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Occitanie et Aragon en 1213.
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Europe du Sud-ouest: Les peuples en Espagne avant conquète cartaginoise et notamment en Aragon au Modèle:-s-
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Europe du Nord-est: Foyer proto-germanique de germains du Modèle:Ier âge du fer
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- culture de Jastorf au sud (magenta) au IIIe siècle Modèle:Av JC.
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Année O :Dans la mer Baltique, entre Suède, Lettonie et Pologne, est située l'Ile de Gotland (goths-pays): la "patrie des goths"...
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Au Modèle:IIe siècle, arrivée et installation de la culture gothe sur le nord de la mer noire. Puis sur la péninsule de Crimée que les auteurs byzantins appeleront plus tard « Gothie » et qui perdurera jusqu'au Modèle:XVe siècle. Le dialecte Gotique de Crimée y sera parlé jusqu'au Modèle:XVIIe siècle.
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Alors que les Wisigoths sont seulement implantés le long des fleuves Gironde et Dordogne entre Bordeaux et Toulouse, ils doivent s'unir aux romains en 446 pour combattre les armées du roi suève Rechila qui est en train de conquérir toute l'Espagne et va bientôt menacer le sud de l'actuelle France.
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Vers 450, l'empire des Huns est à son maximum d'expansion. Pour se protéger, nombre de peuples ont dû migré vers l'ouest...
Fichier:528 CE, Europe.svg
Situation des royaumes des Ostrogoths et des Wisigoths en 528.
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Gaule à l'avènement de Charles Martel (714). Paul Vidal de La Blache, Atlas général d'histoire et de géographie (1912).
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Domaines de Gaucelme du Roussillon et de Berà Ier, comte de Barcelone (801) puis du Radès (y succède à son père en 812) .
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Incursions des Danois vikings (843-939).
Fichier:VikingsCarte.png
Expansion territoriale scandinave (en vert) + les raids (bleu) pendant l'âge des Vikings :
793> Gotland - Normandie - Vinland <1000
Fichier:Linguistic map Southwestern Europe-en.gif
Évolution territoriale de la Reconquista (1000 à 1300) à partir de l'évolution linguistique de la péninsule Ibérique:
Entre Pays basque et Catalogne, on distingue clairement le flux de population déferlant et s'implantant sur l'Aragon pendant 3 siècles.
La pression est aussi forte sur le Pays basque qui régresse presque de moitié en surface linguistique. À l'ouest, les exclusions et répulsions de populations arrivantes devaient y être logiquement très nombreuses pour que les basques résistent jusqu'à nos jours.
Situés en périphérie Est de ce flux, les antiques Rennains du Razès n'y ont pas résisté...
  • Au sud de la Suède, la grande région historique du Götaland est le pays des Götar, des tribus de peuple germanique qui donneront naissance aux goths puis aux wisigoths quasiment disparus de nos jours...
  • Au sud-ouest de la Gaule, la célèbre région historique du Pays basque est le pays des basques, un peuple autrochtone de racine linguistique commune (Basq - Gasc - Vasc - Wasc) qui donnera naissance aux Baskoiak...


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Vivants comme des proscrits et comme frappés de tabou, un nombre considérable d’interdictions dictés par la superstition pèse sur eux : ils ne peuvent pas exercer certains métiers, généralement ayant un rapport avec les certains éléments susceptibles de transmettre la lèpre comme la terre, le feu et l’eau qu’ils prennent à des fontaines qui leur sont réservées. Ils ne sont donc jamais cultivateurs. Tous les métiers ayant un rapport avec l’alimentation leur sont également interdits. Il leur est encore interdit de porter des armes, couteaux et autres objets tranchants, mais on les retrouve curieusement exerçant des professions telles que chirurgiens et on leur prête volontiers des dons de guérisseurs. Les femmes sont souvent sages-femmes ; jusqu’au XV° siècle, les cagottes eurent même la totale exclusivité de cette activité. Ils sont par contre autorisés à toucher le bois, aussi sont-ils souvent charpentiers ou maçons, bûcherons ou tonneliers. Dans les cas où des instruments de torture sont en bois dans les bourgs et villages, ce qui est fréquent, ils sont souvent bourreaux ou menuisiers, constructeurs de cercueils, ce qui n’arrange pas leur sort auprès des populations locales. Les professions qui ont également le plus souvent été les leurs sont celles de vanniers, de cordiers et de tisserands. Payés en nature, ils ne perçoivent pas de salaire et constituent donc une main-d’œuvre à bon marché, mais sont en revanche exempts d’impôts, et ce jusqu’au règne de Louis XIV où l’on en comptait alors 2500 en Béarn. Ils rachètent alors, moyennant finance compensant les impôts dont ils étaient dispensés, leur « affranchissement » par Ordonnance royale.

Au XVI° siècle, on estime qu’ils représentaient environ dix pour cent de la population. A partir de cette époque, si les interdits demeurent l’isolement se relâche, et au fil des siècles qui suivent ils commencent peu à peu à s’intégrer dans la population de sorte que leurs noms de familles, désormais inscrits sur les registres de l’état civil ne les distinguent plus, puisque, avec un même patronyme dans une même paroisse certaines familles sont cagottes et d’autres non. En fait, il est certains que la plupart des familles du sud-ouest de la France et de l’autre versant des Pyrénées en Espagne compte au moins un ascendant cagot. Si depuis le règne de Louis XIV ils avaient été « affranchit » en échange de quoi ils avaient commencé à payer la taille, c’est la Révolution qui va leur permettre de devenir citoyens à part entière, de même que les juifs et les protestants. Il faudra toutefois attendre la fin du XIX° siècle et le brassage de population du à l’exode rural provoqué par l’industrialisation croissante pour que disparaissent les préjugés dont ils faisaient encore l’objet, non plus sous forme de discrimination mais sous forme d’injure. Le terme cagot en constituant une, encore utilisée dans le sud-ouest de la France, sans qu’on ne sache plus aujourd’hui qu’elle en est son origine.

Evènements précurseurs des cagots dès le terme « canes gothi ! »

Etudes

Etude de Elizabeth Cleghorn Gaskell

https://web.archive.org/web/20110927133702/http://www.readbookonline.net/readOnLine/1446 https://web-archive-org.translate.goog/web/20110927133702/http://www.readbookonline.net/readOnLine/1446?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui Une course maudite Auteur : Elizabeth Cleghorn Gaskell [Plus de titres par Gaskell]

Nous avons nos préjugés en Angleterre. Ou, si cette assertion offense l'un de mes lecteurs, je la modifierai : nous avons eu nos préjugés en Angleterre. Nous avons torturé des Juifs ; nous avons brûlé des catholiques et des protestants, sans parler de quelques sorciers et sorciers. Nous avons satirisé les puritains et nous avons déguisé les gars. Mais, après tout, je ne pense pas que nous ayons été aussi mauvais que nos amis continentaux. Certes, notre position insulaire nous a tenus à l'abri, dans une certaine mesure, des incursions des races étrangères ; qui, chassés d'une terre de refuge, se volent dans une autre, également peu disposés à les recevoir ; et où, pendant de longs siècles, leur présence est à peine supportée, et l'on ne prend pas soin de cacher la répugnance que les indigènes de « sang pur » éprouvent envers eux.

Il reste encore un reste du peuple misérable appelé Cagots dans les vallées des Pyrénées ; dans les Landes près de Bordeaux ; et, s'étendant à l'ouest de la France, leur nombre s'agrandit en Basse-Bretagne. Aujourd'hui encore, l'origine de ces familles leur fait honte parmi leurs voisins ; bien qu'ils soient protégés par la loi, qui les a confirmés dans l'égalité des droits des citoyens vers la fin du siècle dernier. Avant cela, ils avaient vécu, pendant des centaines d'années, isolés de tous ceux qui se vantaient de sang pur, et ils avaient été, pendant tout ce temps, opprimés par de cruels édits locaux. Ils étaient vraiment ce qu'on les appelait populairement, la race maudite.

Toutes les traces distinctes de leur origine sont perdues. Même à la fin de cette période que nous appelons le moyen âge, c'était un problème que personne ne pouvait résoudre ; et comme les traces, qui étaient déjà faibles et incertaines, ont disparu une à une, c'est aujourd'hui un mystère complet. Pourquoi ont-ils été maudits en premier lieu, pourquoi isolés de leur espèce, personne ne le sait. D'après les premiers récits de leur état qui nous restent encore, il semble que les noms qu'ils se donnaient aient été ignorés par la population parmi laquelle ils vivaient, qui parlait d'eux sous le nom de Crestiaa, ou Cagots, tout comme nous parlons d'animaux par leurs noms génériques. Leurs maisons ou huttes étaient toujours placées à quelque distance des villages des paysans, qui, à contrecœur, faisaient appel aux services des Cagots comme charpentiers, ou carreleurs, ou couvreurs, métiers qui semblaient appropriés par cette malheureuse race, qui interdit d'occuper des terres ou de porter des armes, occupations habituelles de l'époque. Ils avaient quelque petit droit de pâturage sur les terres communes et dans les forêts : mais le nombre de leur bétail et de leur bétail était strictement limité par les premières lois relatives aux cagots. Il leur était interdit par un acte d'avoir plus de vingt moutons, un cochon, un bélier et six oies. Le porc devait être engraissé et tué pour la nourriture d'hiver ; la toison des brebis devait les vêtir ; mais si lesdites brebis avaient des agneaux, il leur était interdit de les manger. Leur seul privilège résultant de cette augmentation était qu'ils pouvaient choisir les plus forts et les plus beaux de préférence à garder les vieilles brebis. A Saint-Martin, les autorités de la commune passèrent et comptèrent le stock de chaque cagot. S'il avait plus que son nombre fixé, ils étaient perdus ; la moitié allait à la commune, la moitié au baillie, ou premier magistrat de la commune. Les pauvres bêtes étaient limitées quant à la quantité de commun qu'elles pouvaient errer à la recherche d'herbe. Tandis que le bétail des habitants de la commune pouvait errer çà et là à la recherche de l'herbe la plus douce, de l'ombre la plus profonde ou de la piscine la plus fraîche pour se tenir les jours chauds et changer paresseusement leurs côtés tachetés, le mouton et le cochon Cagot a dû apprendre des limites imaginaires, au-delà desquelles s'ils s'égaraient, n'importe qui pouvait les capturer et les tuer, en réservant une partie de la chair pour son propre usage, mais en restituant gracieusement les parties inférieures à leur propriétaire originel. Cependant, tout dommage causé par les moutons était évalué à juste titre, et le Cagot ne l'a pas payé plus que n'importe quel autre homme n'aurait fait.

Est-ce qu'un cagot quittait sa pauvre cabane et s'aventurait dans les villes, même pour rendre les services qu'on lui demandait à la manière de la sienne, il était sommé, par toutes les lois municipales, de se tenir prêt et de se souvenir de son ancien état grossier. Dans toutes les villes et villages des grands quartiers s'étendant des deux côtés des Pyrénées - dans toute cette partie de l'Espagne - il leur était interdit d'acheter ou de vendre quoi que ce soit de mangeable, de se promener au milieu (estimé le meilleur) des rues , à entrer dans les portes avant le lever du soleil, ou à trouver après le coucher du soleil dans les murs de la ville. Mais encore, comme les Cagots étaient de beaux hommes, et (bien qu'ils portaient certaines marques naturelles de leur caste, dont je parlerai tout à l'heure) ne se distinguaient pas facilement par les passants occasionnels des autres hommes, ils étaient obligé de porter quelque particularité distinctive qui devrait arrêter l'œil ; et, dans la plupart des villes, il fut décrété que le signe extérieur d'un cagot serait un morceau de drap rouge cousu bien en évidence sur le devant de sa robe. Dans d'autres villes, la marque de la Cagoterie était le pied d'un canard ou d'une oie accroché sur leur épaule gauche, de manière à être vu par quiconque les rencontrait. Après un certain temps, l'insigne plus pratique d'un morceau de tissu jaune découpé en forme de pied de canard a été adopté. Si quelque cagot était trouvé dans une ville ou un village sans son insigne, il devait payer une amende de cinq sous et perdre sa robe. Il était censé reculer devant tout passant, de peur que leurs vêtements ne se touchent ; ou bien de rester immobile dans un coin ou un endroit secondaire. Si les cagots avaient soif pendant les jours qu'ils passaient dans ces villes où leur présence était à peine subie, ils n'avaient aucun moyen de se désaltérer, car il leur était interdit d'entrer dans les petits cabarets ou cabarets. Même l'eau qui jaillissait de la fontaine commune leur était interdite. Au loin, dans leur propre village sordide, il y avait la fontaine Cagot, et ils n'avaient pas le droit de boire d'autre eau. Une femme Cagot devant faire des achats dans la ville, risquait d'être fouettée si elle allait acheter quoi que ce soit, sauf un lundi - un jour où toutes les autres personnes qui le pouvaient, gardaient leur maison de peur d'entrer en contact avec la race maudite.

Au Pays basque, les préjugés, et pendant quelque temps les lois, s'étaient dressés contre eux plus fort que tous ceux que j'ai mentionnés jusqu'ici. Le Cagot basque n'était pas autorisé à posséder des moutons. Il pouvait garder un cochon pour se nourrir, mais son cochon n'avait aucun droit de pâturage. Il pouvait couper et transporter de l'herbe pour l'âne, qui était le seul autre animal qu'il était autorisé à posséder ; et cet âne était permis, parce que son existence était plutôt un avantage pour l'oppresseur, qui se prévalait constamment de l'habileté mécanique du cagot, et était heureux qu'il et ses outils soient facilement transportés d'un endroit à un autre.

La course fut repoussée par l'Etat. Sous les petits gouvernements locaux, ils ne pouvaient occuper aucun poste. Et ils étaient à peine tolérés par l'Église, bien qu'ils fussent de bons catholiques et des fidèles zélés de la messe. Ils ne pouvaient entrer dans les églises que par une petite porte qui leur était réservée, par laquelle personne de la race pure ne passait jamais. Cette porte était basse, afin de les obliger à faire une révérence. Il était parfois entouré de sculptures, qui représentaient invariablement une branche de chêne surmontée d'une colombe. Une fois à l'intérieur, ils n'allaient peut-être pas à l'eau bénite utilisée par les autres. Ils avaient un bienfaiteur à eux ; ils n'étaient pas non plus autorisés à partager le pain consacré lorsqu'il était remis aux croyants de la race pure. Les Cagots se tenaient au loin, près de la porte. Il y avait certaines limites, des lignes imaginaires sur la nef et dans les îles qu'elles ne pouvaient pas franchir. Dans un ou deux des villages pyrénéens les plus tolérants, le pain béni était offert aux cagots, le prêtre se tenant d'un côté de la frontière, et donnant successivement les morceaux de pain sur une longue fourchette en bois à chacun.

