Économie alternative

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La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés. Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie ?

Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.


Objectifs

L'objectif ici, est de recenser, définir et expliquer les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisée, devra :

  • Fournir la liste des alternatives économiques,
  • Les définir,
  • Et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.

Définitions

Économie

L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [1]

La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées. Cette économie est caractérisée par une pénurie d'argent due à la compétition liée au processus de maximisation du capital. Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [2] semble créer l'abondance ou plutôt la suffisance d'argent là où la rareté était persistante, comme en Argentine à la suite de la crise financière. il semble que là où s'implémente une monnaie sociale, la coopération prenne le pas sur la compétition.

Pour appréhender cette notion de compétition il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent. La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :

  • c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)
  • c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)
  • c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,)

C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) son caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer. Les détenteurs de capitaux créant inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque ainsi la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.

Vista-xmag.png Consulter aussi l’article :   la pénurie et l'abondance.

Monnaie

Collection de monnaies anciennes et "traditionnelles"

"L'argent est comme un anneau de fer que nous nous serions percé dans le nez. Nous avons oublié que nous l'avons conçu, et maintenant il nous entraîne partout. Je pense qu'il est temps de déterminer où nous voulons aller –selon moi vers la durabilité et la communauté– et concevoir un système monétaire pour nous y emmener" Bernard lietaer

L’argent est un "accord d’utiliser quelque chose en tant que moyen d’échange" Bernard lietaer

La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.

Certains groupes humains furent amenés à produire des excédents, et donc à posséder et accumuler des biens. Ils pouvaient donc s'en séparer pour en acquérir d'autres dont ils avaient besoin, qu'ils estimaient nécessaires ou qu'ils désiraient. La monnaie remplaça le troc. La monnaie (souvent du sel, avant d'être des morceaux de métal fondus) représentait la dette contractée par l'acheteur auprès du vendeur pour l'achat d'un bien. Avec cette « reconnaissance de dette » le vendeur pouvait (là où avait cours la monnaie) acquérir un autre bien, un service ou autre chose ailleurs et à un autre moment que lors du troc. La monnaie reçue lors d'une opération économique ou commerciale ne valant que par la possibilité d'être acceptée par un grand nombre d'utilisateurs. Mais pour être « valable » une monnaie devait avoir une certaine valeur d'échange ou être « garantie » (exactement comme un garant ou une caution pour un prêt).

La garantie ne tient pourtant souvent qu'à la croyance dans la valeur de l'argent, en son acceptation par un grand nombre de personnes. Pour nous qui sommes habitués à nos monnaies papiers ou métalliques voire aujourd’hui électroniques, ces devises ci-jointes ne représentent rien, alors même que ces monnaies étaient et sont pour certaines d'entre elles en circulation en d'autres temps et en d'autres lieux. Cela montre bien que la conception d'une monnaie est essentiellement subjective. Ainsi il ne tient qu’a nous de reconsidérer l'argent afin qu'il devienne l'instrument de l'humanité entière et non plus celui d'une minorité.

Fiduciaire

Du latin fiducia : confiance. C'est une monnaie que n'a de valeur que celle qu'on lui accorde. En effet, sa valeur réelle est bien moindre. L'exemple le plus flagrant est celui du billet de banque : un billet de 50 € ne vaut ces 50 € que parce que le peuple européen s'est mis d'accord pour lui conférer cette valeur.

Scripturale

C'est aujourd'hui le type de monnaie le plus utilisé. En effet, c'est le type de monnaie utilisé lorsqu'on se sert de la carte bleue, d'un chèque ou d'un virement bancaire.

Citations

  • "Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation". Thomas Jefferson [3]
  • "Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout". Thomas Jefferson
  • "Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation". Napoléon Bonaparte [4]
  • "Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin". Sr Henry Ford [5]
  • "Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois". Amchel Mayer Rothschild
  • "Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste". Kenneth Boulding [6]

Introduction

Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.

Monnaies alternatives

Introduction

Troc, SEL (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter... Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!

Les monnaies

Monnaie mise en circulation à Bremen en 1923

Une monnaie est un instrument d'échange. Donc, l'idée d'une monnaie "alternative" signifie logiquement que les "valeurs" ou la "richesse" d'un bien ou d'un service n'est pas bonne : que l'échelle des valeurs ou des richesse n'est pas exacte

  • SEL: (Systèmes d'Echange Local).
  • JEU: (Jardin d'Echange Universel)
  • monnaie fondante. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.
  • troc
  • RERS
  • Ithaca hour: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.
  • Barter
  • @lliance conviviale: ECU (exchange convivial unit)
  • Monnaie libre ou open money: Une monnaie libre consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consommation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'Open Money en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.
  • monnaie temporaire : cette conception de l'argent est inspirée par les travaux de Rudolf STEINER et par l'anthroposophie. celle-ci a entre autres inspiré les écoles Steiner, l'agriculture biodynamique et une économie à orientation sociale... [7]

