Discussion:La fin du pétrole

De Ekopedia
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Je trouve que votre article résume bien les enjeux du problème.

Il y pourtant un élément fondamental qui est omis: on pourra enfin respirer un air de qualité!!! (Je ne crois que l'on reviendra au charbon).

On se rendra compte de tout le mal que nous fait le pétrole. Comme la pollution atmosphérique s'est installée progressivement et que le lien entre cette pollution et la santé n'est pas évidente, sa suppression brutale sera finalement un progrès, même si les boulversements évoqués seront douloureux pour des millions de gens.

La fin de la civilisation ?


Jean M., le 25 décembre 2004, Bruxelles.

Pour ma part, je ne crois pas aux visions apocalyptiques, donc à l'écroulement brutal de tout. Mutations profondes en plusieurs années (20?), j'y crois fermement. Et ce ne sera que bénéfique, tout va si mal déjà!

L'Allemagne développe depuis des années des technologies d'énergie alternatives, et a créé dans ce secteur pas moins d'1 million d'emplois (même si c'était inutile, on aura au moins créé de l'emploi pour quelques temps). Il apparaît qu'il en ressort des possibilités alternatives, qui permettent de dépendre moins du pétrole.

Le pétrole ne disparaîtra pas du jour au lendemain,et j'ose espérer que les quelques dizaines de dirigeants de ce monde auront la volonté d'adapter la société par des choix opportuns, même si aucun politique actuel n'a le courage d'évoquer ce problème réel, occupés qu'ils sont à gérer leur propres carrières et le chaos social ambiant! Mais ont-ils un pouvoir de décision?

Question: comment ont fait les civilisations précédentes, sans pétrole? Le pétrole, ce n'est jamais que 2 siècles d'histoire par rapport à des millénaires de civilisations multiples...


trop Hollywoodien pour être crédible ?

Sans réfuter les hypothèses de cet article, ni d'ailleurs ses conclusions, c'est un peu rapide de penser que les ruptures dans nos modes de vie seront aussi franches. On n'est pas loin de The Day After qui transforme la lente cuisson de notre planète par l'effet de serre en une catastrophe brutale. Comme le dit un commentaire ci-dessus, il reste le charbon ! Et le gaz naturel ! 2 ressources fossiles qui vont servir à arrondir le pic de Hubbert et nous donner le temps d'atterrir dans une nouvelle civilisation post-pétrolière.Pour moi, le Pic de Hubbert c'est comme l'an 2000 dans l'informatique. Pendant des années, on se dit "vous allez voir, ça va être terrible le 1/1/2000" ; le jour dit, rien ne se passe, donc tout le monde oublie le sujet mi-amusé, mi-énervé d'avoir dépensé tant d'énergie et de temps à se préparer au Big Bug et se passionne pour l'e-business... Et un an après, la crise de l'informatique survient. Comme il est dit dans l'article, on ne voit pas tout de suite le rapport entre le passage du pic et la crise qui en est la conséquence. Il y a en effet des amortisseurs, tant économiques que politiques, qui masquent l'apparition du phénomène. Il faut ensuite un événement-catalyseur (genre attentat de Sarajevo en 1914) pour que la réaction en chaîne s'établisse. Il est évident que toutes les Nations sont conscientes de l'arrivée inéluctable de cette crise mais n'ont aucune envie de céder à la panique (qui ferait inutilement monter les prix à l'avance !). Tout le monde pense que les USA ont envahi l'Irak pour contrôler les dernières réserves et les traite d'affreux gloutons ; mais est-on sûr que le reste du monde agit plus sereinement ? Le développement effréné de l'Asie est peut-être simplement motivé par la volonté de profiter du "carburant de croissance" tant qu'il est encore bon marché...

@erobar films


Petites précisions

Pas trop de temps pour faire une réponse plus developpé; mais je tiens juste à donner quelques petites précisions.

Oui il y a toujours le charbon, le gaz naturel mais aussi les énergies renouvelables!...

Mais le problème est le prix! En effet, le pétrole coûte peu à utiliser et tous les systèmes sont prévus pour son utilisation.

Il va falloir faire sans le pétrole ou continuer avec. Mais dans tous les cas il faudra payer plus chers qu'actuellement; peu importe la source d'énergie.

Deuxièment, il va falloir rapidement (en quelques petites dixaines d'années) migrer de l'utilisation du pétroles vers d'autres sources énergétiques.

