Simplicité volontaire

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La simplicité volontaire est un mouvement nord-américain, et particulièrement canadien, qui propose à chacun de réduire sa dépendance à l'argent et à la vitesse, à libérer du temps pour la communauté plutôt que de l'utiliser pour gagner plus d'argent, de favoriser les comportements écologiques et respectueux de la société. On parle aussi parfois de frugalité.

Origine

Dans le domaine de la philosophie, on peut remarquer des similitudes frappantes entre la simplicité volontaire et la philosophie d'Épicure. En effet, celui-ci procède à une critique des besoins qui ressemble fort à celle proposée par la simplicité volontaire. Les deux pensées nous invitent à discerner le nécessaire du superflu, le naturel de l'artificiel, et à un retour vers la simplicité.

Les communautés monastiques furent les premières organisations de vie à choisir volontairement la frugalité et à pratiquer l'autosuffisance.

La vie de Gandhi est un exemple de simplicité.

L'expression « simplicité volontaire » est connue depuis le livre du même nom publié en 1981 par Duane Elgin. Ce courant se développe depuis les années 1980 dans plusieurs pays industrialisés.

Principes

L'idée est de chercher la simplification pour améliorer sa qualité de vie. Cette philosophie de vie est née de la constatation que la consommation n'apporte pas le bonheur. Dans la société de consommation, on consacre son temps à gagner toujours plus d'argent pour satisfaire des besoins matériels. Le principe de la simplicité volontaire est de moins consommer, donc d'avoir moins besoin d'argent et moins besoin de travailler. En vivant en dessous de ses moyens, on gagne alors du temps pour ce qui est important pour soi.

La simplicité volontaire n'est pas la pauvreté ni le sacrifice. C'est un choix de vie délibéré. Mais elle peut représenter une aide pour des personnes ayant des difficultés financière.

La simplicité volontaire, dans le sens où elle limite la consommation de biens matériels, contribue à ralentir la destruction des ressources naturelles. De la même façon, le refus du gaspillage permet d'économiser l'eau, l'électricité et toutes les formes d'énergie.

La simplicité volontaire peut être critiquée sur le fait qu'il ne s'agit que d'actions individuelles (voire individualistes) qui ne sont pas en mesure de changer la société. Mais la simplicité volontaire n'a pas l'ambition de changer le monde, simplement de favoriser la réflexion pour changer sa façon de vivre.

Exemples de remise en cause de ses habitudes

La simplification commence par remettre en cause les habitudes prises parfois sous l'influence de la publicité. Mais a-t-on vraiment besoin de 20 détergents différents (un pour chaque type de surface)? A-t-on besoin de 10 crèmes de beauté différentes (une pour chaque partie du corps)? A-t-on besoin du dernier lecteur DVD sorti sur le marché? La simplicité volontaire est une démarche propre à chacun qui commence par la définition de ses vrais besoins et envies.
C'est aussi alléger sa vie de tout ce qui l'encombre et privilégier l'être plutôt que l'avoir. La simplicité volontaire valorise les relations humaines et la solidarité : l'entraide permet en effet de résoudre bien des problèmes. On peut citer l'exemple des systèmes d'échanges locaux (SEL) basés sur le troc.
Le service public est utile quand on veut se simplifier la vie. Le recours aux transports collectifs, aux piscines ou bibliothèques publiques évite des achats (par exemple l'achat d'une voiture).
La simplicité volontaire implique souvent de chercher à être autosuffisant, c'est-à-dire faire soi-même au lieu d'acheter, par exemple en jardinant, cuisinant, cousant, et en construisant ou retapant sa maison.


Webographie

Bibliographie

La bibliographie est majoritairement en anglais :

  • "Voluntary Simplicity : Toward A Way Of Life That Is Outwardly Simple, Inwardly Rich"

by Duane Elgin. 1e édition 1981, révisée en 1993.

  • "The Simple Living Guide" by JANET LUHRS