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+ | Vivants comme des proscrits et comme frappés de tabou, un nombre considérable d’interdictions dictés par la superstition pèse sur eux : ils ne peuvent pas exercer certains métiers, généralement ayant un rapport avec les certains éléments susceptibles de transmettre la lèpre comme la terre, le feu et l’eau qu’ils prennent à des fontaines qui leur sont réservées. Ils ne sont donc jamais cultivateurs. Tous les métiers ayant un rapport avec l’alimentation leur sont également interdits. Il leur est encore interdit de porter des armes, couteaux et autres objets tranchants, mais on les retrouve curieusement exerçant des professions telles que chirurgiens et on leur prête volontiers des dons de guérisseurs. Les femmes sont souvent sages-femmes ; jusqu’au XV° siècle, les cagottes eurent même la totale exclusivité de cette activité. Ils sont par contre autorisés à toucher le bois, aussi sont-ils souvent charpentiers ou maçons, bûcherons ou tonneliers. Dans les cas où des instruments de torture sont en bois dans les bourgs et villages, ce qui est fréquent, ils sont souvent bourreaux ou menuisiers, constructeurs de cercueils, ce qui n’arrange pas leur sort auprès des populations locales. Les professions qui ont également le plus souvent été les leurs sont celles de vanniers, de cordiers et de tisserands. Payés en nature, ils ne perçoivent pas de salaire et constituent donc une main-d’œuvre à bon marché, mais sont en revanche exempts d’impôts, et ce jusqu’au règne de Louis XIV où l’on en comptait alors 2500 en Béarn. Ils rachètent alors, moyennant finance compensant les impôts dont ils étaient dispensés, leur « affranchissement » par Ordonnance royale. | ||
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+ | Au XVI° siècle, on estime qu’ils représentaient environ dix pour cent de la population. A partir de cette époque, si les interdits demeurent l’isolement se relâche, et au fil des siècles qui suivent ils commencent peu à peu à s’intégrer dans la population de sorte que leurs noms de familles, désormais inscrits sur les registres de l’état civil ne les distinguent plus, puisque, avec un même patronyme dans une même paroisse certaines familles sont cagottes et d’autres non. En fait, il est certains que la plupart des familles du sud-ouest de la France et de l’autre versant des Pyrénées en Espagne compte au moins un ascendant cagot. Si depuis le règne de Louis XIV ils avaient été « affranchit » en échange de quoi ils avaient commencé à payer la taille, c’est la Révolution qui va leur permettre de devenir citoyens à part entière, de même que les juifs et les protestants. Il faudra toutefois attendre la fin du XIX° siècle et le brassage de population du à l’exode rural provoqué par l’industrialisation croissante pour que disparaissent les préjugés dont ils faisaient encore l’objet, non plus sous forme de discrimination mais sous forme d’injure. Le terme cagot en constituant une, encore utilisée dans le sud-ouest de la France, sans qu’on ne sache plus aujourd’hui qu’elle en est son origine. | ||
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=== CAGOTS === | === CAGOTS === | ||
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* '''''↪ Malades de peau ciblés: visible, infectieux, mutilant et incurable depuis temps bibliques : Le cagot-LADRE ([[Lèpre]])''''' | * '''''↪ Malades de peau ciblés: visible, infectieux, mutilant et incurable depuis temps bibliques : Le cagot-LADRE ([[Lèpre]])''''' | ||
− | * L'ancien testament, 2 Rois chapitre 5 explique que la lèpre se propage par les vêtements, et aussi par faute morale. | + | ** L'ancien testament, 2 Rois chapitre 5 explique que la lèpre se propage par les vêtements, et aussi par faute morale. |
− | ** Du mot cagòt: sens divers =lépreux, merdeux, crétin, « {{lien|caca|fr}} »: voir ''{{lien|caqueux|fr}}'' et ''{{lien|cagou|fr}}''{{R|TLFi}}. | + | *** Du mot cagòt: sens divers =lépreux, merdeux, crétin, « {{lien|caca|fr}} »: voir ''{{lien|caqueux|fr}}'' et ''{{lien|cagou|fr}}''{{R|TLFi}}. |
La léproserie peut ainsi être appelée ''caquinerie'', « ''ladreries, maladreries, maladières, misellaria, mézelleries, lazarets'', etc ». Les historiens en ont souvent exagéré le nombre à cause d'une erreur de traduction latine ou d'interprétation au {{XVIIIe siècle}}, reprise par eux par la suite et jusqu'à nos jours<ref name=":1">{{Article |langue=fr |prénom1=Bruno |nom1=Tabuteau |titre=Vingt mille léproseries au Moyen Âge ? Tradition française d’un poncif historiographique |périodique=Memini. Travaux et documents |numéro=15 |date=2011-12-31 |issn=1484-2254 |doi=10.4000/memini.417 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/memini/417 |consulté le=2019-09-05 |pages=115–124 }}</ref>. | La léproserie peut ainsi être appelée ''caquinerie'', « ''ladreries, maladreries, maladières, misellaria, mézelleries, lazarets'', etc ». Les historiens en ont souvent exagéré le nombre à cause d'une erreur de traduction latine ou d'interprétation au {{XVIIIe siècle}}, reprise par eux par la suite et jusqu'à nos jours<ref name=":1">{{Article |langue=fr |prénom1=Bruno |nom1=Tabuteau |titre=Vingt mille léproseries au Moyen Âge ? Tradition française d’un poncif historiographique |périodique=Memini. Travaux et documents |numéro=15 |date=2011-12-31 |issn=1484-2254 |doi=10.4000/memini.417 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/memini/417 |consulté le=2019-09-05 |pages=115–124 }}</ref>. | ||
+ | **** La lèpre désigne au Moyen Âge différentes maladies : la lèpre rouge est presque toujours mortelle ; la lèpre blanche ou lèpre tuberculeuse présente des signes semblables, mais peut se stabiliser. | ||
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− | * '''[[ | + | * '''[[CACOS]] (grec κακοσ) :''' |
** [https://www.littre.org/definition/caco Venant du grec ϰαϰὸς, mauvais. (Littré)] | ** [https://www.littre.org/definition/caco Venant du grec ϰαϰὸς, mauvais. (Littré)] | ||
+ | *** le mot grec «cacos» qui signifie « mauvais », proche du bas-latin « cagare » | ||
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**** (1831) Dans son Notre-Dame de Paris, Victor Hugo dixit : « Au premier rang et les plus inclinées sur le lit, on en remarquait quatre qu’à leur cagoule grise, sorte de soutane, on devinait attachées à quelque confrérie dévote… » | **** (1831) Dans son Notre-Dame de Paris, Victor Hugo dixit : « Au premier rang et les plus inclinées sur le lit, on en remarquait quatre qu’à leur cagoule grise, sorte de soutane, on devinait attachées à quelque confrérie dévote… » | ||
'''''==> HYPOTHESE : Des religieux ariens Cagots portaient la cagoule lors de leurs offices secrets.'''''{{fait}} | '''''==> HYPOTHESE : Des religieux ariens Cagots portaient la cagoule lors de leurs offices secrets.'''''{{fait}} | ||
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* '''[[CANARD]] :''' | * '''[[CANARD]] :''' | ||
− | + | ** Tenus de porter un signe distinctif, une patte de canard coupée dans du drap rouge et cousue sur leurs vêtements, ils n’ont pas de nom de famille ; seul un prénom suivit de la mention Chrestians ou Gagot figure sur les actes de baptême, et la cérémonie se déroule généralement la nuit tombée. A leur mort, ils étaient enterrés à l’écart dans un endroit du cimetière qui leur était réservé. Ils n’étaient autorisés à se marier qu’entre eux. Chrétiens, ils sont cependant relégués au fond des églises dans lesquelles ils ne sont autorisés à pénétrer que par des portes spéciales très basses pour les obliger à se courber pour y entrer ; un bénitier spécial leur était également réservé. Ils vivent enfin dans des quartiers spéciaux, souvent d’anciennes léproseries. | |
* '''[[CAPOT]]S :''' en Anjou | * '''[[CAPOT]]S :''' en Anjou | ||
