Développement soutenable : Différence entre versions

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Le '''développement soutenable''' (de l'anglais ''Sustainable development'' et communément appelé '''Développement durable''') est une expression dont la définition proposée par le [[Rapport Brundtland]]<ref>Du nom de [[Gro Harlem Brundtland]], ministre norvégienne de l’environnement présidant la ''Commission mondiale sur l’environnement et le développement'', ce rapport intitulé ''Notre avenir à tous'' est soumis à l’Assemblée nationale des Nations unies en 1987</ref> est la suivante:
  
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''« Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion :
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* le concept de ''« besoins »'', et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et
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* l'idée des ''« limitations »'' que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »''
  
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Le '''développement durable''' est un ''modèle de développement économique et social'' qui vise à assurer la pérennité du patrimoine de la Terre. Il a été défini comme "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs" dans le Rapport Brundtland "Un avenir pour tous" en 1987.
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[[Image:Schéma du développement durable.svg|thumb|350px|Schéma du développement durable (soutenable) : à la confluence de trois préoccupations, dites « les trois piliers du développement soutenable ».]]
==Description==
 
Le principe de développement durable remonte historiquement cependant au moins à la période romaine, dans laquelle on retrouve des premiers écrits réglementant l'exploitation des forêts et taillis à proximité de Rome (bois de chauffage, bois de construction). Dans l'économie forestière, le principe de '''rendement soutenu''' (nachhaltige Bewirtschaftung) est défini comme l'exploitation du rendement sans diminuer le capital, soit "couper l'équivalent de ce qui pousse chaque année, pas plus". Au courant du 20ème siècle, il était admis que l'économie forestière seule garantissait les 3 piliers ci-dessous (Killwassertheorie, théorie du sillage, le bateau étant le pilier économique et dans son sillage l'environnement et le social). Avec l'évolution des sociétés vers une économie tertiaire et des exigences sociales et environnementales élevées, des conflits d'intérêts divergents apparaissent en même temps que ce principe de rendement soutenu est étendu à toutes les disciplines environnementales sous le terme de "développement durable".
 
  
Il repose donc sur trois piliers:
 
* [[Économie alternative|Économie]]
 
* [[Environnement]]
 
* [[Social]]
 
  
C'est un paradoxe, car rien dans un monde fini ne peut avoir un développement, une croissance infinie!
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== Les motivations ==
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C'est à partir des années 1970 que le terme "sustainability" (anglais pour "[[soutenabilité]]" ou "[[durabilité]]") a été employé pour décrire une économie « en équilibre avec les systèmes de soutien de base écologique »<ref>{{en}} Stivers, R. 1976. The Sustainable Society: Ethics and Economic Growth. Philadelphia: Westminster Press.</ref>. Les écologistes ont souligné les « limites de la croissance »<ref>[[Halte à la croissance ?]], sous-titré [[Rapport sur les limites de la croissance]], par le Club de Rome en 1970</ref>. En effet, la mesure de notre [[empreinte écologique]] (la pression de l'homme sur la nature) montre qu'actuellement notre utilisation des ressources dépasse actuellement les capacités de la Terre à se régénérer de 30%. Si notre demande continue sur la même croissance, d'ici le millieu des années 2030, nous aurions besoin de l'équivalent de 2 planètes pour maintenir notre style de vie<ref>[http://assets.panda.org/downloads/living_planet_report_2008.pdf Living planet report 2008] - WWF</ref>.
  
Pour beaucoup, le concept de développement durable est peu clair et s'apparente à la langue de bois. L'expression "développement durable" est d'ailleurs un paradoxe (aussi appelé oxymore), car les deux termes de l'expression désignent des réalités contradictoires. Il faut dire que ce terme est largement utilisé par les hommes politiques et les grandes entreprises, sans s'accompagner d'actions concrètes en terme de protection de l'environnement.
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Les activités humaines consomment donc largement plus que la capacité de régénération de la planète. Si nous ne voulons pas atteindre une crise sans précédent, il nous faut donc réduire fortement notre consommation à un niveau inférieur à celui requis pour que la Terre se régénère.
  
Une réponse plus juste aux besoins de transformation de notre société est développée dans le concept de [[décroissance viable]].
 
L'indice mesurant le développement durable d'un pays est l'[[indice de résilience bioéconomique]].Il est également appelé indice de développement durable.
 
  
== Sociologie lexicale ==
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== Développement durable, viable ou soutenable? ==
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Dans la première traduction du [[rapport Brundtland]], l'expression ''"Sustainable development"'' a été traduite par "Développement durable". Toutefois, cette première édition n'étant pas de bonne qualité (manuscrit dactylographié), une seconde édition fut réalisé en 1988 dans laquelle, l'éditeur, à la demande de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, a traduit ''"sustainable development"'' par ''"développement soutenable"''.
  
