Bois Raméal Fragmenté : Différence entre versions

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Il existe d'autres implications potentielles (regain de l'intérêt pour l'agriculture locale, naturelle et peu coûteuse, ouverture de possibilités de recherches sur les sols carencés, sur les antibiotiques biologiques, etc.).
 
Il existe d'autres implications potentielles (regain de l'intérêt pour l'agriculture locale, naturelle et peu coûteuse, ouverture de possibilités de recherches sur les sols carencés, sur les antibiotiques biologiques, etc.).
  
Cette nouvelle pratique est simple, évidente, ne demande que peu de financements (aussi bien pour sa mise en oeuvre que pour d'autres recherches non indispensables) et pourtant seul le hasard semble avoir, encore une fois, initié sa découverte.
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Cette nouvelle pratique est simple, évidente, ne demande que peu de financements (aussi bien pour sa mise en œuvre que pour d'autres recherches non indispensables) et pourtant seul le hasard semble avoir, encore une fois, initié sa découverte.
  
 
Après plusieurs milliers d'années de mise en sommeil, de matraquage, de mauvais traitements divers et variés, de pollutions, d'acharnement inconscient, il suffit de quelques mois, de quelques "chips" de broyats, pour remettre en vie un sol "forestier" et multiplier par 500 la pédofaune !
 
Après plusieurs milliers d'années de mise en sommeil, de matraquage, de mauvais traitements divers et variés, de pollutions, d'acharnement inconscient, il suffit de quelques mois, de quelques "chips" de broyats, pour remettre en vie un sol "forestier" et multiplier par 500 la pédofaune !
  
 
Chassez le naturel, il revient au galop...et nous pardonne, ou nous...méprise .
 
Chassez le naturel, il revient au galop...et nous pardonne, ou nous...méprise .
 
 
  
 
== En pratique ==
 
== En pratique ==

Version du 14 février 2007 à 15:05

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Le Bois Raméal Fragmenté n'est pas du mulch, ni du compost, c'est tout simplement l'accélération d'un phénomène naturel qui se passe sous le couvert de la forêt. Le BRF est considéré comme un agrégant, à l'inverse de désagréger le sol, il en produit!


Définitions

Vue des basidiomycètes dans le sol
Vue des basidiomycètes

BRF

Le terme BRF, Bois Raméal Fragmenté, ou encore Bois Raméaux Fragmentés, désigne les résidus du broyage (fragmentation) de rameaux de bois (branches de diamètre inférieur à 7cm) provenant d'arbres nobles (bois durs tels que l'érable, le hêtre, le chêne), les résineux étant à proscrire. Les branches (ou les très jeunes arbres) qui composent le BRF représentent la partie la plus riche de l’arbre. On y retrouve 75% des minéraux, des acides aminés, des protéines et des catalyseurs.

Par extension, le terme BRF désigne aussi la méthode culturale agricole innovante qui, par l'introduction du broyat dans la couche supérieure du sol, recrée un sol de type "forestier". Il favorise la pédogénèse nécessaire à la création de l'humus.

Son utilisation est parfois considérée comme essentielle dans une agriculture de type "Biologique".

Basidiomycètes

Les basidiomycètes (Basidiomycota) constituent un vaste embranchement (ou division) de champignons, caractérisés par des spores formées à l'extrémité de cellules spécialisées, les basides. Ces champignons ont besoin d'air et d'humidité pour survivre. Ils ne survivent pas dans un sol à nu (sans mulch) ni en profondeur.

Mycélium

Le mycélium est un ensemble de filaments, plus ou moins ramifiés, formant la partie végétative d'un champignon. Il est situé en sous-sol.

Intérêts

Grâce à la lignine du BRF, la température reste stable et moyenne, le PH neutre, l'humidité vitale constante. Plus besoin d'irriguer ni de fertiliser. De plus, le fait que le sol ait une couverture aide à lutter contre le ruissellement (c'est donc aussi une très bonne manière de lutter contre l'érosion).

La présence des basidiomycètes est le gage de la réussite dans l'amélioration de la structure d'un sol. Ils sont les principaux micro-organismes capables de digérer la lignine du bois, recyclant et aidant les végétaux à absorber et assimiler l'eau et les substances nutritives en formation dans le sol. Ils sont le point de départ de la chaîne trophique avec les bactéries, suivies des insectes. Générateurs d'antibiotiques naturels, ils protègent les cultures des parasites et maladies.

