Gestion de l'eau

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L'eau recouvre la majeure partie du globe (70%), cependant elle est essentiellement salée et on estime que moins de 3% de l'eau existant sur Terre est de l'eau douce, dont moins de 1% sous forme liquide donc exploitable directement pour les activités humaines.

Celle-ci est de plus souvent gaspillée et polluée du fait des usages domestiques, agricoles et industriels. Pourtant, l'eau est un bien commun, une ressource indispensable à la vie ; nous devons réfléchir à des solutions pour mieux la gérer, mieux la recycler.


Économiser l'eau

Des idées pour économiser l'eau :

  • Ne pas laisser couler l'eau quand on fait la vaisselle.
  • Mettre un pichet d'eau potable au réfrigérateur de manière à éviter de faire couler souvent l'eau du robinet jusqu'à ce qu'elle refroidisse pour boire frais.
  • Démarrer la machine à laver uniquement lorsqu'elle est pleine.
  • Un cycle de lavage du linge à 30/40°C consomme trois fois moins d’énergie qu’un cycle à 90°C. (L'énergie sert à chauffer l'eau)
  • Démarrer le lave-vaisselle uniquement lorsqu'il est plein.
  • Installer des régulateurs de débits d'eau.
  • Arroser les plantes avec l'eau de rinçage des légumes.
  • Laver la voiture avec un seau plutôt qu'au jet d'eau, en se limitant aux pare-brise et phares (voir et être vu). Ne faire un nettoyage complet que lorsqu'il est vraiment nécessaire : le réaliser alors dans une station de lavage qui récupère et traite convenablement les eaux usées fortement chargées en polluants.
    • Laver la voiture les jours de pluie ;
    • En zone montagneuse, utiliser l'eau non potable d'une rivière ou d'un ruisseau ;
    • Pour éviter la pollution, ne laver la voiture qu'avec les produits suivants : savon noir (100% huile végétale), liquide vaisselle biodégradable 100%, amoniac et alcool ;
  • Récupérer, stocker et utiliser l'eau de pluie pour les usages non alimentaires (lessive, entretien de la maison, lavage des véhicules, arrosage des plantes, renouvellement de l'eau de la piscine).
  • Réparer les fuites d'eau sans attendre. Pour détecter une fuite, on peut consulter le compteur d'eau le soir avant de se coucher puis le matin au lever. Si la valeur du compteur a augmenté, c'est qu'il y a une fuite quelque part.
  • Vérifier de temps en temps le bon fonctionnement du robinet qui permet de couper l'arrivée d'eau pour le logement. En cas de fuite soudaine, ce robinet peut vous éviter d'inonder tout l'appartement.
  • L'industrie consomme de l'eau (20% de l'eau potable à l'échelle mondiale) de sorte que vous économisez de l'eau en limitant vos consommations de produits manufacturés (principe de la simplicité volontaire). Une voiture, c'est plusieurs dizaines de milliers de litres d'eau. Cela ne jouera pas sur votre facture d'eau, mais sur celle de la planète.

La salle de bain

L'eau issue des stations d'épuration des eaux usées n'est pas potable.
  • Prendre une douche (20 à 60 litres d'eau) plutôt qu'un bain (100 à 150 litres).
  • Ne pas laisser couler l'eau quand on se savonne sous la douche. (Faire du sport avant de se doucher permet de ne pas avoir froid)
  • Ne pas laisser couler l'eau quand on se brosse les dents. Utiliser un verre pour se rincer la bouche et ne pas mouiller sa brosse à dents, car cela ne rendra pas les dents plus propres !
  • Ne pas laisser couler l'eau lorsqu'on se rase. Utiliser le clapet de lavabo
  • Ne pas prendre plusieurs douches par jour.
  • Ne pas se doucher tous les jours. On peut aussi se laver au lavabo.
  • Un mitigeur permet de régler plus facilement la température de l'eau.
  • Installer un stop-douche permet d'arrêter l'eau tout en gardant le réglage de la température. Cela évite de perdre une nouvelle fois de l'eau le temps de régler la température quand on commence le rinçage.
  • Récupérer l'eau des lavabos en enlevant le siphon et en plaçant un récipient en dessous. Cette eau peut ensuite servir pour les toilettes.
  • Récupérer l'eau de la douche en plaçant une bassine au sol. Cette eau peut ensuite servir pour les toilettes.

