux, mais plutôt pour un produit à forte valeur ajoutée, raffiné par des usines détenues par des ex-marchands de carburant fossile reconvertis dans le faux bio. Comme ça, le monopole de la vente d'énergie par ces grands consortiums perdurera. Et comme, bien sûr, il n'est pas question de bousiller entièrement le sol de nos campagnes, ils délocaliseront une grande partie de la production chez ceux qui ont déjà du mal à se nourrir et la feront livrer en Europe par des pétroliers reconvertis en huiliers. Si les catastrophes liées à une marée d'huile sont moins désastreuses qu'une marée noire, il n'en restera pas moins que l'on retombera presque sur la case départ. Comme quoi, quand les institutions s'investissent dans une révolution, c'est pour mieux consolider l'immobilisme.

Il faut se méfier des fausses étiquettes

Nombre de ces paysans que l'on a vu manifester dernièrement avec comme revendication que l'on développe la filière des biocarburants sont loin d'être tous des fervents écologistes, mais plutôt des réactionnaires de la FNSEA (le MEDEF agricole). Dernièrement, j'écoutais une interview de l'un d'entre eux qui demandait au gouvernement que l'on utilise les jachères pour produire cette énergie écologique (sic). Ben voyons! Pour ceux qui ne savent pas à quoi sert une jachère, voici l'explication: Ça sert à faire reposer les sols, on laisse une parcelle sans la cultiver pendant quelques années afin que la terre se régénère. Cette mesure a été imposée dans le cadre d'un développement durable, alors vous pensez bien que si l'on plante des oléagineux dessus, les conséquences à moyen terme seront dramatiques. Autre argument avancé par ces derniers qui peut s'avérer à double tranchant: planter du tournesol à but énergétique sur un sol pollué permet de le rendre plus sain. Le principe est simple, le tournesol absorbe les produits chimiques imprégnés dans la terre, qui seront ensuite détruits par combustion dans les moteurs. Bien, sauf que ce n'est jamais qu'une excuse pour banaliser l'utilisation de ces saloperies que sont les pesticides. Une fois de plus, on veut faire passer les intérêts financiers au détriment du bon sens et du respect de l'environnement. Il ne s'agit pas de donner une bouffée d'air pur au monde agricole mais de remplir les poches déjà bien pleines de riches propriétaires d'exploitations au détriment des petits paysans.

Moyens de production

Le tournesol est loin d'être le plus rentable pour fabriquer de l'huile, les algues arrivent largement en tête. Fort de ce constat, pourquoi ce moyen n'est-il pas privilégié par rapport aux autres? Pourtant, nous regorgeons d'algues qui envahissent le littoral, et si jamais il n'y en avait pas assez, elles sont très faciles à cultiver. On en tire les conclusions que l'on veut, mais à mon humble avis, si cette solution n'est pas plus explorée que ça, c'est qu'il faut y voir l'empreinte des puissants lobbys agricoles et pétroliers qui freinent des deux pieds, chacun pour des raisons différentes très faciles à comprendre.

Production d'huile/hectare en fonction des espèces végétales

Conclusion

Actuellement, le piège de l'HVB c'est qu'il reflète une image faussement underground et romantique, alors qu'en réalité il n'en est rien. Ce qui doit vous mettre la puce à l'oreille, c'est que Chirac et Raffarin ont multiplié les déclarations sur ce sujet, ça ne fait aucun doute, ils sont de fervents supporters des biocarburants industriels. Inutile de préciser que s'ils s'investissent pour promouvoir l'HVB, ce n'est certainement pas pour son coté révolutionnaire. Faire la promotion des biocarburants sans tenir en compte leur mode de production est manichéen et irresponsable. Dans la jungle du ouèbe, tout le monde fonce tête baissée et de nombreux sites se cachent sciemment derrière un discours faussement écologiste pour promouvoir la future industrie polluante de demain.

