Écovillage du Mont-Radar : Différence entre versions

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L’[[Écovillage]] du Mont-Radar est situé à 45 min. au sud de [[Québec]] (Capitale Nationale) dans la petite municipalité de [[Saint-Sylvestre (Québec)|Saint-Sylvestre]] de la région de [[Chaudière-Appalaches]]. Le domaine de 640 acres se trouve sur le Mont Sainte-Marguerite, le plus haut sommet en région avec, à 698m d’altitude, une vue panoramique de 360 degrés donnant au nord sur la ville de Québec. Le site se caractérise par ses grandes étendues d’espaces gérés et préservés par les résidents de l’écovillage. On y retrouve entre autres une érablière centenaire, une forêt mixte, une flore et une faune riche en [[biodiversité]], ainsi qu’un grand nombre d’espèces de plantes sauvages médicinales et comestibles.
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L’[[Écovillage]] du Mont-Radar est situé à 45 min. au sud de Québec (Capitale Nationale) dans la petite municipalité de Saint-Sylvestre de la région de Chaudière-Appalaches. Le domaine de 640 acres se trouve sur le Mont Sainte-Marguerite, le plus haut sommet en région avec, à 698m d’altitude, une vue panoramique de 360 degrés donnant au nord sur la ville de Québec. Le site se caractérise par ses grandes étendues d’espaces gérés et préservés par les résidents de l’écovillage. On y retrouve entre autres une érablière centenaire, une forêt mixte, une flore et une faune riche en [[biodiversité]], ainsi qu’un grand nombre d’espèces de plantes sauvages médicinales et comestibles.
  
  
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La montagne officiellement nommé Mont Sainte-Marguerite est communément appelé Mont-Radar en lien avec son passé militaire. En effet, entre [[1953]] et [[1962]], le Mont-Radar constituait une base militaire de communication à caractère social autrefois administrée par la « [[Royal Canadian Air Force]] » dirigée par l’[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]<ref>[www.pinetreeline.org/site40.html]</ref>. Une trentaine de bases identiques se retrouvaient à l’époque sur le même méridien constituant un bouclier d’observation et de communication au [[Canada]] nommé la [[Pinetree Line]]. La base du Mont-Radar avait donc pour objectif la surveillance aérienne de la région ainsi que de l’entrée du fleuve à Québec en raison de la crainte d’une invasion [[URSS|Russe]].  
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La montagne officiellement nommé Mont Sainte-Marguerite est communément appelé Mont-Radar en lien avec son passé militaire. En effet, entre 1953 et 1962, le Mont-Radar constituait une base militaire de communication à caractère social autrefois administrée par la « Royal Canadian Air Force » dirigée par l’OTAN<ref>[www.pinetreeline.org/site40.html]</ref>. Une trentaine de bases identiques se retrouvaient à l’époque sur le même méridien constituant un bouclier d’observation et de communication au [[Canada]] nommé la [[Pinetree Line]]. La base du Mont-Radar avait donc pour objectif la surveillance aérienne de la région ainsi que de l’entrée du fleuve à Québec en raison de la crainte d’une invasion Russe.  
  