Les toilettes

Chaque fois que nous tirons la chasse d'eau, nous gaspillons 10 à 12 litres d'eau rendue potable à grands frais. Cette consommation représente 35 % de notre facture ! (idéalement, l'eau qui alimente la chasse pourrait être de l'eau non potable, de l'eau de pluie, en aménageant un réservoir de récupération 3 mètres au-dessus des toilettes).

  • Dans les WC, installer une chasse d'eau avec un double bouton-poussoir. À défaut, une bouteille remplie d'eau placée dans le réservoir permet d'économiser de l'eau à chaque fois que l'on tire la chasse d'eau. Éviter de mettre une brique qui pourrait se désagréger à la longue.
  • L'alternative à ce non-sens est le compostage direct des déjections humaines grâce aux toilettes sèches. Le compostage évite de polluer l'eau et produit un amendement organique fertilisant. La mise en oeuvre de ce système est facile en zones rurales et quartiers périurbains. Pour en savoir plus, lire l'article sur les toilettes sèches.
    • Attention : il faut néanmoins savoir que les déjections humaines peuvent, dans certains cas, être biotoxiques et par conséquent impropres à une récupération par compostage ou biodégradation. C'est le cas de l'urine et des selles des personnes suivant un traitement aux antibiotiques, une chimiothérapie, une trithérapie et d'une façon générale prenant des médicaments. Les déjections ne sont 100% biodégradables que si l'on mène une vie saine.
  • Une autre alternative consisterait à utiliser de l'eau de pluie ou même de l'eau de puits impropre à la consommation (en alimentant les wc, toilettes, douche, lave-linge... bref tous les robinets où l'on ne boira pas l'eau). Elle serait alors retraitée dans les stations d'épuration et de plus, vous ne paierez à la compagnie des eaux que la moitié du prix que vous coûte l'eau (traitement de l'eau, pollueur-payeur).
  • Quand on vit en appartement et qu'on ne peut pas utiliser l'eau de pluie ou du puits, on peut aussi réutiliser l'eau de vaisselle ou de machine à laver. Il suffit de mettre un seau dans l'évier et pour la machine à laver, il suffit de mettre un

Références

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

seau à la sortie du tuyau d'évacuation. On peut alors verser l'eau récupérée dans ses toilettes et ainsi utiliser la chasse d'eau le moins possible.

  • Si on fait couler l'eau avant de prendre sa douche pour attendre qu'elle atteigne la bonne température, on peut la faire couler dans un seau pour la réutiliser.

Au jardin

  • Arroser les plantes le matin tôt ou le soir pour que l'eau utilisée ne s'évapore pas trop par l'action du soleil.
  • Vérifier la météo si de la pluie est prévue avant d'arroser.
  • Récupérer et stocker les eaux de pluie pour l'arrosage (soit par des bidons apparents ou des cuves enterrées reliées directement aux gouttières).
  • Choisir des plantes adaptées à la région, par exemple des plantes résistantes à la sécheresse dans les régions qui manquent d'eau.
  • Le paillage retient l'humidité des sols, on utilisera soit de l'écorce de pin, du brouillage de branche, ou les déchets de tonte qu'on utilisera pour recouvrir le sol.

