Bienfaits et méfaits du soleil : Différence entre versions

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Le soleil favorise la fabrication de la vitamine D, qui aide le corps à absorber le calcium. Même avec une alimentation riche en calcium, si on n'a pas de vitamine D on risque de souffrir de maladies comme l'ostéoporose.
 
Le soleil favorise la fabrication de la vitamine D, qui aide le corps à absorber le calcium. Même avec une alimentation riche en calcium, si on n'a pas de vitamine D on risque de souffrir de maladies comme l'ostéoporose.
  
==Voir aussi==
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=Les effets du soleil sur la santé et le bien-être
 
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Stephen J. Genuis, MD, FRCSC, DABOG
===Liens internes===
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Dr Genuis est professeur agrégé à l’University of Alberta à Edmonton
* [[Soleil]]
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De plus en plus de données scientifiques confirment que l’ensoleillement de tous les jours est un facteur déterminant de la santé et qu’il joue un rôle important dans la prévention ou l’amélioration de nombreuses afflictions, dont la dépression, le cancer et les douleurs postopératoires. Même si l’ensoleillement est utilisé en thérapie depuis la nuit des temps, de nos jours, l’exposition au soleil est découragée, sous prétexte que les rayons du soleil causent le cancer de la peau. Par ailleurs, de récentes études viennent semer le doute quant à la sagesse de l’abstinence solaire.
* [[Protection solaire]]
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Trouble de l’humeur et ensoleillement 
* [[Soins du corps]]
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Mon ami, professeur émérite en médecine familiale, est un homme joyeux, qui rit de bon cœur, au comportement plaisant et charismatique. Lors de nos fréquents dîners, il charme les serveuses, jeunes et moins jeunes, à discuter avec enthousiasme de ses projets. Cependant, il souffre d’un trouble affectif saisonnier. Lorsque le froid et la noirceur de l’hiver s’installent, il devient de plus en plus déprimé, ses habitudes de sommeil sont perturbées et il n’a plus de plaisir à vaquer à ses activités coutumières. Il survit néanmoins à cette mélancolie en prenant des antidépresseurs. Sa façon de voir la vie s’améliore mais, à mesure que fond la neige, c’est un véritable plaisir de le voir redevenir jovial et d’entendre à nouveau son rire communicatif le printemps venu.
 
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L’Organisation  Mondiale de la  Santé a conclu que la dépression, le «rhume simple» de la maladie mentale, deviendra bientôt la deuxième cause mondiale d’incapacité  (1) , surpassée seulement par les problèmes reliés à la fonction cardiaque. Entre 1945 et 1994, les admissions dans des établissements de santé mentale pour cause de dépression ont augmenté, passant d’environ 1/10 000 à 3/1 000 chaque année aux États-Unis, et l’Organisation mondiale de la santé estimait récemment que le coût total des troubles dépressifs pour l’économie américaine s’élevait annuellement à 44 milliards de dollars, soit une somme équivalente au coût total de toutes les maladies cardiovasculaires. Les antidépresseurs figurent maintenant en tête de liste des ventes de produits pharmaceutiques au monde. En 2002, quelque 28 millions d’Américains et, selon toute vraisemblance, un nombre considérable de Canadiens, consommaient ces produits, ce qui représente une augmentation de 300% depuis 10 ans seulement.
===Liens externes===
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Des recherches intéressantes explorent les causes des troubles de l’humeur, y compris les agents infectieux  (2)  et les déterminants toxicologiques  (3,4) . Une récente étude  (5)  commence à expliquer, par ailleurs, l’étonnant rétablissement de certaines personnes lorsque le soleil commence à briller. L’étude signale que les niveaux de sérotonine dans le cerveau des participants augmentaient proportionnellement à leur exposition à la lumière du soleil. Des cathéters insérés dans les veines jugu laires internes des sujets permettaient d’évaluer les réactions des personnes tandis qu’elles étaient exposées à divers degrés d’ensoleillement. L’étude a fait valoir que le taux de production de sérotonine par le cerveau était directement relié à la durée d’exposition à la lumière du soleil et augmentait rapidement en fonction de la luminosité accrue  (5) .
* [http://www.soleil.info/effetssante.php Les effets du Soleil sur la santé]
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Cette recherche a d’intéressantes implications. Puisque des taux de sérotonine suffisamment élevés favorisent le bien-être, il se peut que l’ensoleillement puisse être considéré comme le remède le plus ancien de la nature contre les humeurs sombres. Si les gens se sentent mieux, ils deviennent naturellement plus actifs, dorment mieux et voient la vie sous un angle meilleur — des résultats qui sont propices à la santé et au bien-être, et qui rendent les patients moins susceptibles de contracter d’autres afflictions. Intrigué par les résultats de cette étude, j’ai fait des recherches dans les ouvrages médicaux pour voir ce qu’ils disaient des effets de la lumière solaire sur d’autres problèmes de santé; cette recherche s’est révélée fascinante.
* [http://www.vivreaveclesoleil.info Protéger les enfants du Soleil] Apprendre à vivre avec le Soleil : à l'école, au centre de loisirs et en famille
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Soleil et santé
 