  
Heureusement, il ne se passa rien de tel et durant une décennie, un petit village se développa sur le site pour rendre plus agréable la vie sociale des militaires et de leurs familles. Entre [[1951]] à [[1964]], de 600 à 1000 personnes ont habitées simultanément sur le site. Plus d’une soixantaine de bâtiments étaient répartis sur l’ensemble du domaine. Parmi ceux-ci, deux écoles primaires (catholique et protestante), une église, un complexe sportif (piscine intérieure, patinoire, gymnase, allées de quilles), un bureau de poste, un coiffeur, un théâtre, une bibliothèque, une épicerie le radar et le radôme, pour en nommer que quelques uns. Bref, communiquant des informations « Top Secret » à la Pinetree Line, la base du Mont-Radar se devait d’être autonome pour éveiller le moins de soupçons possible. Pour la municipalité avoisinante de St-Sylvestre et de tous les villages voisins, l’époque de fonction de la base du Mont-Radar fut à l’origine d’une grande prospérité économique, sociale et culturelle.
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Heureusement, il ne se passa rien de tel et durant une décennie, un petit village se développa sur le site pour rendre plus agréable la vie sociale des militaires et de leurs familles. Entre 1951 à 1964, de 600 à 1000 personnes ont habitées simultanément sur le site. Plus d’une soixantaine de bâtiments étaient répartis sur l’ensemble du domaine. Parmi ceux-ci, deux écoles primaires (catholique et protestante), une église, un complexe sportif (piscine intérieure, patinoire, gymnase, allées de quilles), un bureau de poste, un coiffeur, un théâtre, une bibliothèque, une épicerie le radar et le radôme, pour en nommer que quelques uns. Bref, communiquant des informations « Top Secret » à la Pinetree Line, la base du Mont-Radar se devait d’être autonome pour éveiller le moins de soupçons possible. Pour la municipalité avoisinante de St-Sylvestre et de tous les villages voisins, l’époque de fonction de la base du Mont-Radar fut à l’origine d’une grande prospérité économique, sociale et culturelle.
  
 
==Historique==
 
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Le Mont-Radar fut l’une des dernières bases militaires de communication situées au sol en [[Amérique du Nord]]. En effet, ces bases d’observation et de communication ont rapidement été remplacées par les satellites, caractéristique du développement de l’ère spatiale des [[années 1960]]. L’ensemble des opérations effectuées sur la base du Mont-Radar ainsi que dans d’autres endroits semblables ont été concentrés dans le nord du Canada. Suite à la fermeture du site, les militaires effectuèrent un démantèlement graduel des lieux de 1964 à [[1967]]. Malgré un intérêt prononcé des citoyens de Saint-Sylvestre à prendre possession des lieux, le site fut l’objet de ventes successives durant les années suivantes. Vers la fin des années 1960, une compagnie privée, Domaine Inc., acquiert les lieux souhaitant y développer la montagne de façon récréo-touristique. Malheureusement, le site qui avait été laissé intact par la R.C.A.F. est dépossédé d’une majorité de ces installations, équipement et bâtiments pour être revendus au profit de la compagnie privée, et ce, au grand désarroi des habitants de la région voyant tout ce grand potentiel gaspillé et détruit. C’est à cette époque que le site fut le plus endommagé, réduisant considérablement le nombre d’infrastructures présentes. Au début des [[années 1970]], le site est à nouveau vendu, cette fois à un riche américain, qui fut propriétaire des lieux pendant 10 ans, souhaitant développer un International Sportsman Club ainsi qu’un [[casino]] dans le [[bunker]] au sommet de la montagne. À cette époque, le commerce de la loterie n’était pas encore contrôlé par l’état, rendant donc le projet envisageable. Cependant, les permis nécessaires ne sont pas remis et le projet avorte. Encore une fois, le site n’a pas pu prendre sa vocation.  
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Le Mont-Radar fut l’une des dernières bases militaires de communication situées au sol en Amérique du Nord. En effet, ces bases d’observation et de communication ont rapidement été remplacées par les satellites, caractéristique du développement de l’ère spatiale des années 1960. L’ensemble des opérations effectuées sur la base du Mont-Radar ainsi que dans d’autres endroits semblables ont été concentrés dans le nord du Canada. Suite à la fermeture du site, les militaires effectuèrent un démantèlement graduel des lieux de 1964 à 1967. Malgré un intérêt prononcé des citoyens de Saint-Sylvestre à prendre possession des lieux, le site fut l’objet de ventes successives durant les années suivantes. Vers la fin des années 1960, une compagnie privée, Domaine Inc., acquiert les lieux souhaitant y développer la montagne de façon récréo-touristique. Malheureusement, le site qui avait été laissé intact par la R.C.A.F. est dépossédé d’une majorité de ces installations, équipement et bâtiments pour être revendus au profit de la compagnie privée, et ce, au grand désarroi des habitants de la région voyant tout ce grand potentiel gaspillé et détruit. C’est à cette époque que le site fut le plus endommagé, réduisant considérablement le nombre d’infrastructures présentes. Au début des années 1970, le site est à nouveau vendu, cette fois à un riche américain, qui fut propriétaire des lieux pendant 10 ans, souhaitant développer un International Sportsman Club ainsi qu’un [[casino]] dans le [[bunker]] au sommet de la montagne. À cette époque, le commerce de la loterie n’était pas encore contrôlé par l’état, rendant donc le projet envisageable. Cependant, les permis nécessaires ne sont pas remis et le projet avorte. Encore une fois, le site n’a pas pu prendre sa vocation.  
  