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** '''(1474)''' [https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Dans un texte de 1474 des Registres de la chancellerie de Bretagne, on ajoute aux noms de ladres, cachots, cagots, capots, et gobets, celui de « caqueux » : « Mandement contre hommes et femmes nommés '''caqueux''', auxquels il est fait deffense de voyager dans le duché sans avoir une piece de drap rouge sur leur robbe, pour eviter le danger que pourroient encourir ceux qui auroient communication avec eux. » (Académie)] | ** '''(1474)''' [https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Dans un texte de 1474 des Registres de la chancellerie de Bretagne, on ajoute aux noms de ladres, cachots, cagots, capots, et gobets, celui de « caqueux » : « Mandement contre hommes et femmes nommés '''caqueux''', auxquels il est fait deffense de voyager dans le duché sans avoir une piece de drap rouge sur leur robbe, pour eviter le danger que pourroient encourir ceux qui auroient communication avec eux. » (Académie)] | ||
** '''(1436)''' [https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Le nom caqueux qui désignait des lépreux, était, sous sa forme latine cacosus, également employé pour désigner les juifs, fréquemment associés au Moyen Âge à toutes sortes de maux. On lit ainsi dans les Statuts de Raoul, un évêque de Tréguier, en 1436 : « Item quia cognovimus in dicta civitate […] plures homines utriusque sexus, qui dicuntur “esse de lege” (judaeorum), et in vulgari verbo cacosi nominantur (Parce que nous avons appris qu’il y avait dans cette ville plusieurs personnes des deux sexes qui sont dits « être de la loi » [des juifs] et qui, en langue vulgaire, sont appelés caqueux). | ** '''(1436)''' [https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Le nom caqueux qui désignait des lépreux, était, sous sa forme latine cacosus, également employé pour désigner les juifs, fréquemment associés au Moyen Âge à toutes sortes de maux. On lit ainsi dans les Statuts de Raoul, un évêque de Tréguier, en 1436 : « Item quia cognovimus in dicta civitate […] plures homines utriusque sexus, qui dicuntur “esse de lege” (judaeorum), et in vulgari verbo cacosi nominantur (Parce que nous avons appris qu’il y avait dans cette ville plusieurs personnes des deux sexes qui sont dits « être de la loi » [des juifs] et qui, en langue vulgaire, sont appelés caqueux). | ||
− | + | ** « Caqueux », mot breton signifiant lépreux. | |
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* '''[[CHRESTIAN]]S :''' en ? | * '''[[CHRESTIAN]]S :''' en ? | ||
− | **Le terme de « Chrestians » désignait les chrétiens ariens, de religion arianiste, religion adoptée par les Lombards, les Wisigoths et les Ostrogoths; des goths conquérants ensuite vaincus par les Francs et il est possible que leurs descendants se soient réfugiés loin des villes et se soient mélangés aux lépreux. | + | ** Le terme de « Chrestians » désignait les chrétiens ariens, de religion arianiste, religion adoptée par les Lombards, les Wisigoths et les Ostrogoths; des goths conquérants ensuite vaincus par les Francs et il est possible que leurs descendants se soient réfugiés loin des villes et se soient mélangés aux lépreux. |
+ | *** Pas de nom de famille ; seul un prénom suivit de la mention Chrestians ou Gagot figure sur les actes de baptême dont la cérémonie se déroule généralement la nuit tombée. | ||
+ | * Le terme de Chrestians désignait les chrétiens ariens, de religion arianiste, (voir : arianisme) religion adoptée par les Lombards, les Wisigoths et les Ostrogoths. | ||
− | * '''[[CRESTIA]]AS, [[CHRESTIA]]S :''' en | + | * '''[[CRESTIA]]AS, [[CHRESTIA]]S :''' en Béarn |
** Crestiaas ou Christianus où il est synonyme de « lépreux ». | ** Crestiaas ou Christianus où il est synonyme de « lépreux ». | ||
− | + | ** (1300), « Chrestia » apparaît dans les textes. Ce mot béarnais signifiant lépreux. | |
+ | . | ||
* '''[[CHRISTIANUS]] :''' en ? | * '''[[CHRISTIANUS]] :''' en ? | ||
** Latin: un Christianus, des Christini | ** Latin: un Christianus, des Christini | ||
*** Crestiaas ou Christianus: synonyme de « lépreux » | *** Crestiaas ou Christianus: synonyme de « lépreux » | ||
− | **** Dans les textes anciens, christianus est | + | **** Dans les textes anciens, christianus est indiscociable de leprosus et même utilisé à sa place |
+ | ***** Chrétiens, ils sont cependant relégués au fond des églises dans lesquelles ils ne sont autorisés à pénétrer que par des portes spéciales très basses pour les obliger à se courber pour y entrer ; un bénitier spécial leur était également réservé. Ils vivent enfin dans des quartiers spéciaux (souvent d’anciennes léproseries, d'où le fait qu'on les confond avec des lépreux) | ||
+ | . | ||
+ | * '''[[GAFET]]S, '''[[GAFFET]]S, '''[[GAFFOS]]S :''' en ? | ||
− | * '''[[ | + | |
+ | * '''[[GAGOT]]S :''' en ? | ||
+ | ** Tenus de porter un signe distinctif, une patte de canard coupée dans du drap rouge et cousue sur leurs vêtements, | ||
+ | *** Pas de nom de famille ; seul un prénom suivit de la mention Chrestians ou Gagot figure sur les actes de baptême dont la cérémonie se déroule généralement la nuit tombée. A leur mort, ils étaient enterrés à l’écart dans un endroit du cimetière qui leur était réservé. Ils n’étaient autorisés à se marier qu’entre eux. | ||
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− | : | + | * '''[[GRAOUE]]S :''' en Bigorre |
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* '''[[LADRE]]S :''' à Bordeaux (ladreries) | * '''[[LADRE]]S :''' à Bordeaux (ladreries) | ||
− | ** synomyme : [[lèpre]]ux, Marruci, Marrones, Malandrins, Ladres, Caqueux, etc | + | ** synomyme : [[lèpre]]ux, Marruci, Marrones, Malandrins, Ladres, Caqueux, etc |
− | *** '''''[https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Du latin médiéval Malandresus évoluant en '''Malandrin''' puis en '''Ladre''' : Mendiant atteint de lèpre aussi dit '''lépreux''' | + | *** (100) Saint Luc (XVI, 20), « Il y avait aussi un pauvre appelé Lazare, tout couvert d’ulcères (ulceribus plenus) », car on croyait jadis que ces ulcères étaient dus à la lèpre. Lazare devint d’ailleurs dans l’imaginaire médiéval le parangon du lépreux. Mais il n’est pas impossible que ce Lazare soit le ressuscité par Jésus. |
− | **** '''(1634)''' [https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Les '''ladres blancs''' : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par [[Ambroise Paré]] (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés '''cachots''', '''cagots''' et '''capots''', que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent '''gobets'''. » (Academie + Littré)] | + | **** '''''[https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Du latin médiéval Malandresus évoluant en '''Malandrin''' puis en '''Ladre''' : Mendiant atteint de lèpre aussi dit '''lépreux''' qui fut à l'origine des Lazarets où l’on mettait en quarantaine qui arrivait de pays touché par maladie contagieuse telle que peste ou la lèpre qui est de 2 types. (Academie)] |
− | **** '''''[https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Les '''ladres verts''' : « dans qui elle se déclare par des pustules extérieures ». (Academie + Littré)] | + | ***** '''(1634)''' [https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Les '''ladres blancs''' : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par [[Ambroise Paré]] (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés '''cachots''', '''cagots''' et '''capots''', que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent '''gobets'''. » (Academie + Littré)] |
+ | ****** '''''[https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Les '''ladres verts''' : « dans qui elle se déclare par des pustules extérieures ». (Academie + Littré)] | ||
* '''[[MALANDRIN]]S :''' en ? (maladreries) | * '''[[MALANDRIN]]S :''' en ? (maladreries) | ||
− | * '''''[https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Du latin médiéval Malandresus évoluant en '''Malandrin''' puis en '''Ladre''' : Mendiant atteint de lèpre aussi dit '''lépreux''' | + | *** (100) Saint Luc (XVI, 20), « Il y avait aussi un pauvre appelé Lazare, tout couvert d’ulcères (ulceribus plenus) », car on croyait jadis que ces ulcères étaient dus à la lèpre. Lazare devint d’ailleurs dans l’imaginaire médiéval le parangon du lépreux. Mais il n’est pas impossible que ce Lazare soit le ressuscité par Jésus. |