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Au cours des siècles, bien avant la découverte et l’isolement de la sérotonine, de nombreux professionnels de la santé avaient reconnu que les patients qui passaient du temps au soleil se sentaient mieux. Par conséquent, les bains de soleil et les serres ont longtemps été utilisés pour restaurer la santé. Vers 400 ans avant J.-C., Hippocrate, le père de la médecine, prescrivait systématiquement des bains de soleil dans sa prise en charge de diverses maladies. Dans son centre de santé sur l’île de Cos, il avait un grand solarium où ses patients étaient exposés à des quantités maximales de lumière dans le contexte de leur thérapie. Le philosophe romain, Aulus Cornelius Celsus (25 avant J.-C. à 50 après J.-C.) recommandait aux personnes souffrant de mélancolie de vivre dans des espaces pleins de lumière. En 1863, Florence Nightingale insistait auprès des architectes d’hôpitaux pour qu’ils construisent des locaux naturellement éclairés par la lumière solaire. De récentes recherches confirment aussi que l’ensoleillement n’est pas un facteur accessoire mais bien un important déterminant de la santé chez l’humain.
===Bibliographie===
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Une brève recension des ouvrages scientifiques confirme que divers problèmes de santé sont influencés par la lumière solaire. Par exemple, une récente étude faisait valoir que les patients en récupération postopératoire dans des chambres ensoleillées avaient moins de stress et de douleurs et étaient moins nombreux à prendre des analgésiques que leurs semblables dans des chambres à éclairage tamisé  (6) . Divers problèmes de la peau, comme le psoriasis et le pityriasis rosé, s’améliorent à la suite d’une exposition régulière au soleil  (7) . Cependant, le bienfait du soleil pour la santé et le bien-être qui reçoit le plus d’attention est la production de vitamine D.
 
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Les rayons ultraviolets du soleil pénètrent la peau et, grâce à une réaction chimique locale, suivie d’une absorption systémique et d’un métabolisme ultérieur, une prohormone appelée 7 déhydrocholestérol dans la peau est éventuellement convertie en vitamine D dans la circulation. De récentes données épidémiologiques ont identifié l’hypovitaminose D comme étant une déficience très fréquente dans les pays industrialisés  (8-11) , probablement à cause du mode de vie, surtout à l’intérieur. Même si la compréhension approfondie des éléments nutritifs et des vitamines n’occupe pas une place prédominante dans la plupart des programmes pédagogiques des facultés de médecine  (12,13) , il a été récemment démontré qu’une carence en vitamine D joue un rôle important dans plusieurs maladies, y compris divers cancers (14-19) , l’ostéoporose  (9) , des problèmes hormonaux (20) , et certaines maladies auto-immunes  (14,21-23 ) . Mais, que dire de l’exposition au soleil comme étant une force étiologique dans l’oncogenèse du cancer de la peau  ?
 