Donc ce sont ces deux choses coût énergétique et coût de migration qui vont provoquer tant de problèmes.


Amicalement, --jluc 14 fév 2005 à 22:11 (CET)

... Tant de problèmes ?

Essayons de positiver un peu plus... Il est vrai que la rupture de l'équilibre macro-économico-géo-stratégico-fondamental qui s'annonce a des côtés effrayants car on voit tout ce qu'on va perdre et toutes les tensions supplémentaires qui risquent d'apparaître. Mais il y aussi des opportunités qui peuvent nous être bénéfiques ! Avec des coûts de transport prohibitifs, c'est le retour de certains pans d'industrie dans notre environnement local et donc des opportunités d'emploi. C'est aussi plus de télétravail pour le secteur tertiaire, car on ne pourra jamais, en Europe ou aux USA, remailler complètement nos transports en commun pour que nos mégalopoles fonctionnent avec moins de voitures. C'est le retour à des pratiques plus citoyennes : moins d'emballages, moins de gaspillage, plus d'attentions dans l'utilisation des ressources qui nous restent. La fin du pétrole, c'est la fin de l'adolescence pour la civilisation occidentale... Certes, tout cela a un prix : nous serons moins riches qu'avant, ou plutôt tout sera plus cher qu'avant, il faudra revoir nos comportements. Et peut-être même que certaines entreprises nous aideront en ramenant enfin leur prix de détail à des niveaux réalistes : pourquoi un SMS coûte-t-il aujourd'hui le même prix (hors TIPP) qu'un litre de gazole ? Faut-il vraiment tant d'énergie pour transporter aussi peu de caractères ?...

@erobar films


Pour aller plus loin

Très juste @erobar films!

Comme pour toutes chose, l'on peut voir le bon et le mauvais côté des choses.

Mauvais côté

Plus de bananes en France car les coûts de transports seront devenus trop élevés. L'on ne consommera plus de fruits en plein hivers.

= Bon côté

  • Retour aux légumes de saison (pour ajouter de la diversité, des légumes anciens reviendrons au goût du jours);

Retour des petits producteurs (les gros producteurs produisent surtout pour l'exportation. Ces dernières coûtant trop chers, ils feront faillite).

  • Retour des petits marchés et faillite des centrales d'achats: les coûts de transports des marchandises devenant de plus en plus élevés, les centrales d'achats ne pouront plus s'approvisionner de tous ces produits venant de l'autre bout du monde).

A+ jluc


Signes avant-coureurs

J'ai beau chercher sur le Net, je ne vois pas de démenti. Même le très sérieux Institut Français du Pétrole en parle dans son dernier Panorama 2004 (http://www.ifp.fr/IFP/fr/IFP00PPU.nsf/0/69AB063FBA890AA880256E2B003D72AF?opendocument ) en citant des "experts particulièrement alarmistes" sans pour autant les traiter de farfelus. Le reste de l'article a le ton étonnamment réservé des forces de l'ordre quand elles cherchent à éviter un mouvement de panique.

Il ne nous reste plus qu'à guetter les précurseurs, de façon à prendre les mesures qui s'imposent (remplir les baignoires de gazole etc) à temps. Par exemple :

  • faillite en chaîne des sociétés de transport aérien américain (le double effet dollar+pétrole les accule déjà au bord du gouffre mais le système financier les maintient en vie car il a encore confiance en leur avenir).
  • ralentissement de la livraison totale d'avions neufs Airbus+Boeing (les commandes ont moins de réalité, elles font partie de la stratégie de communication des constructeurs ; ne pas oublier qu'en 1972, il y avait plus de 50 Concorde en carnet !). Le segment qui devrait chuter en premier est celui des court-moyen courriers (A320/B737) car on peut leur substituer le train

D'une façon plus précise, analyser finement la stratégie actuelle d'Air France peut payer. Ils ont forcément fait de la prospective à ce sujet avec des infos fiables, et leur appartenance à la zone Euro les "dépollue" de l'effet dollar.