+ | **** '''''[https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0614 Du latin médiéval Malandresus évoluant en '''Malandrin''' puis en '''Ladre''' : Mendiant atteint de lèpre aussi dit '''lépreux''' qui fut à l'origine des Lazarets où l’on mettait en quarantaine qui arrivait de pays touché par maladie contagieuse telle que peste ou la lèpre qui est de 2 types. (Academie)] | ||
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* '''[[MARRONE]]S (ou Marruci) :''' en Auvergne et en Lot | * '''[[MARRONE]]S (ou Marruci) :''' en Auvergne et en Lot | ||
** Nom des parias auvergnats et en Lot (donc à la frontière de Midi-Pyrénées, Limousin & Auvergne). On peut comparer aux Cagot, ces Marrones (ou Marruci). Communauté Marrone et graine de Marron y portent le même nom en patois. Et cela pourrait expliquer cette mesure de sécurité puisque le marron d'Inde n'est effectivement pas comestible... | ** Nom des parias auvergnats et en Lot (donc à la frontière de Midi-Pyrénées, Limousin & Auvergne). On peut comparer aux Cagot, ces Marrones (ou Marruci). Communauté Marrone et graine de Marron y portent le même nom en patois. Et cela pourrait expliquer cette mesure de sécurité puisque le marron d'Inde n'est effectivement pas comestible... | ||
cagots des Hautes-Pyrénées. Il m'avait rapporté une croyance locale, selon laquelle la consommation de marrons d'Inde donnait la lèpre. Certains paysans de Haute-Corrèze conseillaient de ne pas mettre en bouche les marrons d'inde car ils donnaient selon eux la gale, une maladie de peau" Ne suce pas les marrons, ça donne la gale!" | cagots des Hautes-Pyrénées. Il m'avait rapporté une croyance locale, selon laquelle la consommation de marrons d'Inde donnait la lèpre. Certains paysans de Haute-Corrèze conseillaient de ne pas mettre en bouche les marrons d'inde car ils donnaient selon eux la gale, une maladie de peau" Ne suce pas les marrons, ça donne la gale!" | ||
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+ | == Origines == | ||
+ | Elle reste mystérieuse, et plusieurs thèses ont été évoquées. On a parlé de : | ||
+ | - wisigoths battus par les Francs, | ||
+ | - de musulmans ayant trouvé refuge dans les vallée pyrénéennes durant la Reconquista en Espagne par les Rois Catholiques, | ||
+ | - de Sarrasins battus à Poitiers en France, | ||
+ | - de juifs, | ||
+ | - de cathares, | ||
+ | - de gitans | ||
+ | - et de lépreux… | ||
+ | * Il est cependant probable que les premiers soient les descendants d'un peuple vaincu par les armes et fugitifs qui trouvèrent refuge hors des villes dans les seules communautés où ils étaient certains que personne n’oserait aller les chercher : celle des lépreux. | ||
+ | * Par la suite, d’autres déshérités ou persécutés vinrent sans doutes s’y amalgamer. Le nom même de « cagot » est d'origine incertaine, il pourrait venir : | ||
+ | * Au V°s: de « cangoth »: les chiens de Ghoth, | ||
+ | * Dès le XIIe siècle, de « bigot » se référant aux Normands et correspondant à l’ancien juron anglais « by god », par Dieu, | ||
+ | * Au XIVe siècle en France, de « Chrestia », mot béarnais signifiant lépreux. Ce nom présente également une analogie avec le mot grec «cacos» qui signifie « mauvais », proche du mot breton « caqueux » de même signification, mais vraisemblablement plus simplement du bas-latin « cagare ». | ||
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= LES HYPOTHESES = | = LES HYPOTHESES = | ||
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= A INTEGRER DANS ARTICLE = | = A INTEGRER DANS ARTICLE = | ||
Leur sort en effet ne peut être comparé qu’avec celui des Intouchables de l’Inde autrefois. | Leur sort en effet ne peut être comparé qu’avec celui des Intouchables de l’Inde autrefois. | ||
+ | La peur de la lèpre est à l’origine de la discrimination de cette population mise au ban de la société médiévale | ||
+ | Pour conjurer la peur de cette maladie, dont on ignore l’origine et que l’on ne sait pas soigner, ils ont fonction de bouc-émissaire que l'on dit: | ||
+ | * nuisibles: On les accuse par exemple d’empoisonner les puits. | ||
+ | * maléfiques: on les prétend parfois sorciers, les accablant de tous les vices, | ||
+ | * tarés: les affublant de tares telles que l’absence de lobe aux oreilles, les pieds et les mains palmés, d’être goitreux. | ||
+ | * crétins: L’isolement et la consanguinité enfin expliquent des cas d’arriération mentale dans cette population | ||
+ | * puants: Supposer dégager une odeur nauséabonde, | ||
+ | * orientaux: certains documents les décrivent tantôt petits et bruns au teint vert olivâtre, | ||
+ | * nordiques: tantôt grands aux yeux bleus. | ||
+ | * maladifs: bien que des médecins furent nommés comme experts par le parlement de Bordeaux et ne purent que conclure qu’ils étaient exempts de toute pathologie. | ||
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(1535) Inscription d'avertissement en l'entrée de l'[[abbaye de Thélème]] (Utopie littéraire de Rabelais) : | (1535) Inscription d'avertissement en l'entrée de l'[[abbaye de Thélème]] (Utopie littéraire de Rabelais) : | ||
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1692 : dernière inhumation mentionnée dans un cimetière des Chrestians | 1692 : dernière inhumation mentionnée dans un cimetière des Chrestians | ||
+ | |||
+ | == Notes et références == | ||
+ | {{Références}} | ||
+ | {{fait}} |
Version du 24 octobre 2021 à 03:02
Vivants comme des proscrits et comme frappés de tabou, un nombre considérable d’interdictions dictés par la superstition pèse sur eux : ils ne peuvent pas exercer certains métiers, généralement ayant un rapport avec les certains éléments susceptibles de transmettre la lèpre comme la terre, le feu et l’eau qu’ils prennent à des fontaines qui leur sont réservées. Ils ne sont donc jamais cultivateurs. Tous les métiers ayant un rapport avec l’alimentation leur sont également interdits. Il leur est encore interdit de porter des armes, couteaux et autres objets tranchants, mais on les retrouve curieusement exerçant des professions telles que chirurgiens et on leur prête volontiers des dons de guérisseurs. Les femmes sont souvent sages-femmes ; jusqu’au XV° siècle, les cagottes eurent même la totale exclusivité de cette activité. Ils sont par contre autorisés à toucher le bois, aussi sont-ils souvent charpentiers ou maçons, bûcherons ou tonneliers. Dans les cas où des instruments de torture sont en bois dans les bourgs et villages, ce qui est fréquent, ils sont souvent bourreaux ou menuisiers, constructeurs de cercueils, ce qui n’arrange pas leur sort auprès des populations locales. Les professions qui ont également le plus souvent été les leurs sont celles de vanniers, de cordiers et de tisserands. Payés en nature, ils ne perçoivent pas de salaire et constituent donc une main-d’œuvre à bon marché, mais sont en revanche exempts d’impôts, et ce jusqu’au règne de Louis XIV où l’on en comptait alors 2500 en Béarn. Ils rachètent alors, moyennant finance compensant les impôts dont ils étaient dispensés, leur « affranchissement » par Ordonnance royale.
Au XVI° siècle, on estime qu’ils représentaient environ dix pour cent de la population. A partir de cette époque, si les interdits demeurent l’isolement se relâche, et au fil des siècles qui suivent ils commencent peu à peu à s’intégrer dans la population de sorte que leurs noms de familles, désormais inscrits sur les registres de l’état civil ne les distinguent plus, puisque, avec un même patronyme dans une même paroisse certaines familles sont cagottes et d’autres non. En fait, il est certains que la plupart des familles du sud-ouest de la France et de l’autre versant des Pyrénées en Espagne compte au moins un ascendant cagot. Si depuis le règne de Louis XIV ils avaient été « affranchit » en échange de quoi ils avaient commencé à payer la taille, c’est la Révolution qui va leur permettre de devenir citoyens à part entière, de même que les juifs et les protestants. Il faudra toutefois attendre la fin du XIX° siècle et le brassage de population du à l’exode rural provoqué par l’industrialisation croissante pour que disparaissent les préjugés dont ils faisaient encore l’objet, non plus sous forme de discrimination mais sous forme d’injure. Le terme cagot en constituant une, encore utilisée dans le sud-ouest de la France, sans qu’on ne sache plus aujourd’hui qu’elle en est son origine.
