https://www.ekopedia.fr/api.php?action=feedcontributions&user=193.52.64.50&feedformat=atomEkopedia - Contributions de l’utilisateur [fr]2024-03-28T12:50:49ZContributions de l’utilisateurMediaWiki 1.27.1https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3719Économie alternative2004-12-17T07:51:30Z<p>193.52.64.50 : /* L'économie Participaliste ou "ecopar" */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
'''La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.'''<br />
<br />
Voyez par exemple ces deux monnaies "traditionnelles". Pour nous qui sommes habituez à nos monnaies papiers ou métalliques, ces devises ne représentent rien, alors que pour les peuples qui ont utilisé ces monnaies, elles prennent sens, elles Font partie de leurs schèmes de penser, de leurs croyances collectives.<br />
<br />
[[Image:babtablt.jpg]]<br />
[[Image:yap_stone_money.JPG]]<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
[[Image:oz2.JPG]]<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]]: (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]]: (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]: ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: <br />
Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
[[Lien titre]]<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] ou des [http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre logiciels libres] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
Au travers de cette théorie économique élaboré par Michael ALBERT, les partisans de l'ecopar tendent à traduire dans l'économie les principes qui sont à l'oeuvre dans les organisations anarchistes et les coopératives. Le plus grand mérite de cette proposition est de redonner au mouvement socialiste en général et à l'anarchiste en particulier une perspective de transformations sociales capable de se traduire dans la réalité des organisations progressistes.<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3718Économie alternative2004-12-17T07:50:26Z<p>193.52.64.50 : /* L'économie Participaliste ou "ecopar" */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
'''La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.'''<br />
<br />
Voyez par exemple ces deux monnaies "traditionnelles". Pour nous qui sommes habituez à nos monnaies papiers ou métalliques, ces devises ne représentent rien, alors que pour les peuples qui ont utilisé ces monnaies, elles prennent sens, elles Font partie de leurs schèmes de penser, de leurs croyances collectives.<br />
<br />
[[Image:babtablt.jpg]]<br />
[[Image:yap_stone_money.JPG]]<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
[[Image:oz2.JPG]]<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]]: (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]]: (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]: ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: <br />
Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
[[Lien titre]]<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] ou des [http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre logiciels libres] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
Au travers de cette théorie économique élaboré par Michael ALBERT, les partisans de l'ecopar tendent à traduire dans l'économie les principes qui sont à l'oeuvre dans les organisations anarchistes. le plus grand mérite de cette proposition est de redonner au mouvement socialiste en général et à l'anarchiste en particulier une perspective de transformations sociales capable de se traduire dans la réalité des organisations progressives<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
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<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3717Économie alternative2004-12-17T07:47:26Z<p>193.52.64.50 : /* L'économie Participaliste ou "ecopar" */</p>
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<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
'''La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.'''<br />
<br />
Voyez par exemple ces deux monnaies "traditionnelles". Pour nous qui sommes habituez à nos monnaies papiers ou métalliques, ces devises ne représentent rien, alors que pour les peuples qui ont utilisé ces monnaies, elles prennent sens, elles Font partie de leurs schèmes de penser, de leurs croyances collectives.<br />
<br />
[[Image:babtablt.jpg]]<br />
[[Image:yap_stone_money.JPG]]<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
[[Image:oz2.JPG]]<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]]: (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]]: (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]: ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: <br />
Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
[[Lien titre]]<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] ou des [http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre logiciels libres] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
Au travers de cette théorie économique élaboré par Michael ALBERT, les partisans de l'ecopar tendent à traduire dans l'économie les principes qui sont à l'oeuvre dans les organisations anarchistes et les coopératives. ils réinventent l'anarchisme tout en intégrant les valeurs "traditionnels" du mouvement libertaire tel que l'autogestion, la solidarité...<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3716Économie alternative2004-12-17T07:44:39Z<p>193.52.64.50 : /* L'économie Participaliste ou "ecopar" */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
'''La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.'''<br />
<br />