A la mort du Cagot, il fut inhumé à part, dans un cimetière situé au nord du cimetière. Sous de telles lois et prescriptions que j'ai décrites, il n'est pas étonnant qu'il était généralement trop pauvre pour avoir beaucoup de propriété pour que ses enfants héritent ; mais certaines descriptions en furent confisquées à la commune. La seule possession que tous ceux qui n'étaient pas de sa race refusaient de toucher était ses meubles. C'était souillé, contagieux, impur, digne de seuls Cagots.

A la mort du Cagot, il fut inhumé à part, dans un cimetière situé au nord du cimetière. Sous de telles lois et prescriptions que j'ai décrites, il n'est pas étonnant qu'il était généralement trop pauvre pour avoir beaucoup de propriété pour que ses enfants héritent ; mais certaines descriptions en furent confisquées à la commune. La seule possession que tous ceux qui n'étaient pas de sa race refusaient de toucher était ses meubles. C'était souillé, contagieux, impur, digne de seuls Cagots.

Quand tels furent, pendant au moins trois siècles, les usages et les opinions prédominants à l'égard de cette race opprimée, il n'est pas surprenant que l'on lise de temps à autre des explosions de violence féroce de leur part. Dans les Basses-Pyrénées, par exemple, il n'y a qu'une centaine d'années que les cagots de Rehouilhes se sont soulevés contre les habitants de la ville voisine de Lourdes, et ont eu raison d'eux, par leurs pouvoirs magiques comme on dit. Les habitants de Lourdes ont été vaincus et massacrés, et leurs horribles têtes ensanglantées ont servi aux Cagots triomphants de balles avec lesquelles jouer aux quilles ! Les parlements locaux avaient commencé, à ce moment-là, à percevoir à quel point l'interdiction de l'opinion publique sous laquelle se trouvaient les cagots était oppressant, et n'étaient pas enclins à imposer une punition trop sévère. En conséquence, le décret du parlement de Toulouse ne condamna à mettre à mort que les principaux cagots impliqués dans cette mêlée, et que désormais et à jamais aucun cagot ne serait autorisé à entrer dans la ville de Lourdes par une autre porte que celle appelée Capdet. pourtet : il ne leur était permis que de se promener sous les gouttières, et non de s'asseoir, de manger ou de boire dans la ville. S'ils n'observaient pas l'une de ces règles, le parlement décréta, dans l'esprit de Shylock, que les Cagots désobéissants devaient avoir deux lanières de chair, ne pesant jamais plus de deux onces chacune, découpées de chaque côté de leurs épines.

Aux quatorzième, quinzième et seizième siècles, tuer un cagot n'était pas plus un crime que de détruire une vermine odieuse. Un « nid de cagots », comme le disent les vieux récits, s'était réuni dans un château désert de Mauvezin, vers l'an seize cents ; et, certes, ils se firent des voisins peu agréables, car ils semblaient jouir de leur réputation de magiciens ; et, par quelques secrets acoustiques qui leur étaient connus, toutes sortes de gémissements et de gémissements se firent entendre dans les forêts voisines, à la grande alarme des braves gens de la race pure ; qui ne pouvait couper une branche desséchée pour faire du bois de chauffage, mais un son surnaturel semblait remplir l'air, ni boire de l'eau qui n'était pas empoisonnée, car les cagots persistaient à remplir leurs cruches au même cours d'eau. Ajoutés à ces griefs, les divers chapardages qui se perpétuaient dans les environs firent croire aux habitants des villes et hameaux voisins qu'ils avaient un motif bien suffisant pour vouloir assassiner tous les cagots du château de Mauvezin. Mais il était entouré d'un fossé, et n'était accessible que par un pont-levis ; d'ailleurs, les Cagots étaient féroces et vigilants. Quelqu'un, cependant, proposa d'entrer dans leur confidence ; et à cet effet il feignit de tomber malade près de leur chemin, de sorte qu'en revenant à leur place forte ils l'aperçurent, et le recueillirent, lui rendirent la santé, et se firent un ami. Un jour, alors qu'ils jouaient tous aux quilles dans les bois, leur perfide ami quitta la fête sous prétexte d'avoir soif et rentra dans le château, traçant le pont après l'avoir franchi, et coupant ainsi leurs moyens d'évasion en toute sécurité. Eux, montant au plus haut du château, il sonna du cor, et la race pure, qui guettait un tel signal, tomba sur les cagots à leurs jeux, et les tua tous. Pour ce meurtre, je ne trouve aucune punition décrétée au parlement de Toulouse, ni ailleurs.

Comme tout mariage avec la race pure était strictement interdit, et comme il y avait des livres tenus dans chaque commune où étaient écrits les noms et les habitations des Cagots réputés, ces malheureux n'avaient aucun espoir de se fondre jamais avec le reste de la population. Si un mariage Cagot a eu lieu, le couple a été bercé par des chansons satiriques. Ils avaient aussi des ménestrels, et nombre de leurs romances sont toujours d'actualité en Bretagne ; mais ils n'ont pas essayé de faire des représailles de satire ou d'abus. Leur caractère était aimable et leur intelligence grande. En effet, il fallait à la fois ces qualités et leur grand amour du travail mécanique pour rendre leur vie tolérable.

Enfin, ils ont commencé à pétitionner qu'ils pourraient recevoir une certaine protection des lois ; et, vers la fin du dix-septième siècle, le pouvoir judiciaire prit parti. Mais ils y gagnaient peu. La loi ne pouvait prévaloir contre la coutume : et, dans les dix ou vingt années qui précédèrent juste la première révolution française, le préjugé en France contre les Cagots équivalait à une horreur féroce et positive.

Au début du XVIe siècle, les cagots de Navarre se plaignirent au Pape, qu'ils étaient exclus de la communion des hommes, et maudits par l'Église, parce que leurs ancêtres avaient prêté assistance à un certain comte Raymond de Toulouse dans sa révolte contre Le saint-siège. Ils supplièrent sa sainteté de ne pas leur infliger les péchés de leurs pères. Le pape publia une bulle le 13 mai quinze cent quinze, leur ordonnant d'être bien traités et d'être admis aux mêmes privilèges que les autres hommes. Il chargea Don Juan de Santa Maria de Pampelune de veiller à l'exécution de cette bulle. Mais Don Juan tarda à aider, et les pauvres cagots espagnols s'impatientèrent et résolurent d'essayer le pouvoir séculier. Ils s'adressèrent donc aux Cortes de Navarre et s'y opposèrent pour des motifs divers. Premièrement, il a été déclaré que leurs ancêtres n'avaient rien à voir avec Raymond comte de Toulouse, ou avec un tel personnage chevaleresque ; qu'ils étaient en fait les descendants de Guéhazi, serviteur d'Elisée (deuxième livre des Rois, cinquième chapitre, vingt-septième verset), qui avait été maudit par son maître pour sa fraude sur Naaman, et condamnés, lui et ses descendants, à être lépreux pour toujours. Nom, Cagots ou Gahets ; Gahets, Guéhazites. Quoi de plus clair ? Et si cela ne suffit pas, et vous nous dites que les Cagots ne sont plus lépreux maintenant ; nous répondons qu'il y a deux sortes de lèpre, l'une perceptible et l'autre imperceptible, même pour celui qui en souffre. D'ailleurs, c'est le langage campagnard, celui où le Cagot marche, l'herbe se dessèche, prouvant la chaleur contre nature de son corps. De nombreux témoins crédibles et dignes de confiance vous diront également que, si un Cagot tient à la main une pomme fraîchement cueillie, elle se ratatinera et se fanera en une heure autant que si elle avait été conservée tout un hiver dans une pièce sèche. . Ils naissent avec des queues ; bien que les parents soient assez rusés pour les pincer immédiatement. Vous en doutez ? Si ce n'est pas vrai, pourquoi les enfants de la race pure se plaisent-ils à coudre des queues de mouton à la robe d'un cagot si absorbé par son travail qu'il ne s'en aperçoit pas ? Et leur odeur corporelle est si horrible et détestable qu'elle montre qu'ils doivent être des hérétiques d'une description vile et pernicieuse, car ne lisons-nous pas l'encens des bons ouvriers et le parfum de la sainteté ? »

Tels étaient littéralement les arguments par lesquels les cagots se retrouvèrent dans une situation pire que jamais, en ce qui concerne leurs droits de citoyens. Le Pape a insisté pour qu'ils reçoivent tous leurs privilèges ecclésiastiques. Les prêtres espagnols ne dirent rien ; mais refusa tacitement de permettre aux Cagots de se mêler au reste des fidèles, morts ou vivants. La race maudite obtint des lois en sa faveur de l'empereur Charles Quint ; qui, cependant, il n'y avait personne pour exécuter. Pour se venger de leur insoumission et de leur impertinence à oser se plaindre, leurs outils leur furent tous confisqués par les autorités locales : un vieil homme et toute sa famille moururent de faim, n'ayant plus le droit de pêcher. .

Ils ne pouvaient pas émigrer. Même enlever leurs pauvres habitations de boue, d'un endroit à l'autre, excitait la colère et la méfiance. Certes, en seize cent quatre-vingt-quinze, le gouvernement espagnol ordonna aux alcades de rechercher tous les cagots, et de les expulser avant l'expiration de deux mois, sous peine d'avoir cinquante ducats à payer pour chaque cagot restant en Espagne à l'expiration de ce délai. Les habitants des villages se soulevèrent et battirent tous les misérables qui se trouvaient dans leur voisinage ; mais les Français se méfièrent de cette irruption forcée et refusèrent de leur permettre d'entrer en France. Nombreux furent chassés dans les Pyrénées inhospitalières, et y moururent de faim, ou devinrent la proie des bêtes sauvages. Ils étaient obligés de porter à la fois des gants et des souliers lorsqu'ils étaient ainsi mis en fuite, sinon les pierres et les herbes qu'ils foulaient et les balustrades des ponts qu'ils maniaient en franchissant, seraient, selon la croyance populaire, devenus vénéneux.

Et pendant tout ce temps, il n'y avait rien de remarquable ni de répugnant dans l'apparence extérieure de ce malheureux peuple. Il n'y avait rien chez eux pour tolérer l'idée qu'ils étaient des lépreux, la manière la plus naturelle de rendre compte de l'horreur dans laquelle ils étaient tenus. Ils furent maintes fois examinés par des docteurs savants, dont les expériences, quoique singulières et grossières, paraissent avoir été faites dans un esprit d'humanité. Par exemple, les chirurgiens du roi de Navarre, en seize cents, saignèrent vingt-deux cagots, afin d'examiner et d'analyser leur sang. C'étaient des gens jeunes et en bonne santé des deux sexes; et les médecins semblent s'être attendus à ce qu'ils soient capables d'extraire de leur sang une nouvelle sorte de sel qui pourrait expliquer la merveilleuse chaleur de leur corps. Mais leur sang était comme celui des autres. Quelques-uns de ces médecins nous ont laissé une description de l'aspect général de cette malheureuse race, à une époque où ils étaient plus nombreux et moins mêlés qu'ils ne le sont aujourd'hui. Les familles existant dans le sud et l'ouest de la France, qui sont réputées être de descendance Cagot à ce jour, sont, comme leurs ancêtres, grandes, largement faites et puissantes de charpente ; le teint blond et roux, avec des yeux gris-bleu, dans lesquels certains observateurs voient une lourdeur pensive de regard. Leurs lèvres sont épaisses, mais bien formées. Certains des rapports nomment leur expression triste de visage avec surprise et suspicion : « Ils ne sont pas gais, comme les autres. La merveille serait s'ils l'étaient. Le 'docteur Guyon, le médecin du siècle dernier qui a laissé le rapport le plus clair sur la santé des Cagot, parle de la vieillesse vigoureuse qu'ils atteignent. Dans une seule famille, il trouva un homme de soixante-quatorze ans ; une femme aussi vieille, cueillant des cerises ; et une autre femme, âgée de quatre-vingt-trois ans, était allongée sur l'herbe, les cheveux peignés par ses arrière-petits-enfants. Le docteur Guyon et d'autres chirurgiens examinèrent le sujet de l'odeur horriblement contagieuse que les cagots laissaient, dit-on, derrière eux, et sur tout ce qu'ils touchaient ; mais ils n'apercevaient rien d'inhabituel sur cette tête. Ils ont également examiné leurs oreilles, qui, selon la croyance commune (une croyance existant à ce jour), étaient façonnées différemment de celles des autres personnes ; étant rond et charnu, sans le lobe de chair dans lequel la boucle d'oreille est insérée. Ils décidèrent que la plupart des cagots qu'ils examinaient avaient les oreilles de cette forme ronde ; mais ils ajoutèrent gravement qu'ils ne voyaient aucune raison pour laquelle cela les exclurait du bon vouloir des hommes et du pouvoir d'exercer des fonctions dans l'Église et l'État. Ils ont enregistré le fait que les enfants des villes couraient après tout cagot qui avait été contraint de descendre dans les rues pour faire des achats, en allusion à cette particularité de la forme de l'oreille, qui ressemblait quelque peu aux oreilles des moutons tels qu'ils sont coupés par les bergers de ce quartier. Le docteur Guyon nomme le cas d'une belle fille Cagot, qui chantait très doucement et priait pour qu'on lui permette de chanter des cantiques dans le grenier de l'orgue. L'organiste, plus musicien que fanatique, la laissa entrer, mais l'assemblée indignée, découvrant d'où venait cette voix claire et fraîche, se précipita vers le grenier de l'orgue et chassa la jeune fille en lui disant « souvenez-vous de ses oreilles », et ne pas commettre le sacrilège de chanter des louanges à Dieu avec la race pure.

