Rénover un terrain

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Vous venez d'acheter un terrain plus ou moins en friche, et souhaitez maintenant en profiter.

Voici les étapes à suivre, et ce que vous pouvez en faire.

Construire un logement

Consulter aussi l’article :   construire son habitat.

Les étapes de rénovation d'un terrain

Les erreurs à éviter

1. Arriver avec des idées préconçues, alors qu'il vaut mieux partir de l'existant
2. Sortir la débrousailleuse et tout raser, alors que certaines plantes d'apparence anodine, peuvent se révéler très utiles

Que faire la première année ?

1. Ne rien faire ! …ou presque. En attente de définir le projet, mieux vaut laisser le temps aux choses et aux idées de se mettre en place. Surtout il faut prendre le temps de comprendre le terrain, et de faire l'inventaire de ce qui existe, avant de se lancer dans un grand chamboulement.
2. Laissez au placard toute machine (débrousailleuse, tondeuse, tronçonneuse, motoculteur, tractopelle…). N'écoutez pas ceux qui vous disent qu'il faut absolument faire ceci ou cela. De toute façon votre terrain à sans doute déjà vécu, sans encombres, ce qu'il faut soit-disant lui éviter.
3. Commencez un cahier jardin. Observez et notez durant un an, et au cours des quatre saisons ce que vous observez.

Faire un relevé du terrain

1. Mesurez votre terrain avec un décamètre et en vous aidant du cadastre : mesurez les limites du terrain et quelques points caractéristiques. Dessinez le plan du terrain à l'échelle qui vous convient. Indiquez-y le nord.
2. Ajoutez-y les plantes existantes, selon une légende qui vous conviendra
3. Essayez autant que possible d'identifier les arbres, arbustes, etc les espèces mais aussi quand c'est possible la variété

Faire une étude du sol

Vous pouvez faire faire en jardinerie une analyse de sol (payante), sinon :

1. Demandez simplement autour de vous (à vos voisins) pour connaître le type de sol dont vous disposez
2. Observez les herbes indésirables elle vous donnerons des indices
3. Creusez la terre et observez sa texture, sa consistance…
4. Observez les couches de substrats dans un fossé

Étudier le terrain et ce qui existe déjà

1. Observer les herbes indésirables, et tout ce qui à l'air de se plaire dans votre jardin
2. Éclaircir le terrain au printemps ou en été, mais uniquement à la faucille (ni débrouisailleuse, ni faux…), en prenant garde de ne couper que des herbes. Faites-vous aider ! (une personne peut ainsi débrouisailler 1000 m2 environ, au delà, ça devient fastidieux).
3. Conserver pour le moment TOUS les arbres qui poussent. Il sera toujours temps ensuite de les couper, les tailler, les déplacer, les donner.
4. À fortiori conservez toutes les jeunes pousses d'arbres de quelques cm de haut. Arrachez l'herbe autour, ou coupez là, et laissez la au pied. Plantez un piquet (d'au moins 50 cm de haut et d'au moins 3 cm de large ou de diamètre) au pied pour le répérer aisémment en toute saison.
5. Repérer les arbres qui ont l'air morts, pour les couper à l'automne suivant.

Comprendre le terrain et ce qui a été fait auparavent

• Tâchez de comprendre l'emplacement actuel de chaque chose (potager, verger, pelouse…) et demandez-vous s'il est pertinent et pourquoi ?

Définir le projet

• Commencez à noter vos projets, vos envies, et tâchez petit à petit de définir un projet

Les chemins, allées…

Il faut éviter au maximun d'imperméabiliser les sols par terre battue, béton ou asphalte / bitume.

Nous pouvons limiter ces allées et chemins :

• deux bandes plus ou moins larges pour les allées carossables plutôt que de construire une large route

• des pas japonnais fait avec des pierres plates ou bien des rondins de bois (attention le bois est glissant en cas d'humidité)

Lorsque l'on ne peut faire autrement, l'idéal est :

• d'utiliser des allées de gravillons ou de sable
• d'utiliser des allées de terre batues plutôt que du béton ou du bitume (qui conservent la chaleur et le froid)

Les haies

Les haies tendent à disparaître du paysage rural. Elles sont pourtant très importantes :

• par leur propriétés coupe-vent
• car elles attirent les insectes et animaux utiles (les "auxilliaires")
• car elles évitent l'érosion du terrain
• car elles participent à la bio-diversité

Le compost

Deux méthodes principales pour votre compost :

• Soit vous compostez en tas, puis l'utilisez ensuite pour vos plantations
• Soit vous compostez au sol, en épandant directement les résidus (de tontes, de végétaux de cuisine,…) à même le sol (voir paillage…)

Placez votre compost proche de votre cuisine, de vos toilettes sèches, et de votre jardin.