Voyez par exemple ces deux monnaies "traditionnelles". Pour nous qui sommes habituez à nos monnaies papiers ou métalliques, ces devises ne représentent rien, alors que pour les peuples qui ont utilisé ces monnaies, elles prennent sens, elles Font partie de leurs schèmes de penser, de leurs croyances collectives.<br />
<br />
[[Image:babtablt.jpg]]<br />
[[Image:yap_stone_money.JPG]]<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
[[Image:oz2.JPG]]<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]]: (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]]: (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]: ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: <br />
Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
[[Lien titre]]<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] ou des [http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre logiciels libres] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
Au travers de cette théorie économique élaboré par Michael ALBERT, les partisans de l'ecopar tendent à traduire dans l'économie les principes qui sont à l'oeuvre dans les organisations anarchistes et les coopératives.<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3650Économie alternative2004-12-15T09:35:35Z<p>193.52.64.50 : /* Monnaies alternatives */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
[[[[oz2.JPG]]]]<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]]: (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]]: (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]: ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: <br />
Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
[[Lien titre]]<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3649Économie alternative2004-12-15T09:19:55Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]]: (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]]: (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]: ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: <br />
Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3648Économie alternative2004-12-15T09:17:48Z<p>193.52.64.50 : /* Les monnaies */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]]: (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]]: (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]: Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]: ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: <br />
Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3647Économie alternative2004-12-15T09:15:34Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Divx DivX]en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3646Économie alternative2004-12-15T09:11:56Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui <br />
se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
'''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3645Économie alternative2004-12-15T09:11:24Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui <br />
se multiplient au sujet des échanges de fichiers [http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3 MP3] et <br />
'''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3644Économie alternative2004-12-15T09:10:16Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux],<br />
ainsi que les escarmouches qui <br />
se multiplient au sujet des échanges de fichiers '''MP3''' et '''DivX''' <br />
en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3643Économie alternative2004-12-15T09:07:27Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les <br />
systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques <br />
et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste)<br />
, mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle''<br />
du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de <br />
fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition <br />
de ''nouveaux systèmes économiques''concurrents à la fois du capitalisme et <br />
du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux], ainsi que les escarmouches qui <br />
se multiplient au sujet des échanges de fichiers '''MP3''' et '''DivX''' <br />
en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3642Économie alternative2004-12-15T09:04:41Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que <br />
les systèmes économiques sont la conséquences des conditions <br />
technologiques et sociales d'une époque (« modes de production »,<br />
en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très <br />
différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a <br />
créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le <br />
partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient<br />
préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' <br />
concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, <br />
co existant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de <br />
l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux linux], ainsi que les escarmouches <br />
qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers <br />
'''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3641Économie alternative2004-12-15T09:01:01Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que <br />
les systèmes économiques sont la conséquences des conditions <br />
technologiques et sociales d'une époque (« modes de production »,<br />
en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très <br />
différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a <br />
créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le <br />
partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient<br />
préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' <br />
concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, <br />
co existant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de <br />