Mais ce rapport médical du Dr Guyon - apportant des faits et des arguments pour confirmer son opinion, qu'il n'y avait aucune raison physique pour laquelle les Cagots ne devraient pas être reçus en termes d'égalité sociale par le reste du monde - n'a pas plus pour son clients que ne l'avaient fait les décrets juridiques promulgués deux siècles auparavant. Les Français ont prouvé la vérité du dicton à Hudibras -

Celui qui est convaincu contre son gré Est toujours du même avis. Et, en effet, le fait d'être convaincu par le docteur Guyon qu'ils devaient recevoir des cagots comme semblables, ne fit que les rendre plus enragés en déclarant qu'ils ne le feraient pas. Un ou deux petits faits rapportés montrent que l'amertume de la répugnance des cagots était en pleine vigueur à l'époque qui précédait la première révolution française. Il y avait un M. d'Abedos, curé de Lourbes, et frère du seigneur du château voisin, qui demeurait en dix-sept cent quatre-vingts ; il était bien éduqué pour l'époque, un homme de voyage, et raisonnable et modéré à tous égards, sauf celui de son horreur des Cagots : il les insultait depuis l'autel même, les criant, comme ils se tenaient loin, " Oh ! vous, cagots, damnés à jamais ! Un jour, un Cagot à moitié aveugle trébucha et toucha l'encensoir porté devant cet abbé de Lourbes. Il fut immédiatement expulsé de l'église et interdit d'y rentrer. On ne sait comment s'expliquer que le frère même de cet abbé bigote, seigneur du village, alla épouser une fille Cagot ; mais il en fut ainsi, et l'abbé intenta un procès contre lui, et se fit retirer ses biens, uniquement à cause de son mariage, qui le réduisit à l'état de cagot, contre lequel l'ancienne loi était encore en vigueur. Les descendants de ce seigneur de Lourbes sont aujourd'hui de simples paysans travaillant sur les terres qui appartenaient à leur grand-père.

Ce préjugé contre les mariages mixtes est resté répandu jusqu'à très récemment. La tradition de la descendance Cagot persista parmi le peuple, longtemps après l'abolition des lois contre la race maudite. Une fille bretonne, au cours des dernières années, ayant chacun deux amants de descendance réputée de Cagot, employa un notaire pour examiner leurs pedigrees, et voir lequel des deux avait le moins de Cagot en lui ; et à celui-là elle tendit la main. En Bretagne, le préjugé semble avoir été plus virulent qu'ailleurs. M. Emile Souvestre rapporte des preuves de la haine qu'on leur portait en Bretagne aussi récemment qu'en mil huit cent trente-cinq. Dernièrement, un boulanger d'Hennebon, ayant épousé une fille de descendance Cagot, a perdu toute habitude. Le parrain et la marraine d'un enfant Cagot sont devenus eux-mêmes Cagots par les lois bretonnes, à moins, en effet, que le pauvre petit bébé ne meure avant d'avoir atteint un certain nombre de jours. Ils devaient manger la viande des bouchers condamnée comme malsaine ; mais, pour une raison inconnue, ils étaient considérés comme ayant droit à chaque feuille coupée retournée, avec son côté coupé vers la porte, et pouvaient entrer dans n'importe quelle maison dans laquelle ils voyaient un pain dans cette position, et l'emporter avec eux. Il y a environ trente ans, il y avait le squelette d'une main suspendue en offrande dans une église bretonne près de Quimperle, et la tradition était que c'était la main d'un riche Cagot qui avait osé prendre de l'eau bénite du bénitier habituel , quelque temps au début du règne de Louis XVI ; dont un vieux soldat était témoin, il guettait, et la prochaine fois que le coupable s'est approché du bénitier, il lui a coupé la main et l'a suspendue, ruisselante de sang, en offrande au saint patron de l'église. Les pauvres cagots de Bretagne pétitionnèrent contre leur nom injurieux et demandèrent à être distingués par l'appellation de Malandrins. Pour les oreilles anglaises, l'un est à peu près le même que l'autre, car ni l'un ni l'autre n'a de sens ; mais, à ce jour, les descendants des Cagot n'aiment pas qu'on leur applique ce nom, préférant celui de Malandrin.

Les cagots français ont essayé de détruire tous les enregistrements de leur descendance de paria, dans les commotions de dix-sept cent quatre-vingt-neuf; mais si les écrits ont disparu, la tradition subsiste encore, et désigne telle ou telle famille comme Cagot, ou Malandrin, ou Oiselier, selon les anciens termes de l'horreur.

Il y a diverses manières dont les savants ont tenté d'expliquer la répugnance universelle dans laquelle cette race bien faite et puissante est tenue. Certains disent que l'antipathie à leur égard a pris son essor à l'époque où la lèpre était une maladie terriblement répandue ; et que les Cagots sont plus susceptibles que tout autre homme d'une sorte de maladie de peau, pas précisément la lèpre, mais qui lui ressemble par quelques-uns de ses symptômes ; tels que la blancheur morte du teint et les gonflements du visage et des extrémités. Il y avait aussi quelque ressemblance avec l'ancienne coutume juive à l'égard des lépreux, dans l'habitude du peuple ; qui, rencontrant un cagot, cria : « Cagote ? Cagote ? à quoi ils devaient répondre : « Perlute ! perlute ! La lèpre n'est pas proprement une maladie contagieuse, malgré l'horreur dans laquelle les meubles Cagot et le tissu qu'ils tissent sont tenus en quelques endroits ; le désordre est héréditaire, d'où (disent ce corps de sages, qui s'est donné la peine d'expliquer l'origine de la Cagoterie) la raison et la justice d'empêcher tout mariage mixte, par lequel cette terrible tendance aux plaintes lépreuses pourrait se propager loin et large. Une autre autorité dit que bien que les Cagots soient de beaux hommes, travailleurs et bons mécaniciens, ils portent pourtant sur leur visage et montrent dans leurs actions les raisons de la détestation dans laquelle ils sont tenus : leur regard, si vous rencontrez-le, est la jettatura, ou mauvais œil, et ils sont méchants, et cruels, et trompeurs au-dessus de tous les autres hommes. Toutes ces qualités qu'ils tirent de leur ancêtre Guéhazi, le serviteur d'Elisée, ainsi que leur tendance à la lèpre.

Encore une fois, il est dit qu'ils descendent des Goths ariens qui ont été autorisés à vivre en certains endroits de la Guyenne et du Languedoc, après leur défaite par le roi Clovis, à condition qu'ils abjurent leur hérésie et se tiennent séparés de tous les autres hommes pendant déjà. La principale raison alléguée à l'appui de cette supposition de leur descendance gothique, est la spécieuse de dérivation,, Chiens Gots, Cans Gets, Cagots, équivalents aux Chiens des Goths.

Encore une fois, on pensait qu'il s'agissait de Sarrasins, venant de Syrie. En confirmation de cette idée, était la croyance que tous les cagots étaient possédés par une odeur horrible. Les Lombards, eux aussi, étaient une race peu parfumée, ou alors réputée parmi les Italiens : en témoigne la lettre du pape Etienne à Charlemagne, le dissuadant d'épouser Bertha, fille de Didier, roi de Lombardie. Les Lombards se vantaient d'être d'origine orientale et étaient bruyants. Les cagots étaient bruyants et devaient donc être d'origine orientale. Quoi de plus clair ? De plus, il y avait la preuve à tirer du nom de Cagot, que ceux qui soutenaient l'opinion de leur descendance sarrasine tenaient pour Chiens, ou Chasseurs des Gots, parce que les Sarrasins chassaient les Goths d'Espagne. D'ailleurs, les Sarrasins étaient originairement mahométans, et comme tels obligés de se baigner sept fois par jour : d'où l'insigne de la patte de canard. Un canard était un oiseau aquatique : les mahométans se baignaient dans l'eau. Preuve sur preuve !

En Bretagne, l'idée commune était qu'ils étaient d'origine juive. Leur odeur désagréable a de nouveau été mise en service. Les Juifs, c'était bien connu, avaient cette infirmité physique, qu'on pouvait guérir soit en se baignant dans une certaine fontaine d'Egypte, qui était loin de la Bretagne, soit en s'oignant du sang d'un enfant chrétien. Le sang a jailli du corps de chaque Cagot le Vendredi Saint. Pas étonnant qu'ils soient d'origine juive. C'était la seule façon de rendre compte d'un fait si grave. De nouveau; les Cagots étaient de grands charpentiers, ce qui donnait aux Bretons toutes les raisons de croire que leurs ancêtres étaient les Juifs mêmes qui avaient fait la croix. Quand pour la première fois le flot de l'émigration se déchaîna de la Bretagne vers l'Amérique, les cagots opprimés se pressèrent dans les ports, cherchant à se rendre dans quelque nouveau pays, où leur race pourrait être inconnue. Voici une autre preuve de leur descendance d'Abraham et de son peuple nomade : et, les quarante années d'errance dans le désert et le Juif errant lui-même, ont été mis au service pour prouver que les Cagots tiraient leur agitation et leur amour du changement de leurs ancêtres. , les Juifs. Les Juifs, aussi, pratiquaient la magie des arts, et les Cagots vendaient des sacs de vent aux marins bretons, enchantaient les jeunes filles pour qu'elles les aiment - des jeunes filles qui n'auraient jamais pris soin d'eux, à moins qu'elles n'eussent été préalablement enchantées - fabriquaient des roches creuses et les arbres émettent des bruits étranges et surnaturels et vendent l'herbe magique appelée bon-succes. Il est assez vrai que, dans tous les premiers actes du quatorzième siècle, les mêmes lois s'appliquent aux Juifs qu'aux Cagots, et les appellations semblent utilisées indistinctement ; mais leur teint clair, leur dévotion remarquable à toutes les cérémonies de l'Église catholique, et bien d'autres circonstances, conspirent à nous interdire de les croire d'origine hébraïque.

ne autre idée très plausible, c'est qu'ils sont les descendants de malheureux affligés de goitres, ce qui est encore aujourd'hui un désordre assez courant dans les gorges et les vallées des Pyrénées. Certains ont même dérivé le mot goitre de Got, ou Goth ; mais leur nom, Crestia, n'est pas sans rappeler Cretin, et les mêmes symptômes d'idiotisme n'étaient pas rares chez les Cagots ; quoique parfois, si l'on en croit la vieille tradition, leur maladie du cerveau prenait plutôt la forme d'un violent délire qui les attaquait aux nouvelles et aux pleines lunes. Alors les ouvriers déposèrent leurs outils et se précipitèrent de leur travail pour faire des farces folles dans tout le pays. Un mouvement perpétuel était nécessaire pour soulager l'agonie de la fureur qui s'emparait des Cagots à ces moments-là. Dans ce désir de mouvement rapide, l'attaque ressemblait à la tarentelle napolitaine ; tandis que dans les actes insensés qu'ils ont accomplis lors de telles attaques, ils n'étaient pas sans rappeler le Berserker du nord. En Béarn surtout, ceux qui souffraient de cette folie étaient redoutés de la race pure ; les Béarnais, allant tailler leurs sabots de bois dans les grandes forêts qui entouraient le pied des Pyrénées, craignaient surtout d'approcher trop près des périodes où la Cagoutelle s'emparait des peuples opprimés et maudits ; à qui ce fut alors le tour des oppresseurs de fuir. Un homme vivait dans la mémoire de quelques-uns, qui épousa une femme Cagot ; il la frappait à pleins coups quand il voyait les premiers symptômes de la Cagoutelle, et, l'ayant réduite à un état salutaire d'épuisement et d'insensibilité, il l'enferma jusqu'à ce que la lune eût changé sa forme dans le ciel. S'il n'avait pas pris des mesures aussi décidées, disent les habitants les plus âgés, on ne sait pas ce qui aurait pu se passer.

Du treizième à la fin du dix-neuvième siècle, il y a assez de faits pour prouver l'horreur universelle dans laquelle cette malheureuse course a été tenue ; qu'ils s'appellent Cagots, ou Gahets dans les régions pyrénéennes, Caqueaux en Bretagne, ou Yaqueros Asturias. La grande révolution française tira du bien de sa fermentation du peuple : les plus intelligents d'entre eux essayèrent de vaincre les préjugés contre les cagots.

En dix-sept cent dix-huit, il y eut une cause célèbre jugée à Biarritz relative aux droits et privilèges de Cagot. Il y avait un riche meunier, Etienne Arnauld de nom, de la race de Gotz, Quagotz, Bisigotz, Astragotz ou Gahetz, comme son peuple est décrit dans le document juridique. Il épousa une héritière, une Gotte (ou Cagot) de Biarritz ; et les nouveaux mariés aisés ne voyaient aucune raison pour qu'ils se tiennent près de la porte de l'église, ni pourquoi il n'occuperait pas quelque fonction civile dans la commune, dont il était le principal habitant. En conséquence, il a demandé la loi que lui et sa femme pourraient être autorisés à s'asseoir dans la galerie de l'église, et qu'il pourrait être soulagé de ses incapacités civiles. Ce riche meunier blanc, Etienne Arnauld, faisait valoir ses droits avec une certaine vigueur contre la Baillie du Labourd, le dignitaire du quartier. Sur quoi les habitants de Biarritz se réunirent en plein air, le 8 mai, au nombre de cent cinquante ; approuvèrent la conduite du Baillie en rejetant Arnauld, firent une souscription et donnèrent tout pouvoir à leurs avocats pour défendre la cause de la race pure contre Etienne Arnauld, « cet étranger », qui, ayant épousé une fille de sang Cagot, doit aussi être expulsé des lieux saints. Ce procès passa devant toutes les juridictions locales, et se termina par un appel au plus haut tribunal de Paris ; où une décision a été rendue contre les superstitions basques; et Etienne Arnauld avait désormais le droit d'entrer dans la galerie de l'église.

Certes, les habitants de Biarritz étaient d'autant plus féroces d'avoir été conquis ; et, quatre ans plus tard, un charpentier, nommé Miguel Legaret, soupçonné de descendance cagot, s'étant placé dans l'église parmi d'autres personnes, fut traîné par l'abbé et deux des jurets de la paroisse. Legaret s'est défendu avec un couteau tranchant à l'époque, et a ensuite porté plainte; à la fin de laquelle l'abbé et ses deux complices furent condamnés à une confession publique de pénitence, à proférer à genoux à la porte de l'église, juste après la grand-messe. Ils firent appel au parlement de Bordeaux contre cette décision, mais ne rencontrèrent pas plus de succès que les adversaires du meunier Arnauld. Legaret a été confirmé dans son droit de se tenir là où il le ferait dans l'église paroissiale. Qu'un Cagot vivant eût les mêmes droits que les autres hommes de la ville de Biarritz leur semblait désormais cédé ; mais un Cagot mort, c'était autre chose. Les habitants de sang pur ont lutté longtemps et durement pour être enterrés en dehors de la race abhorrée. Les Cagots s'obstinaient également à prétendre avoir un cimetière commun. Encore une fois, les textes de l'Ancien Testament ont été mentionnés, et le sang pur a cité triomphalement le précédent d'Ozias le lépreux (vingt-sixième chapitre du deuxième livre des Chroniques), qui a été enterré dans le champ des sépulcres des rois, non dans les sépulcres eux-mêmes. Les Cagots ont plaidé qu'ils étaient en bonne santé et valides; sans aucune trace de lèpre près d'eux. Ils ont été accueillis par l'argument fort si difficile à réfuter, que j'ai cité précédemment. La lèpre était de deux sortes, perceptible et imperceptible. Si les Cagots souffraient de cette dernière espèce, qui pourrait dire s'ils en étaient indemnes ou non ? Cette décision doit être laissée au jugement des autres.