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Rayons du soleil et cancer de la peau
[[Catégorie:Soins]]
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Au cours de deux dernières décennies, un paradigme de phobie du soleil a évolué, selon lequel nombreux sont ceux dans notre culture qui évitent le soleil de peur de développer un cancer de la peau. Plusieurs experts ont attribué l’incidence croissante de divers types de lésions de la peau, en particulier des mélanomes cancéreux, à une exposition au soleil, et ils recommandent aux patients de restreindre le temps passé en plein soleil et de couvrir la peau exposée avec des lotions protectrices. Des recherches approfondies ont démontré que l’exposition au soleil peut contribuer à la formation d’anomalies de la peau, mais d’autres constatations épidémiolo giques récentes compliquent le dogme simpliste du «soleil causant le cancer de la peau».
{{Portail Énergie}}
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Même si le cancer de la peau s’est répandu de façon notoire au siècle dernier, ce cancer a proliféré à une époque où les gens vivent et travaillent plus que jamais à l’intérieur et ont généralement moins d’exposition au soleil. Les gens passent bien plus de leur temps de loisir devant la télévision ou l’ordinateur qu’étendus au soleil. En 1900, plus de 75% des gens en Amérique du Nord travaillaient au grand air, par rapport à seulement 10% en 1970. De plus, une étude sur l’incidence des mélanomes chez les soldats de la marine américaine faisait valoir qu’ils se produisaient bien plus fréquemment chez ceux occupant un poste à l’intérieur, comme les équipes préposées aux moteurs, que chez les soldats qui travaillaient à l’extérieur, en plein soleil  (24). En outre, si les mélanomes cancéreux n’étaient pas communs il y a environ 50 ans, ils semblent maintenant plus fréquents chez les travailleurs de bureau et les professionnels qui passent la majeure partie de leur temps à l’intérieur. La plupart des mélanomes se produisent sur des parties du corps, comme le torse, qui sont les moins exposées au soleil.
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Divers autres facteurs ne corroborent tout simplement pas la notion unidimensionnelle que l’exposition au soleil, en l’absence de coup de soleil, est une cause directe du cancer de la peau. Il est éprouvé que des lotions et des filtres solaires de grande qualité sont très efficaces pour bloquer les rayons ultraviolets présumés dommageables du soleil. Par ailleurs, les données scientifiques récentes n’ont pas prouvé de lien entre l’utilisation des filtres solaires et un risque moins grand de mélanomes (25 ). D’ailleurs, un article fait remarquer que les pays où les filtres solaires chimiques sont recommandés et adoptés connaissent les plus fortes augmentations de mélanomes cancéreux (26).
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Même s’il semble y avoir de bonnes données scientifiques à l’effet que divers types de cancers sont associés à des dommages à la suite d’une exposition au soleil, comme les coups de soleil, la complexité de cette question est loin d’être résolue. Des recherches récentes révèlent que, si l’exposition au soleil peut en fait déclencher le cancer de la peau, les cancers se produisent habituellement chez des personnes prédisposées qui sont devenues vulnérables à la suite de certaines expositions environnementales ou toxicologiques, de certaines influences alimentaires ou du mode de vie, ou encore à l’exposition à un rayonnement ionisant et à des champs électromagnétiques (27,28).
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Conclusion
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Tout comme la végétation dépend des rayons du soleil pour sa subsistance, les rayons du soleil sont aussi un important facteur déterminant de la santé humaine, avec des bienfaits distincts attribués à une exposition judicieuse au soleil. Puisque la personne moyenne au Canada passe plus de 90% de son temps à l’intérieur, il semble valable d’encourager les patients à se prévaloir d’un ensoleillement modéré et d’inciter activement les enfants à jouer dehors. De plus, si l’on facilitait l’exposition au soleil des nombreux patients hospitalisés, confinés dans des chambres où le soleil est absent, leur rétablissement en serait peut-être accéléré.
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Tandis que les nouvelles recherches sur le soleil laissent de nombreuses questions sans réponse, mon ami médecin à la retraite qui souffre de trouble affectif saisonnier déclare maintenant que, l’hiver prochain, il ira dans le Sud pour se gorger de soleil dans une colonie de nudistes. Il aimerait savoir si les coûts seront couverts par son assurance-santé.
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Dr Genuis est professeur agrégé à l’University of Alberta à Edmonton.
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Correspondance à:  Dr Stephen Genuis, 2935—66 St, Edmonton, AB T6K 4C1; télécopieur 780 490-1803; courriel sgenuis@ualberta.ca
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Références
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1. Michaud CM, Murray CJ, Bloom BR. Burden of disease—implications for future research. JAMA 2001;285:535-9.
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2. Bode L, Ludwig H. Borna disease virus infection, a human mental-health risk. Clin Microbiol Rev 2003;16:534-45.