l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation <br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnu GNU] et '''linux''', ainsi que les escarmouches <br />
qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers <br />
'''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3640Économie alternative2004-12-15T08:59:55Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que <br />
les systèmes économiques sont la conséquences des conditions <br />
technologiques et sociales d'une époque (« modes de production »,<br />
en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très <br />
différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a <br />
créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le <br />
partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient<br />
préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' <br />
concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, <br />
co existant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de <br />
l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Open_source open source] avec le système d'exploitation <br />
'''GNU''' et '''linux''', ainsi que les escarmouches <br />
qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers <br />
'''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3639Économie alternative2004-12-15T08:57:09Z<p>193.52.64.50 : /* l'économie de l'open source */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que <br />
les systèmes économiques sont la conséquences des conditions <br />
technologiques et sociales d'une époque (« modes de production »,<br />
en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très <br />
différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a <br />
créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions <br />
nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le <br />
partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient<br />
préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' <br />
concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, <br />
co existant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit <br />
avec eux au passage. Des mouvements comme celui de <br />
l''''Open source ''' avec le système d'exploitation<br />
'''GNU''' et '''linux''', ainsi que les escarmouches <br />
qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers <br />
'''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.atquebec.org/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Discussion:Monnaie_libre&diff=13983Discussion:Monnaie libre2004-12-09T15:37:12Z<p>193.52.64.50 : </p>
<hr />
<div>vérifier copyleft</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3557Économie alternative2004-12-09T15:24:39Z<p>193.52.64.50 : /* L'économie Participaliste ou "ecopar" */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l''''Open source ''' avec le système d'exploitation '''GNU''' et '''linux''', ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers '''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
[[Une Proposition Libertaire:L’économie Participative by Normand Baillargeon]]<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=La_p%C3%A9nurie_et_l%27abondance&diff=5201La pénurie et l'abondance2004-12-09T15:15:09Z<p>193.52.64.50 : </p>
<hr />
<div> La pénurie et l'abondance: Article paru dans la revue BIOCONTACT – N° 132 – janvier 2004 <br />
Autrefois, on produisait des biens utiles aux consommateurs : économie de pénurie inflationniste. Aujourd’hui, on crée de faux besoins pour vendre des produits inutiles ou excédentaires : économie d’abondance déflationniste. On produit à tout va, quitte à subventionner.<br />
<br />
Lorsque Denis Papin découvrit les propriétés dynamiques de la vapeur d’eau, l’humanité se trouva engagée dans une aventure dont les conséquences bio-sociales ne tarderaient pas à s’affirmer : la productivité de son travail s’en trouva multipliée, faiblement d’abord, puis à une cadence accélérée. Il devait s’ensuivre ce qui s’est produit : à un régime de pénurie se substitua un régime d’abondance.<br />
<br />
Nous sommes restés si bien adaptés au régime économique et social de la pénurie, qu’impuissants aujourd’hui encore à nous accommoder de l’abondance, nous recréons artificiellement la pénurie lorsqu’elle menace de nous faire défaut. Ce régime biologique de la pénurie est la chose la plus « naturelle » qui soit au monde. C’est le régime de la « loi d’airain », qui élimine les faibles. Malthus et Darwin ont observé et décrit ses déterminismes : « La nature produisant plus de bouches que d’aliments », affirme Malthus, « la faim est, et restera, le régulateur naturel de la démographie. La faim sera, pour jamais, le mal souverain des humains ».<br />
<br />
« Pardon ! rétorque Darwin, c’est au contraire leur bien. La loi d’airain assure la survie des plus forts. C’est ainsi, par sélection naturelle, que l'Evolution progresse... ».<br />
Rien n’a jamais été plus simple que le régime de la pénurie : nul n’y peut consommer qu’au détriment des autres.<br />
<br />
Quand règne cette loi, quiconque fait un repas, réduit d’autant la part de quelqu’un. Le rôle des économistes et des chefs d’entreprises est clair : il s’agit d’obtenir le plus de production au moindre coût. Certes, il y faut du doigté : « Prenez garde, disait Ricardo aux patrons, les morts ne produisent rien. Donnez à vos ouvriers juste assez pour que votre main-d'œuvre reste bon marché... ».<br />
Sans doute vous, lecteurs, n’appréciez-vous pas les vues de Ricardo, car depuis cent cinquante ans, certaines choses ont affiné notre sensibilité. Mais, à l’époque où il donnait ces conseils aux patrons, ils étaient les moins mauvais possibles. Qu’on se représente la sorte de nécessité qui pèse sur les collectivités soumises à la loi d’airain. Pour n’avoir pas à tuer, à mettre à mort les excédents de population, il fallait bien en charger la nature, et cela veut dire encourager la misère sous toutes ses formes. Pour que vivent quelques-uns, il fallait que des milliers crèvent de faim, de froid, de privations.<br />