Une solide famille Cagot, du nom de Belone, intenta un procès, réclamant le privilège de la sépulture commune, pendant quarante-deux ans ; bien que le curé de Biarritz dut payer cent livres pour chaque cagot non enterré au bon endroit. Les habitants indemnèrent le curé de toutes ces amendes.

M. de Romagne, évêque de Tarbes, qui mourut en dix-sept cent soixante-huit, fut le premier à laisser un cagot remplir n'importe quelle charge dans l'Église. Certes, quelques-uns étaient assez fous pour rejeter la charge lorsqu'elle leur était offerte, car, en revendiquant ainsi leur égalité, ils devaient payer les mêmes impôts que les autres hommes, au lieu de la Rancale ou taxe de perche prélevée sur les Cagots. ; dont le percepteur avait aussi le droit de réclamer un morceau de pain d'une certaine taille pour son chien à chaque logement Cagot.

Même dans le siècle actuel, il a fallu dans quelques églises que l'archidiacre du district, suivi de tout son clergé, sortent par la petite porte jadis dévolue aux Cagots, afin d'atténuer la superstition qui, encore si récemment , fit que le peuple refusa de se mêler à eux dans la maison de Dieu. Un cagot joua un jour à la congrégation de Larroque un tour suggéré par ce que je viens de nommer. Il ferma sournoisement la grande porte paroissiale de l'église, tandis que la plupart des habitants assistaient à la messe à l'intérieur ; mettre du gravier dans la serrure elle-même, afin d'empêcher l'utilisation de toute clé en double,, et eu le plaisir de voir les fiers sang-purs défiler la tête courbée, par la petite porte basse utilisée par les cagots abhorrés.

Nous sommes naturellement choqués de découvrir, à partir de faits tels que ceux-ci, la rancœur sans cause avec laquelle des gens innocents et industrieux ont été si récemment persécutés. La morale de l'histoire de la race maudite peut, peut-être, être mieux transmise dans les mots d'une épitaphe sur Mme Mary Hand, qui est enterrée dans le cimetière de Stratford-on-Avon : -


Quels défauts tu as vu en moi, Priez, efforcez-vous de fuir ; Et regardez à la maison; il y a Quelque chose à faire.

-FIN-

DOCUMENT à voir

https://web.archive.org/web/20080220184027/http://www.1911encyclopedia.org/Caftan https://web.archive.org/web/20070219195407/http://www.1911encyclopedia.org/Cagliari https://web.archive.org/web/20070319071235/http://www.1911encyclopedia.org/Luigi%2C_Marchese_Cagnola https://web.archive.org/web/20071218141937/http://www.1911encyclopedia.org/Cagots

CAGLI, une ville et (avec Pergola) un siège épiscopal des Marches, Italie, dans la province de Pesaro et Urbino, 18 m. Au sud de cette dernière ville par chemin de fer, et à 830 pieds au-dessus du niveau de la mer. Pop. Ni) de la ville, 4628; commune, 12 533. L'église de S. Domenico contient une belle fresque (Madonna et saints) de Giovanni Santi, le père de Raphaël. La citadelle du XVe siècle, construite par Francesco di Giorgio Martini de Sienne, se trouve sur la S.E. de la ville moderne. Cagli occupe l'emplacement d'un ancien vicus (village) sur la Via Flaminia, qui semble avoir porté le nom de Cale, 24 m. N. de Helvillum (mod. Sigillo) et 18 m. S.W. du Forum Sempronii (mod. Fossombrone). Au-dessous de la ville au nord se trouve un pont à arc unique de la route, l'arc ayant une portée de 381 pieds. (Voir G. Mochi, Storia di Cagli, Cagli, 1878.) Environ 5 m. au N.N.W. de Cagli et 22 m. W. de la Via Flaminia au mod. Acqualagna est le site d'une ancienne ville ; l'endroit s'appelle maintenant piano di Valeria, et est parsemé de ruines. Les inscriptions montrent qu'il s'agissait d'un municipe romain, peut-être Pitinum Mergens (Corp. Inscr. Lat. xi. [[[Berlin]], 1901] p. 876). À cinq kilomètres au nord d'Acqualagna, la Via Flaminia, qui est toujours utilisée comme la grande route moderne, traverse le col du Furlo, un tunnel d'environ 40 mètres. long, fouillé par Vespasien en 77 après JC, comme une inscription à l'extrémité nord des dossiers. Il y a un autre tunnel au niveau inférieur, qui appartient à une date antérieure ; cela semble avoir été utilisé jusqu'à la construction de la voie romaine, qui contournait d'abord le rocher à l'extérieur, jusqu'à ce que Vespasien coupe le tunnel. En réparant la route moderne juste à l'extérieur de l'entrée sud du tunnel, une couche de maïs carbonisé, haricots, etc., et une quantité de bois brûlé, pierres, tuiles, poterie, etc., a été trouvée sous et au-dessus de la route moderne, pour une distance de quelques mètres Soo. Ces débris devaient appartenir au château de Petra Pertusa, incendié par les Lombards en 570 ou 571 en route pour Rome. Le château lui-même est mentionné par Procope (Bell. Goth. ii. 11, iii. 6, iv. 28, 34). Ici aussi a été trouvée l'inscription de l'an 295, relative aux mesures prises pour supprimer le brigandage dans ces parties. (Voir APENNINES.) Voir A. Vernarecci dans Notizie degli Scavi, 1886, 411 (cf. ibid. 227) ; Inscr. Lat. (Berlin, 1901), n° 6106, 6107. (T. As.)

<< Caftan < CAGLI > Cagliari; Sargaigne >>


CAGLIARI (anc. Carales), capitale de l'île de Sardaigne, siège archiépiscopal, et chef-lieu de la province de Cagliari, qui embrasse la moitié sud de l'île. Il fait 270 mètres. W.S.W. de Naples, et 375 m. au sud de Gênes par la mer. Pop. (woo) de la ville, 48 098 ; de commune, 53 057. Elle est finement située à l'extrémité nord du golfe de Cagliari, au centre de la côte sud de l'île. La ville médiévale occupe une longue colline étroite orientée N. et S. avec des falaises abruptes sur l'E. et l'O. qui doit avoir été l'ancienne acropole, mais la ville moderne, comme la ville romaine avant elle, s'étend sur les pentes de la colline et à la terre basse au bord de la mer. De chaque côté de la ville se trouvent des lagunes. Celle de S. Gilla sur l'O., qui produit du poisson en abondance, était à l'origine une baie ouverte. Celui de Molentargius sur l'E. possède de grandes salines. La ville haute conserve encore en partie ses fortifications, dont les deux grandes tours aux deux extrémités, appelées Torre dell' Elefante (S.) et Torre di S. Pancrazio (N.), toutes deux érigées par les Pisans, l'ancien en 1307, le dernier en 1305. La Torre di S. Pancrazio, au point culminant (367 pieds au-dessus du niveau de la mer), offre une vue magnifique. A proximité se trouve le musée archéologique, le plus important de l'île. Au nord se trouvent la citadelle moderne et les casernes, et au-delà, une promenade publique. Les rues étroites s'étendent du nord au sud sur toute la longueur de la ville haute. Sur le bord des falaises sur l'Est se trouve la cathédrale, construite en 1257-1312 par les Pisans, et conservant deux des portes du transept d'origine. La chaire de la même époque est également belle : elle se dresse désormais, divisée en deux, de chaque côté de l'entrée, tandis que les lions qui la soutenaient sont sur la balustrade devant la cathédrale (voir E. Brunelli dans L'Arte, Rome, 1901, 5g ; D. Scano, ibid. 204). Près de la sacristie se trouvent également quelques chapelles gothiques de l'époque aragonaise. L'église fut cependant remaniée en 1676, et l'intérieur est baroque. Deux candélabres en argent fin, le tabernacle et la façade de l'autel sont du XVIIe siècle ; et le trésor contient aussi du bon travail d'argent. (Voir D. Scano dans Bolletino d'Arte, février 1907, p. 14 ; et E. Brunelli dans L'Arte, 1907, p. 47.) La crypte contient trois sarcophages antiques. La façade, de style baroque, a été ajoutée en 1703. L'université, un peu plus au nord, dont les bâtiments ont été érigés en 1764, compte quelque 240 étudiants. A l'extrémité sud de la colline, à l'emplacement du bastian du sud Caterina, une grande terrasse, la Passeggiata Umberto Primo, a été construite : elle est très fréquentée les soirs d'été et offre une vue splendide. Au-dessous se trouvent des promenades couvertes, et de là des marches descendent vers la ville basse, dont la partie la plus ancienne (la soi-disant Marina), en pente progressive vers la mer, est probablement le noyau du municipe romain, tandis que le quartier de Stampace se trouve à l'ouest, et au-delà encore le faubourg de Sant'Avendrace. La partie nord de celle-ci, sous la colline du château, est la plus ancienne, tandis que la partie près du rivage se compose principalement de bâtiments modernes sans grand intérêt. À l'est de la colline du château et de la marina se trouve le quartier de Villanova, qui contient l'église de S. Saturnino, une église à coupole du VIIIe siècle avec un chœur de l'époque pisane. Le port de Cagliari (le long du côté nord de laquelle court une promenade appelée la Via Romo) est bon, et a un commerce considérable, exportant principalement du plomb, du zinc et d'autres minéraux et sel, la valeur annuelle totale des exportations s'élevant à près de 12 millions de livres sterling en valeur. Le Campidano de Cagliari, la plaine qui commence à l'extrémité nord de la lagune de S. Gilla, est très fertile et très cultivé, de même que le district à l'est autour de Quarto S. Elena, un village de 845 9 habitants (1901 ). Les costumes nationaux sont désormais rarement vus dans les environs de Cagliari, sauf à certaines fêtes, notamment celle de S. Efisio (1er au 4 mai) à Pula (voir NoRA). Les méthodes de culture sont primitives : les curieuses roues hydrauliques, faites de broussailles avec des pots attachés dessus, et tournées par un âne aux yeux bandés, peuvent être remarquées. Les chars à bœufs sont souvent fabriqués avec des roues pleines, pour une plus grande résistance. Les haies de figues de Barbarie (opuntia) sont aussi fréquentes qu'en Sicile. Cagliari est considérablement exposée aux vents en hiver, tandis qu'en été son climat est presque africain. L'aqueduc a été construit à une époque assez récente, l'eau de pluie étant auparavant la seule source d'approvisionnement. La ligne principale de chemin de fer va vers le nord jusqu'à Decimomannu (pour Iglesias), Oristano, Macomer et Chilivani (pour Golfo degli Aranci et Sassari) ; tandis qu'une autre ligne (à voie étroite) va à Mandas (pour Sorgono et Tortoli). Il y a aussi un tramway jusqu'à Quarto S. Elena. En 485 après JC, toute la Sardaigne a été prise par les Vandales d'Afrique; mais en 533 il fut repris par Justinien. En 687, Cagliari se souleva contre les empereurs romains d'Orient, sous Gialetus, l'un des citoyens, qui se fit roi de toute l'île, ses trois frères devenant gouverneurs de Torres (au NO), d'Arborea (au SO) et de Gallura (au le NE de l'île). Les Sarrasins la dévastent au VIIIe siècle, mais en sont chassés, et l'île revient sous le règne des rois, jusqu'à leur chute au Xe siècle, leur place étant prise par quatre "juges" des quatre provinces, Cagliari, Torres, Arborea et Gallura. Au XIIe siècle, Musatto, un Sarrasin, s'installe à Cagliari, mais en est chassé avec l'aide des Pisans et des Génois. Les Pisans acquièrent bientôt la souveraineté sur toute l'île à l'exception d'Arborea, qui continua à être indépendante. En 1297 Boniface VIII. investi les rois d'Aragon avec la Sardaigne, et en 1326 ils ont finalement chassé les Pisans de Cagliari, et en ont fait le siège de leur gouvernement. En 1348, l'île fut dévastée par la peste décrite par Boccace. Ce n'est qu'en 1403 que les rois d'Aragon purent conquérir le district d'Arborea, qui, sous la célèbre Éléonore (dont le code de lois - la soi-disant Carta de Logu - était célèbre), offrit une résistance héroïque. En 1479, les princes indigènes furent privés de toute indépendance. L'île resta aux mains de l'Espagne jusqu'à la paix d'Utrecht (1714), par laquelle elle fut cédée à l'Autriche. En 1720 elle fut cédée par ce dernier, en échange de la Sicile, au duc de Savoie, qui prit le titre de roi de Sardaigne (Cagliari continuant d'être le siège du gouvernement), et celui-ci resta le titre de la maison de Savoie jusqu'à 1861. Cagliari a été bombardée par la flotte française en 1793, mais la tentative de Napoléon de prendre l'île a échoué. (T. As.)

<< Cagli < CAGLIARI (Les CARALES; Sardaigne) > Alessandro, comte Cagliostro (1743-1795) >>


ALESSANDRO CAGLIOSTRO, comte (1743-1795), alchimiste et imposteur italien, est né à Palerme le 8 juin 1 743. Giuseppe Balsamo - car tel était le vrai nom du "comte" - a donné les premières indications de ces talents qui ont ensuite gagné pour lui une si large notoriété. Il reçut les rudiments de son éducation au monastère de Caltagirone en Sicile, mais en fut expulsé pour faute et désavoué par ses parents. Il se signalait maintenant par sa vie dissolue et l'ingéniosité avec laquelle il s'ingéniait à commettre des faux et autres crimes sans s'exposer au risque d'être découvert. Ayant enfin eu des ennuis avec les autorités, il s'enfuit de Sicile et visita successivement la Grèce, l'Égypte, l'Arabie, la Perse, Rhodes - où il prit des leçons d'alchimie et de sciences apparentées du grec Althotas - et Malte. Là, il se présenta au grand maître de l'ordre de Malte sous le nom de comte Cagliostro, et s'attira les faveurs de lui en tant que collègue alchimiste, car les goûts du grand maître allaient dans le même sens. De lui il obtint des introductions dans les grandes maisons de Rome et de Naples, où il se hâta maintenant. À Rome, il épousa une femme belle mais sans scrupules, Lorenza Feliciani, avec qui il voyagea, sous différents noms, à travers de nombreuses régions d'Europe. Il est inutile de raconter les divers moyens infâmes qu'il employa pour payer ses dépenses pendant ces voyages. Il visita Londres et Paris en 1771, vendant des lovephiltres, des élixirs de jouvence, des mélanges pour embellir les femmes laides, des poudres alchimiques, etc., et tirant de gros profits de son commerce. Après d'autres voyages sur le continent, il retourna à Londres, où il se fit passer pour le fondateur d'un nouveau système de franc-maçonnerie, et fut bien reçu dans la meilleure société, étant adoré par les dames. Il se rend de nouveau en Allemagne et en Hollande, puis en Russie, en Pologne, puis de nouveau à Paris, où, en 1785, il est impliqué dans l'affaire du collier de diamants ; et bien que Cagliostro ait échappé à la conviction par l'impudence incomparable de sa défense, il a été emprisonné pour d'autres raisons dans la Bastille. A sa libération, il visita une fois de plus l'Angleterre, où il réussit bien au début ; mais a finalement été déjoué par certains avocats anglais et enfermé pendant un certain temps dans la prison de Fleet. Quittant l'Angleterre, il voyagea à travers l'Europe jusqu'à Rome, où il fut arrêté en 1789. Il fut jugé et condamné à mort pour hérétique, mais la peine fut commuée en emprisonnement perpétuel, tandis que sa femme était enfermée dans un couvent. Il mourut dans la prison-forteresse de San Leo en 1795.