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3. Rapp DJ. Our toxic world: a wake up call—chemicals damage your body, brain, behavior and sex. Buffalo, NY: Environmental Medical Research Foundation; 2004.
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4. Rogers SA. Depression: cured at last! Syracuse, NY: Prestige Publishing; 1997.
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5. Lambert GW, Reid C, Kaye DM, Jennings GL, Esler MD. Effect of sunlight and season on serotonin turnover in the brain. Lancet 2002;360:1840-2.
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6. Walch JM, Rabin BS, Day R, Williams JN, Choi K, Kang JD. The effect of sunlight on postoperative analgesic medication use: a prospective study of patients undergoing spinal surgery. Psychosom Med 2005;67:156-63.
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7. Horio T. Skin disorders that improve by exposure to sunlight. Clin Dermatol 1998;16:59-65.
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8. Gordon CM, DePeter KC, Feldman HA, Grace E, Emans SJ. Prevalence of vitamin D deficiency among healthy adolescents. Arch Pediatr Adolesc Med 2004;158:531-7.
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9. Bettica P, Bevilacqua M, Vago T, Norbiato G. High prevalence of hypovitaminosis D among free-living postmenopausal women referred to an osteoporosis outpatient clinic in northern Italy for initial screening. Osteoporos Int 1999;9:226-9.
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10. Holick MF. The UV advantage. Rocklin, Calif: Prima Publishing; 2003.
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11. Lehtonen-Veromaa MK, Mottonen TT, Nuotio IO, Irjala KM, Leino AE, Viikari JS. Vitamin D and attainment of peak bone mass among peripubertal Finnish girls: a 3-y prospective study. Am J Clin Nutr 2002;76:1446-53.
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12. Mihalynuk TV, Scott CS, Coombs JB. Self-reported nutrition proficiency is positively correlated with the perceived quality of nutrition training of family physicians in Washington State. Am J Clin Nutr 2003;77:1330-6.
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13. Darer JD, Hwang W, Pham HH, Bass EB, Anderson G. More training needed in chronic care: a survey of US physicians. Acad Med 2004;79:541-8.
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14. Holick MF. Sunlight and vitamin D for bone health and prevention of autoimmune diseases, cancers, and cardiovascular disease. Am J Clin Nutr 2004;80(6 Suppl):1678S-88S.
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15. Kleibeuker JH, van der Meer R, de Vries EG. Calcium and vitamin D: possible protective agents against colorectal cancer? Eur J Cancer 1995;31A:1081-4.
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16. Lefkowitz ES, Garland CF. Sunlight, vitamin D, and ovarian cancer mortality rates in US women. Int J Epidemiol 1994;23:1133-6.
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17. Miller GJ. Vitamin D and prostate cancer: biologic interactions and clinical potentials. Cancer Metastasis Rev 1998-1999;17:353-60.
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18. John EM, Schwartz GG, Dreon DM, Koo J. Vitamin D and breast cancer risk: the NHANES I epidemiologic follow-up study, 1971-1975 to 1992. National Health and Nutrition Examination Survey. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 1999;8:399-406.
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19. Garland CF, Garland FC, Gorham ED. Calcium and vitamin D. Their potential roles in colon and breast cancer prevention. Ann N Y Acad Sci 1999;889:107-19.
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20. Kinuta K, Tanaka H, Moriwake T, Aya K, Kato S, Seino Y. Vitamin D is an important factor in estrogen biosynthesis of both female and male gonads. Endocrinology 2000;141:1317-24.
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21. Vogelsang H, Ferenci P, Woloszczuk W, Resch H, Herold C, Frotz S, et al. Bone disease in vitamin D-deficient patients with Crohn’s disease. Dig Dis Sci 1989;34:1094-9.
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22. Freedman DM, Dosemeci M, Alavanja MC. Mortality from multiple sclerosis and exposure to residential and occupational solar radiation: a case-control study based on death certificates. Occup Environ Med 2000;57:418-21.
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23. Cantorna MT. Vitamin D and autoimmunity: is vitamin D status an environmental factor affecting autoimmune disease prevalence? Proc Soc Exp Biol Med 2000;223:230-3.
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24. Garland FC, White MR, Garland CF, Shaw E, Gorham ED. Occupational sunlight exposure and melanoma in the U.S. Navy. Arch Environ Health 1990;45:261-7.
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25. Dennis LK, Beane Freeman LE, VanBeek MJ. Sunscreen use and the risk for melanoma: a quantitative review. Ann Intern Med 2003;139:966-78.
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26. Garland CF, Garland FC, Gorham ED. Could sunscreens increase melanoma risk? Am J Public Health 1990;82:614-5.
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27. Levitt BB. Electromagnetic fields. Orlando, Fla: Harcourt, Brace & Company; 1995.
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28. Grob JJ, Stern RS, MacKie RM, Weinstock WA, éditeurs. Epidemiology, causes and prevention of skin diseases. Oxford, Angl: Blackwell Science; 1997.

