Écovillage du Mont-Radar

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Révision de 7 février 2010 à 02:10 par Ange-Gardien (discussion | contributions) (AVERTISSEMENT POUR LA PROTECTION DE L'INTÉRÊT PUBLIC !)

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Vue aérienne de l'écovillage du Mont Radar

Le domaine écologique du Mont-Radar est situé à 75 km au sud de la ville de Québec dans la petite municipalité de Saint-Sylvestre de la région de Chaudière-Appalaches au Canada.

Histoire

Situation

Le domaine de 650 acres se trouve à 200 kilomètres de Montréal, sur le mont Sainte-Marguerite, le plus haut sommet en région avec, à 698 mètres d'altitude. Le site se caractérise par les vestiges militaires en restauration et par ses grandes étendues d'espaces verts gérés et préservés par les résidents du lieu. On y retrouve entre autres une érablière, une forêt mixte, une flore et une faune riche en biodiversité, ainsi qu'un grand nombre d'espèces de plantes sauvages médicinales et comestibles.

Époque militaire

Le mont Sainte-Marguerite est communément appelé Mont-Radar, car durant la Guerre froide, une base militaire de communication administrée par la « Royal Canadian Air Force » y pris place de 1952 à 1964 dans le cadre de la NORAD (à l'instar d'une trentaine de bases identiques sur le même méridien constituant un bouclier d'observation et de communication au Canada nommé la Pinetree Line[1]).

Entre 1951 à 1964, la population (composée de militaires, de leurs familles et des personnels civils) a oscillé entre 280 et 1000 personnes, développant les infrastructures habituelles pour une telle communauté (école, commerces, lieu de culte, salle de sport, lieux de convivialité...) et contribuant à la prospérité économique, sociale et culturelle des villages avoisinants[1].

Réhabilitation

Ce type de base d'observation au sol fut démantelé au profit des satellites et l'armée canadienne acheva le démantèlement du Mont Radar en 1967. Le site et ses infrastructures sont revendus plusieurs fois et différents projets axés sur le loisir y voient le jour sans jamais aboutir. À partir de 1988, les lieux tombent à l'abandon et les infrastructures sont en proies durant plusieurs années au vandalisme, aux intempéries, au squat et au vol.

En 1996, un jeune entrepreneur, Jean-Marc Deneau, y initie un projet à caractère écologique. Reprenant un projet plus ancien, il envisage de développer une base de plein air afin de préserver la faune et la flore de la montagne, et d'y créer un concept de rassemblement et d'évènements autour de ces valeurs. Le lieu accueille un bar country puis des raves annuelles rassemblant jusqu'à 8000 jeunes[2].

Après différentes vicissitudes, le promoteur Jean-Marc Deneau, s'associe avec Philippe Laramée, un éditeur de publications traitant de « solutions écologiques » et un projet d'ecovillage voit le jour en 2005, dont le recyclage des anciennes structures militaires est une des principales priorités. Ceux qui achètent un terrain doivent peuvent construire selon les exigences du vendeur[3].

Diverses infrastructures axées sur le loisir et la découverte, dont deux campings et une salle multi-usage, permettent d'accueillir des visiteurs. L'ancien radar au sommet du mont est utilisé comme salle à vocation évènementielle pouvant accueillir plusieurs milliers de personnes[2].

Controverse

AVERTISSEMENT POUR LA PROTECTION DE L'INTÉRÊT PUBLIC !

Un reportage du journaliste François Sanche à la Télévision Nationale de Radio-Canada (février 2010) informe de l'absence de protection légale contre les acheteurs de terrains de ces deux vendeurs nommés Jean-Marc Deneau et Philippe Laramée. Sous un début d'apparence informative neutre, toute la page sert incontestablement à obtenir du bénévolat et des locations et des achats de terrain. Une requête a été déposée par trois acheteurs à la Cour du Québec (déposée à Thetford Mines et disponible dans les Palais de Justice pour raison d'intérêt public). La requête inclut aussi de payer les heures bénévoles prises sous fausse représentation.Cette requête n'inclut pas M.Fournier qui figure dans le reportage. Donc QUATRE terrains sont en litige, non pas deux tels que le vendeur a faussement répandu dans les médias par la suite.