Réduire la pollution de l'eau

En France, seulement 49% des eaux usées sont dépolluées avant de retourner dans le milieu naturel. Or, cette "dépollution", constituée de traitements pouvant être physiques, chimiques et/ou biologiques, ne permet pas de traiter tous les polluants. Ainsi, contrairement à une idée reçue fréquente, l'eau issue des stations d'épuration des eaux usées n'est pas potable. Elle est juste traitée de manière à ne pas avoir trop de répercussion sur le milieu naturel dans lequel elle va être rejetée, du moins pour un certain nombre de paramètres normés (azote, phosphore...). Un grand nombre de polluants chimiques ne sont ni mesurés, ni traités. Aussi pour protéger l'environnement et la ressource en eau, il convient que chacun agisse en amont : d'une part, réduire notre consommation d'eau pour réduire la quantité d'eaux usées et d'autre part réduire la pollution que nous rejetons dans nos eaux usées. Il faudrait par exemple:

  • Utiliser des produits biodégradables (savons de Marseille...) et des produits moins nocifs pour l'environnement. Ne jamais jeter dans les égouts des produits toxiques tels qu’huile de vidange, solvants ayant servi à nettoyer des pinceaux de peinture... En effet, de nombreuses stations d'épuration fonctionnent sur la base d'un traitement biologique, consistant en la dégradation de la matière organique par des bactéries : les produits toxiques portent atteinte à ces micro-organismes et donc au bon fonctionnement de la station d'épuration. (se renseigner auprès de sa commune ou son groupement de communes afin de connaître les dispositifs en place pour la récupération de ces produits toxiques).
  • Ne pas jeter n'importe quoi dans les toilettes.

Les toilettes ne sont pas des poubelles. Il ne faut pas y jeter de déchets (tampons, mégots, cotons-tiges...) ni d'huiles pour éviter de boucher les canalisations et d'entraver le bon fonctionnement des stations d'épuration. Les médicaments ou produits chimiques toxiques (peintures, pesticides...) n'ont pas non plus à être jetés dans les toilettes. Pour les déchets non ménagers, il existe des déchèteries.

  • Ne pas laver sa voiture dans la rue, car l'eau utilisée peut couler dans les ruisseaux. Préférez une station de lavage de voiture : c'est payant cependant la loi oblige à ce que l'eau y soit traitée et recyclée. Il n'est pas utile de laver sa voiture chaque semaine. Il suffit parfois de donner un coup d'éponge sur le pare-brise et les phares pour avoir une bonne visibilité.

Gestion de l'eau par les pouvoirs publics

En France, les collectivités locales ont deux possibilités pour gérer l'eau :

  • la gestion directe, en régie
  • la gestion déléguée à une entreprise privée, par affermage ou par concession.

L'importance de cette délégation de service public s'explique par l'Histoire : un Etat unitaire, fort avec des corps d'ingénieurs d'un côté ; de l'autre un pouvoir local doté de moyens limités. Entre les deux se sont donc insérées des firmes privées dès la deuxième moitié du XIX° siècle : la Compagnie générale des Eaux en 1853 (devenue depuis Veolia), la Société Lyonnaise des eaux et de l'Eclairage en 1880 (devenue Lyonnaise des eaux et filiale de Suez).

La situation est différente en Allemagne et en général dans les pays d'Europe du Nord où le niveau local est très fort avec des entreprises municipales qui interviennent sur plusieurs secteurs en même temps (eau, transport, électricité,...). RWE par exemple est ainsi issue de ce type d'entreprises.

Au Royaume-Uni, sous Thatcher, une réforme radicale a à la fois dépossédé le niveau local de ses prérogatives et privatisé la gestion mais aussi la propriété des installations. Une autorité de régulation fixe les règles du jeu et contrôle les entreprises. La privatisation du service va ainsi beaucoup plus loin qu'en France où en général seule la gestion est déléguée par la collectivité (affermage).

Qu'elle soit en régie ou déléguée, les services de l'eau et de l'assainissement sont soumis à de multiples contrôles techniques et financiers : contrôle de la qualité de l'eau potable par les Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales), contrôle des comptes par les chambres régionales des comptes, contrôle juridique par les Préfectures,...