Version du 9 décembre 2008 à 17:54




Les ultraviolets

Soleil.jpg

Le soleil émet de la lumière qui est composée de lumière visible, mais aussi d'infrarouges et d'ultraviolets (UV).

Les UV sont presque intégralement absorbés par l'atmosphère et en particulier par l'ozone. Ils n'ont rien à voir avec la sensation de chaleur procurée par le soleil, qui est due aux infrarouges). Les UV sont réfléchis par l'eau (5% des UV réfléchis), le sable (20% des UV réfléchis), l'herbe (5% des UV réfléchis) et surtout la neige (85% des UV réfléchis). Les UV ont la capacité de casser certaine molécules dans l'atmosphère.

Les UV-A (380-315 nm)
Ils sont les moins énergétiques mais les plus pénétrants : ils peuvent traverser une vitre et pénétrer la peau jusqu'au derme. L'intensité des UV-A ne change pas au cours de la journée.

Les UV-B (315-280 nm)
Ils sont absorbés par la couche cornée de l'épiderme et sont arrêtés par une vitre. L'intensité des UV-B varie au cours de la journée, avec un maximum autour de midi, lorsque les rayons solaires arrivent perpendiculairement à la surface terrestre et traversent l'atmosphère par le plus court chemin, qui leur laisse moins de chances d'être interceptés par les molécules d'ozone.

Les UV-C (280-10 nm)
Ce sont les plus énergétiques. Ils sont arrêtés par la couche d'ozone.

Les UVB provoquent des coups de soleil. Les UVA peuvent provoquer des coups de soleil après une très longue exposition.

Les UVA sont moins énergétiques que les UVB mais ils sont plus nombreux et pénètrent plus profondément dans la peau. Les UV attaquent les molécules qui deviennent des radicaux libres, molécules instables et agressives qui endommagent les cellules de la peau. Les UV sont ainsi responsables d'un vieillissement prématuré de la peau.

Des antioxydants (vitamines E et C, bétacarotène...) peuvent neutraliser les radicaux libres formés par les UV.

Les cancers de la peau sont dus aux ultraviolets, UVA et UVB. C'est pour cela qu'il vaut mieux choisir une crème solaire qui protège à la fois contre les UVB et contre les UVA.

Energies renouvelables

La quasi totalités des énergies renouvelables sont la conséquence du flux énergétique du soleil sur la terre. Soit directement :

Soit indirectement :


Effets antidépresseurs

Le soleil a aussi une action antidépresseur :

Des thérapies telles que la luminothérapie (ou photothérapie) sont ainsi utilisées afin de traiter certains types de dépressions.
Cette technique consiste à en éclairage artificiel (semblable à la lumière du soleil) du patient pendant des durées plus ou moins longues.