Le meilleur récit de la vie, des aventures et du personnage de Giuseppe Balsamo est contenu dans les Miscellanies de Carlyle. Le roman de Dumas, Mémoires d'un médecin, est fondé sur ses aventures ; voir aussi une série d'articles dans le Dublin University Magazine, vol. lxxviii. et lxxix.; Mémorial, ou bref pour Cagliostro dans la cause du Card. de Rohan, etc. (Fr.) par P. Macmahon (1786) ; Compendio della vita e delle gesta di Giuseppe Balsamo denominato it conte di Cagliostro (Rome, 1791); Sierke, Schweirmer et Schwindler zu Ende des XVIII. Jahrhunderts (1875) ; et l'esquisse de sa vie dans La Corte e la Societa Romana nei secoli XVIII de D. Silvagni. e XIX. vol. je. (Florence, 1881). (L.V.*)

<< Cagliari < ALESSANDRO CAGLIOSTRO > Charles Cagniard de la Tour (1777-1859) >>


CHARLES CAGNIARD DE LA TOUR (1777-1859), ingénieur et physicien français, est né à Paris le 31 mars 1 777, et après avoir fréquenté l'Ecole polytechnique devient l'un des ingénieurs géographiques. Il est fait baron en 1818, et meurt à Paris le 5 juillet 1859. Il est l'auteur de nombreuses inventions, dont la cagniardelle, machine à souffler, qui consiste essentiellement en une vis d'Archimède sertie obliquement dans une cuve d'eau en de telle sorte que son extrémité inférieure soit complètement immergée et son extrémité supérieure partiellement immergée, et actionnée en étant tournée dans le sens inverse de celui requis pour faire monter l'eau. En acoustique, il inventa, vers 1819, la sirène améliorée qui est connue sous son nom, l'utilisant pour déterminer le nombre de vibrations correspondant à un son d'une hauteur particulière, et il fit également des expériences sur le mécanisme de production vocale. Au cours d'une enquête en 1822-1823 sur les effets de la chaleur et de la pression sur certains liquides, il trouva que pour chacun il y avait une certaine température au-dessus de laquelle il refusait de rester liquide mais passait à l'état gazeux, quelle que soit la pression à laquelle il a été soumis, et dans le cas de l'eau, il a déterminé cette température critique, avec une précision remarquable, à 362° C. Il a également étudié la nature de la levure et l'influence du froid extrême sur sa vie.

<< Alessandro, Comte Cagliostro < CHARLES CAGNIARD DE LA TOUR > Luigi, Marchese Cagnola (1762-1833) >>


LUIGI CAGNOLA, MARCHESE (1762-1833), architecte italien, est né le 9 juin 1762 à Milan. Il fut envoyé à l'âge de quatorze ans au Collège Clémentine de Rome, puis étudia à l'université de Pavie. Il était destiné à la profession d'avocat, mais sa passion pour l'architecture était trop forte, et après avoir occupé quelques postes gouvernementaux à Milan, il entra comme concurrent pour la construction de la Porta Orientale. Ses conceptions ont été louées, mais n'ont pas été sélectionnées en raison de la dépense que leur adoption aurait impliquée. A partir de cette époque, Cagnola se consacre entièrement à l'architecture. Après la mort de son père, il a passé deux ans à Vérone et à Venise, étudiant les structures architecturales de ces villes. En 1806, il est appelé à ériger un arc de triomphe pour le mariage d'Eugène Beauharnais avec la princesse de Bavière. L'arche était en bois, mais d'une telle beauté qu'on résolut de la réaliser en marbre. Le résultat fut le magnifique Arco della Pace à Milan, surpassé en dimensions seulement par l'Arc de l'Etoile à Paris. Parmi les autres œuvres exécutées par Cagnola figurent la Porta di Marengo à Milan, le campanile à Urgnano et la chapelle de Santa Marcellina à Milan. Il mourut le 14 août 1833, cinq ans avant l'achèvement de l'Arco del Sempione, qu'il avait conçu pour sa ville natale.

<< Charles Cagniard de la Tour < LUIGI CAGNOLA, MARCHES > Cagots >>


LES CAGOTS, peuple que l'on trouve dans les provinces basques, du Béarn, de la Gascogne et de la Bretagne. La première mention d'eux est en 1288, quand ils semblent avoir été appelés Chrétiens ou Christianos. Au 6ème siècle ils avaient de nombreux noms, Cagots, Gahets, Gafets en France ; Agotes, Gafos en Espagne ; et Cacons, Cahets, Caqueux et Caquins en Bretagne. Au moyen-âge, ils étaient généralement considérés comme des crétins, des lépreux, des hérétiques et même des cannibales. Ils étaient rejetés et détestés ; avaient des quartiers séparés dans les villes, appelés cagoteries, et vivaient dans des huttes misérables à la campagne, distinctes des villages. Exclus de tous droits politiques et sociaux, ils n'étaient autorisés à entrer dans une église que par une porte spéciale, et pendant le service un rail les séparait des autres fidèles. Soit il leur était formellement interdit de prendre la Sainte-Cène, soit l'hostie leur était remise au bout d'un bâton, tandis qu'un récipient pour l'eau bénite était réservé à leur usage exclusif. Ils étaient obligés de porter une robe distinctive, à laquelle, à certains endroits, était attaché le pied d'une oie ou d'un canard (d'où ils étaient parfois appelés Canards). Et leur contact était tellement pestilentiel que c'était un crime pour eux de marcher pieds nus sur la route commune. Les seuls métiers qui leur étaient autorisés étaient ceux de boucher et de menuisier, et leur occupation ordinaire était la coupe de bois. Leur langue n'est qu'une forme corrompue de celle parlée autour d'eux ; mais une origine teutonique semble indiquée par leur teint clair et leurs yeux bleus. Leurs crânes ont un développement normal ; leurs pommettes sont hautes ; leur nez proéminent, avec de grandes narines ; leurs lèvres droites ; et ils sont marqués par l'absence des lobules auriculaires.

L'origine des Cagots est indécise. Littré les définit comme « un peuple des Pyrénées atteint d'une sorte de crétinisme ». Il a été suggéré qu'ils étaient des descendants des Wisigoths, et Michael tire le nom de caws (chien) et de Goth. Mais à l'opposé de cette étymologie est le fait que le mot cagot se trouve pour la première fois dans le for de Beam pas avant 1551. Marca, dans son Histoire de Béarn, soutient que le mot signifie «chasseurs des Goths», et que les Cagots sont descendants des Sarrasins. D'autres en firent les descendants des Albigeois. L'ancien MSS. appelez-les Chretiens ou Chrestiaas, et à partir de là, il a été soutenu qu'ils étaient des Wisigoths qui vivaient à l'origine en tant que chrétiens parmi les païens gascons. Une explication beaucoup plus probable de leur nom « Chrétiens » réside dans le fait qu'à l'époque médiévale tous les lépreux étaient connus sous le nom de pauperes Christi, et que, Goths ou non, ces Cagots étaient affectés au Moyen-Age d'une forme particulière de la lèpre ou une maladie qui lui ressemble. Ainsi naîtrait la confusion entre chrétiens et crétins. Aujourd'hui leurs descendants ne sont pas plus sujets au goitre et au crétinisme que ceux qui habitent autour d'eux, et sont reconnus par la tradition et non par les traits ou la dégénérescence physique. Ce n'est qu'à la Révolution française que des mesures ont été prises pour améliorer leur sort, mais aujourd'hui ils ne forment plus une classe, mais ont été pratiquement perdus de vue dans la paysannerie générale.

Voir Francisque Michel, Histoire des courses maudites de France et d'Espagne (Paris, 1846) ; l'abbé Venuti, Recherches sur les Cahets de Bordeaux (1754) ; Bulletins de la société anthropologique (1861, 1867, 1868, 1871) ; Annales médico-psychologiques (janvier 1867) ; Lagneau, Questionnaire sur l'ethnologie de la France ; Paul Raymond, Mceurs béarnaises (Pau, 1872) ; V. de Rochas, Les Parias de France et d'Espagne (Cagots et Bohèmes) (Paris, 1877) ; J. Hack Tuke, Jour. Institut d'anthropologie (vol. ix., 1880).

<< Luigi, marquis Cagnola < CAGOTS > Caher >>


CAHER (ou Cahir), une ville marchande du comté de Tipperary, en Irlande, dans la division parlementaire sud, magnifiquement située sur la rivière Suir au pied des montagnes Galtee. Pop. (1901) 2058. Il se situe à mi-chemin entre Clonmel et la ville de Tipperary sur la ligne Waterford et Limerick du Great Southern and Western Railway, 124 m. S.W. de Dublin. C'est le centre d'un riche district agricole, et il y a une certaine industrie dans la minoterie. Son nom (cathair, forteresse de pierre) implique une haute antiquité et le site du château, pittoresquement placé sur une île du fleuve, fut occupé dès les premiers temps. C'était ici un palais-forteresse de Munster, appelé à l'origine Dun-iasgach, le suffixe signifiant « abondant en poissons ». Le château actuel date de 1142, construit par O'Connor, seigneur de Thomond, et est bien restauré. Elle fut assiégée pendant les guerres de 1599 et 1647, et par Cromwell. Parmi les beaux environs de la ville, le domaine de Caher Park est particulièrement remarquable. Les cavernes de stalactites de Mitchelstown, à m. S. W., et le château normand finement placé d'Ardfinnan, sur un rocher escarpé de 6 m. en bas de la Suir, se trouvent d'autres caractéristiques voisines d'intérêt, tandis que les montagnes Galtee, atteignant à Galtymore une hauteur de 3015 pieds, offrent des perspectives admirables.

<< Cagots < CAHER > Cahita >>


CAHITA, un groupe d'Indiens d'Amérique du Nord, principalement des tribus Mayo et Yaqui, trouvé principalement au Mexique, appartenant à la famille Piman, et au nombre d'environ 40 000.

<< Caher < CAHITA > Cahokia >> (vide)


CHRONOLOGIE sourcée des CAGOTS

En France, ce fut une ordonnance de Louis XIV qui y mit fin ; le clergé persista à employer le terme durant une grande partie du XVIIIe siècle, mais dès ce moment, la distinction avait presque partout disparu. Le terme continua d'être utilisé, mais pour désigner tout autre chose. En revanche, en Navarre, et en Espagne, le phénomène survécut jusqu'en 1819, avec même des traces au XXe siècle.

Dates connues
  • 1070 : ils sont mentionnés comme « gafos » dans le fuero de Navarre rédigé pour Sancho Remíriz[réf. nécessaire]
  • 1288 : première mention du terme « cagot »[réf. nécessaire]
  • 1379 : Signature par les cagots du Béarn (charpentiers) d'un contrat avec Gaston Fébus, où les cagots s'engageaient à la construction du château de Montaner contre une exonération de taille
  • 1464 : Réalisation de la charpente remarquable de l'église Saint-Girons par les cagots
  • 1514 : les agots en Navarre sont les premiers à se plaindre de leur sort au pape Léon X.
  • 1580 : les cagots, avec l'accord des Consuls et du Recteur, construisent eux-mêmes leur propre chapelle dédiée à Saint Sébastien dans la vallée de Campan.
  • 1611 : sur requête desdits cagots, il fut procédé en Béarn à une enquête médicale ordonnée par le gouverneur de la province : cette expertise conclut à l'absence de toute trace de maladie[1].
  • 1642 : dernier acte de baptême de la paroisse de Doazit (Landes) faisant état du terme de « gesitaing ».
  • Vers 1675, on renonça à inscrire sur les registres paroissiaux la qualité de cagot ou gesitain, après le nom des intéressés ; on écrivit le mot « charpentier ».
  • 1691 : violent incendie dans la vallée de Campan. L'église est détruite et sera remise en état, comme en 1597, par les cagots.
  • Doazit 1692, Brassempouy 1694 : Dernière inhumation mentionnée dans le cimetière des chrestians de la paroisse
  • 1707 : abolition du privilège issu de la construction du château de Montaner (exonération de la taille pour un certain nombre de cagoteries du Béarn)
  • 1723 : arrêt du Parlement de Bordeaux, faisant défense à toute personne du pays de labour d'injurier aucun particulier comme prétendus descendants de la race de Giezy, et de les traiter d'agots, cagots, gahets ni ladres, à peine de 500 livres d'amende ; ordonnant qu'ils seront admis dans les assemblées générales et particulières, aux charges municipales et honneurs de l'église, même pourront se placer aux galeries et autres lieux de ladite église où ils seront traités et reconnus comme les autres habitants des lieux, sans aucune distinction ; comme aussi que leurs enfants seront reçus dans les écoles et collèges des villes, bourgs et villages, et seront admis dans toutes les instructions chrétiennes indistinctement[2].
  • Le 19 janvier 1724 : un autre arrêt du Parlement de Bordeaux, signé de la main même de Montesquieu, exige que soit respecté l'arrêt précédent du 7 juillet 1723 du même Parlement.
  • 1764 : dernier emploi du terme « charpentier » dans les registres paroissiaux de Saint-Savin, terme à peine voilé utilisé par le clergé de Saint-Savin pour désigner les cagots.
  • 1819 : loi abolissant la discrimination en Navarre. Un quartier de Madrid reste toutefois un ghetto cagot (Nuevo Baztán) d'où émigrent vers les États-Unis certains de leurs descendants. À Arizkun (Navarre), le quartier de Bozate serait resté habité par les descendants de cagots au début du XXe siècle.





733 : Des fugitifs de l'armée du général arabe Abderrahman vaincus à Poitiers, sont réduits par les Campons entre le fleuve Adour et le Prieuré Saint-Paul. Les survivants ont, peut-être, constitué la première colonie des " Cagots ".

