Société de consommation

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La société de consommation désigne la civilisation née au cours du XXe siècle, fondant son économie non plus sur la production du nécessaire mais sur la production du superflu.

Du nécessaire au superflu

Depuis la nuit des temps, l'homme, comme d'ailleurs tous les êtres vivants, s'est préoccupé de trois choses fondamentales pour sa vie :

  • assurer sa subsistance (recherche et production de nourriture) ;
  • assurer la perpétuation de son espèce (faire des enfants et se protéger des prédateurs et ennemis) ;
  • assurer son bien-être.

Les différentes civilisations qui se sont succédées marquant les grandes étapes de l'histoire de l'homme se sont majoritairement organisées pour assurer, chacune à sa manière et selon les circonstances, ces trois priorités vitales.

Cela a bien sûr eu des conséquences, les unes positives, les autres dramatiques. Au nombre des progrès positifs on peut considérer que l'invention de l'agriculture a été le véritable point de départ de ce que l'on est convenu d'appeler la civilisation. Au nombre des désastres, les guerres et l'invention des armes qui en est le corollaire en est le plus triste exemple.

Entre guerres et prospérités, les humains ont, tant bien que mal, traversé les siècles, découvrant peu à peu des moyens et des techniques pour améliorer leur vie quotidienne. Nous n'allons pas ici réécrire l'histoire de l'humanité mais il convient simplement de se remémorer les leçons d'histoire apprises à l'école pour constater ceci : on estime l'âge des plus anciennes civilisations à 15 000 ans, l'âge de l'homo sapiens à 200 000 ans. N'allons pas plus loin. Ainsi, l'humanité a traversé 200 000 ans sans téléphone, sans voiture, sans route, sans électricité, sans internet, sans machine à coudre, sans machine à écrire…

Leur vie a sans douté été plus difficile que celle de l'homme occidental du XXIe siècle, mais il n'est inutile de rappeler ici que nombre d'hommes et de femmes vivent encore comme les hommes de la préhistoire, que ce soit en Afrique ou dans les profondeurs de la forêt amazonienne.

Le XXe siècle dont les effets se prolongent et s'amplifient dans le XXIe siècle représente donc un bouleversement radical dans l'histoire de l'humanité. Même s'il est vrai que de tout temps l'homme a témoigné une attirance compréhensible pour une certaine forme de superflu comme l'art et les beaux vêtements, par exemple, témoignages de la valeur et du raffinement d'une civilisation, la part dévolue au nécessaire restait très largement majoritaire. La recherche du nécessaire constituait pour la majorité des humains le but de l'existence.

Le bouleversement apporté par le XXe siècle, amorcé dès la fin du XIXe avec la révolution industrielle, a été d'inverser les proportions en donnant de plus en plus d'importance au superflu et de moins en moins d'importance au nécessaire.

Le temps passé à table

Le repas a toujours été, dans toutes les civilisations un moment de convivialité, de réunion et un élément de cohésion sociale. Il n'est d'ailleurs pas difficile de constater que toutes les civlisation ont developpé au cours des millénaires des codes, des rites et des règles entourant la prise des aliments. Même les religions, sans aucune exception, ont trouvé dans le repas un prétexte à légiférer, à ritualiser et à sacraliser : sacrifice rituel, repas rituel, aliments tabous, aliments sacrés, aliments interdits, jours consacré au jeûne ou au contraire aux libation… Tout cela démontre l'importance accordées par toutes les civilisations à l'acte de manger, jusque dans le traditionnel repas de famille qui donne l'occasion de réunir les générations.

La société de consommation a détruit tout cela d'un revers de la main ! Les temps moderne sont venus apporter une nouvelle vision de la façon de vivre, dévoyée par les nouvelles structures de la société : la grande maison familiale a été remplacée par le studio ou le deux pièces en HLM, ce qui ne favorise guère les grandes réunions familiales. Comme la société de consommation pousse –justement– à la consommation, un seul salaire n'y suffit plus, les femmes aussi travaillent et plus personne ne souhaite passer du temps à préparer un vrai repas.

La société de consommation a apporté la réponse, sous plusieurs formes : les plats à emporter, les plats préparés (les apertisés), les plats congelés, les pizzas livrées à domicile et bien sûr la restauration rapide (essentiellement la pizza et le hamburger).

Ainsi le XXe siècle est-il marqué par un nouveau rapport de l'homme à la nourriture : le repas est perçu comme une perte de temps, surtout le repas de midi ; il faut que ce soit vite prêt et vite mangé.

L'organisation du travail a suivi cette évolution et la plupart des activités sont désormais basées sur la "journée continue" qui accorde une pause syndicale de 30 minutes pour le repas.

Ainsi peut-on conclure que la société de consommation a amené les hommes et les femmes à travailler plus, à avoir moins de temps libre et à négocier ce peu de temps de liberté en "achetant" des services.

De la consommation au gaspillage

…à faire

Du gaspillage à la pollution

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De la pollution à la lutte écologique

…à faire


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