D'autre part la gestion de la ressource en eau se fait au niveau des agences de l'eau, qui sont des organismes principalement financiers : ils récupèrent des redevances qui apparaissent sur la facture d'eau et les redistribuent sous forme d'aides aux collectivités et aux entreprises pour gérer la ressource et lutter contre la pollution.

Critiques

Si la ressource en eau était mieux répartie sur le territoire, grâce à des techniques simples de canaux qui suivent les courbes de niveau, l'eau serait plus abondante et de meilleure qualité pour tous les usages des activités humaines. Hélas, les industries de l'eau la monopolisent pour accroitre leur bénéfices en la raréfiant et en la polluant.

Selon certains, l'objectif de profit des entreprises privées est incompatible avec l'utilisation raisonnée de ce bien commun planétaire. Les villes où l'eau est gérée par des entreprises privées ont vu une augmentation du montant des factures d'eau. La gestion de l'eau par des entreprises ne doit pas dispenser la municipalité de contrôler cette gestion.

Pour d'autres la gestion privée de l'eau (sous contrôle public) permet une utilisation mieux raisonnée, mais également plus efficace. Dans un domaine compétitif cohérent, la ressource est équitablement partagée et protégée puisqu'elle est garante d'un profit à long terme. Dans les faits, l'eau est un domaine particulier où la compétition réelle n'existe pas (on ne peut pas avoir plusieurs compagnies d'eau sur une infrastructure de distribution), et en tant que bien commun, l'eau n'obéit pas aux lois du marché (un souci de profit immédiat conduit à la surexploitation de la ressource).

Dans beaucoup de villes où la gestion de l'eau était confiée au privé, on assiste à un retour vers une gestion publique. Certains militent pour municipaliser ou revenir à une gestion publique du service des eaux.

Il n'y a bien évidemment pas de modèle idéal de gestion de l'eau, et les modes de fonctionnement sont très différents d'un pays d'Europe à l'autre. Les prix sont variables internationalement et intra-pays. Cependant il est à noter que la pression sur la ressource n'est pas à imposer sur les seules épaules des industries, des compagnies des eaux, de l'État ou des usagers mais sur l'ensemble des utilisateurs de l'eau. Il faut aussi se rappeler que le prix de l'eau s'il devait être trop faible n'inciterait pas à la sauvegarde des ressources (en limitant notre consommation) et ne permettrait pas la maintenance des réseaux de façon adéquate (principale cause de fuites laissant échapper 50% de la production d'eau envoyée dans un réseau). Les profits potentiels des entreprises privées sont à observer à la lumière de la qualité du service rendu et à l'efficacité du service à tous les niveaux de gestion (traitement de l'eau, distribution, surveillance, maintenance, communication, prospection pour l'avenir). Pour garder un regard objectif et dépassionné il faut comprendre qu'il n'est pas dans l'intérêt d'un groupe privé comme public de détruire la ressource sur laquelle repose sa mission ou de perdre de l'argent dans le processus. Toute gestion qu'elle soit basée sur un modèle privé ou public peut être critiquable.

La régie

Si la majorité de la population est sous un régime de délégation de service public, la majorité des collectivités reste cependant en régie. En effet, la plupart des petites communes sont en régie. Celles-ci, de par la faiblesse de leurs moyens, sont souvent à la limite des normes de qualité. Les grandes régies ont par contre tendance à se comporter comme de véritables entreprises.

Une régie, hormis pour les plus petites, doit être constituée sous forme d'établissement public avec une comptabilité séparée et l'absence de subventions provenant du budget général ("l'eau paye l'eau"). Cette règle, pas toujours respectée, est ainsi bien différente de ce qui se passe par exemple en Allemagne (l'équilibre des comptes se fait au niveau de l'entreprise municipale) ou en Italie (où des subventions abaissent artificiellement le prix payé par l'usager).

La délégation du service public

La majorité de la population (74 % en eau potable) et des grandes villes est donc desservie par un service délégué à une entreprise privée, les trois plus importantes étant Veolia, la Lyonnaise des eaux et la Saur.