1580 : Les Cagots, avec l'accord des Consuls et du Recteur, construisent eux-mêmes leur propre chapelle dédiée à Saint Sébastien dans la vallée de campan.

1642 : dernier acte de baptême faisant état du terme de Cagot.

1691 : Violent incendie dans la vallée de Campan. L'église est détruite et sera remise en état, comme en 1597, par les Cagots.

1692 : dernière inhumation mentionnée dans un cimetière des Chrestians


CAGOTS (étymologie datée)

Fichier:Saint-Léger-de-Balson Source Cagots.JPG
À Saint-Léger-de-Balson (Gironde), la source Saint-Clair est « double », l'une pour les pèlerins chrétiens, l'autre pour les cagots arianistes. (Fév. 2010).


La léproserie peut ainsi être appelée caquinerie, « ladreries, maladreries, maladières, misellaria, mézelleries, lazarets, etc ». Les historiens en ont souvent exagéré le nombre à cause d'une erreur de traduction latine ou d'interprétation au Modèle:XVIIIe siècle, reprise par eux par la suite et jusqu'à nos jours[3].

        • La lèpre désigne au Moyen Âge différentes maladies : la lèpre rouge est presque toujours mortelle ; la lèpre blanche ou lèpre tuberculeuse présente des signes semblables, mais peut se stabiliser.



      • (1288) Première mention du terme de Cagot ===> dans quel texte ? consultable où ?
        • (1512) le préfixe ca-, littéralement « bien cacher », « hypocrite, qui cache bien son jeu »; qui se cache sous une couche de fard + de l'arabe « incroyant », puis « homme converti à une autre religion »





    • Dans les années 310, l'évêque Alexandre d'Alexandrie s'émut des théories que répandait Arius et lui demanda de les rectifier. Modèle:Source






  • ↪ Evocation d'une possible maladie : Le cagot-SOUFFRETEUX (maladif)
              • (1535) « Les gens souffreteux, cagots ou avares" », François Rabelais, Pantagruel IV, 46.




  • ↪ Allusion sexuelle : Le cagot-? (Libertin)
    • (1869) « Sénécal se rembrunit, comme les cagots amenés dans les réunions de plaisir ». — Flaubert, L'Éducation sentimentale



  • ↪ Qualification inversée : Le cagot-FAUX-DEVOT (hypocrite)

Faux dévot, hypocrite. (Académie9)

Il s’emploie aussi adjectivement. Avoir un ton cagot, des manières cagotes.

    • (1931) « […] mais il était cagot. S’il n’en avait pas les manières, il en cachait, au fond de son cœur, toutes les arrière-pensées imbéciles. Ce n’était pas un cagot de l’amour de Dieu, mais c’était un cagot de l’amour de la vie. » — Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet
      • (1957) « La vérité, c'est que votre Lamennais était un cagot, et que pour édifier les fidèles, il est tombé, comme tous les curés, dans un absurde prêchi, prêcha. » — Marcel Pagnol, La gloire de mon père


==> HYPOTHESE :



   Fait Fait !

   Fait Fait !

   Fait Fait !

   Fait Fait !


Liste de synonymies, homonymies et étymologies pour Cagots

TERMES QUALIFIANTS et GLISSEMENT SEMANTIQUE A TRAVERS LES AGES avec l'aide des dictionnaires Littré + Académie


  • AGOTS, AGOTES, AGOTAS, AGOTAKS :
    • (1514) : les Agots en Navarre sont les premiers à se plaindre de leur sort au pape Léon X ; une citation de ce texte serait en plus la bienvenue.


==> HYPOTHESE :



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  • CAGE :
    • Étymologie :
      • Une loge métallique ou en bois, généralement à barreaux, destinée à renfermer des êtres vivants ou des objets; et en architecture, une cage est un espace clos du type cage d'escalier, cage d'ascenseur, cage de scène mobile ou cage à écureuil
    • Cage à écureuil ou tournette : cage en forme de roue d'un diamètre le plus souvent de Modèle:Unité/2 qui étaient à simple tambour (actionné par un homme) ou à double tambour (deux hommes). La force musculaire des jambes des « œuvriers » (terme médiéval générique pour désigner les ouvriers), plus résistante et puissante que celle des bras, leur permettait de soulever des charges de 500 à Modèle:Unité en une seule montée[8]. La tournette était aussi scène tournante de théatre et plan de travail rotatif pour les potiers, sculpteurs et ébénistes.


==> HYPOTHESE :


  • CAGEOT :
    • Étymologie :
      • Petite caisse (ou cagette) ajourée en bois, principalement de peuplier pour être très légère et superposable pour le transport manuel de fruits et légumes. "Cageot" de Francis Ponge dans Le Parti pris des choses (1942):

« À mi-chemin de la cage au cachot, la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.[10] »


==> HYPOTHESE :


- le « cageu », « cageux » « cageur » sont des termes interchangeables. - la « cage » est un radeau-train de bois constitué « d'assemblage de pièces de bois de charpente ou autres, liées ensemble pour leur faire descendre le courant d'une rivière sans les charger sur un bateau ».
Les cageus y vivaient dans des cabanes en rondins construites sur le train. Ils y avaient un feu et une cuisine. Ceux-ci servaient à nourrir et héberger jusqu'à 30 à 60 cageurs à bord. Un dortoir protégé était constitué de tentes et cabanes.


==> HYPOTHESE : De nombreux Cagots persécutés ont préféré migrer pour y exercer leur spécialité du travail du bois dans les vastes forèts canadiennes appartenant aux premières colonies françaises du Québec.

Fichier:Krieghoff (vers 1860) raft nettoyé.jpg
Radeau de billes, peinture de Cornelius Krieghoff (vers 1860), copie réalisée pour Scott & Sons, 1913


Pour le Glossaire du parler français au Canada, le sont des termes interchangeables, désignant un « flotteur, [un] ouvrier qui fait ou conduit les trains de bois[12] ». Et il définit la « cage » comme un « train de bois, radeau, assemblage formé de pièces de bois de charpente ou autres, liées ensemble pour leur faire descendre le courant d'une rivière sans les charger sur un bateau[12] ». À son tour, Le grand dictionnaire terminologique (GDT) définit le cageur comme : « Ouvrier forestier chargé d'assembler et de diriger des radeaux de troncs d'arbres coupés afin de gagner une scierie, une usine de transformation ou un lieu d'embarquement[13]. ».


==> HYPOTHESE :



===> VOIR LE DETAILS CI-DESSUS -



==> HYPOTHESE :



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==> HYPOTHESE : Des religieux ariens Cagots portaient la cagoule lors de leurs offices secrets.   Fait Fait !



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==> HYPOTHESE :


cagots des Hautes-Pyrénées. Il m'avait rapporté une croyance locale, selon laquelle la consommation de marrons d'Inde donnait la lèpre. Certains paysans de Haute-Corrèze conseillaient de ne pas mettre en bouche les marrons d'inde car ils donnaient selon eux la gale, une maladie de peau" Ne suce pas les marrons, ça donne la gale!"


==> HYPOTHESE :


lazarets, maladières, misellaria, mézelleries,


Leurs origines

Elle reste mystérieuse, et plusieurs thèses ont été évoquées. On a parlé de : - wisigoths battus par les Francs, - de musulmans ayant trouvé refuge dans les vallée pyrénéennes durant la Reconquista en Espagne par les Rois Catholiques, - de Sarrasins battus à Poitiers en France, - de juifs, - de cathares, - de gitans - et de lépreux…


LES HYPOTHESES

1 l'hypothèse cathare
2 La source sur laquelle elle se fonde / Les raisons ordinaires de la réfutation communément admise
3 la réfutation communément admise / les documents sourcés permettant toutefois de la maintenir (apport majeur à l'article)
4 l'interprétation (sourcée) proposée pour expliquer la contradiction entre la géographie et le document cité.

Pour ajouter à l'article une hypothèse faisant état d'une origine cathare des cagots, il faut d'une part que la présentation de cette hypothèse ne prenne pas des proportions démesurées dans l'article par rapport aux autres hypothèses plus couramment admises, d'autre part que les sources soient clairement indiquées. Si vous pensez que les cagots sont des esquimaux réfugiés en Gascogne pour fuir un climat trop contraignant (c'est votre droit), vous ne pouvez l'écrire dans l'article si vous ne pouvez citer une source allant dans ce sens : ce serait considéré comme un travail inédit, ce qui n'est pas acceptable sur Wikipédia puisque cela ne peut pas être vérifié.

Mon hypothèse Wisigoths

Concernant l'étymologie du mot cagot, l'hypothèse la plus solide (car proposée très anciennement sans être réellement démentie) serait celle d'une origine liée aux Goths

Cette hypothèse perdure soutenant que cagot s'est formé par contraction de ca-nes-goth en "ca-goth" puis par déformations phonétiques patoisantes: cagotte, agote, cagot et capot[réf. nécessaire]. Car des populations goths repoussées vers le sud par les francs, se sont réfugiées en nombre à l'intérieur et aux pieds des Pyrénées. Sur leur parcours, ces groupes de goths ont reçu de la part des habitants autochtones, des noms injurieux. Est notamment attesté dans des documents en latin, le terme de canes gothi, c'est-à-dire « chiens de Goths »[15]. Cette dénomination injurieuse est usitée dès 507 pour désigner les Goths (notamment les wisigoths) à cause de leur attachement à l'arianisme, objet de scandale pour les chrétiens catholiques.

Selon cette hypothèse, cette race cagotte (de goths ariens donc), vouée à la persécution des Francs christianisés victorieux à la bataille de Vouillé, en 507, où Clovis tua Alaric II, roi des wisigoths, aurait été obligée de se cacher dans les plus secrets réduits des montagnes pour conserver ses habitudes religieuses. Elle y aurait, outre la consanguinité, contracté la lèpre et l'hypothyroïdie, maladies endémiques qui, conjuguées entre elles, auraient réduit cette race à un possible état génétique et physiologique de crétinisme (à rapprocher du « crétin des Alpes »).

Lorsque, par la suite, les cagots auraient fini par abjurer l'arianisme pour se réunir à la communion romaine (en 589 pour les Wisigoths), la communauté cagotte aurait alors été suspecté d'abriter des traitres ("collibertus"), hérétique ("Canes gothi"), voir même lépreux ( ladres et infects).

Et les plus anciennes attestations de noms du type cacor, cacos, cagou ne seraient que des déformations patoisantes locales du terme "cagot".

Concernant le seul terme goth, notons l'exemple d'une famille bordelaise célèbre du Moyen-âge: la Famille de Goth qui donna notamment le pape Modèle:Souverain- (celui qui avec le roi Philippe le Bel traqua puis chassa les templiers d'Europe). Et rappelons qu'avant Toulouse et Narbonne, Bordeaux fut capitale de gothie (« terre des Goths ») wisigothe dès 413

Selon les régions et les documents d'époque, le nom de famille Goth (env.1100 à 1324) possède plusieurs orthographes: "Goth" (Bérard de Goth) ou "Got" (Bertrand de Got), "Gout", "Gotz" (Rostaing de Gotz). Ou même une déformation en "Goz" avec la famille Goz dont Richard Goz (au nombre des compagnons de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings en 1066) est d'ascendance scandinave. Car son père, le viking Thorstein Goz (Turstenus, cognomento Guz Ansfridi Dani filius[16]), est un vicomte Normand actif entre 1015 et 1040[17]).


Goth (n.) https://micmap-org.translate.goog/dicfro/search/etymonline/goth?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui

Vieux anglais Gota (pluriel Gotan) "un membre du peuple germanique qui a vécu en Europe de l'Est vers 100 CE," du latin tardif Gothus (pluriel Gothi), du grec Gothos (pluriel Gothoi), du gothique *Gutos, qui est conservé en gothique gutþiuda « peuple gothique », le premier élément apparenté au vieux norrois gotar « hommes » (le second signifiant « peuple ; voir Dutch). "Le sens 'hommes' est généralement considéré comme secondaire, mais comme l'étymologie du mot est inconnue, c'est incertain" [Gordon]. L'atymologique-th- dans le mot anglais moderne est du latin tardif.

Ils sont entrés dans l'histoire en 3c. CE sur le Danube inférieur et plus tard envahi l'Empire romain et se sont convertis au christianisme arien. Utilisé dans le sens de "personne grossière ou non civilisée; spoliateur sauvage" (années 1660) en référence à leur pillage des villes romaines au cinquième siècle (comparervandal, et français gothique, toujours avec un sentiment de "barbare, grossier, cruel"). Au 19e siècle, en référence aux personnes vivantes, cela signifiait « unGothicist" (1812), c'est-à-dire "un admirateur du style gothique, en particulier en architecture." Utilisation moderne comme adjectif en référence à un style de sous-culture (généralement avec g-) date de 1986, abréviation de Gothic dans ce sens.