Économie du libre

Fichier:200px-Tux.png
Tux: mascotte du noyau Linux

L'économie du libre est apparue avec l'informatique. Les informaticiens au début de cette révolution technologique créaient de nouveaux logiciels, désiraient pouvoir modifier les logiciels existants afin que ces outils s'adaptent à leur utilisation dans le cadre professionnel et personnel. Ce mouvement en est venu à partir de 1983 lorsque Richard M. Stallman [8] lance le projet GNU [9]et la license publique générale ou GPL (general public licence) à produire un système d'exploitation libre appelé GNU ainsi que la documentation lié à ces projets. Actuellement le noyau (programme offrant une interface logiciel pour pouvoir exploiter le matériel) du projet GNU n'est pas achevé, c'est pourquoi le projet utilise actuellement le noyau différent, le noyau Linux.

Depuis la fin du siècle dernier, le libre s'est étendu à des suites bureautique dont la plus connu est OpenOffice [10], et plus récemment le navigateur Firefox [11]de la Fondation Mozilla ainsi que des encyclopédies libres telle Ekopedia ou Wikipédia (encyclopédie généraliste). Dernièrement ce mouvement s'est étendu aux milieux artistiques notamment dans la musique, la photographie, les arts numériques, la littérature etc... grâce à des licences telles que Creative commons ou Artlibre. Enfin, des projets en biotechnologies dans le domaine biomédicale et agronomique semble émerger avec l'initiative appelé bios de Cambia qui a élaboré une licence (bios) et mise en place une plate-forme internet de coopération entre les scientifiques. [12]

Howard Rheingold (auteur du livre Smart Mobs) pense comme Marx que les systèmes économiques sont la conséquence des conditions technologiques et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très différentes : si la société industrielle du XIXe siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition de nouveaux systèmes économiques concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'open source [13] ou des Logiciels libres avec le système d'exploitation GNU/Linux, ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers MP3 et DivX en seraient selon lui les signes avant-coureurs.

  • Utilisateurs que nous sommes Soyons libres !! Adoptons Linux et les logiciels libres !!!
  • Et un message aux ingénieurs en informatique: c'est grâce à vous que l'on peut changer la donne ! Entreprenez dans le libre !!!
Proposition en vue de la futur version de l'environnement graphique KDE pour le système d'exploitation GNU/Linux

L'ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE EST UNE ÉCONOMIE POST-CAPITALISTE POTENTIELLEMENT SOUTENABLE

Récemment en fin 2007, Marc Luyckx Ghisi, ("La société de la connaissance: une nouvelle vision de l'économie et du politique" Éditions romaines, Luxembourg, 2007.) nous annonce que l'économie de la connaissance est une économie post capitaliste. Luyckx Ghisi a été membre de la célèbre "Cellule de Prospective" de la Commission européenne, crée par Jacques DELORS,

S'appuyant sur de nombreux auteurs européens et américains, il montre que nous sommes déjà entrés à 50 % dans l'économie de la connaissance qui est post-capitaliste puisque le capital financier y est moins important que le capital humain (personne humaine) seul capable de créer de la connaissance nouvelle. Nous sommes donc dans une nouvelle société et dans une nouvelle économie, mais nous continuons à utiliser ce nouvel outil avec l'ancienne vision capitaliste/industrielle de la société qui décroit.

Cette nouvelle économie n'est pas marginale. L'Union européenne s'y est embarquée officiellement depuis mars 2000, (La "Stratégie de Lisbonne 2000-2010" a en effet décidé que l'Union européenne doit devenir la plus compétitive au monde dans cette nouvelle économie de la connaissance mais en respectant totalement l'environnement et l'inclusion sociale.) L'UE a investi des sommes considérables dans cette nouvelle stratégie. Malheureusement la plupart des acteurs politiques et économiques n'ont pas compris le changement et continuent à utiliser les nouveaux outils avec l'ancienne mentalité industrielle capitaliste.

La bonne nouvelle est que cette nouvelle économie se base et s'articule sur un tout nouveau concept de progrès QUALITATIF. Car dans cette nouvelle "économie des savoirs" comme dit l'UNESCO, avoir PLUS d'information sur le web, n'est pas le but. Le but est d'obtenir de la connaissance de qualité. La course est maintenant vers la qualité, et non plus vers la quantité! C'est un changement de paradigme économique majeur dont personne en parle encore. Il est peut être trop tôt. Les mentalités ne semblent pas encore prêtes, ni parmi les écologistes, ni parmi les économistes.

