Gratuité

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Le sens commun, conditionné par la marchandisation du monde et le fait qu'il faut donner un prix à tout, semble connoter péjorativement ce qui est gratuit, car pour beaucoup "gratuit" implique "sans valeur".

La vraie gratuité pourtant agit sans arrière-pensée, sans rien attendre en retour, et est donc peut-être à la fois un modèle d'action positive et sincère, en même temps qu'une des seules réponses valables en ce monde face à l'inéluctabilité de la mort.

La gratuité n'a rien à voir avec la charité.

La "gratuité", comme d'autres domaines, est victime de la publicité, de la démagogie, et d'une certaine dévalorisation inconsciente.

La gratuité est naturelle

Qui n'a pas mangé une fraise ou une framboise sauvage en se promenant dans une forêt ? La simplicité de ce geste nous rappelle sans doute nos origines : les premiers hommes étaient simplement cueilleurs. C'était avant l'invention de l'agriculture, de la chasse et de l'élevage, avant la domination de l'homme sur la nature, dont on voit aujourd'hui les conséquences désastreuses. Pourtant la nature continue de témoigner de sa générosité. À qui veut bien y être sensible et attentif, la nature donne sans compter : champignons, fruits et baies sauvages, racines.

Mais la nature ne donne pas que le boire et le manger, elle donne aussi l'eau douce, le soleil et la chaleur, la paille et le bois, l'air que l'on respire… C'est sans doute la raison pour laquelle la société marchande qui a envahi le monde a développé une idéologie de haine contre la nature. Prenons simplement l'exemple du soleil qui dispense gratuitement, tous les jours, sa lumière et sa chaleur. C'est une source d'énergie inépuisable (à l'échelle humaine), qui se renouvelle sans cesse et dont on a su exploiter les bienfaits. Pourtant, bien que l'intelligence humaine soit parvenue à développer des technologies savantes comme les piles photovoltaïques ou plus modestement les chauffe-eau solaires, la diffusion et l'amélioration du rendement de ces appareils n'intéresse pas l'industrie. On veut maintenir l'humanité en état de dépendance totale vis-à-vis des fournisseurs d'énergies payante (gaz, électricité, pétrole).

Comprendre que tout est gratuit et nous-même nous pourrions vivre gratuitement et travailler gratuitement, ce serait la fin du système, mais en même temps la reconquète de notre liberté perdue.

Regardez la vie des oiseaux : Ils ne payent rien de ce qu'ils consomment et vivent totalement libres, si ce n'était l'homme qui, dans sa bêtise culturelle, les capture pour les mettre en cage ou les tue pour les manger…

Heureusement, tout ne peut pas se vendre et tout ne peut pas s'acheter

Bien que les dirigeants de ce monde, c'est-à-dire les grands groupes financiers et les actionnaires, rêvent sans doute de nous vendre même l'air que l'on respire (savoir qu'il existe depuis 1990 des distributeurs payants d'oxygène pour les habitants de Tokyo, l'une des villes les plus polluée du monde), il existe beaucoup de choses qui ne peuvent ni se vendre, ni s'acheter :

  • l'air que l'on respire
  • la lumière et la chaleur du soleil
  • l'amitié
  • l'amour
  • la fidélité
  • la joie
  • le bonheur
  • la santé
  • le vent, la neige et la pluie
  • la vie
  • la jeunesse
  • la beauté (la chirurgie esthétique n'est qu'une illusion, on a toujours l'âge de ses cellules, même si on se fait gommer les rides)
  • etc.

Voir aussi

Liens externes

publié dans la Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), 2003