  
Ensuite, en [[1985]], trois cent personnes de la région s’associent et tentent de développer un centre récréo-touristique Quatre Saisons, dont un centre de ski en [[hiver]]. Suite à une mauvaise administration face au financement et à la mission du projet, l’ensemble des actionnaires ont perdus leur investissement et le site est saisi par la banque. En [[1988]], les lieux tombent à l’abandon, sans surveillance. Les infrastructures sont en proies durant plusieurs années au vandalisme, aux intempéries et au vol. Le feu est mis à certains bâtiments par des gens mal intentionnés circulant et squattant le site. Le Mont-Radar acquis une réputation de zone dangereuse et plus personne ne souhaitait se réapproprier la montagne.   
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Ensuite, en 1985, trois cent personnes de la région s’associent et tentent de développer un centre récréo-touristique Quatre Saisons, dont un centre de ski en [[hiver]]. Suite à une mauvaise administration face au financement et à la mission du projet, l’ensemble des actionnaires ont perdus leur investissement et le site est saisi par la banque. En 1988, les lieux tombent à l’abandon, sans surveillance. Les infrastructures sont en proies durant plusieurs années au vandalisme, aux intempéries et au vol. Le feu est mis à certains bâtiments par des gens mal intentionnés circulant et squattant le site. Le Mont-Radar acquis une réputation de zone dangereuse et plus personne ne souhaitait se réapproprier la montagne.   
  
  
En [[1996]], Jean-Marc Deneau (entrepreneur de 23 ans travaillant dans le monde du design visuel et originaire de [[Montréal]]) découvre la montagne au moment où la banque veut liquider le tout pour s’en débarrasser. Parti à son compte à 16 ans, M. Deneau créa le réseau de franchises Contour Détour et fit fortune avec des autocollants pour véhicules. Suite à une "écoeurite aigue" de la vie de surconsommation, il décide sur un coup de tête de tenter l’aventure de récupérer le Mont-Radar et ses les infrastructures, et d’enfin donner sa vocation à la montagne. Fasciné par le bunker, ses objectifs sont de développer une base de plein air nouveau genre avec un caractère écologique afin de préserver la faune et la flore, et d’y créer un concept de rassemblement et d’évènements d’envergure autour de ces valeurs. Les lieux sont en ruines, mais les structures de base sont toujours présentes ce qui est un bon point de départ. Sur l’ensemble des bâtiments d’origine (environ soixante), il en reste seulement cinq qui seront durant les dix années suivantes l’objet de rénovations et d’adaptations pour les rendre plus durables et écologiques. Cependant, les obstacles sont nombreux et les motoneiges et véhicules moteurs tout terrains rendent difficiles l’atteinte de ces objectifs. De plus, les associés de l’époque de M. Deneau souhaitaient développer le projet en fonction des véhicules moteurs, générant des conflits d’intérêts entre les administrateurs.  
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En 1996, Jean-Marc Deneau (entrepreneur de 23 ans travaillant dans le monde du design visuel et originaire de Montréal) découvre la montagne au moment où la banque veut liquider le tout pour s’en débarrasser. Parti à son compte à 16 ans, M. Deneau créa le réseau de franchises Contour Détour et fit fortune avec des autocollants pour véhicules. Suite à une "écoeurite aigue" de la vie de surconsommation, il décide sur un coup de tête de tenter l’aventure de récupérer le Mont-Radar et ses les infrastructures, et d’enfin donner sa vocation à la montagne. Fasciné par le bunker, ses objectifs sont de développer une base de plein air nouveau genre avec un caractère écologique afin de préserver la faune et la flore, et d’y créer un concept de rassemblement et d’évènements d’envergure autour de ces valeurs. Les lieux sont en ruines, mais les structures de base sont toujours présentes ce qui est un bon point de départ. Sur l’ensemble des bâtiments d’origine (environ soixante), il en reste seulement cinq qui seront durant les dix années suivantes l’objet de rénovations et d’adaptations pour les rendre plus durables et écologiques. Cependant, les obstacles sont nombreux et les motoneiges et véhicules moteurs tout terrains rendent difficiles l’atteinte de ces objectifs. De plus, les associés de l’époque de M. Deneau souhaitaient développer le projet en fonction des véhicules moteurs, générant des conflits d’intérêts entre les administrateurs.  
  