Les seuls acteurs qui y sont déjà sont les 20% d'entrepreneurs européens, (les finlandais sont en tête) qui travaillent dans cette économie immatérielle. Ces chefs d'entreprise ont compris que c'est paradoxalement la bourse qui "force" les entreprises a devenir soutenables. Pourquoi? Parce que la durabilité est un "acquis immatériel" de plus en plus important et que les acquis immatériels interviennent pour plus de 50% dans les cotations en bourse des entreprises. Si bien que si une entreprise ne peut pas prouver qu'elle fait patrie de ceux qui trouvent la solution (part of the solution) et non de ceux qui créent le problème (part of the problem), elle va avoir des pertes importantes dans sa cotation en bourse. On comprend pourquoi les entrepreneurs ont compris plus vite que les autres!

Ce livre est accessible sur http://www.leseditionsromaines.com/?pg=author&id=3. Il sera bientôt gratuit pour les internautes.

L'économie participative

Robin Hahnel, professeur d’économie à l’université de Washington et Michael Albert, activiste américain bien connu, ont élaboré, au début des années 1990, un modèle économique qu’ils ont appelé Participatory Economics ou Parecon — ce que je propose ici de rendre par Écopar.

Ce très ambitieux travail est quelque peu connu aux États-Unis, du moins dans le milieu des économistes "progressistes" et dans celui des activistes de tendance libertaire. L’Écopar vise à concevoir et à rendre possible la mise en place d’institutions économiques qui permettent la réalisation de fonctions précises, assignées à de telles institutions, mais dans le respect de certaines valeurs, dont les auteurs soutiennent qu’elles sont justement celles que la gauche — plus précisément la gauche libertaire — a jugées et juge toujours fondamentales.

L’ambition de ce modèle est la suivante: "Nous cherchons à définir une économie qui distribue de manière équitable les obligations et les bénéfices du travail social; qui assure l’implication des membres dans les prises de décision à proportion des effets que ces décisions ont sur eux ; qui développe le potentiel humain pour la créativité, la coopération et l’empathie ; et qui utilise de manière efficiente les ressources humaines et naturelles dans ce monde que nous habitons — un monde écologique où se croisent de complexes réseaux d’effets privés et publics. En un mot: nous souhaitons une économie équitable et efficiente qui promeuve l’autogestion, la solidarité et la variété."

Au total, l’Écopar propose un modèle économique dont sont bannis aussi bien le marché que la planification centrale (en tant que institutions régulant l’allocation, la production et la consommation), mais également la hiérarchie du travail et le profit. Dans une telle économie, des Conseils de consommateurs et de producteurs coordonnent leurs activités au sein d’institutions qui promeuvent l’incarnation et le respect des valeurs préconisées. Pour y parvenir, l’Écopar repose encore sur la propriété publique des moyens de production ainsi que sur une procédure de planification décentralisée, démocratique et participative par laquelle producteurs et consommateurs font des propositions d’activités et les révisent jusqu’à la détermination d’un plan dont on démontre qu’il sera à la fois équitable et efficient. [14]

Le Sociétalisme

Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.

De cette définition est née l'écosociétalisme, qui est un modèle économique et monétaire dans lequel, pour en résumer rapidement les "grandes idées" : [15]

1 - Chaque production de bien et de service est la somme de l'activité humaine ou mécanique amont, puisque "la nature" ne se fait pas payer.

2 - De ce fait, il n'y a pas besoin de capital monétaire pour engager une production nécessaire.Seulement du travail et la rémunération individuelle de ce travail au fur et à mesure de sa production.

3 - Puisque ce travail est rémunéré par création monétaire, la consommation de ce travail (la "destruction") doit correspondre à une destruction monétaire. Il n'y a donc plus de possibilité d'accumulation de capital productif et financier aux mains de quelques personnes physiques ou morales que ce soit. Seule l'épargne individuelle, issue du travail, reste une accumulation possible de capital sur la génération suivante.

4 - Il importe que le travail soit rémunéré au prorata de son effet direct sur le bien être collectif. Au plus l'activité est sociétale, au plus élevé doit être le revenu (dans des marges prédéterminées)

5 - Les productions, de biens et de services, sont taxées au prorata de leurs effets "anti-sociétaux" afin d'orienter, par l'application de la loi de l'offre et de la demande, vers des consommations les plus sociétales compte tenu des souhaits de la population et non plus des souhaits des marchands.

Le distributisme

L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.

Pour en savoir plus: Distributisme

La bioéconomie organique

Contrairement aux modèles économiques qui sous-tendent les derniers systèmes économiques et sociaux connus, la bioéconomie prend appui sur les mécanismes du Vivant. [16]

En effet, elle considère l'humanité comme un organisme vivant, où les individus humains sont comparables à des cellules, les entreprises, les régions ou les états à des tissus ou des organes, les services publics remplissant des fonctions organiques indispensables.