Les intérêts et les chiffres annoncés seraient peu crédibles s'ils n'étaient affirmés et confirmés par 30 ans d'études scientifiques de chercheurs et d'organismes de renom (Universite de LAVAL-QUEBEC, Pr.LEMIEUX), (CTA Wallonie-BELGIQUE, J.HEBERT)

Humification

Bien que l'augmentation notable des rendements soit impressionnante, l'accroissement rapide du taux d'HUMUS semble être l'intérêt premier de cette technique. L'accroissement du taux d'humus se situe à 1% sur moins de 10 ans alors qu'il faut 50 ans pour obtenir un résultat similaire avec du compost et 80 ans avec fumier ou lisier seuls.

Rendements accrus

En quantité comme en qualité, sur toutes les cultures testées et en tous lieux (les plus forts rendements, 500% à 800% de la planche témoin, revenant aux pays tropicaux - Afrique, Madagascar - sur tomates et courgettes ). Les Canadiens obtiennent régulièrement 200% à 300% sur la culture des fraises. Les études, notamment en UKRAINE (1996-97), sur le seigle, montrent des accroissements notables du nombre de grains, de leur poids, de la matière sèche, de l'azote, etc.

Humidification

Absence totale d'arrosage, sur les Causses du Quercy, l'été 2005, chez M.DUPETY, le précurseur français du BRF que l'on doit remercier d'avoir le premier, osé s'attaquer à l'autisme d'organismes comme l'INRA et autres.

Réduction de 50% de l'arrosage en Afrique

Outre le fait que la limitation de l'arrosage accroît la qualité gustative et biologique du produit, qu'elle évite le lessivage des sols et des nutriments solubles, qu'elle diminue la pénibilité du travail, qu'elle permet d'envisager la remise en culture de terrains abandonnés pour cause de sécheresse persistante et de difficultés d'accès à l'eau (abandon de champs de lavande dans le sud-est), il faut avoir en mémoire que le problème de l'eau est LE problème majeur de demain.

Traitement phytosanitaire

Après recherches (LAVAL-QUEBEC-LEMIEUX), parmi la quantité de produits générés par la pédofaune, figurent des antibiotiques utilisés par les plantes. On remarque lors des essais, l'absence de certaines maladies et prédations existant sur les planches-témoin et le peu d' impact d'autres attaques.

Travail réduit

Pas de labourage, désherbage, arrosage, traitements réduits....

Permet de préserver l'environnement

L'azote étant fixé, il est plus difficilement entrainé par lessivage. Le BRF pourrait même contribuer à fixer l'azote d'autre origine présent, celui du lisier par exemple.

Utilisation de rémanents forestiers

Jusqu'ici négligés, voire encombrants, les résidus de travaux forestiers ou d'élagage se découvrent une nouvelle noblesse et une nouvelle richesse.

La recherche de matière première pour le développement du BRF, qui semble inéluctable, rejoint l'intérêt que l'on porte actuellement aux haies vives, à leur richesse biologique, animale, à leur nécessité pour le vent, l'eau et la biodiversité.

Autres intérêts

Il existe d'autres implications potentielles (regain de l'intérêt pour l'agriculture locale, naturelle et peu coûteuse, ouverture de possibilités de recherches sur les sols carencés, sur les antibiotiques biologiques, etc.).

Cette nouvelle pratique est simple, évidente, ne demande que peu de financements (aussi bien pour sa mise en œuvre que pour d'autres recherches non indispensables) et pourtant seul le hasard semble avoir, encore une fois, initié sa découverte.

Après plusieurs milliers d'années de mise en sommeil, de matraquage, de mauvais traitements divers et variés, de pollutions, d'acharnement inconscient, il suffit de quelques mois, de quelques "chips" de broyats, pour remettre en vie un sol "forestier" et multiplier par 500 la pédofaune !

Chassez le naturel, il revient au galop...et nous pardonne, ou nous...méprise .

En pratique

Vue du Jardin Vivaces. Tout le sol est recouvert de BRF.

Production

Plus le diamètre de la branche est petit, meilleur sera l'effet sur le sol (tout diamètre supérieur à 7 cm est à proscrire). L'idéal est que ces rameaux ou branchages soient broyés pendant la période dormante, peu avant la poussée de sève (février/début mars) . Ceci parce qu'elles contiennent de la lignine en formation, plus attaquable par les champignons et les bactéries que la lignine adulte ou mûre, telle que présente dans le tronc des arbres. Ces branches contiennent une matière azotée indispensable au développement de ces bactéries et champignons. Ces branchages, chez vous, peuvent provenir de la taille et de l'élagage de vos arbres d'ornement, de la taille de vos arbres fruitiers, de la taille de vos haies, à l'exception des buis et ligustrum de moins de deux ans.