En s'y prenant dès maintenant, nous jouons avec un coup d'avance. Il est donc possible de contrecarrer les desseins dévastateurs des pétroliers. Pour ce faire, il suffit de faire circuler l'information de manière massive et complète, ni plus ni moins. Qu'un débat ait lieu sur ce sujet et je ne donne pas cher de la peau des industriels sans scrupule. Vous pouvez d'ores et déjà agir en faisant inscrire ce combat à l'ordre du jour de vos structures politiques ou syndicales - après tout, il faut bien qu'elles servent à quelque chose, ça les changera un peu. N'hésitez pas non plus à militer à titre personnel et, pourquoi pas, créer des collectifs. Le jeu en vaut la chandelle, car il faudra au moins cinq ans à ces mastodontes que sont les compagnies pétrolières pour s'adapter à ce nouveau marché, d'autant plus qu'elles doivent d'abord finir de rentabiliser leurs installations de pompage de carburant fossile. Alors que les paysans sérieux, qui sont plus nombreux qu'on ne le pense, sont en mesure de proposer des biocarburants en volume important très rapidement. D'ailleurs, le mouvement a déjà commencé, nous verrons ça dans le prochain chapitre. En terme de stratégie politique, c'est imparable: il est possible de prendre l'adversaire à contre-pied pendant qu'il est en déséquilibre et de le faire chuter pratiquement sans effort.

Si rien n'est fait dès maintenant, si l'on continue à crier sur tous les toits « le biodiesel c'est génial » ou « l'huile végétale brute c'est génial » sans y apporter de nuance et des précisions, après il ne faudra pas vous étonner quand vous verrez dans votre poste de télévision, entre deux spots pour des 4x4 qui respectent l'environnement, des publicités de Total Fina vantant les mérites écologiques de leur daube, alors que sous le soleil rien n'aura changé. Au même titre qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, une fleur de tournesol ne fait pas l'écologiste.

Maintenant que vous êtes des consommateurs informés et que je ne doute pas du fait que vous sachiez vous montrer responsables, on va pouvoir passer à la pratique sans risque de travailler à l'envers.



Trouver de l'huile

Première solution

On la retrouve souvent sur le ouèbe et dans les médias, acheter des bouteilles d'huile de cuisine et les verser dans le réservoir. Effectivement ça fonctionne très bien, et bien sûr vous polluez moins en roulant. Quant au prix, il est plus avantageux que le gasoil, car il est possible de trouver de l'huile dans les supermarchés discounts aux alentours de 0,80 € le litre. Jusqu'ici tout va bien, ces trois premiers arguments sont vrais. Sauf qu'il existe deux problèmes:

  1. Imaginons que vous décidiez de rouler à 50 % d'huile. A chaque plein il faudra vous coltiner vos vingt bouteilles d'huile. Autant dire que vous en aurez vite marre. En plus, imaginez la tête de la caissière quand elle vous verra arriver avec votre caddy rempli à ras bord d'huile alimentaire. Ensuite il vous faudra verser une à une les bouteilles dans votre réservoir, ce qui n'est pas très pratique.
  2. Ce procédé n'est absolument pas écologique, bien au contraire. Si vous pensez que verser quelques bouteilles d'huile dans votre réservoir est un geste citoyen [comme le disent nombre d'écolos], c'est une grave erreur car l'emballage de ce produit est en matière plastique. Donc, oui, vous polluerez moins en roulant, mais le conditionnement issu du pétrole qui a déjà provoqué de la pollution lors de son élaboration, vous reviendra dans les bronches lors de son incinération. On est donc loin des principes élémentaires de l'écologie et du développement durable.

Cette solution n'est utile que pour faire des démonstrations. Si vous êtes pris au dépourvu et que vous voulez convaincre un septique qu'un moteur diesel peut fonctionner à l'huile, achetez une bouteille à l'épicerie du coin et versez là dans votre réservoir sous les yeux médusés de votre auditoire.