La délégation de service public est une pratique très encadrée juridiquement. Là aussi le principe "l'eau paye l'eau" doit s'appliquer, même si la mutualisation apportée par l'entreprise privée rend plus complexe l'affectation des coûts à tel service particulier. L'observatoire de l'Engref (Ecole nationale du génie rural et des eaux et forêts) recense les procédures de délégation de service public : il ne semble pas y avoir de mouvements massifs soit vers la DSP, soit vers le retour en régie.

La concession correspond au cas où l'entreprise s'occupe aussi des investissements, au-delà de la simple gestion du service. Il s'agit d'un cas de figure plus rare en France, où la plus grande partie des investissements émane des collectivités (54%) puis des agences de l'eau (23 %).

La délégation de service public peut porter soit sur la production et le transport de l'eau, soit sur la distribution d'eau, soit sur la collecte des eaux usées, soit sur leur traitement. Il existe de nombreuses situations de panachage des compétences entre public et privé, à commencer par Paris (délégation seulement sur la distribution de l'eau).

Traitement des eaux usées

En ville, les eaux usées circulent dans les égouts jusqu'à une station d'épuration où elles sont filtrées pour enlever les déchets solides et certaines substances. L'eau ainsi "épurée" est relâchée dans le milieu naturel. Cette eau malgré son traitement n'est pas potable et peut contenir différentes substances qui n'ont pas pu être éliminées.

Dans les campagnes et les zones sans canalisations collectives, les eaux usées des maisons passent dans des fosses septiques situées en général sous le jardin.

Solution avantageuse, en fait, et moins onéreuse.... à condition de bien considérer tous les paramètres !!!

Choix 1 : répondre au texte national, vétuste.

Installation = prétraitement + traitement+rejet. Basé sur une décantation puis une filtration. besoin de place (25à 60 m2, en moy). Durée de vie limitée (10 à 12 ans). Incinération, 500€/Tonne, du filtre colmaté. Aucune garanties de dépollution. Impact sur le milieu et sur les ressources en eau, et le propriétaire en est le seul Responsable (au plan des assurances).

Choix 2 : répondre aux normes Européennes.

Même principe, mais là décantation puis épuration. Obligation d'user d'une voie biologique. Garanties de résultat en sortie (Niveau D4). Meilleure protection de l'environnement.

Boues activées : culture bactérienne libre. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien conséquent et coûteux, gain de place, de durée de vie. Pour être aux normes, demander l'engagement de l'assurance RC pro du traiteur d'eau, vis à vis de la pollution! Pas de colmatage.

Biomasse fixée : culture bactérienne fixée. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien nettement plus réduit. Là encore, vérifier la couverture assurance !!! Mêmes avantages de place, de durée.

Choix 3 : Phyto-épuration.

Filières dérogatoires, quel que soit le contexte réglementaire considéré. Hyper écolo dans le principe, filières contraignantes, cependant. Pour un bon résultat, toilettes sèches (TLB) de rigueur. Fauchage annuel, besoin de place. Pas de couvertures en cas de non-conformité au rejet.

D'autres options existent.

Les points à surveiller de près:

Budget : considérez l'investissement ET la durée garantie d'amortissement (10ans, 20 ans, 25 ans). Comptez également les vidanges, l'électricité, et les éventuels frais d'entretien (garanties pièces, main d'oeuvre et déplacements)

Entretien : Il est payant. Donc regardez ce qu'il vous apporte/son coût. Il est nécessaire pour que votre filière soit sous la responsabilité d'un pro de la dépollution, pour qu'il l'assure, sinon aucun intérêt

Légitimité réglementaire : attention !!!!!!!!!!!

  • Choix 1 : seule obligation aujourd'hui en France : utiliser tels moyens (épandages, Filtres à Sable,...).
  • Choix 2 : 3 obligations pour tout Européen : moyens = fosse toutes eaux puis épuration bio.