En 1982, lorsque le légendaire club Batcave a ouvert ses portes à Londres, la presse musicale avait commencé à utiliser le terme gothic rockpour décrire la musique et le fandom autour desquels une nouvelle sous-culture postpunk se formait. [Lauren ME Goodlad & Michael Bibby, "Goth: Undead Subculture," 2007]


Gothique (adj.) https://micmap-org.translate.goog/dicfro/search/etymonline/gothic?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui

« des Goths », l'ancien peuple germanique, « appartenant aux Goths ou à leur langue », années 1610, du latin tardif Gothicus, de Gothi, Grec Gothoi (voir Goth). Le vieil anglais avait Gotisc. Comme nom, "la langue des Goths", à partir de 1757. Gothica été utilisé par 17c. savants pour signifier "germanique, teutonique", d'où son utilisation à partir des années 1640 comme terme pour le style artistique qui a émergé en Europe du Nord au Moyen Âge (qui n'a rien à voir avec les Goths historiques), appliqué à l'origine avec mépris par les architectes italiens de la Renaissance; il a été agrandi au début du 19 s. au style littéraire qui utilisait des décors médiévaux d'Europe du Nord pour suggérer l'horreur et le mystère. Le mot a été relancé en 1983 comme le nom d'un style de musique et de la culture de la jeunesse associée (voir goth). En typographie, en Angleterre des lettres à face noire utilisées pour le texte allemand (1781), aux États-Unis des caractères d'imprimerie à coupe carrée. Gothic revival en référence à un style d'architecture et de décoration (défendu par Sir George Gilbert Scott) date de 1856.

hypothèse Juifs convertis

Je suis né, puis me suis marié en Béarn dans une famille d'érudits dont les archives remontent au xvii siècle, la tradition orale encore avant. L'histoire des Cagots a occupé beaucoup de soirées ! Je ne vois pas dans l'article l'une des hypothèses que j'ai entendues, des Juifs convertis (des Portugais émigrés tôt), aux convictions suspectes, ou encore des Musulmans résiduels d'après la Reconquista (722 à 1492) - ou peut-être d'avant, ou les deux. Evidemment, il y a peut-être un problème de cohérence chronologique.

hypothèse des vikings

hypothèse templière

L'histoire des cagots est liée à celle des Templiers. En effet, les templiers furent commanditaires de nombreuses chapelles, églises ou cathédrales. Dans la construction d'une voute d'une église, une des difficultés majeures est d'obtenir la courbe. Celle-ci est obtenue à l'aide d'une charpente en bois, véritable ouvrage d'art d'autant plus précieux qu'il est temporaire, jusqu'à ce que la clé de voute verrouille la voute. On a vu que les cagots étaient souvent menuisiers ou charpentiers. Lorsque les templiers ont recherché les meilleurs ouvriers, ils ont souvent recruté des cagots. On trouve notamment des cagots sur les chantiers des cathédrales d'Amiens, de Reims, de Beauvais... C'est ainsi qu'on trouve aujourd'hui dans la Picardie et le nord de la France des descendants des Cagots, notamment une famille Gaffet, une famille Caqueux.

hypothèse cathare

TABLES WIKIDATA

Wikipedia(19 entries)

   an Cagot
ca Cagots
cs Agoti
de Cagots
en Cagot
es Agote
eu Agot
fr Cagot
id Cagot
it Cagots
ja カゴ (被差別民)
ko 카고
nn Cagots
no Cagots
oc Cagòt
pt Agote
ru Каготы
si කෙගෝ
sv Agotes


Persecuted group of people in historical Spain and France :
Agote (Spain)
Cagots (France)

Groupes humains exclus dans l'histoire du sud-ouest de la France et du piémont pyrénéen :

   Cagot
Chrestians
Gaffets
Gaffet
Crestias
Gézitains
Gahets
Agots
Giézitains
Gésitains
Gésites
Gafets
Agotas
Graouès
Cascarrots
Gahetz
Cacous
Caqueux
Graoues


Spanish
Agote

Etnia vascofrancesa discriminada durante diez siglos.Su origen pudiera ser del norte de Europa,trabajaban la madera y posteriormente el hierro.

Agotes (en Spanish)
Cagot
Cagots
Gafo
Cagòt (en occitan)
Cagots (en German)
Cahets

Patronymes cagots

Fichier:Départements+régions (France)-2016.svg
Départements après redécoupage des régions de France.

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9partement_fran%C3%A7ais#De_2015_%C3%A0_nos_jours https://www.filae.com/nom-de-famille/

Patronymes dérivés de cagots en France

Les noms de famille dérivés des métiers, tels Charpentier et Cordier sont globalement assez présents dans les descendances des cagots de par l'absence de nom de famille dans les registres paroissiaux. De même, le surnom de Chrétien qui leur était donné entraîne une forte occurrence de ses dérivés (Chrétien, Chrestia, Crestien, Cretin..) dans les noms de famille actuels, sans toutefois pouvoir exclure une autre provenance pour ces noms de famille.

Les cagots habitant en dehors des villes, il est fréquent de désigner la place où ils habitaient comme "la place". Ainsi, le nom de famille Laplace peut être attribué à des cagots.

Plus directement, les dérivés de toutes les formes de surnoms des cagots, sont aujourd'hui présents dans les descendances. On trouve en particulier, les formes dérivées de Colibert (Colbert, Collibert, Collibet...), de Caquin ou Kakou (Coquin, Coquet, Caque, Caquette, Caqueux, Cacou...), de Gahet (Gaffet, Gaffez, Gavot...), d'Agot, voire de Canard, en raison de la patte de canard qu'ils devaient porter (Canard, Canar...).

Enfin, les noms de famille désignant des lépreux peuvent également avoir été donnés à des cagots : Lépreux, Lazare, Lazaru, Salazar, Leze...


Top dépt 1891-1915 (hors bassin parisien) Nbre en France (2015)[18] Patronyme[19] Etymologie Groupe exclu ? Région groupe Dépt Toponymes
35 - 44 - 85 903 965 Charpentier Carpentarius : Charpent + Arius
Carpentièr (occitan)
Arianus, hérétiques chrétiens d'Arius  ?  ? Rivière_Charpentier (Québèc)
349 243 Cordier 349 243
225 777 Chretien 225 777
97 208 Laplace 97 208
84 602 Coquet 84 602
78 008 Cretin 78 008
63 396 Colbert 63 396
44 300 Canard 44 300
35 240 Chrestien 35 240
31 007 Coquin 31 007
21 809 Lepreux 21 809
21 310 Lazare 21 310
16 263 Gaffet 16 263
13 235 Caquet 13 235
7 117 Salazar 7 117
7 111 Lazaru 7 111
6 668 Colibert 6 668
6 218 Leze 6 218
5 031 Gavot 5 031
4 510 Caquin 4 510
4 148 Crestien 4 148
3 416 Chrestian 3 416
3 146 Caque 3 146
3 085 Coquette 3 085
3 152 Capot 3 152
2 783 Collibert 2 783
2 742 Larrazet 2 742
1 707 Chrestia 1 707
1 321 Crestia 1 321
1 362 Capo 1 362
1 302 Gaffez 1 302
1 380 Chicou 1 380
1 073 Colibet 1 073
1 028 Crestian 1 028
1 007 Agot 1 007
947 Cacou 947
880 Ladre 880
937 Canar 937
421 Ladron 421
358 Caqueux 358
377 Gafet 377
290 Grauer 290
222 Collibet 222
202 Cagot 202
91 Gahet 91
69 Colbet 69
55 Cretan 55
46 Kakou 46
68 Gajo 68
57 Kake 57
26 Chretian 26
22 Gafo 22
13 Gaffo 13
4 Giezi 4

Famille GOTH

Fichier:Visigoth migrations.jpg
Migrations wisigothes entre 350 et 500.
Fichier:Royaume Wisigoths 2.png
Le Royaume wisigoth suite à la prise de Rome par Alaric en 410.

Concernant l'étymologie du mot cagot, l'hypothèse la plus solide (car proposée très anciennement sans être réellement démentie) serait celle d'une origine liée aux Goths… Cette hypothèse perdure soutenant que cagot s'est formé par contraction de ca-nes-goth en "ca-goth" puis par déformations phonétiques patoisantes: cagotte, agote, cagot et capot[réf. nécessaire]. Car des populations goths repoussées vers le sud par les francs, se sont réfugiées en nombre à l'intérieur et aux pieds des Pyrénées. Sur leur parcours, ces groupes de goths ont reçu de la part des habitants autochtones, des noms injurieux. Est notamment attesté dans des documents en latin, le terme de canes gothi, c'est-à-dire « chiens de Goths »[20]. Cette dénomination injurieuse est usitée dès 507 pour désigner les Goths (notamment les wisigoths) à cause de leur attachement à l'arianisme, objet de scandale pour les chrétiens catholiques. Selon cette hypothèse, cette race cagotte (de goths ariens donc), vouée à la persécution des Francs christianisés victorieux à la bataille de Vouillé, en 507, où Clovis tua Alaric II, roi des wisigoths, aurait été obligée de se cacher dans les plus secrets réduits des montagnes pour conserver ses habitudes religieuses. Elle y aurait, outre la consanguinité, contracté la lèpre et l'hypothyroïdie, maladies endémiques qui, conjuguées entre elles, auraient réduit cette race à un possible état génétique et physiologique de crétinisme (à rapprocher du « crétin des Alpes »). Et les plus anciennes attestations de noms du type cacor, cacos, cagou ne seraient que des déformations patoisantes locales du terme "cagot".


Concernant le terme goth, notons l'exemple d'une famille bordelaise célèbre du Moyen-âge: la Famille de Goth qui donna notamment le pape Modèle:Souverain- (celui qui avec le roi Philippe le Bel traqua puis chassa les templiers d'Europe).
Rabelais utilise dès 1535 le terme cagot en français et cela, dans un passage de Gargantua au sujet de l'abbaye de Thélème : une inscription sur la porte en interdit l'entrée aux « hypocrites, bigots, cagots ».

Selon les régions et les documents d'époque, le nom de famille Goth (env.1100 à 1324) possède plusieurs orthographes: "Goth" (Bérard de Goth) ou "Got" (Bertrand de Got), "Gout", "Gotz" (Rostaing de Gotz) ou même une déformation en "Goz" avec la famille Goz (Richard Goz qui est d'ascendance scandinave car son père est Thorstein Goz (Turstenus, cognomento Guz Ansfridi Dani filius[21]), vicomte, actif entre 1015 et 1040[17]).

Plus tard, Rabelais lui-même utilise dès 1535 le terme cagot en français et cela, dans un passage de Gargantua au sujet de l'abbaye de Thélème : une inscription sur la porte en interdit l'entrée aux « hypocrites, bigots, cagots ».

Ces termes de bigots et de cagots liés dans une même phrase sont associés par la rime et par l'analogie d'un élément -got, puis par leur signification respective.

Autres patronymes portés par les cagots

Le premier cagot béarnais dont nous connaissons le nom s’appelle Domengoo de Momas, d’Artiguelouve. Momas est un village béarnais. Le cagot qui s’établissait dans la cagoterie d’un autre village pouvait garder comme additif (au nom de baptême)le nom du village d’origine, dont il était l’exclu[22].

Les cagots ont, en premier lieu, comme patronymes, des prénoms, dû au fait qu'ils n'avaient pas le droit d'avoir un nom de famille dans les registres paroissiaux. Chez les cagots, cela paraît indiquer le baptême le jour de tel ou tel saint, dont on substitue le nom au nom oriental du catéchumène : Guillem (Guillaume) ; Bertran (Bertrand) ; Baslia (Bastien) ; Arnaut (Arnaud)[12]. Ce qui paraît plus particulier, c’est l’abondance de diminutifs indiquant une moindre considération : Janiet (Petit Jean) ; Guilhaumet (Petit Guillaume) ; Peyrolet (Petit Pierre) ; et Bernadou (Petit Bernard) ; Lucalou (Petit Lucas), etc.[12].

Les noms d’objets : Tislès (paniers) ; Caplisteig (tête de panier) ou encore Tamboury (tambourin), qui est donné parce qu'anciennement les cagots jouaient du tambour de basque, présomption d’origine espagnole ou mauresque[12].

Citons quelques appellations exclusivement cagotes : Berdot ; Blazy (Blaise) ; Estrabou ; Doat et Douau ; Feuga ; Louncaubi et Mouncaubi ; Menjou et Menjoulet[12].

Le paysan pyrénéen a, plus rarement que les provinciaux de langue d’oïl, un surnom pour patronyme. En tout cas, ceux-ci sont tous portés par des descendants de cagots : Chibalet (petit cheval) ; Cournel (cornet, peut-être cornard) ; Joarï Soulel (Jean qui est seul) ; Pistole (pistole) ; Lachoune (parties génitales féminines) ; Matagrabe (tue boue, vainqueur de la boue, sans doute parce que sa cabane était bâtie sur un bourbier). On ne cédait pas aux cagots les meilleurs terrains et d’ailleurs, en général hors du village ; Lamoune (le singe) ; Mounau, Mounou (le singe, le petit singe) ; Testaroüye (tête rouge, le rouquin)[12].

Quelques noms de lieux leur sont spéciaux : Caussade (chaussée) ; Castagnède (châtaigneraie) ; Junca/Junqua (jonchaie) ; Tuya (endroit planté de bruyères et d’ajoncs). On remarquera ici les sites malsains ou isolés qu'indiquent ces mots, rappelant l’habitat de ces sortes de parias, toujours mis à part, jusqu'aux temps modernes. Un nom de métier, réservé aux cagots, tisserand, est fréquent, en Béarn et en Bigorre : Tisné et le pluriel Tisnès[12].

Ce qui précède ne prouverait que le caractère distinct d’habitants du Sud-Ouest. Ne portant pas les mêmes noms que les autres, ils formaient donc incontestablement un groupe à part.

Mais il existe des noms de cagots très communs en Aragon et dans les pays de langue catalane, certains répandus dans la région de Valence et même en Castille. Plusieurs rappellent l’origine espagnole de ceux qui les portent. Antonio ; Arraza et Darraza ; Berdolo ; Monico et Monicolo ; Oliva ; Rozès ; Ramonet et Ramonau ; Rotger. Les mots s’altèrent plus ou moins prononcés par des gascons, mais on reconnaît les racines hispaniques. Les patronymes cagots : Chicouyou ; Chicoy (du castillan chico, petit, altéré en béarnais, chicou, on appelle les espagnols des chicous dans plusieurs régions des Basses-Pyrénées) ; Espagnac et Despagnat indiquent la provenance espagnole. Les noms de marranes, de morisques se retrouvent, quoiqu'en petit nombre. Peut-être : Moura ; Boulan ; Boumata ; Bourjou ; Laouan sont-ils des altérations, d’anciens noms arabes[12].

Fusler et Miro ; Rey sont en général portés dans les Baléares par les chnetas, juifs convertis au Xe siècle. On les trouve çà et là dans les Pyrénées. Marrân et Marrant, nom cagot, rare il est vrai, est le mot espagnol marrano, juif converti et aussi porc. Quant au nom de Gahet et de Gahouillet, c’est la forme pyrénéenne du castillan gajo lépreux. Il est incontestablement exclusif à des cagots. (La conversion du "f" et du "h" est fréquente.)[12].

Les noms de cagots pouvaient être notamment observés sur les registres paroissiaux (mention de gézitains annotées aux côtés des noms de cagots), ou bien par exemple sur des registres notariaux ou fiscaux. Ainsi l'inventaire des ressources domaniales dans les bailliages de Pau, Lembeye et Montanérès, vers 1550, comporte de longues listes de francaus (impôts) dus par des cagots, par exemple : lo crestia de Gerderest, Menyolet crestia de Gerderest, Dangavo maeste Guillem du crestia du ssus, Margalide du crestia de bat, Johan de Feaas, maeste Bernadon deu Bosq, maeste Bernadon, maeste Bemad de Poguet, maeste Pascaou de Balente[23].

Dénomination des départements

Choix des noms en 1790

Une semaine avant la création des départements, une assemblée est chargée du choix définitif des noms des départements (nom et orthographe), ce tableau résume les choix effectués.

