Biodiesel

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Le biodiesel est le nom utilisé en Europe et en Amérique du Nord pour désigner des esters méthyliques d’huiles végétales (EMHV).


L'intérêt principal du biodiesel est d'être une énergie renouvelable n'augmentant pas le taux de CO2 présent dans l'atmosphère. En effet, durant sa croissance, la plante (en pratique : le colza, bien que le procédé soit applicable à toutes les huiles) consomme par photosynthèse la même quantité de dioxyde de carbone que la combustion du carburant dégagera.

Le procédé (transestérification) permet de récupérer de la glycérine, ce qui est une source de valeur ajoutée. Il faut 100 kg de méthanol pour transestérifier une tonne d'huile végétale (ester d'acides gras et de glycérol) de colza en présence d'un catalyseur alcalin. On obtient alors une tonne de diester (ester d'acides gras et de méthanol) et 100 kg de glycérol (glycérine) réutilisable dans l'industrie chimique. Dans la balance économique il faut compter le tourteau de colza, sous-produit de l'extraction de l'huile qui constitue une intéressante source de protéines végétales en alimentation animale.

La production est relativement faible (inférieure au million de tonne en France en 2004) par rapport à la consommation de diesel. Le biodiesel est donc utilisé en mélange par les marchands de carburant, d'autant qu'il fait partie des gazoles susceptibles de figer à trop basse température.

Par exemple le B20/B-20 ou encore BD20 est un carburant diesel contenant 20% de biodiesel, B40 contient 40%, etc.

Les inconvénients (réels ou supposés) sont nombreux:

  • le biodiesel concurrence l'industrie pétrolière, ce qui gène évidemment cette industrie ;
  • le biodiesel reste un produit industriel, alors que les huiles végétales brutes pourraient, après simple filtrage, être directement injectées dans un moteur diesel (peu sensible au carburant utilisé) ;
  • dans certains pays le biodiesel est fabriqué à partir d'une marchandise à vocation alimentaire. En France, la rentabilité de la filière repose sur la production de colza sur des parcelles dites en « jachère industrielle » à un prix inférieur au prix du marché du colza alimentaire. Si le taux de jachère (5% en 2004) imposé par la politique agricole européenne revenait à zéro, l'équilibre de la filière pourrait être remis en cause ;
  • le biodiesel est plus cher que le diesel, il a donc besoin d'une « incitation fiscale », sous la forme d'une défiscalisation importante (80% d'exonération de la TIPP). La défiscalisation des carburants « écologiques » est une source de controverses ;
  • la production de colza est souvent qualifiée de « productiviste » ;
  • certains mettent en avant des différences techniques avec le gazole. Toutefois, ce type de critique n'apparait fondé ni à l'usage ni à l'étude.


En France, est utilsé le terme déposé diester®. La France produit chaque année environ 300 000 tonnes de diester, soit à peine 1 % du carburant consommé.


Voir aussi


Webographie

Bibliographie