Ce type de thérapie est souvent utilisé contre les dépressions appelés troubles affectif saisonnier apparaissant dans les périodes et dans les pays (Europe du nord) où le rayonnement solaire est limité.

Physiologiquement parlant, le soleil permet de faire diminuer le taux de mélatonine (hormone du sommeil) dans le corps. Cette hormone très utile la nuit et le soir pour permettre au corps de s'endormir, a des effets léthargiques en journée.

Synthèse de la vitamine D

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Le soleil favorise la fabrication de la vitamine D, qui aide le corps à absorber le calcium. Même avec une alimentation riche en calcium, si on n'a pas de vitamine D on risque de souffrir de maladies comme l'ostéoporose.

=Les effets du soleil sur la santé et le bien-être Stephen J. Genuis, MD, FRCSC, DABOG Dr Genuis est professeur agrégé à l’University of Alberta à Edmonton De plus en plus de données scientifiques confirment que l’ensoleillement de tous les jours est un facteur déterminant de la santé et qu’il joue un rôle important dans la prévention ou l’amélioration de nombreuses afflictions, dont la dépression, le cancer et les douleurs postopératoires. Même si l’ensoleillement est utilisé en thérapie depuis la nuit des temps, de nos jours, l’exposition au soleil est découragée, sous prétexte que les rayons du soleil causent le cancer de la peau. Par ailleurs, de récentes études viennent semer le doute quant à la sagesse de l’abstinence solaire. Trouble de l’humeur et ensoleillement Mon ami, professeur émérite en médecine familiale, est un homme joyeux, qui rit de bon cœur, au comportement plaisant et charismatique. Lors de nos fréquents dîners, il charme les serveuses, jeunes et moins jeunes, à discuter avec enthousiasme de ses projets. Cependant, il souffre d’un trouble affectif saisonnier. Lorsque le froid et la noirceur de l’hiver s’installent, il devient de plus en plus déprimé, ses habitudes de sommeil sont perturbées et il n’a plus de plaisir à vaquer à ses activités coutumières. Il survit néanmoins à cette mélancolie en prenant des antidépresseurs. Sa façon de voir la vie s’améliore mais, à mesure que fond la neige, c’est un véritable plaisir de le voir redevenir jovial et d’entendre à nouveau son rire communicatif le printemps venu. L’Organisation Mondiale de la Santé a conclu que la dépression, le «rhume simple» de la maladie mentale, deviendra bientôt la deuxième cause mondiale d’incapacité (1) , surpassée seulement par les problèmes reliés à la fonction cardiaque. Entre 1945 et 1994, les admissions dans des établissements de santé mentale pour cause de dépression ont augmenté, passant d’environ 1/10 000 à 3/1 000 chaque année aux États-Unis, et l’Organisation mondiale de la santé estimait récemment que le coût total des troubles dépressifs pour l’économie américaine s’élevait annuellement à 44 milliards de dollars, soit une somme équivalente au coût total de toutes les maladies cardiovasculaires. Les antidépresseurs figurent maintenant en tête de liste des ventes de produits pharmaceutiques au monde. En 2002, quelque 28 millions d’Américains et, selon toute vraisemblance, un nombre considérable de Canadiens, consommaient ces produits, ce qui représente une augmentation de 300% depuis 10 ans seulement. Des recherches intéressantes explorent les causes des troubles de l’humeur, y compris les agents infectieux (2) et les déterminants toxicologiques (3,4) . Une récente étude (5) commence à expliquer, par ailleurs, l’étonnant rétablissement de certaines personnes lorsque le soleil commence à briller. L’étude signale que les niveaux de sérotonine dans le cerveau des participants augmentaient proportionnellement à leur exposition à la lumière du soleil. Des cathéters insérés dans les veines jugu laires internes des sujets permettaient d’évaluer les réactions des personnes tandis qu’elles étaient exposées à divers degrés d’ensoleillement. L’étude a fait valoir que le taux de production de sérotonine par le cerveau était directement relié à la durée d’exposition à la lumière du soleil et augmentait rapidement