Vous pouvez bien sûr faire plusieurs compost (compost végétal, compost de toilettes sèches…) selon l'utilisation que vous voulez en faire.

Ne pas hésiter a semer toutes sortes de plantes medicinales dans les haies. Les laisser ensuite se developper de maniere sauvage.

Le potager

S'il y avait déjà un potager

Cette section est vide ou n'est pas assez détaillée, votre aide est la bienvenue !

Si le jardin est en friche

Un conseil, avant de relancer le potager, semer pendant deux annees consecutives du trefle. A l'automne couvrir le potager d'une couche de paille (non hachee de 5 cm environs). Vous allez ainsi creer un tres bel humus avant le travail du potager a proprement parler.

Une fois repéré et déterminé tous les arbres, plates bandes, parcelles… à conserver en l'état, et déterminé la place du potager, il faudra :

À l'automne précédent la culture

Déserber une fois pour toute le terrain : passez la tondeuse et/ou débrouisailleuse, puis au choix :

• Nettoyer la terre avec des outils de jardinage (bêche, pioche, croc...pour un terrain petit) ou mieux avec une charrue (pour les plus grandes surfaces et les plus fainéants), puis recouvrez le jardin d'un épais tapis de paille
• Recouvrez le terrain de bâches plastiques noir (en 6 mois de ce traitement les herbes indésirables disparaissent);

Puis au printemps (en mai)

• Découper le potager en "planches" (bandes rectangulaires) et en "allées" (pour circuler entre les planches).
• Recouvrir les bandes qui recevront des semis direct (graines) avec du compost (sans le mélanger à la terre)
• Recouvrir les bandes qui recevront des plants (par exemple achetés au marché), avec du foin, de la paille… et y planter directement les plants.
• De ne plus laisser aucune parcelle, non cultivée, sans quoi il faudra recommencer à zéro.
• Recouvrir de paille ou d'un engrais vert pendant l'hiver

Où placer un potager ?

Au soleil et à l'abri des vents froids. Un mur ou une haie au Nord et à l'ouest pourront être bien utiles.

Que planter ?

Prioritairement les espèces de votre région, qui pousserons facilement chez vous, sans entretien particulier.

Comment planter ?

Il n'est pas nécessaire de bêcher votre jardin potager. Si celui-ci à passé l'hiver sous un épais tapis de paille, il suffit ensuite de :

• Semer sur un lit de compost
• Planter dans un tapis de paille

Dans les 2 cas les herbes indésirables ne vous embêterons pas.

Le verger

S'il y avait déjà un verger

1. Prenez le temps de faire l'inventaire de ce qu'il y a au verger. Dessinez un plan de l'existant, datez-le, et complétez au fur et à mesure en fonction de ce que vous allez y faire.
2. Coupez à l'automne les arbres repérés comme morts au printemps.
3. La plupart des arbres fruitier, se passent très bien de taille, avant de courir à votre sécateur, voyez pendant une ou deux années comment l'arbre se comporte

Où placer un verger ?

Le plus souvent au nord du potager, pour ne pas faire de l'ombre à ce dernier. Les arbres fruitiers peuvent aussi être disséminés sur tout le terrain.

Que planter ?

Prioritairement les arbres de votre région, qui pousseront facilement chez vous, sans entretien particulier.

Comment planter ?

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Comment entretenir le sol ?

L'idéal est que le sol soit accessible pour aller cueillir (ou ramasser) les fruits. Deux solutions : la pelouse, ou les plantes couvre-sol. Dans les deux cas il convient (une fois repérés et déterminés tous les arbres, plates bandes, parcelles… à conserver en l'état) de :

1. Désherber une fois pour toutes le terrain : passez la tondeuse et/ou la débroussailleuse, puis un désherbant toutes herbes (évitez de mettre des désherbants type Round Up dont les effets néfastes à long terme sur la santé humaine commencent à être clairement révélés par les dernières études scientifiques) ou recouvrez de bâches plastiques noires durant 6 mois (à la place du désherbant) ;
2. D'y planter/semer les espèces désirées ;
3. De tondre ensuite dès que cela s'avère nécessaire.