  
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== Notes et références ==
 
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== Voir aussi ==
 
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* [[Écovillage]]
 
* [[Écovillage]]
 
* [[Cohabitat]]
 
* [[Cohabitat]]
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=== Liens et documents externes ===
 
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*[http://www.leradar.org Écovillage du Mont-Radar]
 
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[[Catégorie:Mouvement écologiste]]
 
[[Catégorie:Mouvement écologiste]]
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Version du 3 juin 2007 à 22:03

Informations générales

L’Écovillage du Mont-Radar est situé à 45 min. au sud de Québec (Capitale Nationale) dans la petite municipalité de Saint-Sylvestre de la région de Chaudière-Appalaches. Le domaine de 640 acres se trouve sur le Mont Sainte-Marguerite, le plus haut sommet en région avec, à 698m d’altitude, une vue panoramique de 360 degrés donnant au nord sur la ville de Québec. Le site se caractérise par ses grandes étendues d’espaces gérés et préservés par les résidents de l’écovillage. On y retrouve entre autres une érablière centenaire, une forêt mixte, une flore et une faune riche en biodiversité, ainsi qu’un grand nombre d’espèces de plantes sauvages médicinales et comestibles.


Époque militaire

La montagne officiellement nommé Mont Sainte-Marguerite est communément appelé Mont-Radar en lien avec son passé militaire. En effet, entre 1953 et 1962, le Mont-Radar constituait une base militaire de communication à caractère social autrefois administrée par la « Royal Canadian Air Force » dirigée par l’OTAN[1]. Une trentaine de bases identiques se retrouvaient à l’époque sur le même méridien constituant un bouclier d’observation et de communication au Canada nommé la Pinetree Line. La base du Mont-Radar avait donc pour objectif la surveillance aérienne de la région ainsi que de l’entrée du fleuve à Québec en raison de la crainte d’une invasion Russe.


Heureusement, il ne se passa rien de tel et durant une décennie, un petit village se développa sur le site pour rendre plus agréable la vie sociale des militaires et de leurs familles. Entre 1951 à 1964, de 600 à 1000 personnes ont habitées simultanément sur le site. Plus d’une soixantaine de bâtiments étaient répartis sur l’ensemble du domaine. Parmi ceux-ci, deux écoles primaires (catholique et protestante), une église, un complexe sportif (piscine intérieure, patinoire, gymnase, allées de quilles), un bureau de poste, un coiffeur, un théâtre, une bibliothèque, une épicerie le radar et le radôme, pour en nommer que quelques uns. Bref, communiquant des informations « Top Secret » à la Pinetree Line, la base du Mont-Radar se devait d’être autonome pour éveiller le moins de soupçons possible. Pour la municipalité avoisinante de St-Sylvestre et de tous les villages voisins, l’époque de fonction de la base du Mont-Radar fut à l’origine d’une grande prospérité économique, sociale et culturelle.