Résultat = D4 (3 paramètres de pollution organique, pour l'instant) Couverture assurance pollution (nécessitant prise en charge de l'exploitation du traitement)

Faites très attention à ces conditions ! Le but est de valoriser votre patrimoine, pas de trouver une solution très ponctuelle.

Les gros consommateurs d'eau

L'agriculture

L'irrigation consomme beaucoup d'eau. L’agriculture représente les deux tiers de la consommation mondiale d'eau. Néanmoins, l'eau de l'agriculture n'est pas nécessairement potable et provient en grande partie de la canalisation des eaux de rivières, de fleuves, en partie aussi du stockage de l'eau de pluie. Ce n'est donc pas comme si l'on puisait directement et uniquement l'eau du robinet.

Indirectement, les gros besoins en eau de l'agriculture peuvent aussi favoriser l'augmentation des GES. Dans les pays du Sahel, où l'eau est rare, s'est développé depuis les années 1950 et persiste encore aujourd'hui, le mythe de « l'aide au développement » en fournissant des pompes motorisées pour puiser l'eau des nappes phréatiques. Résultat, un surcroît de pollution et aucun effet visible sur le développement. Mauvaise solution à un problème mal compris et donc, mauvais résultat. Non seulement l'eau est gaspillée (plus de 90% est perdue par évaporation et infiltration dans le sable) mais il faut consommer du carburant pour faire tourner les pompes et le bénéfice gagné d'un côté est en partie perdu de l'autre.

L'industrie alimentaire

Sans entrer dans les détails techniques, il faut savoir qu'à la différence de la cuisine faite à la maison qui, pour un litre de liquide consommé en use à peu près trois, l'industrie alimentaire gaspille une énorme quantité d'eau dans la proportion de 9 litres d'eau potable consommés pour un litre réellement produit et vendu.

Les centrales nucléaires

Avec leurs énormes tours de refoidissement, les centrales nucléaires gaspillent une quantité d'eau phénoménale, rejetée sous forme de vapeur. Parfois, c'est l'eau d'un fleuve passant à proximité qui est utilisée comme fluide de refroidissement et rejetée dans ce même fleuve, provoquant la mort d'espèces endémiques qui ne supportent pas l'élévation de température de l'eau, et favorisant la prolifération d'algues qui appauvrissent l'eau en oxygène (eutrophisation).

Les sports d'hiver

En 2004, l'Agence de bassin Rhône-Méditerranée-Corse a réalisé une étude sur l'utilisation de neige artificielle dans les stations de ski. On y apprend que :

  • 80 % des stations de sports d’hiver alpines sont équipées de canons à neige
  • 10 millions de mètres cubes d’eau sont consommés chaque année pour alimenter les canons à neige, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville de plus de 170 000 habitants.
  • L'enneigement artificiel consomme 4 000m3 d'eau par hectare (c'est plus que ce que l'on consomme pour l'irrigation du maïs)

Pour produire de la neige artificielle, les stations de sports d'hiver disposent de réservoirs d'eau. Mais quand ces réservoirs sont vides, elles puisent dans le réseau d'eau potable. Le problème risque de s'amplifier avec le réchauffement climatique.

Trier pour mieux traiter

C'est peut-être étonnant, mais un meilleur "tri" de nos eaux usées permettrait de mieux les traiter. En effet, les "pollutions" que nous apportons à l'eau ne sont pas les mêmes quand elle sort de la machine à laver ou de nos toilettes. Des traitements différents et plus efficaces existent. Il suffirait "juste" de séparer les eaux. Un début, c'est les eaux de pluie... À l'heure actuelle, elles sont récoltées dans les égouts, là où vont nos eaux usées.

Ainsi les eaux domestiques : Désigne l'eau résiduaire qui provient des différents usages domestiques. Elle est essentiellement porteuse de polluants organiques, et principalement issue des salles de bains et des cuisines. Cette eau usée ménagère est également chargée de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques.

"Eau blanche" : Désigne l'eau résiduaire de papeterie contenant des fibres et autres matières en suspension.