Le passage du XXe au XXIe siècle pourrait se caractériser, à l'aune des néologismes, par une propension à créer des couples de mots totalement incompatibles que l'on appelle des '''oxymorons'''. Il en va ainsi de l'expression "réalité virtuelle" ''(puisque par définition ce qui est réel n'est pas virtuel et ce qui est virtuel n'est pas réel).'' Et il en va ainsi de l'expression "développement durable" née discrètement dans les années 1990 et devenue "à la mode" depuis 2003.
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Avec le temps, en français c'est l'expression « développement durable » qui a prévalu dans le langage courant. Pourtant, le verbe anglais "to sustain" se traduit en français par "soutenir", "supporter", ou encore "maintenir". Aussi ''"sustainable development"'' précise dans sa définition les "limitations" de notre environnement alors que faire du "développement durable" est souvent compris comme "faire de la croissance durable". Faire du "développement soutenable" indique explicitement qu'il faut tendre vers un équilibre entre nos besoins et les limitations de notre environnement.
  
Cela procède d'une symptomatologie issue de la pseudo culture télévisuelle. Car nul ne serait surpris d'apprendre qu'un concept aussi contradictoire (antilogie) que le "développement durable" aurait pu être inventé par un publiciste. On en a eu d'autres provenant des slogans politiques ou publicitaires, tous devenus célèbres : « changement dans la continuité », « force tranquille », « plus blanc que blanc », etc.
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Peut-être est-ce pour cela que l'on parle parfois de ''"Développement viable"''<ref>* {{pdf}} [http://www.mddep.gouv.qc.ca/developpement/2004-2007/memoires/0429/132-gauthier.pdf Consultation sur le Plan de développement durable du Québec - Mémoire de Raymond Gauthier]
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* {{pdf}} [http://www.mddep.gouv.qc.ca/developpement/2004-2007/memoires/0509/380-UFP-OptionCitoyen.pdf Pour un véritable
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développement viable - Mémoire conjoint présenté par : L’Union des forces progressistes, Option citoyenne].</ref> ou de développement durable viable.
  
[[Image:Dev durable.jpg|right|250px]]
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Quoi qu'il en soit, afin de rester le plus proche possible de la version originale, nous choisissons de parler de ''"développement soutenable"''.
  
Les publicistes et les spécialistes de la communication sont passés maîtres dans l'art de travestir les contenus, les sens et les significations. Les signifiants sont vidés de leur sens premier, naturel, instinctif. On admire rétrospectivement l'audace de certains slogans qualifiés d'efficaces, sans voir l'immense mépris affiché envers le destinataire du message.
 
  
Le néologisme brut est toujours risqué : il faut du temps pour habituer les masses à un nouveau concept, il faut de la pédagogie, du rabâchage préparatoire. Au contraire, associer deux mots du langage courant, deux mots que tout le monde connaît et comprend, cela procède de la grammaire populaire : tout le monde le fait par le simple exercice du langage. Quand la mémoire fait défaut, on se rattrape par une périphrase, une description de la chose dont on a oublié le nom.
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== Modes d'application du développement soutenable ==
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{{Écologie}}
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Le développement soutenable peut se décliner de manières complémentaires : au niveau politique, sur les territoires, dans les entreprises, voire dans sa vie personnelle. Le développement soutenable a d'abord été mis en application sur les territoires (lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992), puis au sein de l'entreprise et de leurs parties prenantes (lors du sommet de la Terre de Johannesburg).
  
C'est ainsi qu'est né le concept de ''développement durable''. On n'avait pas de mot unique pour exprimer un concept autocontradictoire (antilogique), et on a donc accouplé deux mots qui, logiquement, ne devraient pas être associés. Les associations de mots contraires éveillent des schémas de réaction inconscients : la curiosité, la méfiance. Tout cela est très logique et on peut même imaginer que c'est fait exprès. Pour l'homme politique comme pour l'industriel, "développement durable" est un concept passe-partout, une aubaine pour surfer sur la vague du "respect de l'environnement".
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=== Gouvernance mondiale ===
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La première conférence mondiale concernant le développement soutenable, ''a posteriori'' rebaptisée « [[Sommet de la Terre]] », a eu lieu à Stockholm en 1972.
  
Comme il s'agit d'un concept qui ne correspond en fait à aucune réalité, il devient l'argument de tous pour tout, revêtant, allez savoir pourquoi, les atours de l'« écologiquement correct ».
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En 1992, au cours du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, on a proclamé les [[27 principes de la déclaration de Rio]] sur le développement soutenable, on a parlé pour la première fois des trois piliers du développement soutenable, et on a élaboré l'[[agenda 21]] pour les collectivités territoriales.
  
  
== Un concept flou qui arrange bien tous les communicants ==
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En 2002, lors du sommet de la Terre de Johannesburg, les grandes entreprises ont pour la première fois été représentées.
  