Sommaire
CAGOTS
- CAGOTS :
- (1762-1932) au féminin: CAGOTE ds Ac.
- ↪ Malades de peau ciblés: visible, infectieux, mutilant et incurable depuis temps bibliques : Le cagot-LADRE (Lèpre)
- L'ancien testament, 2 Rois chapitre 5 explique que la lèpre se propage par les vêtements, et aussi par faute morale.
- Du mot cagòt: sens divers =lépreux, merdeux, crétin, « caca (en)Modèle:Lien/catégorisation »: voir caqueux (en)Modèle:Lien/catégorisation et cagou (en)Modèle:Lien/catégorisationModèle:R.
- L'ancien testament, 2 Rois chapitre 5 explique que la lèpre se propage par les vêtements, et aussi par faute morale.
La léproserie peut ainsi être appelée caquinerie, « ladreries, maladreries, maladières, misellaria, mézelleries, lazarets, etc ». Les historiens en ont souvent exagéré le nombre à cause d'une erreur de traduction latine ou d'interprétation au Modèle:XVIIIe siècle, reprise par eux par la suite et jusqu'à nos jours[1].
- La lèpre désigne au Moyen Âge différentes maladies : la lèpre rouge est presque toujours mortelle ; la lèpre blanche ou lèpre tuberculeuse présente des signes semblables, mais peut se stabiliser.
- (1634) Les ladres blancs : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par Ambroise Paré (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés cachots, cagots et capots, que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent gobets. » (Academie + Littré)
- (1925) Le mot qui désignait des populations reculées des vallées pyrénéennes (peut-être à l'orig. affectées de la lèpre ou d'une autre maladie) a été appliqué par dérision aux bigots (pour l'évolution sémantique « lépreux » > « hypocrite », v. cafard). Fréq. abs. littér. : 44. Bbg. Rigaud (A.). La Vraie Cour des Miracles. Vie Lang. 1969, p. 100, 395. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925, p. 147, 208, 286; t. 2 1972 [1925], p. 95-320.]
- (1288) Première mention du terme de Cagot ===> dans quel texte ? consultable où ?
- (1512) le préfixe ca-, littéralement « bien cacher », « hypocrite, qui cache bien son jeu »; qui se cache sous une couche de fard + de l'arabe « incroyant », puis « homme converti à une autre religion »
- (1288) Première mention du terme de Cagot ===> dans quel texte ? consultable où ?
- ↪ Qualification éthnique : Le cagot-GOT(GOTH WisiGOTH (de l'Est))
- Nom d'une nation germanique divisée en Ostrogoths (Goths orientaux), et Visigoths / Wisigoths d'occident; des barbares (sens d'étrangers) pour les romains. (Littré).
- Personne misérable appartenant à un groupe proscrit pour des raisons mal définies (lèpre, etc.), établie autrefois dans le Béarn et en Gascogne (CNRTL)
- (1750) « Car la critique, à l'œil sévère et juste, gardant les clefs de cette porte auguste, d'un bras d'airain fièrement repoussait le peuple goth qui sans cesse avançait », Voltaire, Temple du goût.
- ↪ Qualification ciblante religieuse : Le cagot-KAFIR (leconverti)
- ↪ Allusion satirique : Le cagot-CAFFAR (le [[cafard])
- ↪ Nouvelle cible religieuse (inversée) : Le cagot-BIGOT (sectaire)
- Qui manifeste ou dénote du fanatisme religieux, de la bigoterie hypocrite. Air, esprit cagot (CNRTL)
- (1843) « Il est si cagot, il faisait une prière d’extra. » — Eugène Sue, Les Mystères de Paris
- (1542) Le sens de « blatte » par allusion à la couleur noire des soutanes et de l’habit des dévots, ou à sa propension à fuir la lumière, comme le converti qui a fui son véritable Dieu.
- (1843) « Il est si cagot, il faisait une prière d’extra. » — Eugène Sue, Les Mystères de Paris
- ↪ Nouvelle cible religieuse : Le cagot-BIGOT (l'[[]])
- (1508) Première attestation de cafard au sens de « bigot » Lien sémantique entre « couleur noire » et « dévot hypocrite »
- (1535) Inscription d'avertissement en l'entrée de l'abbaye de Thélème (Utopie littéraire de Rabelais) : « N'entrez pas : Ny hypocrites, (ni) bigots, (pas de) vieux matagots (jumelles de marine), (pas de) marmiteux boursouflés, (pas de) tordcoulx badaux, plus que n’étaient les Goths - (pas de) Ostrogoths, précurseurs des magots - (pas de) haires - (pas de) cagots - (pas de) caffars empantouflés. » François Rabelais, Gargantua
- (1535) « Cafars, cagots… papelardz… pates pelues, porteurs de rogatons », François Rabelais, IV, Anc. prol.
- (xvie siècle) Emploi métaphorique de cafard, en « faux dévot ». Appliqué par dérision (via Cafard) aux bigots. (Académie)
- ↪ Qualification sociale : Le cagot-HERMITE (Le reclus)
- (1535) « Chatemites, cagots, hermites, moines, hypocrites, Santoron (moine cénobite retiré dans une communauté) François Rabelais, Prognost. Pantagruel (Littré)
- ↪ Evocation d'une possible maladie : Le cagot-SOUFFRETEUX (maladif)
- (1535) « Les gens souffreteux, cagots ou avares" », François Rabelais, Pantagruel IV, 46.
- ↪ Insinuation malintentionnée : Le cagot-CACOUS (Voyous en Provence) - (Chef des voleurs en Argot)
- (1551) L’occitan est attesté pour la première fois et renvoie à Cacou selon Frédéric Mistral.
- ↪ Evocation d'un symptôme de maladie : Le cagot-GOITREUX (soufrant d'une hyperthyroidie)
- ↪ Allusion sexuelle : Le cagot-? (Libertin)
- (1869) « Sénécal se rembrunit, comme les cagots amenés dans les réunions de plaisir ». — Flaubert, L'Éducation sentimentale
- ↪ Evocation tardive de maladies débilitantes : Le cagot-CRETINS (souffrant de crétinisme)
- (1872) Peuplade des Pyrénées affectée d'une sorte de crétinisme. (Littré)
- (1925) Le mot qui désignait des populations reculées des vallées pyrénéennes (peut-être à l'orig. affectées de la lèpre ou d'une autre maladie) a été appliqué par dérision aux bigots (pour l'évolution sémantique « lépreux » > « hypocrite », v. cafard). Fréq. abs. littér. : 44. Bbg. Rigaud (A.). La Vraie Cour des Miracles. Vie Lang. 1969, p. 100, 395. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925, p. 147, 208, 286; t. 2 1972 [1925], p. 95-320.]
- (1872) Peuplade des Pyrénées affectée d'une sorte de crétinisme. (Littré)
- ↪ Qualification inversée : Le cagot-FAUX-DEVOT (hypocrite)
Faux dévot, hypocrite. (Académie9)
Il s’emploie aussi adjectivement. Avoir un ton cagot, des manières cagotes.