@erobar films


Remarque par utilistateur Anonyme (IP=82.65.126.142)

Mais vous ne réalisez pas ??? C'est l'anarchie qui arrive il va falloir se battre pour survivre. Ne me parlez pas d'air pur!!! J'ai vraiment peur, et je vous conseil de vous préparer à cette merde qui arrive si vous voulez survivre!! (je ne plaisante pas)


merci de ne pas confondre chaos et anarchie

Vivre en anacrhie ne signifie pas et n'a jamais signifié se battre pour survivre bien au contraire. Le sens que tu attribues au mot anarchie est celui que des decennies de propagande ont réussi à imposer au gens qui ne savent pas ce que représente réellement le mot anarchie. Merci de ne plus utiliser ce mot n'importe comment.
[anarchisme]

La ferme

A ce sujet

Je vous conseil le site http://encyclopedie.zaup.org (encyclopédie anarchiste).

a+ jluc

Le Nucléaire

Il faudrait aussi que les gens se rendent compte que la solution de la production d'énergie à grande échelle se trouve beaucoup plus dans le nucléaire que dans les énergies renouvelables. Il faut investir dans la recherche sur la fusion et sur le stockage et la réutilisation comme combustible des déchets nucléaires de la fission. Fermer superphoenix n'était pas une riche idée. C'est à mes yeux plus important que de continuer d'investir des miliards pour des autoroutes et des infrastructures pour ces moyens de transports encore dépendants du pétrole. Un autre enjeu est celui du stockage de l'énergie électrique. Il faut faire plus de recherche !

++ Sfangorn

Le Nucléaire ?

Les ressources d'uranium auront aussi une fin... prevue juste apres celle du petrole. Est-ce la meilleure solution ? Je pense plutot que la richesse vient de la diversite, en particulier pour les sources d'energies.

Le plus intelligent restant de limiter nos besoins.

++ RV


Pas d'avenir pour le nucléaire

Dans quelques années apparaîtra un important déficit de combustible pour approvisionner les 440 réacteurs qui existent dans le monde. Certains devront être arrêtés, car il faudra faire des choix.

Un peu plus tard, la production de minerai d'uranium diminuera sans aucun espoir d'amélioration. Les réacteurs construits aujourd'hui, EPR ou autre, se trouveront peu à peu en panne sèche.

Un beau gaspillage qui pourrait être évité, alors que l'argent manque pour financer les recherches et les investissements vers des énergies durables et renouvelables.

Un dossier sur différents aspects de l'énergie nucléaire [1]

Les réacteurs de génération IV [2] arriveront trop tard (2040-2045) et en trop petit nombre pour pouvoir suppléer à la disparition des réacteurs actuels ou des prochaines années.

Le nucléaire : mais encore

Pollution directe de notre biosphère car l'électricité par le nucléaire entraîne des risques majeurs. Risques d'accidents, risques à cause de déchets, lors du retraitement, risques à cause du stockage...

C'est une pollution à très très longue échelle! Nous ne sommes pas capables de réaliser des constructions durables, alors imaginez du stockage nucléaire durable (sans risque de fuite durant des milliers d'années).... C'est une blague je suppose!

Quand aux risques d'accidents? Tchernobyl est peut-être trop loin (en distance) pour que l'on se rende compte des risques ou (trop loin dans le temps) pour que l'on s'en souvienne!

A lire aussi sur ce sujet: [3]

Amicalement, jluc


Le nucléaire : et pourquoi pas ?

Bon, le principal problème du nucléaire, ce sont les déchets. C'est un problème localisé, qu'on peut "enfermer", "enterrer" dont on connait beaucoup mieux les conséquences, que la modification de l'atmosphère de la planète. Si les précautions nécéssaires sont prises, un accident comme celui de Tchernobyl ne peut pas survenir. Je crois surtout que le mot nucléaire fait peur, pour des raisons peu rationnelles. Les militants de greenpeace se trompent de cible. A part ça, c'est surtout de la recherche sur la fusion dont je parlais, dans mon commentaire plus haut, pour laquelle nos ressources seraient déjà bien supérieures. Mais j'adhère à l'idée de RV.

Amicalement, ++ SFangorn


Prix de l'essence le 15 avril 2005 : 1,15 Euros en grande surface!!

Ca y est, la crise commence, je n'ai pas encore payé aussi cher l'essence et cela ne fait que commencer !! Cela vient progressivement et plus vite que prévu. Savoir comment on va vivre sans pétrole, pas besoin de faire un discours, il n'y a qu'à se rappeler comment on vivait pendant la dernière guerre ( 39-45).