[[Image:Developpement-durable.gif|right|400px]]
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=== Gouvernance sur les territoires : [[Agenda 21]] ===
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Depuis le sommet de la Terre de Rio de Janeiro (1992) et la signature de la [[charte d'Aalborg]] (1994), les territoires sont au cœur du développement durable. À l'aide de l'Agenda 21 - véritables plans d'actions de la politique de développement durable des collectivités - les réseaux de villes et les [[communautés urbaines]] sont à même d'exprimer les besoins et de mettre en œuvre des solutions. Pour cela, les [[collectivités territoriales]] peuvent coopérer avec les entreprises, les universités, les grandes écoles en France, ainsi qu'avec les centres de recherche, pour imaginer des solutions innovantes pour le futur.
  
Le ''développement durable'', concept qui, comme nous venons de le voir, n'a aucune signification, est devenu au début du XXIe siècle l'argument le plus utilisé par les responsables politiques, les militants écologistes, les patrons d'industries et les publicistes. Étant par essence un concept vide de sens, chacun le récupère et l'adapte à ses besoins, lui faisant dire exactement ce qui l'arrange, en fonction de ses opportunités.
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Les [[Agendas 21 locaux]] sont réalisables à l'échelle d'une commune, d'un département, d'une région, d'une communauté de communes ou d'une communauté d'agglomération. Ils sont définis en concertation avec les acteurs locaux, dans un cadre de démocratie participative et se déroulent en plusieurs phases :
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* définition des problématiques et priorités sociales, environnementales et économiques du territoire,
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* établissement d'un plan d'actions précis ciblant ces problématiques,
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* mise en œuvre du plan d'actions,
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* évaluation et ajustements des actions mises en œuvre.
  
Chacun, selon son point de vue, y voit la justification de ses propres convictions : le développement durable sert à justifier le communisme aux yeux du communiste, le développement industriel pour le patron d'industrie, la politique de droite pour le candidat de droite, la politique de gauche pour le candidat de gauche, la politique écologique (évidemment) pour le candidat écologiste, l'exploitation de l'homme pour le dictateur et même la "pollution nécessaire" pour le pollueur.
 
  
Chacun se forge donc sa propre idée, sa propre définition du développement durable, ce qui aboutit aux déclarations les plus absurdes et les plus contradictoires. En voici quelques exemples :
+
=== Gouvernance dans les entreprises : [[Responsabilité sociétale des entreprises]] (RSE) ===
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Voir [[Responsabilité sociale des entreprises]]
  
=== Citations extraites du Bêtisier du développement durable ===
+
Créatrices de grandes richesses, fortement consommatrices de ressources, et puissantes au plan international, les entreprises ont une capacité d’intervention qui peut se révéler particulièrement efficace en faveur du développement soutenable :
* ''« ...la nécessité d'inventer une économie respectueuse de l'environnement, c'est une nouvelle révolution industrielle qui est devant nous, celle du développement durable. Elle sera source de croissance et d'emplois et la France a tous les atouts pour en être le champion. »''
+
* Elles participent directement au développement économique par leurs investissements,
:Vœux aux Français de Jacques Chirac, Président de la République le dimanche 31 décembre 2006.
+
* À travers les conditions de travail qu’elles proposent à leurs salariés, elles participent à créer ou réduire des inégalités sociales,
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* Consommatrices de ressources naturelles, productrices de [[déchet]]s et génératrices de [[pollution]]s, leurs activités modifient plus ou moins profondément l’environnement.  
  
* ''« La notion de développement durable est en parfaite cohérence avec la raison d’être de Procter & Gamble : améliorer la qualité de la vie des consommateurs du monde entier grâce à nos produits et nos services afin de développer nos affaires et de faire ainsi prospérer nos employés, nos actionnaires et les communautés au sein desquelles nous opérons. »''
+
Pour le respect d'objectifs de développement soutenable par les entreprises, spécifiquement on parle de [[responsabilité sociétale des entreprises]] (''corporate social responsability'') ou parfois plus précisément ''responsabilité sociale des entreprises''<ref>Responsabilité sociale des entreprises est la traduction "brute" de l'anglais, moins précise mais ce terme est plus connu</ref> puisque le volet de responsabilité ne correspond pas uniquement au volet "social".  
:Site Internet de Procter & Gamble (multinationale de la chimie).
 
