Animal de compagnie : Différence entre versions

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Version du 5 octobre 2010 à 19:10



De tous temps, l'homme a eu une relation étroite, quoique complexe, avec l'animal. Un animal de compagnie est un animal recevant la protection de l'homme en échange de sa présence, sa beauté, sa jovialité, ou pour ses talents (oiseaux chanteurs, pigeons voyageurs...), par opposition aux animaux de production tels les vaches (lait) ou les poules (œufs). En raison de leur très longue présence au côté de l'Homme, ils ont fait l'objet d'une domestication. Dans les pays occidentaux, les principaux animaux de compagnie sont le chat et le chien.

Les effets bénéfiques de nos animaux de compagnie sur l'homme ne sont plus à démontrer (bien-être, santé, éducation...), cependant, ils ont aussi un impact sur notre environnement (pollution, invasion...).

L’impact de nos animaux de compagnie sur l’environnement

Les animaux de compagnie sont devenus un véritable phénomène de société dans les sociétés occidentales développées et urbanisées, le chien et le chat étant les plus populaires.

En 2006, la proportion de foyers possédant un animal familier était de[1] :

  • Environ 63 pour cent des ménages des États-Unis (71,1 millions d'habitants) sont propriétaires d'animaux, et plus de la moitié de ces ménages ont plus d'un animal (enquête 2007-2008),
  • 58% aux Pays-Bas et au Danemark,
  • 52% en France (en 2008 : 51,2%[2]),
  • 50% en Belgique, Irlande, Grande-Bretagne et Italie,
  • 35% en Allemagne,
  • 28% en Espagne,
  • 25% au Portugal,
  • 25% en Grèce.

En 2009, deux architectes et chercheurs néo-zélandais (Robert et Brenda Vale) ont effectué un calcul de l’empreinte carbone des chiens et chats en fonction de la nourriture qu'ils consomment, viande et/ou céréales et de l'espace nécessaire à leur production : un chien de compagnie nourri pendant un an produit une empreinte de carbone supérieure à celle laissée par un gros 4x4 ayant parcouru 9500km sur une année !

Ces spécialistes du développement durable ne se contentent heureusement pas de manipuler des chiffres qui font peur, ils proposent des solutions dans leur fameux livre Time to eat the dog : the real guide to substainable living[3] comme par exemple d’avoir des animaux non carnivores en ville, ce qui permettrait de contribuer à lutter contre le réchauffement.


En quelques chiffres, l’impact de nos animaux domestiques calculé par les Vale
  • 0,84 hectare pour un chien moyen ;
  • 1,1 ha pour un berger allemand contre 0,41 ha pour un gros 4x4 ;
  • 0,15 ha pour un chat soit un peu moins qu'une Golf WV ;
  • 0,014 ha pour un hamster : 2 hamsters = une TV plasma de taille moyenne ;
  • 0,00034 ha pour un poisson rouge = l'empreinte écologique de 2 téléphones portables ;
  • Selon Google, l'utilisation moyenne d'un internaute du moteur de recherche Google pendant une année entière dégage autant de C02 que le fait de mettre une machine de linge à laver ;
  • La respiration de l’humanité toute entière dégagerait dans l'atmosphère quelque 0,3 GtC/an, milliards de tonnes de carbone par an[4];
  • Les animaux domestiques dégagent 0,75Gt de carbone/an;
  • Les déchets humains et animaux : 0,5Gt de carbone/an.


Animaux de compagnie les plus courants

Mammifères

Chats

Il est souvent préférable d'adopter son animal dans un refuge afin d'enrayer la surpopulation féline et toutes les dérives et la pollution qu'elle entraîne: transmission de maladies, décès prématurés (accident, euthanasie en refuge, cancer, etc.), nuisance pour l'homme, nuisance pour l'environnement (population des oiseaux), etc.