Les pelouses

Si l'état actuel vous convient

Il suffit de tondre de temps à temps et laisser le produit de la tonte sur place, ou de l'utiliser au potager (compost ou paillage).

L'assainissement autonome

Choix 1 : répondre au texte national, vétuste

Installation = prétraitement + traitement+rejet. Basé sur une décantation puis une filtration. Besoin de place (25à 60 m2, en moy). Durée de vie limitée (10 à 12 ans). Incinération, 500€/Tonne, du filtre colmaté. Aucune garanties de dépollution. Impact sur le milieu et sur les ressources en eau, et le proprio en est le seul Responsable (au plan des assurances).

Choix 2 : répondre aux normes Européennes

Même principe, mais là décantation puis épuration. Obligation d'user d'une voie biologique. Garanties de résultat en sortie (Niveu D4). Meilleure protection de l'environnement. Boues activées : culture bactérienne libre. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien conséquent et coûteux. Gain de place, de durée de vie. Pour être aux normes, demander l'engagement de l'assurance RC pro du traiteur d'eau, vis à vis de la pollution! Pas de colmatage. Biomasse fixée : culture bactérienne fixée. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien nettement plus réduit. Là encore, vérifier la couverture assurance !!! Mêmes avantages de place, de durée.

Choix 3 : Phyto-épuration

Filières dérogatoires, quel que soit le contexte réglementaire considéré. Hyper écolo dans le principe, filières contraignantes, cependant. Pour un bon résultat, toilettes sèches (TLB) de rigueur. Fauchage annuel, besoin de place. Pas de couvertures en cas de non-conformité au rejet. D'autres option existent.

Les points à surveiller de près:

• Budget : considérez l'investissement ET la durée garantie d'amortissement (10ans, 20 ans, 25 ans). Comptez également les vidanges, l'électricité, et les éventuels frais d'entretien (garanties pièces, main d'oeuvre et déplacements).
• Entretien : Il est payant. Donc regardez ce qu'il vous apporte/son coût. Il est nécessaire pour que votre filière soit sous la responsabilité d'un pro de la dépollution, pour qqu'il l'assure, sinon aucun intérêt. Légitimité réglementaire : attention !!!!!!!!!!!

1. Seule obligation aujourd'hui en France : utiliser tels moyens (épandages, Filtres à Sable,...).
2. 3 obligations pour tout Européen : moyens = fosse toutes eaux puis épuration bio, résultat = D4 (3 paramètres de pollution organique, pour l'instant), couverture assurance pollution (nécessitant prise en charge de l'exploitation du traitement).

Faites très attention à ces conditions ! Le but est de valoriser votre patrimoine, pas de trouver une solution très ponctuelle.

où placer un assainissement autonome ?

Au choix... pas collé à la maison, mais pas trop loin non plus. Penser alimentation électrique, accès du vidangeur, et support pour votre ventilation haute ...

Comment concevoir l'assainissement ?

Consulter aussi les articles :   assainissement   et   lagunage.

La piscine naturelle

Où placer une piscine naturelle ?

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Les zones "techniques"

Eolienne

L'idéal est de choisir un endroit ou l'éolienne puisse être couchée.

Puits

Le puits s'il n'existe pas encore, ne doit officiellement pas être creusé à moins de 30 m du système d'assainissement. Inversement s'il existe, le système d'assainissement doit être officiellement placé à au moins 30 m du puits.

Cabane à jardin

À moins qu'un bâtiment existant puisse faire l'affaire, vous pouvez par exemple vous construire une cabane à jardin en bois, terre ou paille.

Vous y entreposerez vos outils, vos graines (au sec), etc.

Installez y aussi une chaise pour pouvoir vous y reposer.

Toilettes sèches de jardin

Vous pourrez facilement construire dans le jardin une mini cabane à toilettes sèches, en bois, terre ou paille, et ce, non loin du compost des toilettes.

Zone "sauvage"

Si vous avez de la place, vous pouvez conserver une zone "sauvage" dans votre jardin. N'y intervenez pas, ou le moins possible, mais pensez à y aménager un petit sentier qui vous permettra d'observer l'évolution de ce milieu au fil des mois et des années. Cette zone deviendra rapidement le refuge de nombreux insectes, oiseaux et autres animaux.

Voir aussi

Liens internes

• Rénover son habitat
• Construire son habitat

Bibliographie

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