  
* ''« Le Parti communiste fait le choix d’une nouvelle croissance au service du développement durable et de la défense de l’environnement. […] Cela nécessite également le développement d’une filière nucléaire publique (...) dans le cadre du renouvellement du parc nucléaire actuel. »''
+
La responsabilité sociétale des entreprises est un concept par lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, voire de bonne gouvernance dans leurs activités et dans leur interaction avec leurs parties prenantes sur une '''base volontaire'''. En effet, à côté des obligations réglementaires et législatives, existe tout un champ d'actions possibles sur la base du volontariat et qui peuvent s'appuyer notamment sur des normes : à citer cependant en France, une loi relative aux nouvelles régulations économiques (NRE) qui incite les entreprises cotées en bourse à inclure dans leur rapport annuel une série d'informations relatives aux conséquences sociales et environnementales de leurs activités.
:Alain Hayot, en charge du développement durable au Parti communiste Français, L'humanité, 12-10-2006
 
  
* ''« Le développement durable ce n’est pas la croissance zéro, c’est la croissance durable. La révolution que je vous propose, c’est de faire du développement durable le critère de toutes nos politiques publiques [] en investissant dans le nucléaire qui ne produit pas de gaz à effet de serre. »''
+
Au cours de ces dix dernières années, bon nombre d'entreprises se sont dotées de Directions du développement durable<ref>Exemples d'entreprises francophones ayant une Direction du Développement Durable :
:Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, Université d'été des Jeunes Populaires à Marseille, le dimanche 3 septembre 2006
+
* La Poste en 2003, voir [http://www.journaldunet.com/management/dossiers/040226devdurable/widloecher.shtml]
 +
* Bouygues en 2005, voir {{en}} [http://www.bouygues.com/us/developpement/groupe_direction.asp],
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* Veolia, voir [http://www.developpement-durable.veolia.com/fr/expressions/20070918,entretien-grenelle-environnement.aspx]</ref>. Elles ont engagé des politiques souvent ambitieuses pour faire évoluer les comportements internes et incarner de manière tangible leurs responsabilités sociale et environnementale. Elles se préoccupent par exemple aujourd'hui de façon croissante de la problématique complexe des [[achats durables]].<ref>http://www.factea.com/facteadurable/index.php?option=com_content&task=view&id=69&Itemid=98</ref>
  
* Nelly Olin, le ministre de l’Écologie, a ''« mis en place ce mercredi 22 février un groupe de travail sur l’utilisation des instruments économiques au service du développement durable pour favoriser la croissance durable de notre économie. »''
 
:Communiqué du ministère de l’Écologie et du Développement durable le 23 février 2006
 
  
* ''« Le défi que nous devons relever est simple : concilier l’expansion continue de l’humanité et les ressources limitées de la planète. »''
+
== Critiques ==
:Nelly Olin, ministre de l'Écologie et du Développement durable- Convention de l’UMP sur l’environnement le 20 octobre 2005.
+
L'expression "Développement durable" est souvent critiquée sur son fondement et sa sémantique.
  
* ''« Le développement durable n'est ni une utopie ni même une contestation, mais la condition de survie de l'économie de marché. »''
+
Considérant que l'[[empreinte écologique]] de notre société est supérieur à ce que notre environnement peut supporter, beaucoup considèrent que la [[croissance zéro]] (lire le rapport du MIT "[[Halte à la croissance ?]]") n'est pas suffisante et qu'il faut au contraire décroître (voir [[Décroissance soutenable]]).
:Louis Schweitzer, P.D.G. de Renault, Enjeux Les Echos, décembre 2004.
 
  
* ''« Développement durable. Un accélérateur de croissance pour les Entreprises. »''
+
[[Fichier:Dev durable.jpg|right|250px|Développement durable... une expression vide de sens]]
:Medef.
+
Aussi, l'expression est devenu populaire depuis le début du XXIe siècle et son sens original à maintes fois été altéré de sorte que l'expression "Développement durable" est aujourd'hui souvent considéré comme vide de sens. Comme le dit Michel Edouard Leclerc, ''"Le terme [développement durable] est tellement large, mis à toutes les sauces, qu'à l'exemple de Monsieur Jourdain, tout le monde peut le revendiquer. Et puis, c'est vrai, c'est un concept à la mode. Tant dans le monde des entreprises que dans tout débat de société. Et alors ? De tout temps, les marchands ont su récupérer les bons slogans"''<ref>Michel Edouard Leclerc, Le Nouvel économiste, 26 mars 2004</ref>.
  
* ''« La définition du développement durable, c’est le développement économique dans la durée, qui favorise le progrès social tout en préservant l’environnement et le renouvellement des ressources énergétiques. »''
+
Ainsi le "Développement durable" serait la devise permettant de durer dans le développement économique en le maquillant d'une touche de vert. Cette pratique est nommée [[greenwashing]] dans le monde anglosaxons, [[écoblanchiment]] en français.
:Serge Lepeltier, ex-ministre de l’Écologie, Métro, 30 mai 2005.
 