Ces branchages, rameaux, etc., cette matière première sera lacérée, fragmentés dans une broyeuse afin de faciliter l'attaque de la lignine par les bactéries et les champignons. En effet, l'écorce de ces petites branches est protégée des insectes et des bactéries par un germe de cuticule. La lacération met le bois à nu et le rend donc immédiatement attaquable par bactéries et champignons.


Utilisation

  1. Épandre une fois par an entre 150 à 200 mètres cubes de BRF frais par hectare sur une couche d'environ 1 à 2 cm. Le BRF de résineux est à éviter; il convient de ne pas en incorporer plus de 20%.
  2. incorporer par griffage au sol, sur 5 a 15 cm(suivant la nature du sol ),le processus devant rester aérobie
  3. si la première application de brf est effectuée en fin d'hiver ou au printemps, effectuer un apport d'azote la première année seulement (compost ou fumier)
  4. Semer et ne plus perturber le sol.

Les années suivantes, on ajoute une couche par-dessus celle de l'année passée. Il est bon de recouvrir tout le sol de BRF (même les allées peuvent être recouvertes).

Grâce au BRF, on peut constater les trois couches caractéristiques d'un sol vivant et fertile:

  1. en surface, la couche de BRF d'environ 1 cm;
  2. la couche en décomposition remplie de filaments blancs (les mycéliums des champignons basidiomycètes);
  3. le sol bien noir (et qui sent très bon).



Acteurs majeurs

Groupe de coordination des bois rameaux fragmentés

Faculté de foresterie et de géomatique
Pavillon Abitibi-Price, Université Laval, Québec, Québec, Canada, G1K 7P4
Tél.: (418) 656-2131 poste 2837
Télécopie: (418) 656-3177
courriel : Gilles.Lemieux@sbf.ulaval.ca
site : http://www.sbf.ulaval.ca/brf/default.htm

Aggra, Association dédiée au brf

17 rue W. Kuhnen, 1030 Bruxelles, Belgique.
tel : 00 32 44 86 35 52 46
fax : 00 32 85 27 46 11
courriel : aggra@skynet.be et benoit@aggra.org
site : http://www.aggra.org/

Jacky Dupety cultivateur en brf

Ferme du Pouzat
46320 Livernon
tel : 05 65 40 46 98
courriel : dupety.family@wanadoo.fr
site : http://fermedupouzat.free.fr

David Sanchez Comité Jean Pain Madagascar

projet brf en Afrique, vente de broyeuses
BP 1285
Fianarantsoa 301
Madagascar
tel : 261 20 75 504 05
courriel : cjpm@dts.mg ou cjpm@wanadoo.mg
site : http://takelaka.dts.mg/cjpm/index.html

CTA centre de technologies agronomiques

projet Wallon en brf.
rue de la Charmille, 16
4577 Strée
Belgique
tel : 085.274611
fax : 085.512706
Directeur : Christian Marche
Responsables du projet : Christian Marche, Gaelle Warnant, Benoit Noel.
courriel du CTA : noel.benoit@skynet.be et/ ou cta.stree@tiscali.be
site : http://www.ctastree.be/index.htm

Jacques Hébert, cultivateur et précurseur du brf

594, Georges Muir
Charlebourg, Québec
Canada G2N 2H2
tel : 418 849 7609
courriel : jhebert@mediom.qc.ca
site : http://www.nexcity.com/go/jardins.html

Autodidacte précurseur, Jacques Hébert a débuté ses expérimentations en 1979. Aujourd'hui producteur de BRF et de plantes vivaces, il est actuellement une référence reconnue mondialement.

Stéphane Groleau, végéculteur

1167, boulevard de la Montagne
St Casimir, Québec G0A 3L0
Canada
tel : 418 339 2697
courriel : vegeculture@yahoo.ca
site : http://www.vegeculture.net/

Diplômé en agriculture biologique du Cégep de Victoriaville, il s'intéresse à l'agriculture biologique végétalienne, à la permaculture et aux techniques de non-travail du sol.

Gilles Domenech, expérimentateur BRF

Larriouau
32350 Ordan-Larroque
France
tel : +33 (0)6 30 03 97 11
courriel : gillesdomenech@yahoo.fr

De formation scientifique, Gilles Domenech a découvert le BRF en 2003 grâce à un exploitant forestier des Alpes de Haute Provence. Suite à quoi il a mis en place des parcelles expérimentales chez ce dernier. Aujourd'hui ses recherches sont surtout bibliographiques et concernent le rôle possible entre BRF et mycorhizes.


Voir aussi

Webographie