Seconde solution

C'est à peu prêt la même que la première, sauf que dans ce cas on a recours à de l'huile conditionnée pour répondre aux besoins des collectivités - souvent en bidon de 25 litres. Même motif, même punition, car l'emballage, cette fois-ci en métal, demeure difficilement recyclable. De plus, cette huile est de qualité supérieure et son prix se situe autour des 1,5 € le litre, ce qui est plus cher que le gasoil. En résumé, bien que moins désastreuse que la précédente, cette solution est loin d'être la panacée.

Troisième solution

Si vous avez la chance d'avoir un revenu qui vous permet de vivre convenablement, merci d'utiliser cette solution et de laisser celle à venir pour ceux qui en ont vraiment besoin, car le plan est limité au niveau de la quantité.

Au lieu d'aller faire le plein chez les pétroliers qui mettent la planète à feu et à sang, allez donc le faire chez les agriculteurs. C'est aussi une bonne occasion de s'approvisionner en produits frais. Ça peut faire sourire dans les grandes villes, mais il n'en reste pas moins qu'en allant faire le plein d'huile, par cheu nous (comme on dit dans le Berry), on en profite pour acheter quelques fromages et des œufs frais. Si vous faites vos comptes, vous vous apercevrez qu'avec les économies de carburant réalisées, on peut en profiter pour s'acheter de bons produits sains issus de l'agriculture responsable. Mais après tout, chacun voit midi à sa porte, si vous préférez le fromage chimique en portions individuelles et les oeufs de gallinacés élevés en batterie loin du soleil et bourrés de médicaments, c'est votre droit le plus strict... Mais ceci est un autre dossier.

Pour se fournir, il existe deux possibilités: La première, très économique, consiste à acheter l'huile non filtrée - vous verrez comment le faire vous-même plus bas. La seconde, quant à elle consiste à acheter l'huile prête à l'emploi. Sachez qu'en cherchant un petit peu sur le ouèbe, vous trouverez facilement des adresses d'agriculteurs ou d'associations. Il en existe plusieurs par région, toute la France est couverte. Rouler à l'huile, c'est avant tout savoir s'organiser. Selon les cas de figure, il existe plusieurs possibilités. Mais avant tout, il vous faudra vous équiper d'un accessoire indispensable: le jerricane (plusieurs de contenance 20 litres, c'est l'idéal).

La meilleure formule consiste à se grouper. Essayez de trouver une bonne dizaine de personnes autour de vous afin de passer une commande collective. A ce moment là, il existe plusieurs associations équipées d'un pressoir mobile. Elles se déplacent chez vous et vous pressent la quantité d'huile voulue, que vous pourrez ensuite stocker pour tenir quelques mois. En procédant ainsi, vous achèterez votre carburant à des prix défiant toute concurrence. Selon le nombre que vous êtes, le prix variera d'une fourchette de 0,35 € à 0,45 € par litre. Par contre, il vous faudra filtrer l'huile vous-même. A noter que si vous avez du terrain, récupérer une citerne peut s'avérer être un choix judicieux.

Il existe aussi des agriculteurs qui vous proposent d'acheter les graines de colza ou de tournesol et de s'occuper de la culture et de la récolte. A votre charge ensuite de faire presser l'huile et de vendre le tourteau. C'est de loin la solution la plus économique, qui fonctionne très bien dans le cadre d'un collectif. L'indépendance énergétique vis-à-vis du grand capital demande un petit peu d'investissement personnel, mais vu l'enjeu politique et écologique, ça vaut vraiment le coup d'y consacrer quelques heures par an. Après tout, être responsable c'est savoir se prendre en charge.

Vous avez aussi la possibilité de vous rendre directement chez le producteur et de remplir votre coffre et, si possible, une remorque. Selon la quantité achetée et selon que l'huile soit filtrée ou non, le tarif ira de 0,48 € à 0,80 € le litre.