  
* 'Le terme [développement durable] est tellement large, mis à toutes les sauces, qu'à l'exemple de Monsieur Jourdain, tout le monde peut le revendiquer. Et puis, c'est vrai, c'est un concept à la mode. Tant dans le monde des entreprises que dans tout débat de société. Et alors ? De tout temps, les marchands ont su récupérer les bons slogans. »''
+
Voici quelques citations détournant le sens original du "Développement durable" <ref>[http://www.decroissance.org/betisier.htm Le Bêtisier du "Développement Durable"]</ref>:
:Michel Edouard Leclerc, Le Nouvel économiste, 26 mars 2004.
+
{{Début citation}}Le Parti communiste fait le choix d’une nouvelle croissance au service du développement durable et de la défense de l’environnement. […] Cela nécessite également le développement d’une filière nucléaire publique (...) dans le cadre du renouvellement du parc nucléaire actuel. {{Fin citation|Alain Hayot, en charge du développement durable au Parti communiste Français, L'humanité, 12-10-2006}}
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{{Début citation}}Le développement durable ce n’est pas la croissance zéro, c’est la croissance durable. La révolution que je vous propose, c’est de faire du développement durable le critère de toutes nos politiques publiques […] en investissant dans le nucléaire qui ne produit pas de gaz à effet de serre.{{Fin citation|Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, Université d'été des Jeunes Populaires à Marseille, le dimanche 3 septembre 2006}}
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{{Début citation}} Le défi que nous devons relever est simple : concilier l’expansion continue de l’humanité et les ressources limitées de la planète.{{Fin citation|Nelly Olin, ministre de l'Écologie et du Développement durable- Convention de l’UMP sur l’environnement le 20 octobre 2005.}}
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{{Début citation}}Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement.{{Fin citation|Michel de Fabiani, président de BP France, 4e rencontres parlementaires sur l'énergie, jeudi 11 octobre 2001.}}
  
* ''« Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement. »''
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== Voir aussi ==
:Michel de Fabiani, président de BP France, 4e rencontres parlementaires sur l'énergie, jeudi 11 octobre 2001.
+
=== Références ===
 +
{{Références|colonnes=2}}
  
* Gao Feng, le chef de la délégation chinoise aux négociations climatiques internationales a affirmé au sommet climatique de Buenos Aires en décembre 2004 que son pays n’accepterait de discuter que ''« dans le cadre du développement durable »'' qu’il a défini comme étant celui d’ ''« une croissance et [d’] un développement qui ne soient pas entravés ».''
 
 
* ''« …inscrire la croissance économique dans le cadre du développement durable. »''
 
:Jacques Chirac, projet d'inscription dans la Constitution du "principe de précaution" (3 mai 2004).
 
 
* ''«Le développement durable, cela doit être une politique de production, qui ne soit pas simplement un frein à la croissance quantitative mais qui doit renouveler le contenu de la croissance, qui doit mettre la qualité, la modération et le bien-être au cœur de cette nouvelle croissance et qui va tirer la croissance, qui va même stimuler la croissance.»''
 
:Nicolas Sarkozy, allocution devant les parlementaires de la majorité, juin 2007
 
 
=== En conclusion ===
 
S'il fallait une démonstration, ces quelques extraits de discours de responsables politiques et de patrons d'industries ou chefs d'entreprises apportent la preuve que personne ne sait ce qu'est le développement durable. Ou, plus exactement, que chacun s'en fait une opinion compatible avec les autres intérêts qu'il défend par ailleurs.
 
 
== Voir aussi ==
 
  
 
=== Liens internes ===
 
=== Liens internes ===
* La [[décroissance viable]] (parfois aussi appelé [[décroissance soutenable]] et anciennement [[décroissance durable]])
+
* [[Achats durables]]
 +
* [[Agenda 21]] et [[Agenda 21 local]]
 +
* [[Commerce équitable]]
 +
* La [[décroissance viable]] (aussi appelé [[décroissance soutenable]])
 
* [[Développement durable/Débuter]]
 
* [[Développement durable/Débuter]]
 
+
* [[Écotaxe]]
=== Liens externes ===
+
* [[Empreinte écologique]]
* [http://www.info-durable.be Info-durable.be]
+
* [[Halte à la croissance ?]]
* [http://www.decroissance.org/betisier.htm Le Bêtisier du développement durable]
+
* [[Investissement socialement responsable]]
 +
* [[Notre avenir à tous - Vers un développement soutenable]] Extrait de Notre avenir à tous, Commission mondiale sur l'environnement et le développement, Editions du FLEUVE.
 +
* [[Responsabilité Sociétale des Entreprises]]
 +
* [[Simplicité volontaire]]
 +
* [[Soutenabilité]]
 +
* [[Agriculture durable]]
  
