Commerce équitable

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Le commerce équitable est une alternative au commerce conventionnel, qui marginalise et exclut les petits producteurs, principalement des Sud. L'EFTA (European Fair Trade Association), la Fédération Européenne de Commerce Équitable, le définit officiellement comme

« un partenariat commercial qui vise un développement durable pour les producteurs exclus ou désavantagés. Il cherche à réaliser cela en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs, en éduquant les consommateurs pour provoquer une prise de conscience, et en menant des campagnes. »

Les principes

Les principaux critères du commerce équitable sont :

  • Une relation directe entre producteurs et consommateurs, en évitant le plus possible les intermédiaires et les spéculateurs.
  • Pratiquer un juste prix qui permet au producteur et à sa famille de vivre dignement: « Chaque personne doit pouvoir vivre dignement de son travail ».
  • Dans le cas où les producteurs sont des salariés, respecter les conditions de travail correspondant au minimum aux normes internationales du Bureau International du Travail ou du pays si celles-ci sont supérieures à celles-là, respecter le droit d'association, interdire le travail forcé.
  • Autoriser un financement partiel avant la récolte (dans le mouvement du commerce équitable, le taux minimal est de 60 %) si les producteurs le demandent.
  • Établir des relations et des contrats à long terme, basés sur le respect mutuel et le respect de valeurs éthiques.
  • En plus de ces critères minimaux, les organisations de commerce équitable ont établi dans certains cas des critères de « progrès », permettant le développement durable des groupes de producteurs ou de salariés.

Le consommateur d'un produit de commerce équitable accepte le paiement d'un prix minimum permettant aux producteurs de vivre dignement, mais aussi de respecter l'environnement. Le commerce équitable favorise le travail de petits producteurs agricoles ou artisanaux plutôt que la surproduction industrielle.

Contrairement à une idée reçue, un produit du commerce équitable n'est pas nécessairement plus cher qu'un produit du commerce conventionnel. C'est la répartition des coûts et des bénéfices qui est différente, comme le montre le schéma proposé par l'association Max Havelaar d'un paquet de café. La prime de commerce équitable est payée par l'importateur, et est gérée collectivement par les producteurs. Ceux-ci peuvent par exemple privilégier la construction d'écoles, les structures de santé, ou bien l'amélioration de la productivité et la conversion à l'agriculture biologique.

Des labels officiels, mais souvent privés, ont été créés un peu partout en Occident, comme pour les produits issus de l'agriculture biologique, qui permettent de garantir au consommateur l'origine équitable d'un produit. En Belgique, les deux principaux sont Max Havelaar et Fair Trade, de Oxfam. En France, les associations de défense des consommateurs réclament une normalisation par l'AFNOR, afin de garantir l'application pleine et efficace du commerce équitable, en fixant un cahier des charges précis aux labels. Mais le groupe de travail mis en place par l'AFNOR a terminé ses travaux en 2004 sans arriver à un consensus sur la question.

Par extension, le commerce éthique est le commerce dont toute la chaîne de production est respectueuse dans son travail, autant au niveau environnemental qu'aux méthodes de production, et au respect des employés. La notion est donc aussi applicable aux productions des pays industrialisés, où le commerce devient responsable, lorsqu'il est fait par des artisans respectueux de leur environnement, et de la qualité de leur produits.

Une analyse succinte montre que le consommateur, à mesure que son pouvoir d'achat augmente, cesse de faire jouer une concurrence exclusivement sur le prix (voir pyramide de Maslow). Il s'ensuit que la concurrence se déplace sur d'autres terrains (celui de l'image du système de production) et devient plus coûteuse (un candidat à l'entrée sur le marché devra obtenir le label, etc.), ce qui conduit à faire bénéficier les premiers entrants d'une rente de situation. Ce défaut potentiel reste négligeable tant que le commerce équitable reste adossé à un marché normal, capable de fournir les références de prix et de pratiques. Un souci plus contraignant est la vérification — impliquant des coûts et un effort et un contrôle anti-corruption permanent — qu'un commerce reste équitable au fil du temps.

Max Havelaar

Quand on parle de commerce équitable en France, le nom de Max Havelaar est tout de suite prononcé. Cette association a mis en place un label commerce équitable que l'on trouve sur un certain nombre de produits. L'association Max Havelaar a été créée en 1988 aux Pays Bas, l'association française date de 1992.

Les produits qui peuvent bénéficier de ce label de commerce équitable sont le café, le thé, le chocolat, la banane, le jus de fruits, le riz, le sucre et le miel.

Depuis 2005, Max Havelaar certifie du coton équitable en tant que matière première.

Le label Max Havelaar est attribué à un produit mais pas à une entreprise. Une même société peut donc commercialiser simultanément du café Max Havelaar et du café non équitable. Les produits labellisés Max Havelaar se trouvent dans des magasins spécialisés, des magasins biologiques mais aussi en grande surface.

Pour bénéficier du label, les marques paient une contribution à Max Havelaar. Elle doit ensuite se fournir à un prix minimal garanti auprès de petits producteurs réunis en coopérative et qui sont certifiés par Max Havelaar. Les producteurs reçoivent également une prime au développement qui sert à financer des projets communautaires (financement d'une pharmacie, d'une école ou d'une pompe à eau par exemple).

Des contrôles sont effectués tout au long de la chaîne. Ils sont financés par les marques, les intermédiaires et les producteurs.

AMAP

AMAP est l'abréviation d'Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne.

Elle est appelée souvent : système des paniers de légumes.

Le principe est de nouer un partenariat entre consommateur et l'exploitant d'une ferme. Le consommateur s'engage à acheter chaque semaine un panier de produits de l'exploitation, pour une période donnée (en général 6 mois ou 1 an) et à un prix fixé à l'avance. Le panier contient des fruits et légumes de saison cultivés par l'exploitant.

Ce système a été inventé dans les années 1960 au Japon. La première AMAP française a été fondée en 2001 par deux agriculteurs varrois, Daniel et Denise Vuillon.

L'association regroupe des organisations nationales d'agriculteurs, de consommateurs, d'environnementalistes, ainsi que les Alliances départementales et régionales et fait partie du réseau européen REPAS (Réseau Européen Pour une Agriculture et une Alimentation Soutenables).

  • Objectifs

Promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement, des territoires, des hommes et de favoriser le développement des productions de qualité reflétant la diversité des terroirs et la variété des savoir-faire.

  • Méthode

Le partenariat entre les citoyens et le monde rural

  • Actions

Elle informe les citoyens sur les modes de production, de commercialisation et de consommation, grâce à des journées d'information, des débats et des rencontres entre producteurs, écologistes, élus, consommateurs… et des outils pédagogiques. Elle offre un appui technique et pédagogique à ses partenaires, organise des campagnes d'information.

http://alliancepec.free.fr/

http://perso.wanadoo.fr/allianceprovence/

http://www.alliancepec-rhonealpes.org/

Produits non alimentaires

Les objets artisanaux équitables montrent le savoir-faire d'artisans de différents coins du monde. On trouve un grand nombre d'objets : sacs, bijoux, vannerie, jouets, objets décoratifs etc.

Les vêtements équitables existent depuis plusieurs années mais ce n'est que récemment qu'on a vu des marques créer des vêtements plus "tendance" que les vêtements ethniques proposés auparavant.

On peut trouver des baskets équitables.

Le tourisme équitable a pour but de faire profiter la population locale du lieu de vacances des retombées économiques du tourisme. Les séjours visent aussi à permettre des échanges entre vacanciers et population locale.

Voir aussi

Webographie

Bibliographie