Construction durable

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Lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement qui s’est tenue en 1992 à Rio de Janeiro, notre « Habitat » est apparu explicitement comme l’un des facteurs déterminants pour faire émerger de nouvelles formes de solidarités permettant, au quotidien, de concilier préservation de l'environnement, efficience économique et équité sociale. Tels sont les défis qui nous sont posés et auquel devrait répondre l’habitat du 21ème siècle.

C’est dans ce contexte qu’en Europe certains maîtres d'ouvrage publics ou privés, architectes, urbanistes, aménageurs, entreprises du bâtiment et de travaux publics, …, se mobilisent pour améliorer la qualité de notre cadre de vie tout en limitant les impacts générés sur l'environnement. Rappelons en effet que le secteur du bâtiment constitue à lui seul en Europe une charge environnementale globale non négligeable :

  • 50% du total des ressources naturelles exploitées,
  • 45% des consommations d'énergies,
  • 40% des déchets produits dont 25% sont seulement recyclés en moyenne,
  • 25% des émissions de CO2,
  • 16% des consommations d'eau, sachant que seul 1% est destiné à l'alimentation humaine.

Afin de réduire l’importance de ces impacts environnementaux, de nombreuses opérations expérimentales se sont multipliées ces dernières années dans plusieurs pays européens :

  • En Suisse : plusieurs milliers de bâtiments « MINERGIE » faisant de ce label l’un des indicateurs de développement durable de la Suisse,
  • En Angleterre : plus de 25% des immeubles de bureaux construits selon le label « BREEAM »,
  • En Allemagne : plusieurs centaines de logements labellisés « PASSIVHAUS »,
  • En France : de très nombreuses opérations « HQEÒ » de toute typologies (logements, écoles, bureaux, …) à l’initiative d’élus ou de services techniques,
  • Et aussi aux Pays-Bas, en Irlande, en Grèce, en Autriche, en Suède, …

Soulignons que ces initiatives volontaires s’inscrivent à présent dans un cadre politique plus favorable, grâce à la mise en place d’outils incitatifs ou réglementaires au niveau européen :

  • Le 6ème programme d’action communautaire pour l’environnement 2001-2010,
  • L’Agenda 21 pour la construction durable ,
  • Le livre vert sur l’environnement urbain,
  • Plusieurs directives européennes portant spécifiquement sur l’eau, les déchets, l’énergie, les produits de construction,

… ainsi qu’aux différents échelons nationaux ou régionaux, et notamment en France :

  • La loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire,
  • La loi sur l’air ainsi que plusieurs autres sur les déchets, l’eau (et prochainement sur l’énergie),
  • La norme AFNOR NF XP P 01-010 visant l’information sur la déclaration environnementale des produits de construction,
  • La norme AFNOR NF P 01-020 visant la déclaration environnementale des produits de construction et des bâtiments,
  • Le guide d’application AFNOR NF GA P01-030 visant la définition du système de management environnemental pour le maître de l’ouvrage,
  • Les futures lois sur l’énergie ou l’eau.

En concrétisant de manière tangible le paradigme de développement durable, les opérations exemplaires permettent non seulement à chacun d’entre nous d’en comprendre le sens mais aussi à l’ensemble du secteur de la construction de progresser et de définir à moyen terme de nouveaux standards de construction. La mise au point des nouvelles réglementations et leur traduction dans les faits s’étalant sur de trop longues années, ce travail de définition doit impérativement rester une priorité, car il dynamise la réflexion sur la construction durable. A l’heure actuelle, ce travail s’opère de manière encore trop fragmentaire par :

  • La concrétisation d’opérations exemplaires (et donc uniques),
  • Le renforcement progressif des réglementations (principalement européennes ou harmonisées dans le cadre européen),
  • La rédaction de chartes d’intentions ou de guides de recommandations à destination des maîtres d’œuvres ou des entreprises du bâtiment,
  • La création de réseaux d’échanges :
    • Soit au sein même du milieu professionnel au travers d’associations (l’association VAD en région Rhône-Alpes par exemple),
    • Soit entre groupes de recherches. A titre d’exemple, citons le groupe international IISBE créé à l’initiative de Nils Larsson (CANMET Energy Technology Centre – Natural Ressources Canada). Ce groupe a organisé plusieurs conférences internationales en 2000 et en 2002. La prochaine conférence internationale aura lieu au Japon en 2005.
    • Le développement de manière consensuelle d’étiquetages (ou d’outils d’évaluation) sous la forme de labellisation de produits de construction ou de bâtiments ainsi que de certification environnementale type ISO 14 001.


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