<br />
Les mentalités ayant évolué, l'avènement de la mécanisation a permis néanmoins aux ouvriers et employés d'acquérir le pouvoir d'achat leur permettant, pour ceux qui avaient du travail, de sortir leurs familles de la misère.<br />
<br />
== Deux périodes ==<br />
<br />
Nous pouvons résumer deux périodes de l'évolution de l'environnement économique :<br />
Une longue période de pénurie jusqu'en 1960 : la demande est supérieure à l'offre manifestée. On encourage la production qui génère le pouvoir d'achat. Il s’agit de produire plus et il faut « produire PUIS vendre ». La capacité de production est optimisée, les stocks et les délais sont importants. Les prix ont une tendance à la hausse.<br />
Après une période de transition, c’est, depuis 1980 le début de l'ère d'abondance dans tous les pays industrialisés. L’offre est supérieure à la demande manifestée ou potentielle. Le marketing et la publicité sont dominant pour susciter une demande non manifestée, la production est instable, le process de fabrication est prioritaire. Il faut « vendre PUIS produire ». Les prix ont une tendance à la baisse, mais la conséquence est une diminution du pouvoir d'achat.<br />
Depuis quelques décennies la production mécanisée a explosé. D’une société de pénurie, nous sommes passés à une société d’abondance : celle où les biens de consommation existent en quantités suffisantes pour satisfaire aux besoins de tous. Mais il ne suffit pas que les biens abondent ou surabondent. Il faut, en plus, que les consommateurs les achètent, qu’ils disposent d’un pouvoir d’achat (1).<br />
> Sous un régime de pénurie, le pouvoir d’achat dépend de la production et il est suscité par elle.<br />
> Sous un régime d’abondance, la production dépend du pouvoir d’achat et elle est suscitée par lui. Le pouvoir d’achat conditionne la prospérité.<br />
<br />
== La pénurie : une vieille croyance ==<br />
<br />
L'idée de la pénurie nous a été transmise par nos parents et elle est en nous. La classe gouvernante (au sens large) maintient subtilement cette idée. Il y a « esclavage symbolique » dans la pauvreté (rapport du Programme des Nations unies pour le développement - PNUD : « 25 % des Américains sont en-dessous du seuil de la pauvreté... »). Où est t-elle cette pauvreté… dans le manque de « biens » ?<br />
De nos jours, la production dépend si bien du pouvoir d’achat qu’on doit la freiner et même la détruire lorsqu’il fait défaut (destruction de produits agricoles, mises en jachères...).<br />
<br />
Toute la pensée actuelle, que ce soit celle des économistes, du politique ou celle du « commun des mortels », reste bloquée aux idées et aux outils intellectuels de la période de pénurie. Et nous n'adapterons nos outils économiques que lorsque nous-mêmes rentrerons dans « la conviction de l'abondance » (2).<br />
<br />
== La course insensée à la productivité ==<br />
<br />
Aujourd'hui, c’est le pouvoir d’achat qui détermine la production. Il faut avoir vendu pour investir afin de produire encore, ou bien, il faut réunir des capitaux provenant eux-mêmes de ventes, ou bien encore, il faut freiner ou détruire la production quand le pouvoir d’achat manque. La productivité, imposée par une concurrence sauvage, rogne à la fois le pouvoir d’achat des salariés, par baisse des salaires et celui des patrons, par baisse des marges. Le goulet d'étranglement est maintenant la capacité d’achat des clients. La baisse du pouvoir d’achat global entraîne la baisse de la production qui entraîne le chômage, qui aggrave la mévente, etc.<br />
<br />
C’est ainsi que s’expliquent l’existence et la croissance du chômage dans nos sociétés très industrialisées :<br />
Le libre échange et l’ultra-libéralisme est la dernière « évolution » qui se soit produite. Elle est, dans ses conséquences, de même nature que la révolution industrielle qui s’est produite avec l’arrivée de la machine. Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement cette dernière qui concurrence l’homme et le remplace, c’est aussi la main d’œuvre du tiers monde exploitée par le plus pur esclavagisme ancestral et qui condamne à l’exclusion notre main d’œuvre occidentale.<br />
<br />
== Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? ==<br />
<br />
Pour deux raisons essentielles qui s’ajoutent et se combinent, l’une en ce qui concerne les entreprises et l’autre en ce qui concerne l'Etat :<br />
* Au niveau des entreprises : la survie par une productivité effrénée. Nous sommes en période d’abondance, donc de « marché acheteur » et, pour survivre, les entreprises sont obligées de se faire une concurrence sauvage, sans merci, en baissant continuellement leurs prix. Sur quoi peuvent-elles jouer ? Exclusivement sur une recherche incessante de productivité qui, dans ce cas, nous venons de le voir, est mortelle pour tous, producteurs comme consommateurs, car elle oblige à diminuer les salaires, donc le pouvoir d’achat. L’autorégulation du marché ne pouvant plus fonctionner, on pense immédiatement à la mise en place de compensations et c’est là qu’intervient la seconde raison, au niveau de l’Etat.<br />