J'ai 61 ans et mes parents ne parlaient que de cela quand j'était gamin : RUTABAGA, tickets de rationnement, gazogène, vélo, etc... Et en 1950 chez moi à la maison, pas de salle de bain, un poëlle au charbon dans la cuisine et un autre au mazout dans le salon. Ma chambre n'était pas chauffée et l'hiver la température pouvait descendre à moins de 10 degrés. J'allais à l'école en vélo, pas de supermarché, on faisait les courses au magasin du quartier. Le fromage blanc était vendu au poids emballé dans du papier adéquat, etc,etc... Je vous ai livré tout ça en vrac au fil de mes souvenirs.

Pour l'avenir, il n'est pas si noir : la technique et la chimie ont bien évolué. Notre pays regorge encore des tonnes de charbon et les allemands fabriquaient déjà en 1940 de l'essence à partir du charbon. Une invention récente française permet de fabriquer des piles électriques à bas prix et fournissant de l'énergie à partir de chaleur à basse température ( 90 degrés ) ( voir site de la CALOPILE ) On pourrait avec ces piles alimenter une habitation en autonome et se chauffer par la même occasion. J'ai une cheminée, c'est incroyable ce qu'on peut brûler dans une cheminée :tous les emballages et pub des hypermarchés + les résidus des repas.

Mais de toute façon il va falloir se restreindre et le gouvernement le fera par la force en augmentant par exemple la taxe d'habitation et autres taxes auquelles nous ne pouvons pas échapper. L'état se servira d'abord, armée,police, hopitaux, etc. Voilà un bref aperçu de ce qui nous attend.

Madax 61 ans, retraité à Alès dans le Gard.

fin du petrole ne signifie pas fin des sources d'energies

Bonjour

Je ne partage pas la vision catastrophiste decrite plus haut. En effet, elle postule une baisse tres rapide de l'offre, ce qui ne sera probablement pas le cas (de nombreuses reserves ne sont pas exploitees a l'heure actuelle, en particulier en off-shore profond). Je pense qu'une hausse du prix est probable, et provoquera de nombreuses mutations economiques. Mais plus important, l'article postule une ere de chaos inevitable; c'est supposer a tort que le petrole est LA seule source d'energie. C'est a l'heure actuelle la source d'energie la plus efficace (en terme de cout et de facilite), mais c'est ignorer les autres sources d'energies. Le nucleaire, legaz naturel et le charbons me semblent pret a prendre la releve du petrole, le cas echeant. Les stocks de charbons sont enormes (plusieurs siecle, a la consomation actuelle), et les reserves de gaz et d'uranium sont de l'ordre du siecle. De plus, une augmentation du prix de l'energie provoquera une production de plus en plus importante d'energie renouvelable, propre (solaire, geothermie, eolien...).

Donc pas de catastrophisme, a mon tres humble avis

Jide, geologue, Boulder

Pas de catastrophisme mais de très gros boulversements

Tu oublis peut-être que le petrole n'est pas seulement une source énergétique mais aussi et surtout une matière première pour tous les plastiques, engrais, et autres produits chimiques.

Les alternatives existent oui! Mais elles sont généralement beaucoup plus chers et aussi trop jeunes. Le passage d'une énergie à une autre ne peut se faire du jour au lendement et tout ceci entrainera à mon humble avis un certain chaos économique.

jluc

Et la technologie dans tout ca?

Le but de ce court argument n'est pas de convaincre le lecteur de la supériorité du libéralisme actuel, mais de remettre cette philosophie dans son contexte. Dans ce but, je voudrais introduire une idée qui semble absente dans la plupart des arguments présentés sur ce site: les technologies modernes ne cessent d'apporter plus d'efficacité dans tous les domaines de notre vie et de la société.

Les arts comme les sciences en passant par la citoyenneté ont bénéficié ces dernières années de progrès impensables au siècle dernier. Pourquoi pensez-vous que cela va s'arrête maintenant? Pourquoi penser que l'industrie dans son ensemble ne va pas continuer a trouver des procédés plus efficients en terme énergétique et donc plus écologiques? Pourquoi penser que des compagnies avec autant de ressources que celles des grands groupes pétroliers ne trouveront pas des techniques beaucoup moins onéreuse que celles disponibles aujourd'hui?

Votre vision du monde actuel est a mon sens très limite. Alarmistes et idéalistes s'entendent pour dénoncer les maux de notre siècle comme des signes d'une fin proche. De mon point de vue les choses s'améliores. Il suffit de regarder les faits avec les yeux de l'historien et de comparer des oranges avec des oranges. Le monde, la Terre, l'Univers sont des systèmes en évolution perpétuelle. Il faut accepter ce douloureux constat et être capable d'avancer avec la conviction que l'homme a les ressources nécessaires pour survivre les cataclysmes les plus dévastateurs. Pour cela il faut également apprendre a accepter l'humanité telle qu'elle est, avec ses magnifiques et ses terribles facettes.