Historique

Le Mont-Radar fut l’une des dernières bases militaires de communication situées au sol en Amérique du Nord. En effet, ces bases d’observation et de communication ont rapidement été remplacées par les satellites, caractéristique du développement de l’ère spatiale des années 1960. L’ensemble des opérations effectuées sur la base du Mont-Radar ainsi que dans d’autres endroits semblables ont été concentrés dans le nord du Canada. Suite à la fermeture du site, les militaires effectuèrent un démantèlement graduel des lieux de 1964 à 1967. Malgré un intérêt prononcé des citoyens de Saint-Sylvestre à prendre possession des lieux, le site fut l’objet de ventes successives durant les années suivantes. Vers la fin des années 1960, une compagnie privée, Domaine Inc., acquiert les lieux souhaitant y développer la montagne de façon récréo-touristique. Malheureusement, le site qui avait été laissé intact par la R.C.A.F. est dépossédé d’une majorité de ces installations, équipement et bâtiments pour être revendus au profit de la compagnie privée, et ce, au grand désarroi des habitants de la région voyant tout ce grand potentiel gaspillé et détruit. C’est à cette époque que le site fut le plus endommagé, réduisant considérablement le nombre d’infrastructures présentes. Au début des années 1970, le site est à nouveau vendu, cette fois à un riche américain, qui fut propriétaire des lieux pendant 10 ans, souhaitant développer un International Sportsman Club ainsi qu’un casino dans le bunker au sommet de la montagne. À cette époque, le commerce de la loterie n’était pas encore contrôlé par l’état, rendant donc le projet envisageable. Cependant, les permis nécessaires ne sont pas remis et le projet avorte. Encore une fois, le site n’a pas pu prendre sa vocation.


Ensuite, en 1985, trois cent personnes de la région s’associent et tentent de développer un centre récréo-touristique Quatre Saisons, dont un centre de ski en hiver. Suite à une mauvaise administration face au financement et à la mission du projet, l’ensemble des actionnaires ont perdus leur investissement et le site est saisi par la banque. En 1988, les lieux tombent à l’abandon, sans surveillance. Les infrastructures sont en proies durant plusieurs années au vandalisme, aux intempéries et au vol. Le feu est mis à certains bâtiments par des gens mal intentionnés circulant et squattant le site. Le Mont-Radar acquis une réputation de zone dangereuse et plus personne ne souhaitait se réapproprier la montagne.


En 1996, Jean-Marc Deneau (entrepreneur de 23 ans travaillant dans le monde du design visuel et originaire de Montréal) découvre la montagne au moment où la banque veut liquider le tout pour s’en débarrasser. Parti à son compte à 16 ans, M. Deneau créa le réseau de franchises Contour Détour et fit fortune avec des autocollants pour véhicules. Suite à une "écoeurite aigue" de la vie de surconsommation, il décide sur un coup de tête de tenter l’aventure de récupérer le Mont-Radar et ses les infrastructures, et d’enfin donner sa vocation à la montagne. Fasciné par le bunker, ses objectifs sont de développer une base de plein air nouveau genre avec un caractère écologique afin de préserver la faune et la flore, et d’y créer un concept de rassemblement et d’évènements d’envergure autour de ces valeurs. Les lieux sont en ruines, mais les structures de base sont toujours présentes ce qui est un bon point de départ. Sur l’ensemble des bâtiments d’origine (environ soixante), il en reste seulement cinq qui seront durant les dix années suivantes l’objet de rénovations et d’adaptations pour les rendre plus durables et écologiques. Cependant, les obstacles sont nombreux et les motoneiges et véhicules moteurs tout terrains rendent difficiles l’atteinte de ces objectifs. De plus, les associés de l’époque de M. Deneau souhaitaient développer le projet en fonction des véhicules moteurs, générant des conflits d’intérêts entre les administrateurs.


Dans son désir de trouver un nouvel associé pour développer son projet à caractère écologique au Mont-Radar, Mr. Deneau créa une boutique de design graphique à Québec qui lui servait également d’ambassade et de pied à terre en ville. Cette boutique est gérée par l’organisme à buts non lucratifs « Le Radar Réseau » qui a pour mission de faire connaître le projet du Mont-Radar et de promouvoir son côté artistique. Il y fait la rencontre de Michel Desgagnés, fondateur du projet de cohabitat Québec. Ce dernier fut à l’origine de la rencontre entre Jean-Marc Deneau et Philippe Laramée, éditeur de la revue Aube (recueil de solutions écologiques). En 2004, M. Deneau s’associe avec M. Laramée. Ils sont aujourd’hui les fondateurs du projet d’écovillage du Mont-Radar où le recyclage des anciennes structures militaires est une des principales priorités pour le développement du projet d’écovillage. Ils visent la création d’une fondation ayant une mission à long terme de protection du site dans ses dimensions historiques aussi bien qu’environnementales. Ils habitent sur le site de façon permanente dans leur maison respective.