- (1931) « […] mais il était cagot. S’il n’en avait pas les manières, il en cachait, au fond de son cœur, toutes les arrière-pensées imbéciles. Ce n’était pas un cagot de l’amour de Dieu, mais c’était un cagot de l’amour de la vie. » — Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet
- (1957) « La vérité, c'est que votre Lamennais était un cagot, et que pour édifier les fidèles, il est tombé, comme tous les curés, dans un absurde prêchi, prêcha. » — Marcel Pagnol, La gloire de mon père
- (1931) « […] mais il était cagot. S’il n’en avait pas les manières, il en cachait, au fond de son cœur, toutes les arrière-pensées imbéciles. Ce n’était pas un cagot de l’amour de Dieu, mais c’était un cagot de l’amour de la vie. » — Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet
==> HYPOTHESE :
- https://www.ekopedia.fr/wiki/Accueil
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_couvre-chefs
- https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9partement_fran%C3%A7ais#D%C3%A9nomination_des_d%C3%A9partements
- https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sp%C3%A9cial:Recherche&limit=500&offset=0&ns0=1&search=cageo%2A
- (CNRTL) Trésor de la Langue Française informatisé Portail lexical + barre outil Firefox) CNRTL
- (Wiki) Recherches muti-dictionnaires sur Wiktionaire
- (842) Dictionnaire Étymologique de l'Ancien Français Recherche entre 842 et 14e s
- (XIIe siècle) Dictionnaire Électronique de Chrétien de Troyes Recherches sur DEC
- (1330-1500) Dictionnaire du Moyen Français Recherches sur DMF
- (1552-1788) 10 Dictionnaires anciens: DICOS ANCIENS du CNRTL
- (1684-2021) 10 éditions Académie française: ACADEMIE
- (1872) Émile Littré, Dictionnaire de la langue française → Recherches LITTRé
- (2021) Dictionnaire Français + synonymes + citations Recherches Dictionnaires.com
- DICTIONNAIRES d'ARGOT
- (1600) Dictionnaire québécois 1ers colons de Nouvelle-France Consultez Dico québécois
- (1829) NOUVEAU DICTIONNAIRE D’ARGOT Recherches Brasdefer
- (1883) Dictionnaire de l’argot des typographes Consulter liste
Liste de synonymies, homonymies et étymologies pour Cagots
TERMES QUALIFIANTS et GLISSEMENT SEMANTIQUE A TRAVERS LES AGES avec l'aide des dictionnaires Littré + Académie
- 'AGOTAS :
- 'AGOTS :
- (1514) : les Agots en Navarre sont les premiers à se plaindre de leur sort au pape Léon X ; une citation de ce texte serait en plus la bienvenue.
- CACAS :
- CACARE (latin) :
- CACHOTS :
- (1634) Les ladres blancs : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par Ambroise Paré (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés cachots, cagots et capots, que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent gobets. » (Academie + Littré)
- CACOS (grec κακοσ) :
- Venant du grec ϰαϰὸς, mauvais. (Littré)
- le mot grec «cacos» qui signifie « mauvais », proche du bas-latin « cagare »
- Venant du grec ϰαϰὸς, mauvais. (Littré)
- CACOUS :
- (1551) L’occitan du cagot est attesté pour la première fois et renvoie à Cacou selon Frédéric Mistral.
- CAGAS :
- CAGE :
- Étymologie :
- Une loge métallique ou en bois, généralement à barreaux, destinée à renfermer des êtres vivants ou des objets; et en architecture, une cage est un espace clos du type cage d'escalier, cage d'ascenseur, cage de scène mobile ou cage à écureuil…
- Cage à écureuil ou tournette : cage en forme de roue d'un diamètre le plus souvent de Modèle:Unité/2 qui étaient à simple tambour (actionné par un homme) ou à double tambour (deux hommes). La force musculaire des jambes des « œuvriers » (terme médiéval générique pour désigner les ouvriers), plus résistante et puissante que celle des bras, leur permettait de soulever des charges de 500 à Modèle:Unité en une seule montée[2]. La tournette était aussi scène tournante de théatre et plan de travail rotatif pour les potiers, sculpteurs et ébénistes.
- La roue de carrier était une grue utilisée par les carriers. La pratique des maçons étant associée à l'usage intensif de la pierre naturelle on peut supposer que l'usage est passé indifféremment de l'un à l'autre.
- Étymologie :
==> HYPOTHESE :
- CAGEOT :
- Étymologie :
- Petite caisse (ou cagette) ajourée en bois, principalement de peuplier pour être très légère et superposable pour le transport manuel de fruits et légumes. "Cageot" de Francis Ponge dans Le Parti pris des choses (1942):
« À mi-chemin de la cage au cachot, la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.[4] »
- du mot « caissenote » qui est synonyme de cageot comme la quichenotte ou cagotte
==> HYPOTHESE :
- CAGEURS :
- Étymologie :
- Ancien ouvrier forestier chargé d'assembler et de diriger sur l'eau les radeaux de troncs d'arbres coupés, vers un autre lieu. Pour le Glossaire du parler français au Canada, le « cageur » et le « cageux » sont des termes interchangeables. Il définit la « cage » comme un « train de bois, radeau, assemblage formé de pièces de bois de charpente ou autres, liées ensemble pour leur faire descendre le courant d'une rivière sans les charger sur un bateau ». Les cageurs vivaient dans des cabanes en rondins construites sur le train. Il y avait un feu, une cuisine et un dortoir protégés par des tentes. Ceux-ci servaient à nourrir et héberger jusqu'à 30 à 60 cageurs à bord.
- (1743) Cageux : L'ancêtre du mot « cageux » est repéré à L'Ancienne-Lorette, par un jeune Jésuite du nom de Pierre Potier (1708-1781)[5]. Ce dernier, qui étudie la langue huronne, relève l'existence de « cageu », vocable qui désigne « un petit radeau d'arbres[6]».
- Étymologie :
==> HYPOTHESE : De nombreux Cagots persécutés ont préféré migrer pour y exercer leur spécialité du travail du bois dans les vastes forèts canadiennes appartenant aux premières colonies françaises du Québec.
- CAGOU :
- CAGOTS :
- Sens généraux divers de cagòts => lépreux, crétin, malhonnète, miséreux et merdeux :
===> VOIR LE DETAILS CI-DESSUS -
- CAGOTTE :
- Étymologie :
- (1694) Hypocrite, bigot. Il a l’ame cagotte. il veut passer pour homme de bien, ce n’est qu’un cagot. (Académie1)
- Petit couvre-chef d'origine normande en bois d'osier. Maupassant, Flaubert, et Duby le citent…
- Autrement dénommée quichenotte : coiffe traditionnelle des Charentes, Poitou et du bassin d'Arcachon…
- Jacques Duguet y voit ainsi un rapprochement avec la « queissonoto », coiffe traditionnelle des paysannes des Monédières, en Limousin[7]
- du mot « caissenote » : synonyme de cageot, du fait que l'armature de la visière de la quichenotte était faite en morceaux de caissenotes (lamelles de peuplier).
- Jacques Duguet y voit ainsi un rapprochement avec la « queissonoto », coiffe traditionnelle des paysannes des Monédières, en Limousin[7]
- Autrement dénommée quichenotte : coiffe traditionnelle des Charentes, Poitou et du bassin d'Arcachon…
- Petit couvre-chef d'origine normande en bois d'osier. Maupassant, Flaubert, et Duby le citent…
- (1694) Hypocrite, bigot. Il a l’ame cagotte. il veut passer pour homme de bien, ce n’est qu’un cagot. (Académie1)
- Étymologie :
==> HYPOTHESE :
- CAGOUS :
- (XVe s.) « "Estoit lieutenant du prevost un gros villain comme un cagoux" », Journal de Paris sous Charles VI et VII, an 1436, p. 166, dans LACURNE.
- CAGOULE :
- Étymologie : gaulois cucullos (« capuchon ») >> Modèle:ÉtylModèle:R >> De l’Modèle:Étyl, au Modèle:Siècle.
- Avant d'ètre le capuchon percé d’ouvertures à la place des yeux et à celle de la bouche, la cagoule était une sorte de vêtement de moine ou autre religieux, ample et sans manches…
- (1831) Dans son Notre-Dame de Paris, Victor Hugo dixit : « Au premier rang et les plus inclinées sur le lit, on en remarquait quatre qu’à leur cagoule grise, sorte de soutane, on devinait attachées à quelque confrérie dévote… »
- Avant d'ètre le capuchon percé d’ouvertures à la place des yeux et à celle de la bouche, la cagoule était une sorte de vêtement de moine ou autre religieux, ample et sans manches…
- Étymologie : gaulois cucullos (« capuchon ») >> Modèle:ÉtylModèle:R >> De l’Modèle:Étyl, au Modèle:Siècle.
