Ail des ours
Ail des ours | |
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Têtes et gousses d'ail des ours | |
Nom latin : | Allium ursinum |
Famille : | Alliacées |
Exposition : | Ombre |
Multiplication : | Repiquage et semis |
Utilisation : | Très nombreuses : comestible et médicinale |
Avertissement | Confusions possibles avec muguet de mai ou le colchique d'automne (toxique) avant floraison |
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L'ail des ours (Allium ursinum, du celtique all: brûlant et du latin ursus: ours) est une plante sauvage comestible de la famille des Alliacées (ail, oignon...).
Sommaire
Noms vernaculaires
Description
L'ail des ours est une plante relativement commune dans les sous-bois d'Europe, notamment sur des sols humides, les sous-bois frais et ombragés. Elle présente des petites fleurs blanches (de 20 à 50 cm de hauteur) regroupées en ombelles au bout d'une tige.
Lorsque son feuillage est légèrement froissé, elle dégage une forte odeur - caractéristique - d'ail. C'est une plante sociale qui forme parfois de vastes colonies dans les sous-bois frais ou le long des ruisseaux. Les feuilles apparaissent en février-mars et les fleurs d'avril à juin. La période de la récolte se termine avec les premières fleurs.
Conseil de récolte et dangers de confusion
Dangers de confusion! |
Partie comestible et période
Pour profiter au mieux de ses qualités gustatives, il faut récolter les feuilles au printemps, avant la floraison qui a lieu d'avril à juin selon les années. Son bulbe est également comestible, mais peu utilisé car il est relativement petit et coriace.
Habitat et répartition
- Habitat type : sous-bois herbacés médioeuropéens, basophiles, hygrophiles.
- Aire de répartition : eurasiatique.
Utilisations
La consommation par l'être humain de l'ail des ours est très ancienne, il semble être utilisé dès le néolithique dans l'alimentation. Les usages thérapeutiques sont attestés chez les Celtes.
En cuisine
Il a été très utilisé en Europe et en Asie. On peut manger son bulbe et ses feuilles comme légume ou condiment. Il est excellent cru dans les salades.
Les feuilles de l'ail des ours ont une saveur piquante. Elles peuvent être utilisées hachées pour relever les salades, les fromages blancs, et divers autres plats.
Ses feuilles se préparent sous forme de pesto, soupe ou comme épice dans des salades, des tisanes. On peut le cuire comme des épinards, le consommer sur des tartines avec du séré, ou encore dans du yaourt nature. On en fait enfin un beurre assaisonné pour les grillades.
Cuites à la vapeur, les feuilles perdent de leur piquant et peuvent alors être consommée entières comme des épinards. Les jeunes boutons floraux peuvent être consommés comme des asperges, cuites quelques minutes à la vapeur ou à l'eau.
En suisse on l'ajoute traditionnellement à la moutarde pour confectionner un condiment original. On peut également préparer un pesto avec ses feuilles.
Propriétés médicinales
L'ail des ours est une plante médicinale très ancienne connue des Celtes et des Germains. On en a retrouvé des restes dans des habitations du Néolithique. Depuis quelques années, il a retrouvé une popularité du fait de sa haute teneur en vitamine C (son bulbe) et de ses propriétés amaigrissantes. Il possède également des propriétés dépuratives et antiseptiques.
- Principes actifs : Il est très riche en une huile essentielle sulfurée et également en vitamine C. Autres composants : sulfure de vinyle, sels, aldéhyde instable.
- Propriétés: dépuratif, rubéfiant, hypotenseur, antiseptique, anthelminthique.
- Modes d'emploi : On utilise le bulbe dans des teintures, sirops, décoctions, jus, cataplasmes de pulpe, essences. Il est conseillé de l'utiliser de préférence cru pour préserver la vitamine C. L'essence est utilisée comme rubéfiant en cas de rhumatismes et comme désinfectant de l'atmosphère intérieure.
Voir aussi
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Liens internes
Liens externes
- Toil'd'épices - Ail des ours
- Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004
Bibliographie
Références
- ↑ J.C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, et al., Flore forestière française - guide écologique illustré, Institut pour le développement forestier, Paris, 1989, 1785 p. (ISBN 2904740-16-3)
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