Bibliodiversité : Différence entre versions

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Françoise RIVIERE, sous-directrice générale pour la Culture à l'UNESCO, lors de son discours inaugural des Assises internationales de l'édition indépendante (Paris, juillet 2007) : "Tout comme elle s'emploie à mettre en valeur sur la scène mondiale la complémentarité des objectifs de la biodiversité et de la diversité culturelle, l'UNESCO suit au plus près la question de la diversité des expressions et des contenus dans le marché international du livre, En d'autres termes, elle porte la plus grande attention à ce que d'aucuns appellent d,'un mot qui a connu une certaine fortune et qui commence même à devenir usuel, la « bibliodiversité ».
  
  
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Françoise RIVIERE, sous-directrice générale pour la Culture à l'UNESCO, lors de son discours inaugural des Assises internationales de l'édition indépendante (Paris, juillet 2007) : "Tout comme elle s'emploie à mettre en valeur sur la scène mondiale la complémentarité des objectifs de la biodiversité et de la diversité culturelle, l'UNESCO suit au plus près la question de la diversité des expressions et des contenus dans le marché international du livre, En d'autres termes, elle porte la plus grande attention à ce que d'aucuns appellent d,'un mot qui a connu une certaine fortune et qui commence même à devenir usuel, la « bibliodiversité ».
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Version du 31 août 2009 à 13:06

La bibliodiversité est la diversité culturelle appliquée au monde du livre. En écho à la biodiversité, elle fait référence à une nécessaire diversité des productions éditoriales mises à la disposition des lecteurs.

Histoire de la notion et de sa diffusion

On peut attribuer l’invention du terme "bibliodiversidad" à des éditeurs chiliens, lors de la création du collectif « Editores independientes de Chile » à la fin des années 1990. Toutefois, cette paternité est contestée par certains éditeurs espagnols - en particulier par certains membres du regroupement madrilène "Bibliodiversidad". Si la création du concept est intervenue indubitablement dans la sphère hispanophone, elle n'en reste pas moins localisée durant quelques années.

En 2000, les responsables de la Bibliothèque interculturelle pour le Futur - programme de la Fondation Charles Léopold Mayer conduit par Michel Sauquet et Etienne Galliand - co-organise une rencontre à Gijon en Espagne. C'est à cette occasion qu'ils entrent en contact pour la première fois avec le terme en espagnol.

En mai 2002, à la création de l'Alliance internationale des éditeurs indépendants[1], le terme est présent en français (bibliodiversité) et en anglais (bibliodiversity) dans certains documents de la nouvelle association (dirigée par Etienne Galliand).

Dès lors, l'Alliance a fortement contribué à la diffusion et à la promotion de ce terme en plusieurs langues, notamment lors de ses rencontres internationales (sources consultables : déclarations de Dakar en 2003, de Guadalajara en 2005 et de Paris en 2007) et dans l'ensemble de sa politique de communication. Il est probable que l'association d'éditeurs ait permis au terme de prendre une dimension internationale et de se diffuser rapidement dans la sphère francophone. Néanmoins, le terme "bibliodiversity" ne s'impose que très marginalement dans le monde anglophone.


Définition complète

La bibliodiversité est aujourd’hui menacée par la surproduction et la concentration financière du monde de l’édition, qui favorisent la domination de quelques grands groupes éditoriaux et la quête de rentabilités élevées. Lorsque l'exigence de rentabilité croît, la tentation de réformer la ligne éditoriale en conséquence se renforce. Pour assurer des marges acceptables aux yeux d'actionnaires parfois très éloignés de la maison d'édition (physiquement et culturellement), la production est donc réorganisée pour renforcer son potentiel commercial. Dans certains cas, le déséquilibre est tel que la logique commerciale l'emporte massivement sur l'aventure intellectuelle - alors, l'éditeur privilégie complètement une économie basée sur la demande au détriment de son rôle d'agitateurs d'idées (offre de textes parfois difficiles, originaux, hors normes). A l'opposé du concept de bibliodiversité, on trouverait donc ce qu'il convient d'appeler "la bestsellerisation" du milieu éditorial.

Du fait du renforcement de la concentration du monde de l'édition, de sa financiarisation corollaire et de sa bestsellerisation possible, les éditeurs indépendants[2] occupent encore plus que d'habitude un rôle parfois abandonné par les éditeurs "intégrés". Ainsi, ils sont réellement acteurs de la bibliodiversité en ce sens qu'ils sont de réels découvreurs de talents, qu'ils sont des "culturels-risqueurs", qu'ils permettent l'existence et la diffusion des auteurs et les textes de demain. Ce rôle socialement important est bien identifié par les grands groupes éditoriaux - qui récupèrent souvent à leur compte les auteurs qui commencent à obtenir une reconnaissance du public.

Reconnaissant le droit fondamental à défendre et promouvoir leurs secteurs culturels - contre une dérégulation généralisée que l'on pourrait supposer souhaitée parfois par l'OMC - les Etats ont signés à la fin de l'année 2005, sous l'égide de l'UNESCO, une "Convention pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles". La bibliodiversité - la diversité culturelle du monde du livre - pouvait être concrètement protégée.

La bibliodiversité, concrètement

Mais quelles formes prend concrètement la protection de la bibliodiversité ?




Citations

Françoise RIVIERE, sous-directrice générale pour la Culture à l'UNESCO, lors de son discours inaugural des Assises internationales de l'édition indépendante (Paris, juillet 2007) : "Tout comme elle s'emploie à mettre en valeur sur la scène mondiale la complémentarité des objectifs de la biodiversité et de la diversité culturelle, l'UNESCO suit au plus près la question de la diversité des expressions et des contenus dans le marché international du livre, En d'autres termes, elle porte la plus grande attention à ce que d'aucuns appellent d,'un mot qui a connu une certaine fortune et qui commence même à devenir usuel, la « bibliodiversité ».


Notes et références de l'article

  1. http://www.alliance-editeurs.org
  2. voir la fiche Wikicoredem sur l'édition indépendante



Voir aussi

Articles connexes

Liens et documents externes