* Au niveau de l’Etat : le dogme du libre-échange. Alors que des compensations auraient dû être mises en place, on assiste à une poussée sans précédent d’un ultra-libéralisme imposant l’ouverture des frontières et la suppression de toute protection sur une majorité de produits finis, particulièrement ceux qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre, ou sur les matières premières importées dont le « marché » est pipé par les ententes, les pays producteurs n’ayant d’autre solution que de vendre à des prix ridicules pour survivre. Sur le plan intérieur, des nations, on privatise et on « dérégule ». Sur le plan du commerce international on fait du libre échange un « dogme universel » alors qu’il s’agit d’une politique meurtrière aussi bien pour nous dans la destruction de pans entiers de notre industrie, que pour les pays qui sont obligés pour payer leurs dettes d’appauvrir leurs populations.<br />
<br />
== Protectionniste dedans, libéral dehors. ==<br />
<br />
Ce que nous appelons « libre échange » et « libéralisme » ne le sont que dans les mots: il s'agirait plutôt d'une politique, soutenue par les pays occidentaux via l'Organisation Mondiale du Commerce, prônant « le protectionnisme pour nous, le libre-échange pour vous » . Par exemple : alors que la moyenne des droits de douanes fixés par les pays industrialisés pour les articles manufacturiers en provenance du Sud est quatre fois plus élevée que pour les mêmes articles émanant du Nord et alors que les pays industrialisés protègent et subventionnent leur agriculture, les pays du Sud se voient refuser de telles mesures. Au point que la principale demande (rejetée) des pays du Sud lors de la dernière réunion de l'OMC à Cancun en septembre portait sur la suppression des subventions sur les produits agricoles des pays occidentaux.<br />
<br />
Rappelons également que les crédits alloués depuis 30 ans aux pays pauvres (environ 2500 milliards de dollars) l'ont été en grande partie en monnaie créée « ex nihilo » par le système bancaire, mais que les intérêts de la dette ainsi créée se doivent d'être remboursés en matières premières ou par la vente de leur production en « biens réels », comme le coton par exemple, alors que le transfert en productions vivrières locales permettraient à leurs populations de simplement vivre.<br />
<br />
Si vous me permettez quelques chiffres : en Haïti, un producteur dans la plaine de l’Artibonite produit du riz en repiquant à la main. Il repique 0,5 hectares par actif. Il ne peut pas en repiquer plus à la main. Les rendements, s’il ne met pas d’engrais, sont d’une tonne à l’hectare. Cela veut dire que un Haïtien produit 500 kilos de riz par actif et par an. Aux Etats-Unis, juste à côté, en Floride, un agriculteur maîtrise 100 hectares ; il peut avoir 5 tonnes à l’hectare, ce qui fait 500 tonnes de riz par actif et par an. Le rapport est de 1 à 1 000 !<br />
<br />
Et pour que le paysan haïtien puisse vendre son riz et vivre un petit peu, il est obligé d’accepter le même prix que le riz en provenance des Etats-Unis : il est obligé d’accepter une rémunération donc 1 000 fois moindre que celle de son concurrent ! Et on peut faire la même analyse concernant le paysan thaïlandais, ou le paysan andin qui a bien du mal à vendre son blé à Lima <br />
Il ne reste aucune alternative à ces petits paysans qui ne peuvent pas être compétitifs! Prôner le libre-échange, c’est dire à des pays du Tiers-Monde comme le font les apôtres du libre échange: acceptez l’importation de nos produits, librement, et spécialisez-vous selon les « avantages comparatifs ». Et quand leur seul avantage comparatif c’est d’aller vendre leur force de travail chez nous on leur dit « pas de çà » , et quand les paysans péruviens migrent vers la forêt amazonienne pour planter la coca dans l’écosystème amazonien qui présente de très réels avantages comparatifs ou de ceux du nord de la Thaïlande qui produiront de l’opium : on dit « pas de çà non plus ».<br />
<br />
== Adam Smith n’a jamais voulu cela ==<br />
<br />
Toutes ces mesures vont bien au-delà de ce que préconisaient les pères du libéralisme économique, et Adam Smith en particulier, qui, moins dogmatiques et moins doctrinaires que nos technocrates d’aujourd’hui, recommandaient des protections douanières vis-à-vis des pays dont les règles du jeu n’étaient pas les mêmes que les nôtres.<br />
La force de l’ultra-libéralisme a été d’être propagé et même imposé par les nations dominantes les plus puissantes pour justifier et moraliser leur suprématie.<br />
Ce credo libre-échangiste repose d’ailleurs sur une base scientifique quasiment nulle. Il s’appuie sur :<br />
* une contre-vérité : le règne d’une concurrence pure et parfaite,<br />
* une erreur technique majeure : la monnaie n’est pas un simple voile, élément neutre de la théorie de l’équilibre général (loi de l’offre et de la demande),<br />
* une situation historique périmée : la théorie de Ricardo sur les « avantages comparatifs » supposait la non-circulation du capital entre les pays <br />
* nombre de postulats infirmés par la réalité (« le libre échange permet de créer des emplois ! »).<br />
<br />
== Vers un libéralisme totalitaire ==<br />
<br />
Dans ce système imposé, alors que tous les biens nécessaires peuvent être produits, plus de 30 millions de pauvres en Europe n’y ont pas accès. La cause principale en est la règle de création monétaire qui gère nos économies et, comme l’a si bien démontré l’économiste allemande Margrit Kennedy (3), le poids des intérêts cumulés qui amputent en moyenne le pouvoir d’achat de 40 %… Mais ceci est une autre histoire qui nécessiterait un autre développement. <br />
<br />
Cette « évolution » ultra-libérale n’est pas inéluctable. Dans un concept d'abondance, l'activité de l'homme doit être tournée vers le développement de l'être et non la production, et il faudra bien, d’abord dans nos sociétés puis dans le reste du monde au fur et à mesure de la mécanisation, dissocier le pouvoir d'achat du travail.<br />
<br />
<br />
'''Notes:'''<br />
(1) - Dans nos sociétés, depuis le début de la période 1980, ce ne sont plus <br />