en fonction de la luminosité accrue (5) . Cette recherche a d’intéressantes implications. Puisque des taux de sérotonine suffisamment élevés favorisent le bien-être, il se peut que l’ensoleillement puisse être considéré comme le remède le plus ancien de la nature contre les humeurs sombres. Si les gens se sentent mieux, ils deviennent naturellement plus actifs, dorment mieux et voient la vie sous un angle meilleur — des résultats qui sont propices à la santé et au bien-être, et qui rendent les patients moins susceptibles de contracter d’autres afflictions. Intrigué par les résultats de cette étude, j’ai fait des recherches dans les ouvrages médicaux pour voir ce qu’ils disaient des effets de la lumière solaire sur d’autres problèmes de santé; cette recherche s’est révélée fascinante. Soleil et santé Au cours des siècles, bien avant la découverte et l’isolement de la sérotonine, de nombreux professionnels de la santé avaient reconnu que les patients qui passaient du temps au soleil se sentaient mieux. Par conséquent, les bains de soleil et les serres ont longtemps été utilisés pour restaurer la santé. Vers 400 ans avant J.-C., Hippocrate, le père de la médecine, prescrivait systématiquement des bains de soleil dans sa prise en charge de diverses maladies. Dans son centre de santé sur l’île de Cos, il avait un grand solarium où ses patients étaient exposés à des quantités maximales de lumière dans le contexte de leur thérapie. Le philosophe romain, Aulus Cornelius Celsus (25 avant J.-C. à 50 après J.-C.) recommandait aux personnes souffrant de mélancolie de vivre dans des espaces pleins de lumière. En 1863, Florence Nightingale insistait auprès des architectes d’hôpitaux pour qu’ils construisent des locaux naturellement éclairés par la lumière solaire. De récentes recherches confirment aussi que l’ensoleillement n’est pas un facteur accessoire mais bien un important déterminant de la santé chez l’humain. Une brève recension des ouvrages scientifiques confirme que divers problèmes de santé sont influencés par la lumière solaire. Par exemple, une récente étude faisait valoir que les patients en récupération postopératoire dans des chambres ensoleillées avaient moins de stress et de douleurs et étaient moins nombreux à prendre des analgésiques que leurs semblables dans des chambres à éclairage tamisé (6) . Divers problèmes de la peau, comme le psoriasis et le pityriasis rosé, s’améliorent à la suite d’une exposition régulière au soleil (7) . Cependant, le bienfait du soleil pour la santé et le bien-être qui reçoit le plus d’attention est la production de vitamine D. Les rayons ultraviolets du soleil pénètrent la peau et, grâce à une réaction chimique locale, suivie d’une absorption systémique et d’un métabolisme ultérieur, une prohormone appelée 7 déhydrocholestérol dans la peau est éventuellement convertie en vitamine D dans la circulation. De récentes données épidémiologiques ont identifié l’hypovitaminose D comme étant une déficience très fréquente dans les pays industrialisés (8-11) , probablement à cause du mode de vie, surtout à l’intérieur. Même si la compréhension approfondie des éléments nutritifs et des vitamines n’occupe pas une place prédominante dans la plupart des programmes pédagogiques des facultés de médecine (12,13) , il a été récemment démontré qu’une carence en vitamine D joue un rôle important dans plusieurs maladies, y compris divers cancers (14-19) , l’ostéoporose (9) , des problèmes hormonaux (20) , et certaines maladies auto-immunes (14,21-23 ) . Mais, que dire de l’exposition au soleil comme étant une force étiologique dans l’oncogenèse du cancer de la peau  ? Rayons du soleil et cancer de la peau Au cours de deux dernières décennies, un paradigme de phobie du soleil a évolué, selon lequel nombreux sont ceux dans notre culture qui évitent le soleil de peur de développer un cancer de la peau. Plusieurs experts ont attribué l’incidence croissante de divers types de lésions de la peau, en particulier des mélanomes cancéreux, à une exposition au soleil, et ils recommandent aux patients de restreindre le