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* ''Terre-Mère, Homicide volontaire ? Entretiens avec Jacques Olivier Durand'', Le Navire en pleine ville, 2007.
 
* ''Terre-Mère, Homicide volontaire ? Entretiens avec Jacques Olivier Durand'', Le Navire en pleine ville, 2007.
 
* ''Manifeste pour la Terre et l'Humanisme, Pour une insurrection des consciences'', Actes Sud, 2008.
 
* ''Manifeste pour la Terre et l'Humanisme, Pour une insurrection des consciences'', Actes Sud, 2008.
 
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* ''Vers la Sobriété Heureuse", Actes Sud, avril 2010.
  
 
== Notes et références ==
 
== Notes et références ==

Version du 19 avril 2010 à 16:20

Pierre Rabhi

Pierre Rabhi (Kenadsa, Algérie 1938) est un agriculteur, homme politique, écrivain et penseur français d'origine algérienne, inventeur du concept « Oasis en tous lieux ».

Il défend un mode de société plus respectueux des populations et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et préservant les ressources naturelles, l'agroécologie, notamment dans les pays arides[1] .

Jeunesse algérienne

Pierre Rabhi est né en 1938 à Kenadsa près de Béchar, une oasis dans le sud de l'Algérie dans une famille musulmane. Sa mère meurt alors qu'il est âgé de 4 ans[2].

Son père, qui était forgeron, musicien et poète, se préoccupe de l'avenir du jeune Pierre, et lui fait alterner l'école coranique et l'école française. Il y est confié à un couple de Français, un ingénieur et une institutrice, venus travailler à la compagnie des Houillères de son village natal colonisé. Plus tard, son père sera contraint de fermer son atelier et de travailler à la mine, ce qui marqua la réflexion et la pensée de son fils.

Il quitte Kenadsa pour Oran avec sa famille d'adoption et y réalise deux années d'études secondaires.

Ainsi, Pierre Rabhi a partagé son enfance entre la culture catholique occidentale et le monde musulman, jusqu'à l'âge de 14 ans. À l'âge de 16 ans, à Oran, il choisit de se convertir au christianisme. Il commence à travailler, d'abord dans la dentisterie, puis en tant qu'employé de banque.

Lorsque la guerre d'Algérie éclate en 1954, il se trouve dans une situation de double exclusion et par son père d'adoption qui l'avait mis à la porte suite à un conflit, juste au début de la guerre.

Il décide de partir s'installer en France à Paris.


Le retour à la terre

Il trouve un poste d'ouvrier spécialisé; dans l'entreprise où il travaille, il rencontre Michèle avec qui plus tard il se mariera[2].

Tout deux nourrissent le rêve de s'extraire de cette vie urbaine et pensent à l'agriculture. Il rencontre le docteur Pierre Richard, un médecin, écologiste et visionnaire qui s'occupait à l'époque de la création du Parc national des Cévennes, et qui les encourage dans leur démarche.

Ils décident alors de débarquer en Ardèche pour y rester définitivement en 1960, décision originale pour l'époque puisqu'elle précède largement le mouvement néorural de la fin des années 60.

Ils se marient à Thines. Pierre Rabhi devient père et, n'ayant aucune connaissance agricole, s'inscrit dans une Maison familiale rurale et obtient un diplôme.

Après trois ans comme ouvrier agricole, en 1963, il devient lui même paysan dans les Cévennes ardéchoises. Il se lance dans l'élevage caprin avec l'intention de ne pas reproduire les mêmes modèles de productivisme, et expérimente l'agriculture biodynamique.

Après des débuts difficiles, ils acquièrent assez d'expérience pour accueillir et conseiller à partir de mai 1968 d'autres néo-ruraux. Quinze années leur seront nécessaires pour parvenir à vivre de leur ferme.


La reconnaissance

En 1978, il est chargé de formation à l'agroécologie par le CEFRA (Centre d'études et de formation rurales appliquées)[3] .

À partir de 1981, il se rend au Burkina Faso en tant que « paysan sans frontière » à la demande du gouvernement de ce pays et avec le soutien du CRIAD (Centre de relations internationales entre agriculteurs pour le développement).

En 1985, il crée un centre de formation à l'agroécologie à Gorom-Gorom, avec l'appui de l'association Le Point-Mulhouse[3].