les capacités de production (en « biens réels ») qui font défaut - en effet,<br />
car on trouve tout dans les magasins, en abondance - mais les moyens de paiement <br />
qui eux sont « symboliques ». Il n'en était pas de même avant 1960 pour ceux <br />
qui s'en souviennent.''<br />
(2). Le débat n'est pas ici sur les « risques liés à l'abondance ». <br />
Les problèmes des conséquences écologiques induits par une surabondance <br />
(et donc une sur-consommation) sont en eux même certainement les plus <br />
graves auxquels notre civilisation va avoir à faire face lorsque quelques <br />
milliards d'habitants supplémentaires accèderont à la société de "sur-consommation".''<br />
(3). Libérer l'argent de l'inflation, Ed Vivez Soleil, 1996.''</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=La_p%C3%A9nurie_et_l%27abondance&diff=3515La pénurie et l'abondance2004-12-09T15:12:17Z<p>193.52.64.50 : </p>
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<div>Autrefois, on produisait des biens utiles aux consommateurs : économie de pénurie inflationniste. Aujourd’hui, on crée de faux besoins pour vendre des produits inutiles ou excédentaires : économie d’abondance déflationniste. On produit à tout va, quitte à subventionner.<br />
<br />
Lorsque Denis Papin découvrit les propriétés dynamiques de la vapeur d’eau, l’humanité se trouva engagée dans une aventure dont les conséquences bio-sociales ne tarderaient pas à s’affirmer : la productivité de son travail s’en trouva multipliée, faiblement d’abord, puis à une cadence accélérée. Il devait s’ensuivre ce qui s’est produit : à un régime de pénurie se substitua un régime d’abondance.<br />
<br />
Nous sommes restés si bien adaptés au régime économique et social de la pénurie, qu’impuissants aujourd’hui encore à nous accommoder de l’abondance, nous recréons artificiellement la pénurie lorsqu’elle menace de nous faire défaut. Ce régime biologique de la pénurie est la chose la plus « naturelle » qui soit au monde. C’est le régime de la « loi d’airain », qui élimine les faibles. Malthus et Darwin ont observé et décrit ses déterminismes : « La nature produisant plus de bouches que d’aliments », affirme Malthus, « la faim est, et restera, le régulateur naturel de la démographie. La faim sera, pour jamais, le mal souverain des humains ».<br />
<br />
« Pardon ! rétorque Darwin, c’est au contraire leur bien. La loi d’airain assure la survie des plus forts. C’est ainsi, par sélection naturelle, que l'Evolution progresse... ».<br />
Rien n’a jamais été plus simple que le régime de la pénurie : nul n’y peut consommer qu’au détriment des autres.<br />
<br />
Quand règne cette loi, quiconque fait un repas, réduit d’autant la part de quelqu’un. Le rôle des économistes et des chefs d’entreprises est clair : il s’agit d’obtenir le plus de production au moindre coût. Certes, il y faut du doigté : « Prenez garde, disait Ricardo aux patrons, les morts ne produisent rien. Donnez à vos ouvriers juste assez pour que votre main-d'œuvre reste bon marché... ».<br />
Sans doute vous, lecteurs, n’appréciez-vous pas les vues de Ricardo, car depuis cent cinquante ans, certaines choses ont affiné notre sensibilité. Mais, à l’époque où il donnait ces conseils aux patrons, ils étaient les moins mauvais possibles. Qu’on se représente la sorte de nécessité qui pèse sur les collectivités soumises à la loi d’airain. Pour n’avoir pas à tuer, à mettre à mort les excédents de population, il fallait bien en charger la nature, et cela veut dire encourager la misère sous toutes ses formes. Pour que vivent quelques-uns, il fallait que des milliers crèvent de faim, de froid, de privations.<br />
<br />
Les mentalités ayant évolué, l'avènement de la mécanisation a permis néanmoins aux ouvriers et employés d'acquérir le pouvoir d'achat leur permettant, pour ceux qui avaient du travail, de sortir leurs familles de la misère.<br />
<br />
== Deux périodes ==<br />
<br />
Nous pouvons résumer deux périodes de l'évolution de l'environnement économique :<br />
Une longue période de pénurie jusqu'en 1960 : la demande est supérieure à l'offre manifestée. On encourage la production qui génère le pouvoir d'achat. Il s’agit de produire plus et il faut « produire PUIS vendre ». La capacité de production est optimisée, les stocks et les délais sont importants. Les prix ont une tendance à la hausse.<br />
Après une période de transition, c’est, depuis 1980 le début de l'ère d'abondance dans tous les pays industrialisés. L’offre est supérieure à la demande manifestée ou potentielle. Le marketing et la publicité sont dominant pour susciter une demande non manifestée, la production est instable, le process de fabrication est prioritaire. Il faut « vendre PUIS produire ». Les prix ont une tendance à la baisse, mais la conséquence est une diminution du pouvoir d'achat.<br />
Depuis quelques décennies la production mécanisée a explosé. D’une société de pénurie, nous sommes passés à une société d’abondance : celle où les biens de consommation existent en quantités suffisantes pour satisfaire aux besoins de tous. Mais il ne suffit pas que les biens abondent ou surabondent. Il faut, en plus, que les consommateurs les achètent, qu’ils disposent d’un pouvoir d’achat (1).<br />
> Sous un régime de pénurie, le pouvoir d’achat dépend de la production et il est suscité par elle.<br />
> Sous un régime d’abondance, la production dépend du pouvoir d’achat et elle est suscitée par lui. Le pouvoir d’achat conditionne la prospérité.<br />
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== La pénurie : une vieille croyance ==<br />
<br />