==> HYPOTHESE : Des religieux ariens Cagots portaient la cagoule lors de leurs offices secrets. Fait !
- CANARD :
- Tenus de porter un signe distinctif, une patte de canard coupée dans du drap rouge et cousue sur leurs vêtements, ils n’ont pas de nom de famille ; seul un prénom suivit de la mention Chrestians ou Gagot figure sur les actes de baptême, et la cérémonie se déroule généralement la nuit tombée. A leur mort, ils étaient enterrés à l’écart dans un endroit du cimetière qui leur était réservé. Ils n’étaient autorisés à se marier qu’entre eux. Chrétiens, ils sont cependant relégués au fond des églises dans lesquelles ils ne sont autorisés à pénétrer que par des portes spéciales très basses pour les obliger à se courber pour y entrer ; un bénitier spécial leur était également réservé. Ils vivent enfin dans des quartiers spéciaux, souvent d’anciennes léproseries.
- CAPOTS : en Anjou
- “Sorte de lépreux”
- A fleurance (Gers), il y a un hameau en dehors de la ville dénomé "aux capots"; possiblement une ancienne capoterie ou l'on soignait les maladies de peau
- “Sorte de lépreux”
- (1634) Les ladres blancs : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par Ambroise Paré (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés cachots, cagots et capots, que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent gobets. » (Academie + Littré)
- CAQUEUX : en Bretagne (caquineries)
- (1474) Dans un texte de 1474 des Registres de la chancellerie de Bretagne, on ajoute aux noms de ladres, cachots, cagots, capots, et gobets, celui de « caqueux » : « Mandement contre hommes et femmes nommés caqueux, auxquels il est fait deffense de voyager dans le duché sans avoir une piece de drap rouge sur leur robbe, pour eviter le danger que pourroient encourir ceux qui auroient communication avec eux. » (Académie)
- (1436) Le nom caqueux qui désignait des lépreux, était, sous sa forme latine cacosus, également employé pour désigner les juifs, fréquemment associés au Moyen Âge à toutes sortes de maux. On lit ainsi dans les Statuts de Raoul, un évêque de Tréguier, en 1436 : « Item quia cognovimus in dicta civitate [… plures homines utriusque sexus, qui dicuntur “esse de lege” (judaeorum), et in vulgari verbo cacosi nominantur (Parce que nous avons appris qu’il y avait dans cette ville plusieurs personnes des deux sexes qui sont dits « être de la loi » [des juifs] et qui, en langue vulgaire, sont appelés caqueux).
- « Caqueux », mot breton signifiant lépreux.
- CAQUINS : en Bretagne
- CAQUOUS : en Bretagne
- CASCARROTS : en Bigorre
- CHRESTIANS : en ?
- Le terme de « Chrestians » désignait les chrétiens ariens, de religion arianiste, religion adoptée par les Lombards, les Wisigoths et les Ostrogoths; des goths conquérants ensuite vaincus par les Francs et il est possible que leurs descendants se soient réfugiés loin des villes et se soient mélangés aux lépreux.
- Pas de nom de famille ; seul un prénom suivit de la mention Chrestians ou Gagot figure sur les actes de baptême dont la cérémonie se déroule généralement la nuit tombée.
- Le terme de « Chrestians » désignait les chrétiens ariens, de religion arianiste, religion adoptée par les Lombards, les Wisigoths et les Ostrogoths; des goths conquérants ensuite vaincus par les Francs et il est possible que leurs descendants se soient réfugiés loin des villes et se soient mélangés aux lépreux.
- Le terme de Chrestians désignait les chrétiens ariens, de religion arianiste, (voir : arianisme) religion adoptée par les Lombards, les Wisigoths et les Ostrogoths.
- CRESTIAAS, CHRESTIAS : en Béarn
- Crestiaas ou Christianus où il est synonyme de « lépreux ».
- (1300), « Chrestia » apparaît dans les textes. Ce mot béarnais signifiant lépreux.
.
- CHRISTIANUS : en ?
- Latin: un Christianus, des Christini
- Crestiaas ou Christianus: synonyme de « lépreux »
- Dans les textes anciens, christianus est indiscociable de leprosus et même utilisé à sa place
- Chrétiens, ils sont cependant relégués au fond des églises dans lesquelles ils ne sont autorisés à pénétrer que par des portes spéciales très basses pour les obliger à se courber pour y entrer ; un bénitier spécial leur était également réservé. Ils vivent enfin dans des quartiers spéciaux (souvent d’anciennes léproseries, d'où le fait qu'on les confond avec des lépreux)
- Dans les textes anciens, christianus est indiscociable de leprosus et même utilisé à sa place
- Crestiaas ou Christianus: synonyme de « lépreux »
- Latin: un Christianus, des Christini
.
- GAGOTS : en ?
- Tenus de porter un signe distinctif, une patte de canard coupée dans du drap rouge et cousue sur leurs vêtements,
- Pas de nom de famille ; seul un prénom suivit de la mention Chrestians ou Gagot figure sur les actes de baptême dont la cérémonie se déroule généralement la nuit tombée. A leur mort, ils étaient enterrés à l’écart dans un endroit du cimetière qui leur était réservé. Ils n’étaient autorisés à se marier qu’entre eux.
- Tenus de porter un signe distinctif, une patte de canard coupée dans du drap rouge et cousue sur leurs vêtements,
- GAHETS : en ?
- (1396, à Marmande) Règlement précisant que les Gahets sont "Tenus de porter une patte de canard en tissus rouge long d’une main et large de trois doigts" cousue sur le coté gauche de leur vêtement de dessus, comme signe distinctif
- GAHETZS : à Bordeaux
- GESITES : en ?
- En référence au personnage biblique Guéhazi, serviteur d'Elisée, lépreux à cause de sa cupidité.
- GEZITAINS, GIEZITAINS, GESITAINS, GESITAINGS : dans les Landes (40)
- En référence au personnage biblique Guéhazi, serviteur d'Elisée, lépreux à cause de sa cupidité.
- (1642) Dernier acte de baptême de la paroisse de Doazit () faisant état du terme de "Gesitaing" ==> là c'est précis, avec une image de cet acte de baptême, ce serait parfait.
- En référence au personnage biblique Guéhazi, serviteur d'Elisée, lépreux à cause de sa cupidité.
- GOBETS : en ?
- (1634) Les ladres blancs : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par Ambroise Paré (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés cachots, cagots et capots, que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent gobets. » (Academie + Littré)
- GRAOUES : en Bigorre
- LADRES : à Bordeaux (ladreries)
- synomyme : lèpreux, Marruci, Marrones, Malandrins, Ladres, Caqueux, etc
- (100) Saint Luc (XVI, 20), « Il y avait aussi un pauvre appelé Lazare, tout couvert d’ulcères (ulceribus plenus) », car on croyait jadis que ces ulcères étaient dus à la lèpre. Lazare devint d’ailleurs dans l’imaginaire médiéval le parangon du lépreux. Mais il n’est pas impossible que ce Lazare soit le ressuscité par Jésus.
- Du latin médiéval Malandresus évoluant en Malandrin' puis en Ladre : Mendiant atteint de lèpre aussi dit lépreux qui fut à l'origine des Lazarets où l’on mettait en quarantaine qui arrivait de pays touché par maladie contagieuse telle que peste ou la lèpre qui est de 2 types. (Academie)
- (1634) Les ladres blancs : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par Ambroise Paré (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés cachots, cagots et capots, que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent gobets. » (Academie + Littré)
- Les ladres verts' : « dans qui elle se déclare par des pustules extérieures ». (Academie + Littré)
- (1634) Les ladres blancs : « qui n’ont la lèpre qu’intérieurement et qui ne laissent pas d’avoir la peau belle » évoqués par Ambroise Paré (Traicté de la peste, de la petite verolle & rougeolle et brefve description de la lèpre), qui les présente aussi sous d’autres noms : « Aucuns ont la face belle et le cuir poli et lisse, ne donnant aucun indice de lèpre par dehors, comme sont les ladres blancs, appelés cachots, cagots et capots, que l’on trouve en Basse Bretagne et en Guyenne vers Bordeaux où ils les appellent gobets. » (Academie + Littré)
- Du latin médiéval Malandresus évoluant en Malandrin' puis en Ladre : Mendiant atteint de lèpre aussi dit lépreux qui fut à l'origine des Lazarets où l’on mettait en quarantaine qui arrivait de pays touché par maladie contagieuse telle que peste ou la lèpre qui est de 2 types. (Academie)
- (100) Saint Luc (XVI, 20), « Il y avait aussi un pauvre appelé Lazare, tout couvert d’ulcères (ulceribus plenus) », car on croyait jadis que ces ulcères étaient dus à la lèpre. Lazare devint d’ailleurs dans l’imaginaire médiéval le parangon du lépreux. Mais il n’est pas impossible que ce Lazare soit le ressuscité par Jésus.