Les deux vendeurs ont pris l'argent sans déposer dans un compte en fidéicommis protégé par un notaire tel que tout bon vendeur aurait dû faire. La mise en fidéicommis évite que les acheteurs soient piégé à subir les caprices du vendeur après qu'il a encaissé l'argent donc chacun devrait être informé sur ce point aussi. Récemment cette corporation a encaissé $300'000 et l'argent semble disparu puisqu'elle ne rembourse pas les acheteurs pour leurs terrains qui ne valent rien sans une servitude d'accès écrite sur contrat notarié (les violent et les séductions verbales n'ont aucune valeur légale, chacun doit être averti et surtout ne rien signer avant d'avoir eu au moins deux rencontres avec un notaire personnel dont le coût sera de toute façon inclu dans les frais notariés que vous devrez payer pour le transfert de propriété... Mieux vaut ce petit effort de raisonnement que d'être acculé comme les personnes dans le reportage.[4]. IL EST IMPORTANT QUE CE TEXTE NE SOIT PAS RETIRÉ PAR LES VENDEURS, IL CONSTITUE UNE INFORMATION INDISPENSABLE POUR L'INTÉRÊT PUBLIC. --Ange-Gardien 7 février 2010 à 02:10 (CET)


Le projet d'écovillage du Mont-Radar

Au-delà d'un projet d'écovillage, le Mont-Radar se veut un projet de microsociété ouvert sur le monde avec une dimension importante reliée à l'éducation et à la sensibilisation. Il est porteur d'un fort caractère familial et rassembleur. Une importante distinction est faite entre espaces privés et espaces communs. Dans les hameaux (espaces dédiés aux habitations des résidents) se développe une vie communautaire propre au caractère donné par les résidents à l'aide de coopérative et d'association structurées (Ex. : hameau familial, hameau d'artisans). L'ensemble du site suit une charte écologique qui est en constant développement, sorte de politique écologique de l'écovillage. Le projet ne s'affiche sous aucune religion ni sous aucun type spécifique de forme d'alimentation (omnivore, végétarien, végétalien). Chacun est libre de vivre ses croyances et valeurs, tant qu'elles ne sont pas imposées aux autres résidents et ne présentent pas de problème au bon fonctionnement de la vie au quotidien. Pour ce qui est du logement, certains résidents habitent leur propre maison alors que d'autres louent une chambre dans une auberge ou dans des logements autonomes de location.

Un important rapport à l'intergénérationnelle est également présent dans le projet. Par son caractère innovateur, il contribue à contrer l'exode des jeunes ou la population vieillissante au Québec créant un sentiment d'appartenance dans un projet d'envergure. L'équipe du Mont-Radar est composée de gens d'âges et de parcours variés. L'écovillage recherche activement ceux ou celles qui ont l'esprit pionnier d'avancer des hameaux, entreprises, coopérative ou association afin de mettre de l'avant les structures d'un projet social. Souvent, des visiteurs de passage se sentent appelés par le projet et décident de rester et de se joindre à l'équipe permanente grandissante qui forme le noyau du projet. Le projet est très présent dans le milieu universitaire de la région et principalement à Québec. À l'aide d'une initiative de deux universitaires résidents de l'écovillage, l'Institut d'Éco-Partenariats fait le pont entre les étudiants et des projets à caractère écologique. Ainsi, des groupes et associations étudiantes visitent ponctuellement le projet afin de collaborer ou de profiter des installations pour diverses activités parascolaires. L'écovillage accueille régulièrement des stagiaires du Québec et de l'étranger qui dans le cadre de leurs études contribuent au projet avec leur expertise.

Construction & gestion des matières résiduelles

L'objectif à long terme de ce projet de microsociété est qu'une centaine de familles (environ 300 personnes) résident sur le site à temps partiel ou à temps plein, qu'une forme de micro-économie se développera par les artisans, les travailleurs autonome, et la présence de coopératives et/ou d'organismes à buts non lucratifs. Les aspects de l'éducation à l'environnement sous forme de stages et d'ateliers, et le développement international du projet formeront le cœur vivant du centre urbain. La gestion du site se fera selon les principes de la permaculture et de l'écoforesterie, ainsi que par une saine gestion des matières résiduelles. Une importante réflexion est développée au niveau des matières entrant sur le site. Certains produits de consommation et d'emballages sont interdits tels que le polystyrène, les produits nettoyants non biodégradable, etc. Un bâtiment, le gymnase (non-fonctionnel et exposé aux intempéries), sera réservé au centre de tri qui accueillera divers matériaux de construction ensuite réutilisés pour les chantiers sur le site (seulement les deux propriétaires habitent le lieu légalement, le seul autre habitant légal possédait sa maison avant l'achat par le beau-père de Jean-Marc Deneau et n'a aucune implication dans ce projet excepté d'avoir acheté un terrain devant chez lui pour ne pas avoir de voisin). Le développement du site et la construction de nouvelles maisons se fait toujours selon la charte écologique. Les habitations construites sont inspirées des techniques d'auto construction, de l'utilisation de matériaux recyclés ou de matières alternatives (ex : Les Artisans du Rebut Global). Un nombre de terrains sont disponibles pour achat pour des gens désirant se joindre au projet et s'établir sur le site. L'achat de terrains et la construction de nouvelles habitations sont étudiés individuellement par les fondateurs et les gens souhaitant se joindre à l'écovillage.