L'idée de la pénurie nous a été transmise par nos parents et elle est en nous. La classe gouvernante (au sens large) maintient subtilement cette idée. Il y a « esclavage symbolique » dans la pauvreté (rapport du Programme des Nations unies pour le développement - PNUD : « 25 % des Américains sont en-dessous du seuil de la pauvreté... »). Où est t-elle cette pauvreté… dans le manque de « biens » ?<br />
De nos jours, la production dépend si bien du pouvoir d’achat qu’on doit la freiner et même la détruire lorsqu’il fait défaut (destruction de produits agricoles, mises en jachères...).<br />
<br />
Toute la pensée actuelle, que ce soit celle des économistes, du politique ou celle du « commun des mortels », reste bloquée aux idées et aux outils intellectuels de la période de pénurie. Et nous n'adapterons nos outils économiques que lorsque nous-mêmes rentrerons dans « la conviction de l'abondance » (2).<br />
<br />
== La course insensée à la productivité ==<br />
<br />
Aujourd'hui, c’est le pouvoir d’achat qui détermine la production. Il faut avoir vendu pour investir afin de produire encore, ou bien, il faut réunir des capitaux provenant eux-mêmes de ventes, ou bien encore, il faut freiner ou détruire la production quand le pouvoir d’achat manque. La productivité, imposée par une concurrence sauvage, rogne à la fois le pouvoir d’achat des salariés, par baisse des salaires et celui des patrons, par baisse des marges. Le goulet d'étranglement est maintenant la capacité d’achat des clients. La baisse du pouvoir d’achat global entraîne la baisse de la production qui entraîne le chômage, qui aggrave la mévente, etc.<br />
<br />
C’est ainsi que s’expliquent l’existence et la croissance du chômage dans nos sociétés très industrialisées :<br />
Le libre échange et l’ultra-libéralisme est la dernière « évolution » qui se soit produite. Elle est, dans ses conséquences, de même nature que la révolution industrielle qui s’est produite avec l’arrivée de la machine. Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement cette dernière qui concurrence l’homme et le remplace, c’est aussi la main d’œuvre du tiers monde exploitée par le plus pur esclavagisme ancestral et qui condamne à l’exclusion notre main d’œuvre occidentale.<br />
<br />
== Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? ==<br />
<br />
Pour deux raisons essentielles qui s’ajoutent et se combinent, l’une en ce qui concerne les entreprises et l’autre en ce qui concerne l'Etat :<br />
* Au niveau des entreprises : la survie par une productivité effrénée. Nous sommes en période d’abondance, donc de « marché acheteur » et, pour survivre, les entreprises sont obligées de se faire une concurrence sauvage, sans merci, en baissant continuellement leurs prix. Sur quoi peuvent-elles jouer ? Exclusivement sur une recherche incessante de productivité qui, dans ce cas, nous venons de le voir, est mortelle pour tous, producteurs comme consommateurs, car elle oblige à diminuer les salaires, donc le pouvoir d’achat. L’autorégulation du marché ne pouvant plus fonctionner, on pense immédiatement à la mise en place de compensations et c’est là qu’intervient la seconde raison, au niveau de l’Etat.<br />
* Au niveau de l’Etat : le dogme du libre-échange. Alors que des compensations auraient dû être mises en place, on assiste à une poussée sans précédent d’un ultra-libéralisme imposant l’ouverture des frontières et la suppression de toute protection sur une majorité de produits finis, particulièrement ceux qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre, ou sur les matières premières importées dont le « marché » est pipé par les ententes, les pays producteurs n’ayant d’autre solution que de vendre à des prix ridicules pour survivre. Sur le plan intérieur, des nations, on privatise et on « dérégule ». Sur le plan du commerce international on fait du libre échange un « dogme universel » alors qu’il s’agit d’une politique meurtrière aussi bien pour nous dans la destruction de pans entiers de notre industrie, que pour les pays qui sont obligés pour payer leurs dettes d’appauvrir leurs populations.<br />
<br />
== Protectionniste dedans, libéral dehors. ==<br />
<br />
Ce que nous appelons « libre échange » et « libéralisme » ne le sont que dans les mots: il s'agirait plutôt d'une politique, soutenue par les pays occidentaux via l'Organisation Mondiale du Commerce, prônant « le protectionnisme pour nous, le libre-échange pour vous » . Par exemple : alors que la moyenne des droits de douanes fixés par les pays industrialisés pour les articles manufacturiers en provenance du Sud est quatre fois plus élevée que pour les mêmes articles émanant du Nord et alors que les pays industrialisés protègent et subventionnent leur agriculture, les pays du Sud se voient refuser de telles mesures. Au point que la principale demande (rejetée) des pays du Sud lors de la dernière réunion de l'OMC à Cancun en septembre portait sur la suppression des subventions sur les produits agricoles des pays occidentaux.<br />
<br />
Rappelons également que les crédits alloués depuis 30 ans aux pays pauvres (environ 2500 milliards de dollars) l'ont été en grande partie en monnaie créée « ex nihilo » par le système bancaire, mais que les intérêts de la dette ainsi créée se doivent d'être remboursés en matières premières ou par la vente de leur production en « biens réels », comme le coton par exemple, alors que le transfert en productions vivrières locales permettraient à leurs populations de simplement vivre.<br />
<br />
Si vous me permettez quelques chiffres : en Haïti, un producteur dans la plaine de l’Artibonite produit du riz en repiquant à la main. Il repique 0,5 hectares par actif. Il ne peut pas en repiquer plus à la main. Les rendements, s’il ne met pas d’engrais, sont d’une tonne à l’hectare. Cela veut dire que un Haïtien produit 500 kilos de riz par actif et par an. Aux Etats-Unis, juste à côté, en Floride, un agriculteur maîtrise 100 hectares ; il peut avoir 5 tonnes à l’hectare, ce qui fait 500 tonnes de riz par actif et par an. Le rapport est de 1 à 1 000 !<br />