- synomyme : lèpreux, Marruci, Marrones, Malandrins, Ladres, Caqueux, etc
- MALANDRINS : en ? (maladreries)
- (100) Saint Luc (XVI, 20), « Il y avait aussi un pauvre appelé Lazare, tout couvert d’ulcères (ulceribus plenus) », car on croyait jadis que ces ulcères étaient dus à la lèpre. Lazare devint d’ailleurs dans l’imaginaire médiéval le parangon du lépreux. Mais il n’est pas impossible que ce Lazare soit le ressuscité par Jésus.
- Du latin médiéval Malandresus évoluant en Malandrin' puis en Ladre : Mendiant atteint de lèpre aussi dit lépreux qui fut à l'origine des Lazarets où l’on mettait en quarantaine qui arrivait de pays touché par maladie contagieuse telle que peste ou la lèpre qui est de 2 types. (Academie)
- (100) Saint Luc (XVI, 20), « Il y avait aussi un pauvre appelé Lazare, tout couvert d’ulcères (ulceribus plenus) », car on croyait jadis que ces ulcères étaient dus à la lèpre. Lazare devint d’ailleurs dans l’imaginaire médiéval le parangon du lépreux. Mais il n’est pas impossible que ce Lazare soit le ressuscité par Jésus.
- MARRONES (ou Marruci) : en Auvergne et en Lot
- Nom des parias auvergnats et en Lot (donc à la frontière de Midi-Pyrénées, Limousin & Auvergne). On peut comparer aux Cagot, ces Marrones (ou Marruci). Communauté Marrone et graine de Marron y portent le même nom en patois. Et cela pourrait expliquer cette mesure de sécurité puisque le marron d'Inde n'est effectivement pas comestible...
cagots des Hautes-Pyrénées. Il m'avait rapporté une croyance locale, selon laquelle la consommation de marrons d'Inde donnait la lèpre. Certains paysans de Haute-Corrèze conseillaient de ne pas mettre en bouche les marrons d'inde car ils donnaient selon eux la gale, une maladie de peau" Ne suce pas les marrons, ça donne la gale!"
lazarets, maladières, misellaria, mézelleries,
Origines
Elle reste mystérieuse, et plusieurs thèses ont été évoquées. On a parlé de : - wisigoths battus par les Francs, - de musulmans ayant trouvé refuge dans les vallée pyrénéennes durant la Reconquista en Espagne par les Rois Catholiques, - de Sarrasins battus à Poitiers en France, - de juifs, - de cathares, - de gitans - et de lépreux…
- Il est cependant probable que les premiers soient les descendants d'un peuple vaincu par les armes et fugitifs qui trouvèrent refuge hors des villes dans les seules communautés où ils étaient certains que personne n’oserait aller les chercher : celle des lépreux.
- Par la suite, d’autres déshérités ou persécutés vinrent sans doutes s’y amalgamer. Le nom même de « cagot » est d'origine incertaine, il pourrait venir :
- Au V°s: de « cangoth »: les chiens de Ghoth,
- Dès le XIIe siècle, de « bigot » se référant aux Normands et correspondant à l’ancien juron anglais « by god », par Dieu,
- Au XIVe siècle en France, de « Chrestia », mot béarnais signifiant lépreux. Ce nom présente également une analogie avec le mot grec «cacos» qui signifie « mauvais », proche du mot breton « caqueux » de même signification, mais vraisemblablement plus simplement du bas-latin « cagare ».
LES HYPOTHESES
- 1 l'hypothèse cathare
- 2 La source sur laquelle elle se fonde / Les raisons ordinaires de la réfutation communément admise
- 3 la réfutation communément admise / les documents sourcés permettant toutefois de la maintenir (apport majeur à l'article)
- 4 l'interprétation (sourcée) proposée pour expliquer la contradiction entre la géographie et le document cité.
Pour ajouter à l'article une hypothèse faisant état d'une origine cathare des cagots, il faut d'une part que la présentation de cette hypothèse ne prenne pas des proportions démesurées dans l'article par rapport aux autres hypothèses plus couramment admises, d'autre part que les sources soient clairement indiquées. Si vous pensez que les cagots sont des esquimaux réfugiés en Gascogne pour fuir un climat trop contraignant (c'est votre droit), vous ne pouvez l'écrire dans l'article si vous ne pouvez citer une source allant dans ce sens : ce serait considéré comme un travail inédit, ce qui n'est pas acceptable sur Wikipédia puisque cela ne peut pas être vérifié.
hypothèse des vikings
- Après leur défaite en 982, les Vikings sédentarisés depuis 140 ans ne seraient partis nulle part. Ils seraient restés avec des interdictions liées à leur statut passé : interdiction de porter les armes, d'avoir des chevaux ou des chiens, mais aussi interdiction de faire du commerce, art dans lequel les Scandinaves excellaient.
- Ces descendants de Vikings furent péjorativement appelés "Crestias", car ils avaient une pratique familiale du christianisme (chez les Vikings, comme chez les Protestants, le père faisait l'éducation religieuse de la famille), ce qui n'en faisait pas de vrais chrétiens aux yeux de l'Eglise.
- Lorsque le pèlerinage de saint Jacques de Compostelle se développe, les Templiers, spécialisés dans le transport maritime des pèlerins vers la Terre Sainte investissent les ports de Gascogne. Ils y découvrent les communautés de "crestias" douées pour le travail du bois et les constructions navales. Ils installent leurs commanderies au sein de ces communautés, les évangélisent et profitent de leur savoir-faire. Lorsque les Templiers sont chassés de France en 1310, les hospitaliers héritent des commanderies templières. Les Hospitaliers développent alors maladreries et léproseries pour accueillir les pèlerins malades et les miséreux. Involontairement, ils mettent un fin au processus d'intégration des "Crestias" qui deviennent des "cagots". Au 16e siècle les interdictions et les brimades se multiplient. Bientôt, les cagots ne sont plus que des "parias", la lie de la société.
- Ces descendants de Vikings furent péjorativement appelés "Crestias", car ils avaient une pratique familiale du christianisme (chez les Vikings, comme chez les Protestants, le père faisait l'éducation religieuse de la famille), ce qui n'en faisait pas de vrais chrétiens aux yeux de l'Eglise.
hypothèse templière
- L'hypothèse d'un lien cagot/templiers (issue notamment du livre Les Templiers de Michel Lamy, paru en 2001) n'est qu'une des nombreuses hypothèses et qu'elle est loin d'être jugée la plus crédible
- De plus, le fait que des Templiers aient fait appel à des charpentiers est banal, puisque de nombreux seigneurs (templiers ou non) ou paroisses ont fait appel à des cagots, qui dans certaines zones du Sud-Ouest étaient de toute façon les seuls à pratiquer ce métier :
L'histoire des cagots est liée à celle des Templiers. En effet, les templiers furent commanditaires de nombreuses chapelles, églises ou cathédrales. Dans la construction d'une voute d'une église, une des difficultés majeures est d'obtenir la courbe. Celle-ci est obtenue à l'aide d'une charpente en bois, véritable ouvrage d'art d'autant plus précieux qu'il est temporaire, jusqu'à ce que la clé de voute verrouille la voute. On a vu que les cagots étaient souvent menuisiers ou charpentiers. Lorsque les templiers ont recherché les meilleurs ouvriers, ils ont souvent recruté des cagots. On trouve notamment des cagots sur les chantiers des cathédrales d'Amiens, de Reims, de Beauvais... C'est ainsi qu'on trouve aujourd'hui dans la Picardie et le nord de la France des descendants des Cagots, notamment une famille Gaffet, une famille Caqueux.
hypothèse cathare
- Forte probabilité de voir chez les "Cagots" un important contingent d'anciens disciples cathares, chassés de la rive droite de la Garonne par la répression féroce
- Nettement repoussée, en raison de la question chronologique et géographique, auteurs à l'appui.
hypothèse Juifs convertis
Je suis né, puis me suis marié en Béarn dans une famille d'érudits dont les archives remontent au xvii siècle, la tradition orale encore avant. L'histoire des Cagots a occupé beaucoup de soirées ! Je ne vois pas dans l'article l'une des hypothèses que j'ai entendues, des Juifs convertis (des Portugais émigrés tôt), aux convictions suspectes, ou encore des Musulmans résiduels d'après la Reconquista - ou peut-être d'avant, ou les deux. Evidemment, il y a peut-être un problème de cohérence chronologique.