Définition générale du concept d’écovillage

Un écovillage est une communauté de gens qui choisissent de vivre à plein temps des valeurs partagées d’écologie et de durabilité. En milieu urbain ou rural, un écovillage est un concept, un mode de vie alternatif, qui se situe au centre de la rencontre de trois sphères soit l’environnement, l’économie et la dimension sociale. Chacun des aspects de la vie au quotidien sont repensés pour une redéfinition radicale (à la racine de) de la relation entre l’individu et son environnement autant naturel que social.



Le projet d’écovillage du Mont-Radar

Au-delà d’un projet d’écovillage, le Mont-Radar se veut un projet de microsociété ouvert sur le monde avec une dimension importante reliée à l’éducation et à la sensibilisation. Il est porteur d’un fort caractère familial et rassembleur. Une importante distinction est faite entre espaces privés et espaces communs. Dans les hameaux (espaces dédiés aux habitations des résidents) se développe une vie communautaire propre au caractère donné par les résidents. (ex : hameau familial, hameau d’artisans) L’ensemble du site suit une charte écologique, sorte de code de vie du projet. Le projet ne s’affiche sous aucune religion ni sous aucun type spécifique de forme d’alimentation (omnivore, végétarien, végétalien). Chacun est libre de vivre ses croyances et valeurs, tant qu’elles ne sont pas imposées aux autres résidents et ne présente pas de problème au bon fonctionnement de la vie au quotidien. Pour ce qui est du logement, certains résidents habitent leur propre maison alors que d’autres louent une chambre en résidence.


Un important rapport à la jeunesse est également présent dans le projet. Par son caractère innovateur, il contribue à contrer l’exode des jeunes au Québec créant un sentiment d’appartenance dans un projet d’envergure, et une voix qui est entendue. L’équipe du Mont-Radar est composée de gens d’âges, d’origines et de parcours variés. Souvent, des visiteurs de passage se sentent appelés par le projet et décident de rester et de se joindre à l’équipe permanente grandissante qui forme le noyau du projet. Le projet est très présent dans le milieu universitaire de la région et principalement à Québec. À l’aide d’une initiative de deux universitaires résidents de l’écovillage, l’Institut d’Éco-Partenariats fait le pont entre les étudiants et des projets à caractère écologique. Ainsi, des groupes et associations étudiantes visitent ponctuellement le projet afin de collaborer ou de profiter des installations pour diverses activités parascolaires. L’écovillage accueille régulièrement des stagiaires du Québec et de l’étranger qui dans le cadre de leurs études contribuent au projet avec leur expertise.


Construction & gestion des matières résiduelles

L’objectif à long terme de ce projet de microsociété est qu’une centaine de familles (environ 300 personnes) résident sur le site à temps partiel ou à temps plein, qu’une forme de micro-économie se développe par les artisans, les travailleurs autonome, et la présence de coopératives et/ou d’organismes à buts non lucratifs. Les aspects de l’éducation à l’environnement sous forme de stages et d’ateliers, et le développement international du projet forment le cœur vivant du centre urbain. La gestion du site se fait selon les principes de la permaculture et de l’écoforesterie, ainsi que par une saine gestion des matières résiduelles. Une importante réflexion est développée au niveau des matières entrant sur le site. Certains produits de consommation et d’emballages sont interdits tels que le polystyrène, les produits nettoyants non biodégradable, etc. Un bâtiment, le gymnase, est réservé au centre de tri qui accueille divers matériaux de construction ensuite réutilisés pour les chantiers sur le site. Le développement du site et la construction de nouvelles maisons se fait toujours selon la charte écologique. Les habitations construites sont inspirées des techniques d’auto construction, de l’utilisation de matériaux recyclés ou de matières alternatives. (ex : Les Artisans du Rebut Global). Un nombre de terrains sont disponibles pour achat pour des gens désirant se joindre au projet et s’établir sur le site. L’achat de terrains et la construction de nouvelles habitations sont étudiés individuellement par les fondateurs et les gens souhaitant se joindre à l’écovillage.