Quatrième solution

Cette solution consiste à utiliser de l'huile usagée. Elle n'est pas moins bonne que l'huile neuve, bien au contraire, car son oxydation garantie une meilleure combustion. Là aussi il faudra vous munir de jerricanes, mais aussi d'un entonnoir pour pouvoir transvaser l'huile dedans.

Il existe plusieurs moyens de s'approvisionner. Le plus classique étant de faire le tour des kebabs et restaurants chinois qui se feront un plaisir de vous donner leur huile car ils sont obligés de payer et de se déplacer pour s'en débarrasser. Vous pouvez aussi essayer avec les collectivités et les décharges de tri sélectif. En cas de refus hésitant, une bonne bouteille de vin savamment proposée peut servir de monnaie d'échange, ainsi que tout autre troc ou échange de service. Sinon, sans vouloir donner de mauvais conseils, en cas de force majeure, il y a toujours moyen d'enjamber un grillage pour aller chercher l'objet de vos convoitises contenu dans des bidons en plastique bleu. Dès que vous aurez fini votre récolte, il ne vous restera plus qu'à filtrer l'huile afin de pouvoir rouler ou de vous chauffer.

Outre le fait que ce procédé vous permet de vous fournir gratuitement, il est doublement écologique. La première raison étant bien sûr que vous êtes jusqu'à 70% moins polluant qu'avec du gasoil ou du pétrole classique, on ne le dira jamais assez. La seconde c'est qu'en France le recyclage des déchets est une vaste fumisterie mise en place sans réelle volonté politique afin de faire croire au citoyen que l'on se préoccupe de son cadre de vie, alors que seul un infime pourcentage de ce que nous jetons trouve une seconde vie. L'huile usagée n'échappe pas à cet état de fait, la plupart du temps, elle finit brûlée dans un incinérateur. Fort de ce constat, autant qu'elle serve aux plus démunis, comme ça au moins, elle ne brûlera pas pour rien.

A noter qu'avec l'huile récoltée dans les kebabs, vous aurez une perte d'environ 30% lors du pré-filtrage, car cette dernière est très souvent coupée à l'huile de palme qui, une fois qu'elle a été chauffée à haute température, forme une pâte inutilisable comme carburant que vous récupérerez dans votre station de filtrage. Au niveau qualité et quantité, le meilleur plan c'est les restaurants chinois, car ils font énormément de friture et utilisent exclusivement de l'huile de tournesol ou de colza. C'est aussi une bonne occasion de savoir où manger. La qualité de l'huile récoltée vous en dira long sur la rigueur des établissements où vous vous fournissez. Pourquoi ne pas en profiter pour faire le guide des meilleurs kebabs de votre région? Ça serait plus utile que le guide Michelin, car tout le monde n'a pas les moyens de se taper la cloche dans un trois étoiles.

Pensez aussi à recycler votre huile. Au lieu de jeter votre huile de friture dans le lavabo, filtrez-là et mettez-là dans votre réservoir. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est toujours un geste pour l'environnement.


Mise en oeuvre

Filtrage de l'huile

Adaptation du véhicule

Nous allons aborder dans ce chapitre tout ce qui touche à l'adaptation du véhicule afin qu'il puisse rouler au biodiesel. Suivant les modifications effectuées, on peut aller jusqu'à 20% d'huile végétale en ne faisant presque rien, pour finir à 100% avec un montage maison ou un kit bicarburation. Dans tous les cas, tout est réversible. Malgré les modifications, vous pourrez sans problème repasser au diesel polluant qui provoque des guerres dans le monde.

Rouler

On peut distinguer deux types de véhicules:

  1. Mono réservoir
  2. Bis réservoirs

Beaucoup de techniques se croisent :


Voir aussi


Webographie

Systèmes de presses à huile

Système d'adaptation à l'huile pour véhicules


Bibliographie