Mon hypothèse Wisigoths
Concernant l'étymologie du mot cagot, l'hypothèse la plus solide (car proposée très anciennement sans être réellement démentie) serait celle d'une origine liée aux Goths…
Cette hypothèse perdure soutenant que cagot s'est formé par contraction de ca-nes-goth en "ca-goth" puis par déformations phonétiques patoisantes: cagotte, agote, cagot et capot[réf. nécessaire]. Car des populations goths repoussées vers le sud par les francs, se sont réfugiées en nombre à l'intérieur et aux pieds des Pyrénées. Sur leur parcours, ces groupes de goths ont reçu de la part des habitants autochtones, des noms injurieux. Est notamment attesté dans des documents en latin, le terme de canes gothi, c'est-à-dire « chiens de Goths »[8]. Cette dénomination injurieuse est usitée dès 507 pour désigner les Goths (notamment les wisigoths) à cause de leur attachement à l'arianisme, objet de scandale pour les chrétiens catholiques.
Selon cette hypothèse, cette race cagotte (de goths ariens donc), vouée à la persécution des Francs christianisés victorieux à la bataille de Vouillé, en 507, où Clovis tua Alaric II, roi des wisigoths, aurait été obligée de se cacher dans les plus secrets réduits des montagnes pour conserver ses habitudes religieuses. Elle y aurait, outre la consanguinité, contracté la lèpre et l'hypothyroïdie, maladies endémiques qui, conjuguées entre elles, auraient réduit cette race à un possible état génétique et physiologique de crétinisme (à rapprocher du « crétin des Alpes »).
Lorsque, par la suite, les cagots auraient fini par abjurer l'arianisme pour se réunir à la communion romaine (en 589 pour les Wisigoths), la communauté cagotte aurait alors été suspecté d'abriter des traitres ("collibertus"), hérétique ("Canes gothi"), voir même lépreux ( ladres et infects).
Et les plus anciennes attestations de noms du type cacor, cacos, cagou ne seraient que des déformations patoisantes locales du terme "cagot".
Concernant le seul terme goth, notons l'exemple d'une famille bordelaise célèbre du Moyen-âge: la Famille de Goth qui donna notamment le pape Modèle:Souverain- (celui qui avec le roi Philippe le Bel traqua puis chassa les templiers d'Europe). Et rappelons qu'avant Toulouse et Narbonne, Bordeaux fut capitale de gothie (« terre des Goths ») wisigothe dès 413…
Selon les régions et les documents d'époque, le nom de famille Goth (env.1100 à 1324) possède plusieurs orthographes: "Goth" (Bérard de Goth) ou "Got" (Bertrand de Got), "Gout", "Gotz" (Rostaing de Gotz). Ou même une déformation en "Goz" avec la famille Goz dont Richard Goz (au nombre des compagnons de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings en 1066) est d'ascendance scandinave. Car son père, le viking Thorstein Goz (Turstenus, cognomento Guz Ansfridi Dani filius[9]), est un vicomte Normand actif entre 1015 et 1040[10]).
Images de la Chronologie
- Au sud de la Suède, la grande région historique du Götaland est le pays des Götar, des tribus de peuple germanique qui donneront naissance aux goths puis aux wisigoths quasiment disparus de nos jours...
- Au sud-ouest de la Gaule, la célèbre région historique du Pays basque est le pays des basques, un peuple autrochtone de racine linguistique commune (Basq - Gasc - Vasc - Wasc) qui donnera naissance aux Baskoiak...
Evènements précurseurs des cagots: le terme « canes gothi ! »
A INTEGRER DANS ARTICLE
Leur sort en effet ne peut être comparé qu’avec celui des Intouchables de l’Inde autrefois. La peur de la lèpre est à l’origine de la discrimination de cette population mise au ban de la société médiévale Pour conjurer la peur de cette maladie, dont on ignore l’origine et que l’on ne sait pas soigner, ils ont fonction de bouc-émissaire que l'on dit:
- nuisibles: On les accuse par exemple d’empoisonner les puits.
- maléfiques: on les prétend parfois sorciers, les accablant de tous les vices,
- tarés: les affublant de tares telles que l’absence de lobe aux oreilles, les pieds et les mains palmés, d’être goitreux.
- crétins: L’isolement et la consanguinité enfin expliquent des cas d’arriération mentale dans cette population
- puants: Supposer dégager une odeur nauséabonde,
- orientaux: certains documents les décrivent tantôt petits et bruns au teint vert olivâtre,
- nordiques: tantôt grands aux yeux bleus.
- maladifs: bien que des médecins furent nommés comme experts par le parlement de Bordeaux et ne purent que conclure qu’ils étaient exempts de toute pathologie.
(1535) Inscription d'avertissement en l'entrée de l'abbaye de Thélème (Utopie littéraire de Rabelais) :
« Cy n’entrez pas hypocrites, bigots,
Vieux matagots, marmiteux boursouflés, Tordcoulx badaux plus que n’étaient les Goths, Ny Ostrogoths, précurseurs des magots, Haires, cagots, caffars empantouflés. »
— François Rabelais, Gargantua 1535
733 : Des fugitifs de l'armée du général arabe Abderrahman vaincus à Poitiers, sont réduits par les Campons entre le fleuve Adour et le Prieuré Saint-Paul. Les survivants ont, peut-être, constitué la première colonie des " Cagots ".
1580 : Les Cagots, avec l'accord des Consuls et du Recteur, construisent eux-mêmes leur propre chapelle dédiée à Saint Sébastien dans la vallée de campan.
1642 : dernier acte de baptême faisant état du terme de Cagot.
1691 : Violent incendie dans la vallée de Campan. L'église est détruite et sera remise en état, comme en 1597, par les Cagots.
1692 : dernière inhumation mentionnée dans un cimetière des Chrestians
Notes et références
- ↑ Bruno Tabuteau, « Vingt mille léproseries au Moyen Âge ? Tradition française d’un poncif historiographique », Memini. Travaux et documents, no 15, 2011-12-31, p. 115–124 (ISSN 1484-2254) [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2019-09-05)]
- ↑ Thierry Hatot, Bâtisseurs au Moyen âge, Editions L'Instant Durable, 1999, p. 70
- ↑ trop fort le château ! Guédelon n°7 décembre 2009
- ↑ Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942 (Gallimard/Poésie nº 16, 1967)
- ↑ Dictionnaire biographique du clergé canadien-français, Montréal, Les anciens, Imprimerie de l'École catholique des sourds-muets, 1910 [lire en ligne], p. page 443
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. - ↑ « Charente-Maritime », Encyclopédie Bonneton, p. 104.
- ↑ Michel, Histoire des races maudites, I, p. 284
- ↑ (eng) (lat) The Gesta Normannorum Ducum of William of Jumièges, Orderic Vitalis, and Robert of Torigni: Books V-VIII, William (of Jumièges.), Ordericus Vitalis, Robert (de Torigni). Traduit par Elisabeth M. C. Van Houts. Oxford University Press, 1995. (ISBN 0198205201)
- ↑ David C. Douglas, William the Conqueror, University of California Press, réédition 1992, p. 93, p. 140-141. ((ISBN 9780520003507)).
- Petite caisse (ou cagette) ajourée en bois, principalement de peuplier pour être très légère et superposable pour le transport manuel de fruits et légumes. "Cageot" de Francis Ponge dans Le Parti pris des choses (1942):
- Étymologie :