Vouloir tout réguler n'apportera que rigidité dans un monde de fluidité. D'où la philosophie libérale. C'est une philosophie du mouvement et de l'adaptation, et pas simplement du profit.

Sandra Acres

modif de l'article

est ce que je me suis plantée - j'ai cru qu'on avait ajouté un dernier chapitre apocalyptique, et j'ai commencé à débattre dans l'article - c'est du wiki - ne pourrait -on pas annoncer que l'on traite les points un par un dans l'article meme ou dois je me révoquer moi meme ? --Juliane 12 fév 2006 à 15:54 (EST)

Restons simples !

Le rapport d’un être vivant à son environnement (la « nature », l’univers, la société…) est un rapport d’échange, un rapport inscrit inexorablement dans un flux énergétique et temporel. Si tu mange, tu restitue des produits azotés et carbonés (tu vois par où ?) qui seront réutilisés par d’autres organismes vivants qui te le rendront à leur tour (mmm… la laitue fraîche ou le gras hamburger…). Il en va, bien sûr, de même pour les échanges économiques, affectifs, énergétiques. C’est la loi la plus fondamentale de l’univers. Même les économistes les plus obtus l’ont compris, qui prônent que c’est la circulation des valeurs qui crée des richesses. Si, dans une unité de temps donnée, tes besoins sont supérieurs à ce que ton environnement peut traiter pour te le restituer, tu puises, pour les satisfaire, dans des réserves libres constituées par des apports extérieurs à ton système, pour ta petite planète, il n’y a guère que le rayonnement solaire, quelques poussières cosmiques et l’activité géothermique qui soient disponibles, c’est bien peu pour 7 milliards d’humains.

Foin donc, à terme, de charbon, de pétrole, d’uranium ou autres réserves qui ne peuvent en aucun cas se renouveler aussi vite qu’elles sont consommées. Force sera de revenir, d’une manière ou d’une autre, et dans un délai très court (relativement à la durée de vie de notre espèce), à une société « écologiquement » insérée dans le système planétaire. Le principal enjeu des cogitations scientifiques, technologiques et politique est bien celui-là.

Pour prolonger quelques temps la société actuelle je ne vois que deux alternatives à ce scénario : la recherche extra-planétaire d’énergie et de matière première, bien improbable, car pour l’initier, il faudrait une quantité extraordinaire d’énergie disponible, ou la consommation d’une matière très abondante sur la planète, la fusion nucléaire est une approche tâtonante de cette solution.

A ce propos, j’ai choisi, depuis longtemps, la solution la plus simple.

Gérard.

Aujourd'hui

Le SP95 est à environ 1.27 € (dans les stations les moins chères) et pourtant tout tourne comme avant. La consommation moyenne a baissée légèrement mais pas suffisamment pour compenser le surcout du carburant. A partir de combien cela deviendra t-il problématique ?

Les énergies alternatifs, les véhicules alternatifs, les chauffages alternatifs etc.. se développent beaucoup aujourd'hui. Qui vivra verra ! En attendant ne gaspillons pas !

David M.


je rajouterais, l'essence est plus cher, et les panneaux solaire pour chauffer l'eau fleurissent partout. Dans mon entourage j'ai des personnes qui ont installé des panneaux solaires pas par idéologie, juste parce-qu'ils ont compris que cela leur coutera moins cher. Pour moi ce sont des signes du début de la lente mutation de la fin du pétrole. Les alternatives deviennent de plus en plus mature, du stade expérimentales elles passent au stade matures. Tout cela peut se faire lentement.

Bouquin à lire : La face cachée du pétrole

Ce livre récent m'a permis de saisir beaucoup mieux la dynamique à l'origine de cette crise à venir. La situation qui nous attend est sans précédent dans l'Histoire de l'humanité. Sans un coup de barre rapide, nos enfants devront vivre une période très chaotique.

le mythe de la décroissance

Globalement d'accord avec le raisonnement développé dans cet article, je tiens tout de même à relever ce qui me semble être une grossière erreur théorique. Il est en effet dit explicitement que toute forme de croissance suppose nécessairement une augmentation des énergies et matières premières consommées. C'est absolument faux. Une croissance économique peut parfaitement se baser sur une croissance qualitative de la consommation, et même se combiner avec une décroissance quantitative en terme d'énergies et matières premières. Un simple chiffre en dit long : aujourd'hui, en moyenne, nous produisons quatre fois plus de valeur ajoutée en moyenne à quantité égale d'énergies et matières premières qu'il y a seulement 25 ans...