Cet organisme planétaire humain, notre société donc, est en vie grâce à des fluides (argent, eau, énergie...) et à des nutriments (objets manufacturés, alimentation, services.). La bonne santé économique et sociale de notre propre pays et de l'humanité toute entière dépendent étroitement de la bonne qualité, de la correcte circulation et répartition de ces fluides et nutriments dans l'ensemble du corps social.

En observant ce qui permet à un organisme vivant de se maintenir en bonne forme et même d'améliorer sa vitalité, la bioéconomie organique dispose de lois et d'indices biovitaux permettant de voir la naissance d'une économie enfin respectueuse de chaque humain, des autres êtres vivants, et l'ensemble de l'écosystème planétaire, dans un principe transversal de solidarité.

Au lieu de mettre l'Argent au centre de toute décisions, grâce à des bilans comptables froids et complètement détachés du réel et à des indices incompétents comme le PIB, la Bioéconomie met la Vie au centre en utilisant des propositions et des indices fondés sur la vitalité du corps social planétaire humain.

En réalité, la faim, l'exploitation, le chômage ne sont pas des fatalités, ils ne sont que les conséquences du système actuel, obsolète, bancal et profondément défaillant. Les délocalisations et les émigrations n'ont aucune raison d'être dans ce modèle économique qui nous permet de résoudre tous nos besoins vitaux de base, où que nous habitions sur Terre.

Grâce à la notion d'indice Bio-Eco-Sociétal, la bioéconomie organique peut nous aider à inverser complètement les impacts profondément négatifs que l'économie dite moderne nous oblige à avoir, tant dans le domaine social (casse des services publics, dégradation des rapports sociaux, condition de vie ou de travail inhumains.) que dans le domaine écologique (disparition des espèces, pollution, destruction de l'environnement, aggravation du changement climatique.).


De l'économie à l'œconomie

Comment, dans le contexte de la mondialisation, l’humanité peut-elle concilier les nécessités économiques avec le fait incontournable que les ressources naturelles sont limitées ? C’est la question que pose Pierre Calame dans son ouvrage Essai sur l'Oeconomie[17]. Le système actuel de production et d’échange de biens et de services n’atteint pas – et c’est très visible en ces temps de crise – les objectifs que l’on doit assigner aux lois qui régissent les sociétés. Il creuse un fossé profond entre des gagnants, minoritaires, et la masse des perdants qui vivent dans le dénuement. L’auteur s’intéresse à l’énoncé des règles et à la conception des facteurs qui fondent la production, l’échange et la consommation. Constatant l’impasse du paradigme économique actuel, il démontre que l’économie doit revenir à son sens étymologique, «oïkos», le foyer, la maison commune, et «nomos», la loi. Revenir à l’oeconomie, c’est avoir une vision économique plus large, qui recouvre à la fois l’art de l’organisation des échanges matériels et immatériels des êtres humains entre eux, des sociétés entre elles et de l’humanité avec la biosphère. Pierre Calame explore ces questions dans un esprit de réflexion ouverte. Il démontre qu’il est possible aujourd’hui d’assurer à la société la maîtrise collective et démocratique de son propre destin.

  • lire en ligne : le livre sera téléchargeable gratuitement sur le site de l'éditeur http://www.eclm.fr au cours du premier semestre 2009.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Références, sources et notes

  1. L'Économie, article de l'encyclopédie libre Wikipedia
  2. Voir aussi l'article monnaie fondante
  3. Thomas Jefferson sur Wikipedia
  4. Napoléon Bonaparte sur Wikipedia
  5. Henry Ford Sr sur Wikipedia
  6. Voir aussi l'article Kenneth Boulding sur Wikipedia.
  7. http://www.triarticulation.org/ - Article sur l'argent temporaire
  8. Richard M. Stallman
  9. Pour en savoir plus..
  10. Site officiel : OpenOffice.org
  11. Article sur Firefox & page d'accueil de Mozilla Europe
  12. Site internet de l'initiative: bioforge.net
  13. http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source
  14. L'économie participative, texte complet par Normand Baillargeon
  15. Source: http://www.societal.org/
  16. Source: http://www.bioeconomie.net/
  17. Pierre Calame, préface de James K. Galbraith, Essai sur l'Oeconomie, Editions Charles Léopold Mayer, 2009

Bibliographie

  • La revue Alternatives Economiques'. http://www.alternatives-economiques.fr/
  • Les aventuriers de l'abondance, par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros. ISBN 2913492002
  • Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros.
  • L'économie sociale. Utopies, Pratiques, Principes par Jean-François Draperi, éd. Presses de l'Economie Sociale, 125 pages, 5 Euros
  • Cause commune de Philippe Aigrain, 2005, éditions Fayard. ISBN 2213623058 web


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