En 1988, il fonde le CIEPAD (Carrefour international d'échanges de pratiques appliquées au développement) avec l'appui du Conseil général de l'Hérault. Il met en place un « module optimisé d'installation agricole », de programmes de sensibilisation et de formation, et le lancement de nombreuses actions de développement à l'étranger (Maroc, Palestine, Algérie, Tunisie, Sénégal, Togo, Bénin, Mauritanie, Pologne, Ukraine...)

En 1992, il lance le programme de réhabilitation de l'oasis de Chenini-Gabès en Tunisie.

Depuis 1994, il anime le mouvement « Oasis en tous lieux », visant à promouvoir le retour à une terre nourricière et la reconstitution du lien social.

En 1997 et 1998, il intervient à la demande de l'ONU dans le cadre de l'élaboration de la Convention de lutte contre la désertification (CCD) et est appelé à formuler des propositions concrètes pour son application.

De 1999 à 2001, il lance de nouvelles actions de développement au Niger (région d'Agadez) et au Mali (région de Gao).

En 2002 il fait une pré-campagne présidentielle où il obtient 184 parrainages d'élus et qui donne naissance au Mouvement Appel Pour une Insurrection des Consciences (MAPIC)[4]

En 2003 il rencontre Michel Valentin avec lequel il crée en 2004 les Amanins, un site agro-écologique dans la Drôme sur la commune de La Roche sur Grâne. L'association les Amanins sans but lucratif travaille autour de trois axes; l'agriculture, l'éducation et la construction, sous la question « Quelle planète laisserons-nous à nos enfants, quels enfants laisserons-nous à la planète ? »

Il anime régulièrement des conférences ou des ateliers sur les thèmes de la simplicité volontaire et de la décroissance. Considéré comme artisan de l'altermondialisme, il fut invité lors du Forum social européen, et a intitulé un de ses exposés « Donner une âme à la mondialisation ». Il crée en 2007 le « mouvement international pour la terre et l'humanisme » appelé ensuite Mouvement Colibris[5] et Terre et Humanisme[6],[7]. Il a fait partie du comité éditorial du mensuel français La Décroissance et est vice-président de l'association Kokopelli qui oeuvre à la protection de la biodiversité (à la production et distribution de semences issues de l'agriculture biologique et biodynamique) et à la régénération des sols cultivés.


Bibliographie

  • Du Sahara aux Cévennes ou la reconquête du songe (autobiographie), Éditions de Candide, Lavilledieu, 1983, rééd. Albin Michel, Paris, 1995, rééd sous le titre Du Sahara aux Cévennes :itinéraire d'un homme au service de la Terre-Mère, Albin Michel, Paris, 2002.
  • Le Gardien du Feu (roman), Éditions de Candide, Lavilledieu, 1986, Éditions Albin Michel, Paris, 2003.
  • L'Offrande au crépuscule (Prix des sciences sociales agricoles du ministère de l'Agriculture), Éditions de Candide, Lavilledieu, 1989, rééd. aux éditions L'Harmattan 2001.
  • Le Recours à la terre (recueil d'articles), Éditions Terre du Ciel, Lyon, 1995, nouvelle éd. augm. 1999.
  • Parole de Terre : une initiation africaine, Éditions Albin Michel, Paris, 1996 (préface de Yehudi Menuhin).
  • Manifeste pour des Oasis en tous lieux, ouvrage collectif sous la direction de Pierre Rabhi, 1997.
  • Le Chant de la Terre interview par Jean-Pierre et Rachel Cartier, Editions La Table Ronde, Paris, 2002
  • Graines de possibles, regards croisés sur l'écologie avec Nicolas Hulot, Ed Calmann-Lévy, Paris, 2005. ISBN 2702135897
  • Conscience et environnement, Éditions du Relié, Gordes, 2006.
  • La part du colibri, l'espèce humaine face à son devenir, Editions de l'aube, 2006 (témoignage au festival du livre de Mouans-Sartoux en 2005).
  • Ecologie et spiritualité, collectif, Paris, Albin Michel, 2006. Avec entre autres, Jacques Brosse, André Comte-Sponville, Eugen Drewermann, Albert Jacquard, Jacques Lacarrière, Théodore Monod, Jean-Marie Pelt, Annick de Souzenelle...
  • Terre-Mère, Homicide volontaire ? Entretiens avec Jacques Olivier Durand, Le Navire en pleine ville, 2007.
  • Manifeste pour la Terre et l'Humanisme, Pour une insurrection des consciences, Actes Sud, 2008.
  • Vers la Sobriété Heureuse", Actes Sud, avril 2010.

Notes et références


Voir aussi

Liens internes

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