Aspect Communautaire

Les multiples aspects du projet d’écovillage sont développés et gérés par différents comités de travail tels que le comité administration, vie communautaire, permaculture, communication, infrastructures, écotourisme, et ainsi de suite. Par exemple, le comité vie communautaire organise ponctuellement des activités de loisirs tels que des sports de groupe, des sorties de plein air, des repas collectifs, des soirées de cinéma. Les résidents et les collaborateurs s’impliquent volontairement dans les comités correspondant à leurs champs d’intérêts. Une personne responsable (ou antenne) est nommée dans chaque comité pour faire le lien entre les autres comités de travail et les fondateurs. La prise de décisions est faite collectivement lors d’assemblées ou de réunions officielles. Une structure de cercle de parole et de réflexion a également été mise en place pour approfondir certaines questions ou partager son senti avec les autres résidents et/ou collaborateurs. Le développement de l’écovillage se fait également sous forme de projets spécifique suite à une entente de collaboration avec les fondateurs. Des corvées sont organisées ponctuellement pour effectuer des travaux nécessitant un grand nombre de personnes.


Aspect communication & artistique

Le site du Mont-Radar est l’hôte, depuis quelques années déjà, d’évènements en tout genres et de festivals de musique. L’ancien radar au sommet est utilisé comme salle Multi pouvant accueillir plusieurs milliers de personnes. L’aspect artistique et créatif du projet d’écovillage attire une multitude d’artistes de domaines aussi variés que le cinéma, le cirque, les arts multidisciplinaires et créateurs de différents horizons. L’aspect de la communication est très présent dans le projet. Le site bénéficie d’un réseau Internet sans fil qui permet de communiquer facilement avec l’extérieur.

La revue Aube éditée par les éditions de La Plume de Feu dont la maison mère est présente sur le site, est un excellent outil de diffusion des avancées et développement du projet au grand public à travers la province du Québec. Un intérêt radiophonique est mis de l’avant pour communiquer des informations sur le projet. Des partenariats sont développés avec différentes stations de radio, dont celle de la cité universitaire ainsi que la station communautaire de la capitale.


Aspect écotourisme

Particulièrement en été, la dimension écotouristique est mise de l’avant. Deux camping rustiques permettent d’accueillir visiteurs et familles pour un séjour d’une ou plusieurs journées. Le lac à baignade, le réseau de sentiers pédestres, et le belvédère au sommet, sont autant d’attraits à découvrir et à apprécier. L’interprétation de la flore et de la faune se fait par le développement d’un réseau de sentiers pédestres sur le domaine avec des stations d’informations sur les espèces locales, la formation géologique, etc. L’écovillage du Mont-Radar propose aux visiteurs de découvrir le site d’une toute autre façon. Tout en pratiquant des loisirs de plein air, profiter du domaine naturel pour observer dans un microclimat, une flore et une faune unique composée de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux, d’arbres et de plantes sauvages présents sur la montagne. L’écotourisme est donc un outil permettant aux visiteurs d’approfondir leurs connaissances écologiques grâce à des visites guidées et des sentiers d’interprétation. Un volet social est développé et diffusé par le biais d’ateliers et de stages d’initiation aux techniques écologiques présentées par les résidents de l’écovillage. Bref, l’écoutourisme est une porte d’entrée pour mieux comprendre la vie de l’écovillage et permettre une future collaboration.



Il est possible de faire une visite guidée du projet d’écovillage dans un souci d’éducation et/ou de collaboration au projet, sur réservation seulement en écrivant par courriel à info@leradar.org. Pour plus d’informations ou pour connaître les activités & évènements à venir, consulter le site web à [www.leradar.org].


Voir aussi

Articles connexes

Liens et documents externes


Dossier de Presse

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  1. [www.pinetreeline.org/site40.html]