Aspect Communautaire

Les multiples aspects du projet d'écovillage sont développés et gérés par différents comités de travail tels que le comité administration, vie communautaire, permaculture, communication, infrastructures, écotourisme, et ainsi de suite. Par exemple, le comité vie communautaire organise ponctuellement des activités de loisirs tels que des sports de groupe, des sorties de plein air, des repas collectifs, des soirées de cinéma. Les résidents et les collaborateurs s'impliquent volontairement dans les comités correspondant à leurs champs d'intérêts. Une personne responsable (ou antenne) est nommée dans chaque comité pour faire le lien entre les autres comités de travail et les fondateurs. La prise de décisions est faite collectivement lors d'assemblées ou de réunions officielles. Une structure de cercle de parole et de réflexion a également été mise en place pour approfondir certaines questions ou partager son senti avec les autres résidents et/ou collaborateurs. Le développement de l'écovillage se fait également sous forme de projets spécifique suite à une entente de collaboration avec les fondateurs. Des corvées sont organisées ponctuellement pour effectuer des travaux nécessitant un grand nombre de personnes.

Aspect communication & artistique

Le site du Mont-Radar est l'hôte, depuis quelques années déjà, d'évènements en tout genres et de festivals de musique. L'ancien radar au sommet est utilisé comme salle Multi pouvant accueillir plusieurs milliers de personnes. L'aspect artistique et créatif du projet d'écovillage attire une multitude d'artistes de domaines aussi variés que le cinéma, le cirque, les arts multidisciplinaires et créateurs de différents horizons. L'aspect de la communication est très présent dans le projet. Le site bénéficie d'un réseau Internet sans fil qui permet de communiquer facilement avec l'extérieur.

La revue Aube éditée par les éditions de La Plume de Feu dont la maison mère est présente sur le site, est un excellent outil de diffusion des avancées et développement du projet au grand public à travers la province du Québec. Un intérêt radiophonique est mis de l'avant pour communiquer des informations sur le projet. Des partenariats sont développés avec différentes stations de radio, dont celle de la cité universitaire ainsi que la station communautaire de la capitale.

Aspect écotourisme

Particulièrement en été, la dimension écotouristique est mise de l'avant. Deux camping rustiques permettent d'accueillir visiteurs et familles pour un séjour d'une ou plusieurs journées. Le lac à baignade, le réseau de sentiers pédestres, et le belvédère au sommet, sont autant d'attraits à découvrir et à apprécier. L'interprétation de la flore et de la faune se fait par le développement d'un réseau de sentiers pédestres sur le domaine avec des stations d'informations sur les espèces locales, la formation géologique, etc. L'écovillage du Mont-Radar propose aux visiteurs de découvrir le site d'une toute autre façon. Tout en pratiquant des loisirs de plein air, profiter du domaine naturel pour observer dans un microclimat, une flore et une faune unique composée de nombreuses espèces d'oiseaux et d'animaux, d'arbres et de plantes sauvages présents sur la montagne. L'écotourisme est donc un outil permettant aux visiteurs d'approfondir leurs connaissances écologiques grâce à des visites guidées et des sentiers d'interprétation. Un volet social est développé et diffusé par le biais d'ateliers et de stages d'initiation aux techniques écologiques présentées par les résidents de l'écovillage. Bref, l'écoutourisme est une porte d'entrée pour mieux comprendre la vie de l'écovillage et permettre une future collaboration.

Références

  1. 1,0 et 1,1 Paul Ozorak, St. Sylvestre, QC. General History, sur le site Pinetree Line, mai 1998, article en ligne
  2. 2,0 et 2,1 Valérie Borde, Sainte-Marguerite de l'utopie, in L'actualité, 01/11/2006, article en ligne
  3. Gilles Angers, Un écovillage dans le radar, in Le Soleil, 29/11/2006, [1]
  4. Reportage de l'émission La Facture

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • BILODEAU, Julien (1978), « St-Sylvestre se raconte : 1828-1978 », Ste-Marie, Beauce, 822p.


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