Un chat est fécond à partir de l’âge de 6 mois et peut avoir 2 à 3 portées par an. Une femelle non stérilisée pourrait donc, au total, mettre au monde une centaine de chatons. Le nombre de chats "abandonnés" augmente chaque année et fatalement, proportionnellement avec le nombre de naissances. Les refuges ne peuvent faire face à cet afflux de chats : l’euthanasie est dès lors souvent considérée comme la seule solution. En Belgique, chaque année, quelque 15.000 chats meurent prématurément de cette façon[5].

Alimentation
Soins

Il existe des litières végétales composées de bois et de vieux papiers qui sont moins néfastes pour l'environnement que les litières en silice (petits grains blanc ou gris, agglomérante). Par ailleurs, en plus d'être moins onéreuses et légères à transporter, elles sont entièrement biodégradables et peuvent être utilisées pour le compost.

Accessoires

Préférez des gamelles en céramique plutôt qu'en plastique.

Quant aux jouets, au lieu de les acheter en magasin, de vieux vêtements ou autres matières (bouchons de liège, papier, laine, etc.) peuvent être récupérés chez soi pour en fabriquer. Leur odeur familière les attireront davantage que les jeux sophistiqués que l'on trouve dans les boutiques.

Chiens

Ce n'est pas une décision anodine que d'adopter un chien! Là aussi, préférez aller au refuge soulager la misère d'un être qui n'a rien fait pour en arriver là! Vous ne contribuerez pas ainsi au commerce et à l'élevage, avec tous les problèmes de consanguinité ou de maltraitance que cela implique lorsqu'un chien n'a pas l'heur de correspondre aux critères de sa race.
Demandez conseil à un vétérinaire ou à la personne du refuge qui connaît les animaux : sa taille, son mode de vie sont à prendre en considération! On n'adopte pas un Husky lorsqu'on reste parti travailler toute la journée ou que l'on est sédentaire! Il est bon de prendre le temps d'analyser son propre mode de vie et la manière dont on envisage sa relation avec son nouvel ami avant de se décider. La personne du refuge ou le propriétaire des parents de l'animal peuvent vous donner des indications précieuses sur son passé : un chien qui a perdu confiance en l'homme s'adaptera sans doute mal dans un endroit où il y a beaucoup de passages et de visites (magasin...). Le coût annuel est un critère non négligeable.

Alimentation

L'organisme d'un chien ne fonctionne pas comme celui de l'homme! Tous les vétérinaires expliquent qu'il ne faut pas changer son alimentation, si on a à le faire, il faut le faire sur une période de transition, donc le nourrir de ses restes est une hérésie (risques de désordres digestifs, perforation des intestins avec des os de poulet ou de lapin).

Deux options majeures : alimentation industrielle ou nourriture maison.

  • les croquettes ou boites diverses présentent l'avantage d'être dosées de manière équilibrée, reste le problème de l'impact environnemental et d'éthique : elles ont été mises au point suite à des expériences en laboratoire.... Les aliments bon marché sont faits à partir de viande d'équarrissage et d'additifs et excipients chimiques! Les "boites ration" représentent une quantité de déchets et ne sont pas une option raisonnable.
  • la pâtée maison peut être assez bien équilibrée si on se renseigne correctement. Un chien ne mange pas que de la viande [6] mais aime les légumes et les fruits, il les appréciera d'autant plus qu'il aura été habitué jeune! Un bon moyen pour limiter l'empreinte écologique maître-chien est de lui préparer un repas complet à base de pâtes et de légumes (légumes cuits vapeur et crudités pour les vitamines) que l'on peut cuire chaque semaine et conserver par portion afin d'éviter de consommer de l'énergie au quotidien (il faut moins d'énergie pour cuire 500gr de pâtes en une seule fois que pour en cuire 100gr cinq fois).
Soins

On distinguera soins au sens normal : hygiène et médecine de excentricité (toutes les dérives à la mode : salons de thé pour chiens, accessoires de mode....). Soins veut dire veiller à la santé et au bien-être de l'animal. Affubler un caniche d'un tutu de danse est un manque de respect pour la nature de cet être sensible, outre l'impact environnemental (diamants sur des colliers!), c'est tout simplement indigne de l'humain qui s'engage à priori à respecter son animal.