 
=== Bibliographie ===  
 
=== Bibliographie ===  
 +
* PARTANT (François), 1926-1987. – Que la crise s’aggrave, par François Partant. – Paris, Solin, 1979. 21 cm, 181 p. (Nouvelle édition : Préface de José Bové. Postface de Serge Latouche. Lyon, Parangon, 2004. 21 cm, 208 p.)
 +
* PARTANT (François). – La Fin du développement. Naissance d’une alternative ?, par François Partant. – Paris, François Maspéro, 1982. 22 cm, 186 p. (Collection : Cahiers libres 373.)
 +
* GRINEVALD (Jacques), « En guise de conclusion : situation épistémologique et morale du concept de développement durable à la fin du IIe millénaire de la civilisation chrétienne de l’Occident », dans ''Le Développement durable : Un bilan multisectoriel provisoire'', sous la direction de Joël Jakubec, Genève, Georg éditeur, 2004, p.  113-126. (Collection : Stratégies énergétiques, Biosphère & Société.) 
 +
* ''Le mythe du développement durable'', Valéry Rasplus. Publié dans l'hebdomadaire Politis n° 933, (semaine du 5 au 11 janvier 2007), page 27, rubrique « Tribune » [http://www.politis.fr/Le-mythe-du-developpement-durable,655.html ''Le mythe du développement durable'']. 
 +
* Benoît Eugène, « Le "développement durable" Une pollution mentale au service de l’industrie », ''Agone'', n°35, 2005, p. 119-133. http://revueagone.revues.org/index112.html
 +
* ''C'est maintenant ! : 3 ans pour sauver le monde''. Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean. ISBN 2020987686
 +
* ''Pour sauver la planète, sortez du capitalisme''. Hervé Kempf. ISBN 2020975882
 +
* ''Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie'', de Jared Diamond. ISBN 2070364305
  
 +
=== Liens externes ===
 +
Voir les brochures des  [http://www.les-renseignements-genereux.org/brochures/ renseignement généreux] sur l'idéologie du développement.
 +
* [http://id-dd.org/ '''idées DD''' site de ressources pour un développement plus durable]
 +
* [http://www.e-cosystems.org/ '''E-cosystems''' site d'outils environnementaux multilingues gratuits]
 +
* [http://www.greenactor.org/  '''Green Actor''' site de vidéos libres présentant des initiatives durables à travers le monde]
 +
----
 +
{{Portail|Écologie|Vivre ensemble|Penser}}
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 +
[[en:Sustainability]]
  
{{Multi bandeau|Portail Vivre ensemble|Portail Penser}}
+
[[Catégorie:Économie]]
[[Catégorie:Économie alternative]]
+
[[Catégorie:Philosophie]]
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[[Catégorie:Développement soutenable|*]]
 +
[[Catégorie:Environnement]]
 +
[[Catégorie:Résilience et Transition]]
 +
[[Catégorie:Adaptations aux changements climatiques]]

Version actuelle en date du 30 octobre 2012 à 04:01

Le développement soutenable (de l'anglais Sustainable development et communément appelé Développement durable) est une expression dont la définition proposée par le Rapport Brundtland[1] est la suivante:

« Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion :

  • le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et
  • l'idée des « limitations » que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »


Fichier:Schéma du développement durable.svg
Schéma du développement durable (soutenable) : à la confluence de trois préoccupations, dites « les trois piliers du développement soutenable ».


Les motivations[modifier]

C'est à partir des années 1970 que le terme "sustainability" (anglais pour "soutenabilité" ou "durabilité") a été employé pour décrire une économie « en équilibre avec les systèmes de soutien de base écologique »[2]. Les écologistes ont souligné les « limites de la croissance »[3]. En effet, la mesure de notre empreinte écologique (la pression de l'homme sur la nature) montre qu'actuellement notre utilisation des ressources dépasse actuellement les capacités de la Terre à se régénérer de 30%. Si notre demande continue sur la même croissance, d'ici le millieu des années 2030, nous aurions besoin de l'équivalent de 2 planètes pour maintenir notre style de vie[4].

Les activités humaines consomment donc largement plus que la capacité de régénération de la planète. Si nous ne voulons pas atteindre une crise sans précédent, il nous faut donc réduire fortement notre consommation à un niveau inférieur à celui requis pour que la Terre se régénère.


Développement durable, viable ou soutenable?[modifier]

Dans la première traduction du rapport Brundtland, l'expression "Sustainable development" a été traduite par "Développement durable". Toutefois, cette première édition n'étant pas de bonne qualité (manuscrit dactylographié), une seconde édition fut réalisé en 1988 dans laquelle, l'éditeur, à la demande de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, a traduit "sustainable development" par "développement soutenable".

Avec le temps, en français c'est l'expression « développement durable » qui a prévalu dans le langage courant. Pourtant, le verbe anglais "to sustain" se traduit en français par "soutenir", "supporter", ou encore "maintenir". Aussi "sustainable development" précise dans sa définition les "limitations" de notre environnement alors que faire du "développement durable" est souvent compris comme "faire de la croissance durable". Faire du "développement soutenable" indique explicitement qu'il faut tendre vers un équilibre entre nos besoins et les limitations de notre environnement.

