Agriculture biologique

De Ekopedia
Aller à : navigation, rechercher

Définition

L'agriculture biologique est, au sens propre, un pléonasme (il n'existe pas d'agiculture non biologique).

Le terme est apparu récemment, par opposition au système de production agricole qui s'est mis en place à partir du XXe siècle, qualifié de chimique en raison de son usage de produits de synthèse (engrais d'abord, puis produits de protection des plantes contre les maladies et les ravageurs), ou de productiviste par sa logique, et considéré, parfois, comme dangereux et non durable. .

Le fondement théorique de l'agriculture biologique est lié à la notion de fluide vital (il s'agit de ne pas polluer, amoindrir ce fluide en lui incorporant des éléments minéraux ou pire encore artificiels), à la notion de système (il ne faut pas nourrir directement la plante seulement, mais gérer tout le système air-eau-sol-plantes-animaux sans le forcer) et de respect de ses éléments (nourrir une vache avec de l'herbe, et non avec concentrés contenant des sous-produits animaux), à la méfiance à l'égard de l'homme ou du moins de certaines de ses actions anti-naturelles.


Pour cette raison, la culture biologique n’utilise pas les pesticides, insecticides, fongicides, engrais chimiques etc...



Différent courants d'agriculture Biologique

La Permaculture

La permaculture est un mode de production agricole soutenable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...) et respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Voir aussi les pages consacrés à ce sujet: Permaculture


La Biodynamie

L'agriculture biodynamique est inspirée des travaux de Rudolf Steiner. Elle s'appuie sur les principes suivants:

  • Recyclage de toute la matière organique de l'exploitation dans le sol par les techniques culturales, l'utilisation de tout le fumier, lisier et des déchets.
  • Transformation de la matière organique par le compostage dirigé par des préparations à base de plantes médicinales pour obtenir une fumure vivifiant le sol. Apport éventuel d'éléments minéraux à solubilité lente (principalement par le compostage) : poudres de roche, calcaire,...
  • Productions végétales adaptées au terroir avec rotations longues et diversifiées (équilibre entre productions fourragères pour l'alimentation du cheptel, engrais verts et productions pour la vente)
  • Stimulation des processus vivants dans le sol et les végétaux par l'emploi de préparations dynamiques (utilisées en quantités infinitésimales)
  • Respect des processus et interactions subtiles entre les différents biotopes, les végétaux et les animaux (cultures associées,...) et l'environnement au sens le plus large (respect des rythmes solaires et autres rythmes bio-chronologiques pour améliorer croissance et qualité des produits)
  • Protection des végétaux basée sur l'autorégulation, la rotation des cultures, le travail du sol et emploi de mesures dynamiques si nécessaire
  • Entretien ou aménagement du paysage pour conserver ou recréer la diversité des biotopes: arbres, haies, zones humides, pelouses sèches, lisières,...
  • Elevage d'animaux de race adaptée à la ferme avec recherche de diversité (nombre et espèces d'animaux en fonction de la surface et des conditions de terroir)

Le label Demeter certifie les produits issus de l'agriculture biodynamique. En 2004, 92000 hectares répartis sur 2700 fermes sont dévolus à ce type d'agriculture dans le monde.


L'agriculture sauvage

L'agriculture sauvage est un mode de production agricole soutenable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...) et respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques.

Elle est axée sur quatre grands principes: pas de labour, pas de pesticides, pas d'engrais, pas de sarclage. Voir aussi les pages consacrés à ce sujet: agriculture sauvage.


.....

Les principes

(en agriculture bio traditionnelle)

on engraisse le sol et non les légumes

Travail du sol

  • Ne pas le retourner, mais l’aérer en surface: le retourner, c’est placer sens dessus dessous les micro-organismes de surface et ceux de profondeur et donc les tuer; (une terre argileuse peut être retournée puis allégée)
  • Ne pas enfouir le fumier, mais le composter
  • Ne jamais laisser une terre nue: avant l’hiver, la recouvrir avec de l’engrais vert ou du compost assez frais.

N.B. :l’engrais vert, comme la moutarde, vesce ou seigle doit se tondre et se gyrobroyer. C'est à dire qu’on le laisse se décomposer sur place avant de l’enfouir en surface. Haricots et pois peuvent servir d’engrais: on n’arrache pas, mais on coupe les feuilles qu’on place en compost, les racines restent dans le sol qu’elles enrichissent en azote


On pratique l’assolement des cultures et l’association avec des plantes ou des fleurs

  1. Bien connaître les familles des plantes et légumes et leurs exigences ;
  • ainsi, certains sont exigeants en compost :
    • Tomates, concombres, potirons, par exemple, en exigent beaucoup
    • Racines et bulbes en exigent moins
    • Les pois et autres légumineuses encore moins
  • Ainsi, la tomate revient bien à la même place
  • Ainsi, ne jamais planter des pommes de terre après des tomates
  1. Bien connaître les accoutumances des plantes les unes par rapport aux autres;


On travaille avec la lune en tenant compte de plusieurs éléments

Cf: Cycles_lunaires


On fortifie et amende les plantes notamment par du purin

  • Purin d’ortie
  • Purin de consoude de Russie: il donne de la potasse aux pommes de terre et constitue de bonnes vitamines pour lapins et poules.
  • Purin de rhubarbe
  • Purin de limaces (dilution dans de l’eau)


On lutte biologiquement contre les insectes ou animaux nuisibles

  • Pour protéger les semis des limaces :
    • Utiliser un gobelet rempli de bière brune ; elle attirera les limaces … mais aussi les insectes utiles !
    • Placer une ligne de tagètes: elles attireront les limaces
    • Créer une barrière anti-limaces avec de la sciure, des cendres de bois, du sable de Rhin, etc.
    • répandre sur le sol une dilution homéopathique de limaces
    • la bouillie bordelaise est tolérée

Attention aux grains anti-limaces qui n’ont rien de biologique: ils sont néfastes pour le sol et il faut donc veiller à ne pas les mettre en contact avec lui.

  • Pour protéger un champ de pommes de terre des doryphores: l'entourer de plantes de ricin.
  • Eviter les monocultures et travailler les associations bénéfiques, telles que :
    • Carottes, laitues, radis
    • Carottes, poireaux
    • Pommes de terre et ricin,
    • Arbres fruitiers et capucines
    • Fraisiers plus ail
    • Rosiers et ail ou lavande: l’ail renforce le pouvoir odorant des roses et des fraises tout en diminuant la pourriture.


Voir aussi

L'agriculture, aliment biologique, les producteurs de graines Bio, la permaculture, l'agriculture sauvage.


Webographie

Bibliographie