La fin du pétrole sera finalement très positive.

J'attend avec impatience la crise du pétrole. Elle sera l'occasion inespéré de nous ouvrir les yeux sur notre société ultra libérale, capitaliste, de consommation où le superficiel à prix plus d'importance que le spirituel. Elle nous permettra de redefinir notre société sur des bases nouvelles, en harmonie avec la nature, où chacun aura sa place. C'est après la crise du pétrole et avant que notre impact écologique durant la période industrielle n'ait été trop importante que nous pourront entamer la décroissance. En effet, de nos jours la plupart des humains sont devenus conscient que nous vivons ensemble sur une planète limitée. Il n'y a bien que les politiciens pour nous parler encore de développement durable qui est un concept totalement irréaliste ! Je m'explique : comment pouvont nous assurer un développement c'est à dire une croissance dans un monde fini ? C'est IMPOSSIBLE. La crise du pétrole sera le commencement de la décroissance et de la création d'une nouvelle société où les gens pourront vivre en communauté localement (fini la mondialisation pour le bien de tous), chacun pourrait réapprendre à cultiver la terre (avec de bonnes méthodes ce n'est pas si compliqués) avec des méthodes bio prenant en compte l'ecosystème fragile des terres et en utilisant des méthodes de bio dynamique, chacun s'entraiderait, il pourrait y avoir du troc entre différentes communauté et puis chacun pourrait produire localement son électricité grâce à des éolienne où panneau solaire, ... Tout est à réinventer ! libérons nous de cette société inhumaine de consommation.

conseil de lecture : Pierre Rabhi

la fin du pétrole, une vision plus positive

L'approche du sujet d'un point de vue agronomique semble un peu fantaisiste. La production d'huile brut pour les tracteurs peut très bien permettre de faire fonctionner l'exploitation de façon autonome. D'ailleurs 10 à 15% d'oléagineux dans les assolements suffisent. Les progrès fait sur la modification des moteurs ces dernières années permettent des résultats satisfaisants. Le rail, permettra sans doute aux agriculteurs d'exporter les marchandises vers les lieux de consommation( villes ou est concentrée la population). Les rendements peuvent être très bons même sans pétrole. Regardons simplement ceux de l'agriculture biologique, qui demande une très bonne connaissance agronomique, quelques années de mise en place, mais surtout à ce que les agriculteurs ont peut être perdu à cause des intrants d'origine chimique: du bon sens paysan et de l'observation des agrosystèmes. Il va de soi que nous ne roulerons peut être plus en permanence en voiture: je ne vois donc pas pourquoi l'agriculture devrait produire des quantités phénoménales d'agrocarburants. Intensif ne veut pas dire nocif du moment qu'on respect la terre et ses cycles de culture (assolements longs et réfléchis). La part de consommation de viande(boeuf en particulier) diminuera certainement car est très consommatrice d'énergie) mais sera remplacer par celle de protéagineux (pois, fèves, lentilles), légumineuses riches en protéines et fixatrices dans le sols d'azote permettant ( entres autres éléments) la croissance des plantes. Il va de soit que la transformation des productions se fera certainement sur place( à proximité des lieux de départs des productions par exemple) ce qui permettra de conserver les déchets sur places et de les réintroduire après compostage dans les terres. l'utilisation du pétrole a parfois stoppée la réflexion autour de solution "alternative" de développement agricole. Nous en sommes donc au balbutiement des expériences sur bien des sujets. Il nous reste suffisamment de pétrole pour organiser le territoire en fonction des besoins de déplacement des flux alimentaires. Les connaissances accumulées par l'homme nécessitent d'être synthétisées. La condition humaine n'en sera pas pour autant moins bonne, bien que nous apprendrons ausi à vivre différemment. Matthieu Jacqmin

Plagiat ?

Ici : http://oleocene.org/node/3

Publié avec l'autorisation de l'auteur. Source cité à la fin de l'article et pour information, Oleocene n'existait pas encore lorsque cet article à été intégré: voici la première version. JLuc