Peut-être est-ce pour cela que l'on parle parfois de "Développement viable"[5] ou de développement durable viable.

Quoi qu'il en soit, afin de rester le plus proche possible de la version originale, nous choisissons de parler de "développement soutenable".


Modes d'application du développement soutenable[modifier]

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Le développement soutenable peut se décliner de manières complémentaires : au niveau politique, sur les territoires, dans les entreprises, voire dans sa vie personnelle. Le développement soutenable a d'abord été mis en application sur les territoires (lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992), puis au sein de l'entreprise et de leurs parties prenantes (lors du sommet de la Terre de Johannesburg).

Gouvernance mondiale[modifier]

La première conférence mondiale concernant le développement soutenable, a posteriori rebaptisée « Sommet de la Terre », a eu lieu à Stockholm en 1972.

En 1992, au cours du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, on a proclamé les 27 principes de la déclaration de Rio sur le développement soutenable, on a parlé pour la première fois des trois piliers du développement soutenable, et on a élaboré l'agenda 21 pour les collectivités territoriales.


En 2002, lors du sommet de la Terre de Johannesburg, les grandes entreprises ont pour la première fois été représentées.

Gouvernance sur les territoires : Agenda 21[modifier]

Depuis le sommet de la Terre de Rio de Janeiro (1992) et la signature de la charte d'Aalborg (1994), les territoires sont au cœur du développement durable. À l'aide de l'Agenda 21 - véritables plans d'actions de la politique de développement durable des collectivités - les réseaux de villes et les communautés urbaines sont à même d'exprimer les besoins et de mettre en œuvre des solutions. Pour cela, les collectivités territoriales peuvent coopérer avec les entreprises, les universités, les grandes écoles en France, ainsi qu'avec les centres de recherche, pour imaginer des solutions innovantes pour le futur.

Les Agendas 21 locaux sont réalisables à l'échelle d'une commune, d'un département, d'une région, d'une communauté de communes ou d'une communauté d'agglomération. Ils sont définis en concertation avec les acteurs locaux, dans un cadre de démocratie participative et se déroulent en plusieurs phases :

  • définition des problématiques et priorités sociales, environnementales et économiques du territoire,
  • établissement d'un plan d'actions précis ciblant ces problématiques,
  • mise en œuvre du plan d'actions,
  • évaluation et ajustements des actions mises en œuvre.


Gouvernance dans les entreprises : Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)[modifier]

Voir Responsabilité sociale des entreprises

Créatrices de grandes richesses, fortement consommatrices de ressources, et puissantes au plan international, les entreprises ont une capacité d’intervention qui peut se révéler particulièrement efficace en faveur du développement soutenable :

  • Elles participent directement au développement économique par leurs investissements,
  • À travers les conditions de travail qu’elles proposent à leurs salariés, elles participent à créer ou réduire des inégalités sociales,
  • Consommatrices de ressources naturelles, productrices de déchets et génératrices de pollutions, leurs activités modifient plus ou moins profondément l’environnement.

Pour le respect d'objectifs de développement soutenable par les entreprises, spécifiquement on parle de responsabilité sociétale des entreprises (corporate social responsability) ou parfois plus précisément responsabilité sociale des entreprises[6] puisque le volet de responsabilité ne correspond pas uniquement au volet "social".

La responsabilité sociétale des entreprises est un concept par lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, voire de bonne gouvernance dans leurs activités et dans leur interaction avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. En effet, à côté des obligations réglementaires et législatives, existe tout un champ d'actions possibles sur la base du volontariat et qui peuvent s'appuyer notamment sur des normes : à citer cependant en France, une loi relative aux nouvelles régulations économiques (NRE) qui incite les entreprises cotées en bourse à inclure dans leur rapport annuel une série d'informations relatives aux conséquences sociales et environnementales de leurs activités.

Au cours de ces dix dernières années, bon nombre d'entreprises se sont dotées de Directions du développement durable[7]. Elles ont engagé des politiques souvent ambitieuses pour faire évoluer les comportements internes et incarner de manière tangible leurs responsabilités sociale et environnementale. Elles se préoccupent par exemple aujourd'hui de façon croissante de la problématique complexe des achats durables.[8]


Critiques[modifier]

L'expression "Développement durable" est souvent critiquée sur son fondement et sa sémantique.

Considérant que l'empreinte écologique de notre société est supérieur à ce que notre environnement peut supporter, beaucoup considèrent que la croissance zéro (lire le rapport du MIT "Halte à la croissance ?") n'est pas suffisante et qu'il faut au contraire décroître (voir Décroissance soutenable).