temps passé en plein soleil et de couvrir la peau exposée avec des lotions protectrices. Des recherches approfondies ont démontré que l’exposition au soleil peut contribuer à la formation d’anomalies de la peau, mais d’autres constatations épidémiolo giques récentes compliquent le dogme simpliste du «soleil causant le cancer de la peau». Même si le cancer de la peau s’est répandu de façon notoire au siècle dernier, ce cancer a proliféré à une époque où les gens vivent et travaillent plus que jamais à l’intérieur et ont généralement moins d’exposition au soleil. Les gens passent bien plus de leur temps de loisir devant la télévision ou l’ordinateur qu’étendus au soleil. En 1900, plus de 75% des gens en Amérique du Nord travaillaient au grand air, par rapport à seulement 10% en 1970. De plus, une étude sur l’incidence des mélanomes chez les soldats de la marine américaine faisait valoir qu’ils se produisaient bien plus fréquemment chez ceux occupant un poste à l’intérieur, comme les équipes préposées aux moteurs, que chez les soldats qui travaillaient à l’extérieur, en plein soleil (24). En outre, si les mélanomes cancéreux n’étaient pas communs il y a environ 50 ans, ils semblent maintenant plus fréquents chez les travailleurs de bureau et les professionnels qui passent la majeure partie de leur temps à l’intérieur. La plupart des mélanomes se produisent sur des parties du corps, comme le torse, qui sont les moins exposées au soleil. Divers autres facteurs ne corroborent tout simplement pas la notion unidimensionnelle que l’exposition au soleil, en l’absence de coup de soleil, est une cause directe du cancer de la peau. Il est éprouvé que des lotions et des filtres solaires de grande qualité sont très efficaces pour bloquer les rayons ultraviolets présumés dommageables du soleil. Par ailleurs, les données scientifiques récentes n’ont pas prouvé de lien entre l’utilisation des filtres solaires et un risque moins grand de mélanomes (25 ). D’ailleurs, un article fait remarquer que les pays où les filtres solaires chimiques sont recommandés et adoptés connaissent les plus fortes augmentations de mélanomes cancéreux (26). Même s’il semble y avoir de bonnes données scientifiques à l’effet que divers types de cancers sont associés à des dommages à la suite d’une exposition au soleil, comme les coups de soleil, la complexité de cette question est loin d’être résolue. Des recherches récentes révèlent que, si l’exposition au soleil peut en fait déclencher le cancer de la peau, les cancers se produisent habituellement chez des personnes prédisposées qui sont devenues vulnérables à la suite de certaines expositions environnementales ou toxicologiques, de certaines influences alimentaires ou du mode de vie, ou encore à l’exposition à un rayonnement ionisant et à des champs électromagnétiques (27,28). Conclusion Tout comme la végétation dépend des rayons du soleil pour sa subsistance, les rayons du soleil sont aussi un important facteur déterminant de la santé humaine, avec des bienfaits distincts attribués à une exposition judicieuse au soleil. Puisque la personne moyenne au Canada passe plus de 90% de son temps à l’intérieur, il semble valable d’encourager les patients à se prévaloir d’un ensoleillement modéré et d’inciter activement les enfants à jouer dehors. De plus, si l’on facilitait l’exposition au soleil des nombreux patients hospitalisés, confinés dans des chambres où le soleil est absent, leur rétablissement en serait peut-être accéléré. Tandis que les nouvelles recherches sur le soleil laissent de nombreuses questions sans réponse, mon ami médecin à la retraite qui souffre de trouble affectif saisonnier déclare maintenant que, l’hiver prochain, il ira dans le Sud pour se gorger de soleil dans une colonie de nudistes. Il aimerait savoir si les coûts seront couverts par son assurance-santé. Dr Genuis est professeur agrégé à l’University of Alberta à Edmonton. Correspondance à: Dr Stephen Genuis, 2935—66 St, Edmonton, AB T6K 4C1; télécopieur 780 490-1803; courriel sgenuis@ualberta.ca

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