  • sur le plan médical, c'est évidemment au vétérinaire qu'il faut demander conseil pour les petits désordres de la vie mais aussi les vaccins (question épineuse, comme pour les humains : affaiblissement des systèmes immunitaires, évolution des virus), la stérilisation, la vermifugation... Cependant, il faut garder à l'esprit que la plupart de ces produits ont été élaborés suite à des expériences sur animaux! Il existe des gammes de produits bio naturels[7].
  • sur le plan hygiène, là aussi, des produits naturels existent et il faut se renseigner auprès de son vétérinaire : le Ph de la peau d'un chien n'est pas le même que celui de la nôtre. Passons sous silence les cosmétiques pour teindre son chien en rose, ce qui relève franchement de la psychiatrie pour le maître. On ne lave pas un chien tous les 4 matins, il faut lui laisser sa protection naturelle, par contre, des brossages réguliers sont une bonne hygiène et un moment d'amitié partagée : le chien adore être l'objet de l'intérêt et des soins de son maître et l'impact environnemental se limite à la fabrication de la brosse, c'est donc minime.

Oiseaux

Poissons

Reptiles

Amphibiens

Renoncer aux NAC

Les NAC ou nouveaux animaux de compagnie désignent les animaux exotiques domestiques, des espèces qui sont entrées après les années 1970 dans le cercle des animaux de compagnie. Très souvent, l’exportation et la détention de ces animaux est illégale.

En effet, bien que les furets, les lapins ou encore les rats sont considérés comment étant des animaux domestiques et réaffectés dans la catégorie des NAC, ces nouveaux animaux de compagnie sont souvent des espèces rares, mais aussi des animaux sauvages. Ce genre de commerce, voire de contrebande, contribue à aggraver la situation des espèces menacées d'extinction en même temps qu'il implique des tortures inacceptables car ces animaux sont faits pour vivre libres dans leur milieu naturel. Il convient aussi de considérer les effets dévastateurs en cascade : à l'état naturel, ces animaux participent à l'équilibre biologique de leur milieu (chaîne des êtres, faune, flore) : modifier les populations signifie impacter d'autres espèces qui vont soit disparaître soit devenir envahissantes et à leur tour en faire mourir d'autres.

Être en possession de ce type d’animaux chez soi requiert le respect de certaines conventions internationales et parfois un certificat de capacité pour l’entretien et l’élevage d’animaux sauvages. Et pour cause, adopter des NAC présente des risques pour son propriétaire, pour son entourage mais aussi pour l’animal lui-même : maladies, risques de griffures ou morsures pouvant être venimeuses, habitat et nourriture inappropriés, etc.

Écologiquement parlant, ces animaux peuvent également être très exigeants en ressources afin de recréer les conditions de vies nécessaires à leur bien-être : grand aquarium, lampe chauffante, thermoplongeur, etc. Par ailleurs, il arrive que ces animaux soient relâchés dans notre écosystème, inadapté à ces espèces. Les conséquences de ce geste peuvent être dévastatrices pour la faune et la flore, on parle alors d’invasion biologique.

Notes et références

  1. Mission Economique de Bruxelles, Le marché des aliments pour chiens et chats en Belgique, 2006
  2. Sondage FACCO a réalisé avec TNS Sofres 2008
  3. Time to Eat the Dog: The Real Guide to Sustainable Living de Brenda Vale et Robert Vale (Broché - 1 juin 2009)
  4. Prairie et Duarte, Biogeosciences, 2007
  5. Stériliser = protéger, Service public fédéral (SPF) Santé publique
  6. régimes végétariens canins
  7. chien écolo

Voir aussi

Liens internes

Liens externes