Développement durable... une expression vide de sens

Aussi, l'expression est devenu populaire depuis le début du XXIe siècle et son sens original à maintes fois été altéré de sorte que l'expression "Développement durable" est aujourd'hui souvent considéré comme vide de sens. Comme le dit Michel Edouard Leclerc, "Le terme [développement durable] est tellement large, mis à toutes les sauces, qu'à l'exemple de Monsieur Jourdain, tout le monde peut le revendiquer. Et puis, c'est vrai, c'est un concept à la mode. Tant dans le monde des entreprises que dans tout débat de société. Et alors ? De tout temps, les marchands ont su récupérer les bons slogans"[9].

Ainsi le "Développement durable" serait la devise permettant de durer dans le développement économique en le maquillant d'une touche de vert. Cette pratique est nommée greenwashing dans le monde anglosaxons, écoblanchiment en français.

Voici quelques citations détournant le sens original du "Développement durable" [10]:

« Le Parti communiste fait le choix d’une nouvelle croissance au service du développement durable et de la défense de l’environnement. […] Cela nécessite également le développement d’une filière nucléaire publique (...) dans le cadre du renouvellement du parc nucléaire actuel.  »
    — Alain Hayot, en charge du développement durable au Parti communiste Français, L'humanité, 12-10-2006
« Le développement durable ce n’est pas la croissance zéro, c’est la croissance durable. La révolution que je vous propose, c’est de faire du développement durable le critère de toutes nos politiques publiques […] en investissant dans le nucléaire qui ne produit pas de gaz à effet de serre. »
    — Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, Université d'été des Jeunes Populaires à Marseille, le dimanche 3 septembre 2006
«  Le défi que nous devons relever est simple : concilier l’expansion continue de l’humanité et les ressources limitées de la planète. »
    — Nelly Olin, ministre de l'Écologie et du Développement durable- Convention de l’UMP sur l’environnement le 20 octobre 2005.
« Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement. »
    — Michel de Fabiani, président de BP France, 4e rencontres parlementaires sur l'énergie, jeudi 11 octobre 2001.

Voir aussi[modifier]

Références[modifier]

  1. Du nom de Gro Harlem Brundtland, ministre norvégienne de l’environnement présidant la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, ce rapport intitulé Notre avenir à tous est soumis à l’Assemblée nationale des Nations unies en 1987
  2. (eng) Stivers, R. 1976. The Sustainable Society: Ethics and Economic Growth. Philadelphia: Westminster Press.
  3. Halte à la croissance ?, sous-titré Rapport sur les limites de la croissance, par le Club de Rome en 1970
  4. Living planet report 2008 - WWF
  5. * [pdf] Consultation sur le Plan de développement durable du Québec - Mémoire de Raymond Gauthier développement viable - Mémoire conjoint présenté par : L’Union des forces progressistes, Option citoyenne].
  6. Responsabilité sociale des entreprises est la traduction "brute" de l'anglais, moins précise mais ce terme est plus connu
  7. Exemples d'entreprises francophones ayant une Direction du Développement Durable :
    • La Poste en 2003, voir [1]
    • Bouygues en 2005, voir (eng) [2],
    • Veolia, voir [3]
  8. http://www.factea.com/facteadurable/index.php?option=com_content&task=view&id=69&Itemid=98
  9. Michel Edouard Leclerc, Le Nouvel économiste, 26 mars 2004
  10. Le Bêtisier du "Développement Durable"


Liens internes[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • PARTANT (François), 1926-1987. – Que la crise s’aggrave, par François Partant. – Paris, Solin, 1979. 21 cm, 181 p. (Nouvelle édition : Préface de José Bové. Postface de Serge Latouche. Lyon, Parangon, 2004. 21 cm, 208 p.)
  • PARTANT (François). – La Fin du développement. Naissance d’une alternative ?, par François Partant. – Paris, François Maspéro, 1982. 22 cm, 186 p. (Collection : Cahiers libres 373.)
  • GRINEVALD (Jacques), « En guise de conclusion : situation épistémologique et morale du concept de développement durable à la fin du IIe millénaire de la civilisation chrétienne de l’Occident », dans Le Développement durable : Un bilan multisectoriel provisoire, sous la direction de Joël Jakubec, Genève, Georg éditeur, 2004, p. 113-126. (Collection : Stratégies énergétiques, Biosphère & Société.)
  • Le mythe du développement durable, Valéry Rasplus. Publié dans l'hebdomadaire Politis n° 933, (semaine du 5 au 11 janvier 2007), page 27, rubrique « Tribune » Le mythe du développement durable.
  • Benoît Eugène, « Le "développement durable" Une pollution mentale au service de l’industrie », Agone, n°35, 2005, p. 119-133. http://revueagone.revues.org/index112.html
  • C'est maintenant ! : 3 ans pour sauver le monde. Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean. ISBN 2020987686
  • Pour sauver la planète, sortez du capitalisme. Hervé Kempf. ISBN 2020975882
  • Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, de Jared Diamond. ISBN 2070364305

Liens externes[modifier]

Voir les brochures des renseignement généreux sur l'idéologie du développement.


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