Performance Globale

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Révision de 23 août 2009 à 18:31 par Ars21 (discussion | contributions) (Principes d'applications)

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Définition

C’est une recherche d’équilibre entre performance économique, performance sociale et performance environnementale. Elle suppose une série d’arbitrages permanents entre les intérêts souvent contradictoires des différentes «parties prenantes » de l’entreprise : clients, salariés, actionnaires, fournisseurs, société civile, environnement... Elle se comprend comme une démarche entrepreneuriale fondée sur des actions cohérentes à moyen et long terme plutôt que sur une maximisation des profits à court terme. En cela, elle relève d’une autre vision de la globalisation que celle qui prédomine actuellement.

En résumé pour une entreprise, développer une stratégie de performance globale cela veux dire:

  • se projeter dans l’avenir bâtir des stratégies à moyen terme (plutôt que sur le court terme)
  • faire participer ses salariés à sa construction, à son évolution, à sa stratégie, à ses processus de décision,
  • concevoir le domaine des ressources humaines comme un domaine stratégique avec des préoccupations fortes d’épanouissement et d’employabilité des salariés,
  • développer de manière structurée le dialogue entre ses différentes parties prenantes,
  • fonder des relations clients et fournisseurs sur une éthique équitable et durable,
  • mettre l’innovation au cœur de sa stratégie,
  • respecter l'environnement,
  • avoir une forte préoccupation de la société civile et favoriser l’implication de ses représentants dans la vie de la cité.


Source: Centre des Jeunes Dirigeants [1]

Principes d'applications

Le premier principe de la charte est de construire une stratégie à au moins trois ans, porteuse de sens pour l’ensemble des parties prenantes. Cela suppose d’inciter les actionnaires à raisonner à long terme et de faire du conseil d’administration un espace de réflexion stratégique et de codécision, au-delà de la seule préoccupation financière. Cela suppose aussi de favoriser le dialogue social, avec des salariés formés et représentatifs.

Rendre l’entreprise durable suppose une répartition équitable des profits, mais aussi le souci de l’innovation et du développement de l’entreprise, la participation de collaborateurs à même d’exercer leur esprit critique et d’être force de proposition, l’application du principe de subsidiarité dans la prise de décisions (elles sont prises par ceux qui ont les meilleures connaissances et compétences, au plus près du terrain).

Il s’agit enfin d’investir dans la formation, afin de favoriser à la fois l’employabilité du salarié et la perfor- mance de l’entreprise ; mais aussi de concilier l’organisation du travail avec les choix de vie des salariés, de proposer des conditions de travail attractives, construire des relations de qualité qui préservent l’intégrité physique et psychologique des salariés, de miser sur la diversité et de mettre en œuvre une politique de non-discrimination.

Mais l’entreprise durable se définit aussi dans son environnement économique : cela suppose par exemple de garantir son indépendance en évitant qu’un client ne représente plus de 20% du chiffre d’affaires ; ou encore de développer des relations de coopération avec ses clients (implication dans des réflexions stratégiques, dans des projets d’innovation, loyauté dans les échanges), de traiter les fournisseurs et sous-traitants comme l’entreprise souhaiterait être traitée.

Les enjeux écologiques sont essentiels, avec l’idée d’intégrer les impacts environnementaux dès la conception de ses produits ou services et pendant tout leur cycle de vie, mais aussi de faciliter l’engagement sociétal des dirigeants et salariés afin de participer aux orientations économiques et sociales du territoire.

Il s’agit pour l’entreprise de s’insérer dans son environnement, au sens le plus large du terme : par exemple d’impliquer dirigeants et salariés dans le système éducatif (cours, participation à des projets pédagogiques, accueil de stagiaires et d’enseignants), ou plus généralement ouvrir l'entreprise et inviter une pluralité d’acteurs de la société civile dans le cadre d’au moins un projet par an : journée portes ouvertes, concours, mécénat, fondation...


Sources: Entretien avec Emmanuel Vasseneix "L'entreprise durable, une question de méthode" - Publication de la CFDT Cadres n°429 Juin 2008 [2]

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Références


Bibliographie

Le Guide de la Performance Globale (Publication du CJD) [3]