"Eau grise" : désigne l’eau résiduaire savonneuse. Les eaux usées provenant de douches, lave-vaisselle et lave-linge sont des eaux grises. L’eau grise peut être récupérée pour l’irrigation.

"Eaux noires" (ou "Eaux vannes"): les eaux usées provenant des toilettes et devant subir des traitements plus intensifs.

"Eau pluviale" : Désigne l'eau issue des précipitations. Les eaux pluviales peuvent constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...). En outre, lorsque le système d'assainissement est dit unitaire, les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. En cas de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations d'épuration peuvent imposer un déversement de ce mélange très pollué dans le milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols imperméables et ajoutent le risque d'inondation à celui de la pollution.

Utilisation des eaux recyclées

Récupération et stockage des eaux de pluie

La récupération de l'eau de pluie est une tradition ancienne qui ne s'est jamais complètement perdue ; de nombreuses citernes destinées à l'arrosage sont encore visibles aujourd'hui dans les jardins privés de maisons de campagne.

Système de récupération des eaux pluviales pour l'habitation (Source: Wisy)

Coupe explicative.jpg

La récupération des eaux pluviales repose sur quelques principes :

  • filtration avant l’arrivée dans les citernes avec des systèmes auto-nettoyants,
  • épuration ne nécessitant pas d’entretien à l’intérieur du réservoir,
  • conservation de l'eau dans un endroit frais et sombre,
  • emploi de pompes économes en énergie pour distribuer l'eau recyclée,
  • marquage de tout le système de canalisation avec la mention eau non potable.

Filtrage de l'eau par phytoépuration

La phytoépuration ou lagunage est une technique d'épuration des eaux usées par les plantes et micro-organismes. Consultez l'article lagunage pour avoir une meilleure idée sur le sujet et pouvoir mettre en place ce type de solution naturelle.

Traitement de l'eau par l'énergie solaire

Grâce à l'énergie solaire (ou une autre énergie), il est possible de faire passer l'eau de l'état liquide à l'état gazeux. En passant par cet état, l'eau laisse derrière elle les minéraux ainsi que la pollution qu'elle contenait. Si nous étions capables de récupérer cette vapeur, alors, il serait possible d'obtenir une eau pure à partir d'eau saumâtre, salée...

La solution est le déssalinisateur solaire.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • Utiliser l'eau de pluie par Bertrand Gonthiez, Editions Eyrolles, 2008, 130 p. ISBN|978-2-212-12275-6
  • Eau votre vie par Louis Faurobert, éd. Charles Corlet, 1992, 341p.
  • L'eau, éd. Biodynamis, Hors-Série 1998 n°l. 84p.
  • Connaissance de l'eau par Luu Dang Vinh & Claudine Luu, Inderplarn, 1993, 163p.
  • L'insoutenable vérité de l'eau par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1997, 241p. ISBN 2857079273
  • L'eau, le miracle oublié par Jacques Collin, éd. Guy Trédaniel, 1993, 239p. ISBN 2857075693
  • De l'orage dans l'eau par Philippe Lamotte, Le Vif l'Express n° 2542 du 24 mars 2000.
  • Pluvalor & Traiselect : Introduction à la gestion écologique de l'eau dans la maison par Joseph Orszagh, Enviroways P&I, 1998, 70p.
  • Le Chaos sensible par Theodor Schwenk, Triades-Editions, 1963, 231p. ISBN 2852480778
  • L’eau à la maison : mode d’emploi écologique par Sandrine Cabrit-Leclerc, Terre vivante, 2005, 155p. ISBN 2914717180
  • Guide raisonné de la construction écologique, Bâtir-Sain (fournisseurs/fabricants - Toilettes, Toilettes à compost, Urinoirs sans eau, Récupération et stockage d’eau pluviale, Douches, robinets, mitigeurs et contrôles, etc.) - Table des matières
  • La nature de l'eau par Yann Olivaux, Editions Marco Pietteur, octobre 2007, 570p. ISBN 2874340383 - Correctif P530


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