Numéro actuel Nom choisi en 1790 Noms non retenus
01 AinModèle:Sfn Bresseetc. (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
02 Aisne (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Vermandois-et-Soissonnais (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
03 AllierModèle:Sfn Bourbonnais (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
05 Hautes-AlpesModèle:Sfn Dauphiné-Oriental (Modèle:Graphie)
04 Basses-Alpes (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Nord-de-Provence, Haute-Provence (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn,[24]
07 ArdècheModèle:Sfn VivaraisModèle:Sfn
08 ArdennesModèle:Sfn Champagne-Septentrionale (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn, Argonne
09 Ariège (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Foix-et-Couserans (Modèle:Graphie)
10 AubeModèle:Sfn Troyes
11 AudeModèle:Sfn Carcassonne (Modèle:Graphie)
12 Aveyron (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn,Modèle:Note Rouergue
13 Bouches-du-Rhône (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Ouest-de-Provence (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
14 CalvadosModèle:Sfn CaenModèle:Sfn, Orne-Inférieure[24]
15 CantalModèle:Sfn Haute-Auvergne (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn
16 CharenteModèle:Sfn Angoumois
17 Charente-InférieureModèle:Sfn Saintonge-et-Aunis (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
18 CherModèle:Sfn Haut-Berry (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
19 CorrèzeModèle:Sfn Bas-Limousin (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
20 Corse (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
21 Côte-d'OrModèle:Sfn DijonModèle:Sfn, Seine-et-Saône, Haute-Seine[24]
22 Côtes-d'Armor (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Saint-Brieuc (Modèle:Graphie)
23 Creuse (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Haute-MarcheModèle:Sfn, MarcheModèle:Sfn
24 DordogneModèle:Sfn Périgord
25 DoubsModèle:Sfn Besançon (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
26 DrômeModèle:Sfn Bas-Dauphiné, Dauphiné-du-Midi (Modèle:Graphie)
27 EureModèle:Sfn
28 Eure-et-Loir (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn ChartresModèle:Sfn,Modèle:Sfn
29 Finistère (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn partie basse de la BretagneModèle:Sfn
30 GardModèle:Sfn Nîmes
31 Haute-GaronneModèle:Sfn ToulouseModèle:Sfn,Modèle:Sfn
32 GersModèle:Sfn Armagnac[25]
33 GirondeModèle:Sfn Bordelais (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
34 HéraultModèle:Sfn MontpellierModèle:Sfn
35 Ille-et-Vilaine (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn RennesModèle:Sfn
36 IndreModèle:Sfn Bas-Berry
37 Indre-et-Loire (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Touraine
38 IsèreModèle:Sfn Dauphiné-Nord (Modèle:Graphie)
39 JuraModèle:Sfn AvalModèle:Sfn
40 LandesModèle:Sfn Chalosse-et-Marsan (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn, Landes-et-Chalosse (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
41 Loir-et-Cher (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
42 LoireModèle:Sfn ForezModèle:Sfn
43 Haute-LoireModèle:Sfn VelayModèle:Sfn
44 Loire-Inférieure (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn NantesModèle:Sfn
45 LoiretModèle:Sfn Orléanais (Modèle:Graphie)
46 LotModèle:Sfn QuercyModèle:Sfn
47 Lot-et-Garonne (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Agenais (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
48 LozèreModèle:Sfn GévaudanModèle:Sfn, Hautes-Cévennes, Sources, Losère[24]
49 Maine-et-Loire (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn AnjouModèle:Sfn,Modèle:Sfn, Mayne-et-Loire[24]
50 MancheModèle:Sfn Cotentin
51 MarneModèle:Sfn ChâlonsModèle:Sfn
52 Haute-MarneModèle:Sfn Champagne-Méridionale (Modèle:Graphie)
53 MayenneModèle:Sfn Bas-Maine (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
54 MeurtheModèle:Sfn Lorraine, NancyModèle:Sfn
55 Meuse (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Barrois
56 MorbihanModèle:Sfn VannesModèle:Sfn
57 Moselle (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn MetzModèle:Sfn, Mozelle[24]
58 NièvreModèle:Sfn Nivernais (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, Nyèvre[24]
59 NordModèle:Sfn Deux-Flandres, Hainaut-et-Cambrésis (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
60 Oise (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Beauvaisis (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
61 OrneModèle:Sfn AlençonModèle:Sfn
75 SeineModèle:Sfn néantModèle:Sfn
62 Pas-de-CalaisModèle:Sfn ArtoisModèle:Sfn,Modèle:Sfn
63 Puy-de-DômeModèle:Sfn Basse-Auvergne (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, AuvergneModèle:Sfn, Mont-Dore
65 Hautes-PyrénéesModèle:Sfn BigorreModèle:Sfn
64 Basses-Pyrénées (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn BéarnModèle:Sfn,Modèle:Sfn
66 Pyrénées-OrientalesModèle:Sfn Roussillon (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn,[24]
68 Haut-RhinModèle:Sfn Haute-Alsace, ColmarModèle:Sfn
67 Bas-RhinModèle:Sfn Basse-Alsace, StrasbourgModèle:Sfn
69 Rhône-et-Loire (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Lyonnais, Forez-et-Beaujolais (Modèle:Graphie)
70 Haute-SaôneModèle:Sfn AmontModèle:Sfn,[24]
71 Saône-et-Loire (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Mâconnais (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
72 SartheModèle:Sfn Haut-Maine
78 Seine-et-Oise (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Versailles (Modèle:Graphie)
76 Seine-Maritime (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Rouen
77 Seine-et-Marne (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Melun-et-Meaux (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn, Brie-et-Gâtinais (Modèle:Graphie)
79 Deux-Sèvres (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn Poitou-Intermédiaire (Modèle:Graphie)
80 SommeModèle:Sfn Amiens
81 TarnModèle:Sfn AlbigeoisModèle:Sfn
83 VarModèle:Sfn Est-de-Provence (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
85 VendéeModèle:Sfn Bas-Poitou
86 VienneModèle:Sfn Haut-Poitou, Poitiers
87 Haute-VienneModèle:Sfn Haut-Limousin (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn
88 Vosges (Modèle:Graphie)Modèle:Sfn,Modèle:Note
89 YonneModèle:Sfn Auxerrois

Origine des noms

Les départements furent principalement nommés à leur création non pas d'après des critères historiques, pour ne pas rappeler le découpage en provinces de l'Ancien Régime, mais surtout d'après des critères géographiques. À la suite des différents changements de noms intervenus au cours des siècles, il est possible d'établir le tableau suivant sur l'origine de leur nom :

Origine Nombre Départements
Cours d'eau 67 Modèle:Liste horizontale
Montagnes et monts 13 Modèle:Liste horizontale
Îles 6 Modèle:Liste horizontale
Côtes et plans d'eau 6 Modèle:Liste horizontale
Provinces ou territoires historiques 6 Modèle:Liste horizontale
Villes 5 Modèle:Liste horizontale
Étendue végétale 2 Landes[26], Yvelines[27]
Situation géographique 2 Modèle:Liste horizontale
Paysage, poésie 1 Côte-d'Or[28],[29]

Un seul département porte le nom d’un cours d'eau qui ne le parcourt pas : le Var. La raison en est historique : le département comprenait anciennement l'arrondissement de Grasse, qui s'étend jusqu'à la rive droite du Var. Mais avec l'annexion du comté de Nice en 1860, cet arrondissement fut rattaché au comté pour former le département des Alpes-Maritimes ; le Var (fleuve) ne coule donc plus dans le Var (département).

Créés en 1860, les départements de Savoie et de Haute-Savoie sont les seuls à déroger à la règle révolutionnaire de ne pas réutiliser les noms des provinces de l'Ancien Régime en utilisant dans la nouvelle appellation la géographie des lieux, Napoléon III ayant accédé à la requête dans ce sens d'une délégation de ces futurs départements[30],[31].

Changements de noms

Il est arrivé au cours de l'histoire que certains départements changent leur nom. Parmi ces changements, on peut citer ceux de la période révolutionnaire, au cours de laquelle la géographie départementale s'est peu à peu fixée.

Voir aussi

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Liens internes

   Article détaillé : Denise Péricard-Méa.

Liens externes


Le "Cagot" des dictionnaires

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Bibliographie

Notes et références

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :13.
  2. Archives départementales de la GirondeInventaire des archives de la série C. sur http://archives.gironde.fr/. Consulté le 2014/14/12
  3. Bruno Tabuteau, « Vingt mille léproseries au Moyen Âge ? Tradition française d’un poncif historiographique », Memini. Travaux et documents, no 15, 2011-12-31, p. 115–124 (ISSN 1484-2254) [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2019-09-05)] 
  4. Modèle:Abr (France) : étymologie de « cagot »
  5. Dictionnaire historique de la langue française sous la direction d'Alain Rey, 4e éd. enrichie, Le Robert, 2012, t. 1, p. 546b.
  6. Étienne Pasquier, Œuvres choisies, p. 101
  7. Modèle:''Dictionnaire Étymologique, Historique et Anecdotique des Proverbes et des Locutions Proverbiales de la Langue Française''. Paris, 1842, P. Bertrand, Libraire-éditeur; p.
  8. Thierry Hatot, Bâtisseurs au Moyen âge, Editions L'Instant Durable, 1999, p. 70 
  9. trop fort le château ! Guédelon n°7 décembre 2009
  10. Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942 (Gallimard/Poésie nº 16, 1967)
  11. Dictionnaire biographique du clergé canadien-français, Montréal, Les anciens, Imprimerie de l'École catholique des sourds-muets, 1910 [lire en ligne], p. page 443 
  12. 12,00, 12,01, 12,02, 12,03, 12,04, 12,05, 12,06, 12,07, 12,08, 12,09 et 12,10 Glossaire du parler français au Canada, Québec, l'Action sociale, 1930, 165 p. [lire en ligne], p. 165  Erreur de référence : Balise <ref> non valide ; le nom « :0 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents
  13. cageur sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca. Consulté le 2018-07-31
  14. « Charente-Maritime », Encyclopédie Bonneton, p. 104.
  15. Michel, Histoire des races maudites, I, p. 284
  16. (eng) (lat) The Gesta Normannorum Ducum of William of Jumièges, Orderic Vitalis, and Robert of Torigni: Books V-VIII, William (of Jumièges.), Ordericus Vitalis, Robert (de Torigni). Traduit par Elisabeth M. C. Van Houts. Oxford University Press, 1995. (ISBN 0198205201)
  17. 17,0 et 17,1 David C. Douglas, William the Conqueror, University of California Press, réédition 1992, p. 93, p. 140-141. ((ISBN 9780520003507)).
  18. [1] Les occurrences en France en 2015 - Statistiques du Répertoire national d'identification des personnes physiques de l'Insee (l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques) via le site 123genealogie.com. Le site ne fait que présenter les statistiques issues de ce fichier qui a été élaboré par l'Insee à partir du fichier des communes des naissances. Ce fichier comptabilise pour chaque commune le nombre de naissances par patronyme. Ce fichier fournit le nombre des naissances enregistrées sous chaque patronyme par commune. Par ailleurs, il inclut également dans ses statistiques, toutes les personnes nées entre 1891 et 1940 et non décédées en 1972. La présentation statistique synthétique de ce site s'appuyant sur une source primaire factuelle, est donc considérée comme une source secondaire fiable. Pour en savoir plus sur ce fichier, consulter l'Insee et et pour en savoir plus sur sa pertinence pour une étude anthroponymique, consulter Geopatronyme.
  19. Les variantes orthographiques proches (par exemple Agot et Agots) ne sont pas distinguées.
  20. Michel, Histoire des races maudites, I, p. 284
  21. (eng) (lat) The Gesta Normannorum Ducum of William of Jumièges, Orderic Vitalis, and Robert of Torigni: Books V-VIII, William (of Jumièges.), Ordericus Vitalis, Robert (de Torigni). Traduit par Elisabeth M. C. Van Houts. Oxford University Press, 1995. (ISBN 0198205201)
  22. Les habitants de la forêt sur http://alainjb.lalanne.pagesperso-orange.fr/. Consulté le 2014/19/12
  23. lien Une minorité marginale du Sud-Ouest : les cagots, 1987 [lire en ligne] 
  24. 24,0, 24,1, 24,2, 24,3, 24,4, 24,5, 24,6, 24,7 et 24,8 http://splaf.free.fr
  25. Conseil départemental du Gers, L’histoire du Gers en quelques dates : « de la renaissance aux temps modernes »
  26. Le département des Landes ne tire pas son nom de la forêt qui ne date que du règne de Napoléon III mais des landes qui couvraient alors le nord de son territoire.
  27. Les Yvelines tirent leur nom de la forêt d'Yveline.
  28. Le nom du département de la Côte-d'Or a été choisi à la Révolution pour décrire la teinte dorée que prennent les vignes de la côte beaunoise à l'automne.
  29. Page archivée du conseil général (version de 2007 aussi disponible
  30. Jules-Joseph Vernier, La Savoie : étude historique et géographique, Res Universis, 1896, réédition 1993, 184 p. (ISBN 978-2-7428-0039-1 et ISBN 2-7428-0039-5), p. 5 .
  31. Louis Chabert, Jean-Marie Albertini (sous la dir.), Jacques Champ et Pierre Préau, Un siècle d'économie en Savoie, 1900-2000, La Fontaine de Siloé, 2001, 141 p. (ISBN 978-2-84206-157-9), p. 12 .


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A INTEGRER DANS ARTICLE

Leur sort en effet ne peut être comparé qu’avec celui des Intouchables de l’Inde autrefois. La peur de la lèpre est à l’origine de la discrimination de cette population mise au ban de la société médiévale Pour conjurer la peur de cette maladie, dont on ignore l’origine et que l’on ne sait pas soigner, ils ont fonction de bouc-émissaire que l'on dit:


(1535) Inscription d'avertissement en l'entrée de l'abbaye de Thélème (Utopie littéraire de Rabelais) :
« Cy n’entrez pas hypocrites, bigots,
Vieux matagots, marmiteux boursouflés,
Tordcoulx badaux plus que n’étaient les Goths,
Ny Ostrogoths, précurseurs des magots,
Haires, cagots, caffars empantouflés. »
— , François Rabelais, Gargantua 1535

733 : Des fugitifs de l'armée du général arabe Abderrahman vaincus à Poitiers, sont réduits par les Campons entre le fleuve Adour et le Prieuré Saint-Paul. Les survivants ont, peut-être, constitué la première colonie des " Cagots ".

1580 : Les Cagots, avec l'accord des Consuls et du Recteur, construisent eux-mêmes leur propre chapelle dédiée à Saint Sébastien dans la vallée de campan.

1642 : dernier acte de baptême faisant état du terme de Cagot.

1691 : Violent incendie dans la vallée de Campan. L'église est détruite et sera remise en état, comme en 1597, par les Cagots.

1692 : dernière inhumation mentionnée dans un cimetière des Chrestians


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