Chaudière bois à plaquettes

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Grâce à sa technologie avancée, son rendement (75 à 90%) et sa souplesse d'utilisation, la chaudière bois à plaquettes peut assurer le chauffage central et la production d'eau chaude sanitaire. Aujourd'hui, la plupart sont entièrement automatisées grâce à un système d'approvisionnement par vis sans fin.

Introduction

Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de développer les énergies renouvelables, le bois énergie est l'une des solutions. En effet, le dioxyde de carbone (CO2) émis lors de la combustion du bois a été absorbée lors de la croissance de l'arbre: il s'agit d'un cycle.

Le retour du bois énergie s'explique par l'évolution des matériaux et des combustibles qui sont aujourd'hui plus performants, moins polluants et moins contraignants. Ainsi, on assiste à l'émergence du bois granulé et des plaquettes forestières. Ceux-ci peuvent alimenter automatiquement une chaudière, il faut alors prévoir leur stockage dans une pièce annexe.

Schéma de principe

Schéma de fonctionnement d'une chaudière bois.












Exemple: Chaufferie de St Jean d'Arvey


La puissance de cette chaudière bois s'élève à 500kW. La chaufferie est équipée d'un appoint gaz et alimente un réseau de chaleur composé d'une école, d'ateliers, de la mairie, d'un hôtel, de plusieurs logements et de gîtes en chauffage et eau chaude sanitaire.
La chaudière bois assure 90% des besoins de chaleur (1 135 MWh).
Pour le stockage du bois en plaquettes, un silo de 90m3 est nécessaire.

Cette chaufferie a demandé un investissement de 60000 €/an comprenant annuité, consommation du bois, entretien et amortissement. L'économie annuelle réalisée par rapport à un système classique est d'environ de 2500 €/an.

Avantages

  • Une énergie économique :

Des aides publiques sont accordées aux particuliers pour l'acquisition du matériel et son installation, permettant de réaliser jusqu'à 50 % d'économies. Le bois rivalise de plus en plus avec le prix des combustibles classiques.

  • Une énergie respectueuse de l'environnement :

Contrairement aux autres énergies, la combustion du bois n'accroît pas la quantité de CO² dans l'atmosphère et ne participe donc pas au réchauffement de la planète.
A noter que la combustion du bois ne génère pas de soufre (SO²).

  • Rendement élevé : 75 à 90%.


  • La chaudière à bois individuelle automatique offre un haut niveau de confort et de sécurité. Elle est peu concernée par les risques d'encrassement et de surchauffe.


Inconvénients

  • Nécessite plus de place (notamment pour la mise en place du silo de stockage) : 1m² pour 10 kW bois.


  • L'approvisionnement du silo en bois est plus contraignant car plus fréquent qu'un combustible fossile.


  • Pollution atmosphérique: la combustion de bois émet des particules fines, du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d'azotes (NOx)… Cependant, ces émissions sont limités grâce aux nouvelles technologies. Dans tous les cas, le bilan est positif en comparaison à un système fioul ou gaz classique.


Coût

  • Chaufferie avec réseau de 200kW bois à 1000kW bois: 1200 à 1700 €/kW
  • Combustible bois (plaquette): 16 à 26 €/MWh – 60 à 100 €/t
  • Consommation bois: 0.8 à 1.2 t bois/ kW de bois installé


Une chaufferie de 1000kW consommera entre 800 et 1200 tonnes de bois sur une saison de 220 jours.

  • Maintenance: 10 à 15 €/kW bois installé/an
  • Coût de revient global du MWh : 65 à 85 €/MWh de chaleur