<br />
Et pour que le paysan haïtien puisse vendre son riz et vivre un petit peu, il est obligé d’accepter le même prix que le riz en provenance des Etats-Unis : il est obligé d’accepter une rémunération donc 1 000 fois moindre que celle de son concurrent ! Et on peut faire la même analyse concernant le paysan thaïlandais, ou le paysan andin qui a bien du mal à vendre son blé à Lima <br />
Il ne reste aucune alternative à ces petits paysans qui ne peuvent pas être compétitifs! Prôner le libre-échange, c’est dire à des pays du Tiers-Monde comme le font les apôtres du libre échange: acceptez l’importation de nos produits, librement, et spécialisez-vous selon les « avantages comparatifs ». Et quand leur seul avantage comparatif c’est d’aller vendre leur force de travail chez nous on leur dit « pas de çà » , et quand les paysans péruviens migrent vers la forêt amazonienne pour planter la coca dans l’écosystème amazonien qui présente de très réels avantages comparatifs ou de ceux du nord de la Thaïlande qui produiront de l’opium : on dit « pas de çà non plus ».<br />
<br />
== Adam Smith n’a jamais voulu cela ==<br />
<br />
Toutes ces mesures vont bien au-delà de ce que préconisaient les pères du libéralisme économique, et Adam Smith en particulier, qui, moins dogmatiques et moins doctrinaires que nos technocrates d’aujourd’hui, recommandaient des protections douanières vis-à-vis des pays dont les règles du jeu n’étaient pas les mêmes que les nôtres.<br />
La force de l’ultra-libéralisme a été d’être propagé et même imposé par les nations dominantes les plus puissantes pour justifier et moraliser leur suprématie.<br />
Ce credo libre-échangiste repose d’ailleurs sur une base scientifique quasiment nulle. Il s’appuie sur :<br />
* une contre-vérité : le règne d’une concurrence pure et parfaite,<br />
* une erreur technique majeure : la monnaie n’est pas un simple voile, élément neutre de la théorie de l’équilibre général (loi de l’offre et de la demande),<br />
* une situation historique périmée : la théorie de Ricardo sur les « avantages comparatifs » supposait la non-circulation du capital entre les pays <br />
* nombre de postulats infirmés par la réalité (« le libre échange permet de créer des emplois ! »).<br />
<br />
== Vers un libéralisme totalitaire ==<br />
<br />
Dans ce système imposé, alors que tous les biens nécessaires peuvent être produits, plus de 30 millions de pauvres en Europe n’y ont pas accès. La cause principale en est la règle de création monétaire qui gère nos économies et, comme l’a si bien démontré l’économiste allemande Margrit Kennedy (3), le poids des intérêts cumulés qui amputent en moyenne le pouvoir d’achat de 40 %… Mais ceci est une autre histoire qui nécessiterait un autre développement. <br />
<br />
Cette « évolution » ultra-libérale n’est pas inéluctable. Dans un concept d'abondance, l'activité de l'homme doit être tournée vers le développement de l'être et non la production, et il faudra bien, d’abord dans nos sociétés puis dans le reste du monde au fur et à mesure de la mécanisation, dissocier le pouvoir d'achat du travail.<br />
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'''Notes:'''<br />
(1) - Dans nos sociétés, depuis le début de la période 1980, ce ne sont plus <br />
les capacités de production (en « biens réels ») qui font défaut - en effet,<br />
car on trouve tout dans les magasins, en abondance - mais les moyens de paiement <br />
qui eux sont « symboliques ». Il n'en était pas de même avant 1960 pour ceux <br />
qui s'en souviennent.''<br />
(2). Le débat n'est pas ici sur les « risques liés à l'abondance ». <br />
Les problèmes des conséquences écologiques induits par une surabondance <br />
(et donc une sur-consommation) sont en eux même certainement les plus <br />
graves auxquels notre civilisation va avoir à faire face lorsque quelques <br />
milliards d'habitants supplémentaires accèderont à la société de "sur-consommation".''<br />
(3). Libérer l'argent de l'inflation, Ed Vivez Soleil, 1996.''</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3516Économie alternative2004-12-09T15:07:37Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
cf article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l''''Open source ''' avec le système d'exploitation '''GNU''' et '''linux''', ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers '''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=La_p%C3%A9nurie_et_l%27abondance&diff=3514La pénurie et l'abondance2004-12-09T15:06:16Z<p>193.52.64.50 : /* Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? */</p>
<hr />
<div>Autrefois, on produisait des biens utiles aux consommateurs : économie de pénurie inflationniste. Aujourd’hui, on crée de faux besoins pour vendre des produits inutiles ou excédentaires : économie d’abondance déflationniste. On produit à tout va, quitte à subventionner.<br />
<br />
Lorsque Denis Papin découvrit les propriétés dynamiques de la vapeur d’eau, l’humanité se trouva engagée dans une aventure dont les conséquences bio-sociales ne tarderaient pas à s’affirmer : la productivité de son travail s’en trouva multipliée, faiblement d’abord, puis à une cadence accélérée. Il devait s’ensuivre ce qui s’est produit : à un régime de pénurie se substitua un régime d’abondance.<br />
Nous sommes restés si bien adaptés au régime économique et social de la pénurie, qu’impuissants aujourd’hui encore à nous accommoder de l’abondance, nous recréons artificiellement la pénurie lorsqu’elle menace de nous faire défaut. Ce régime biologique de la pénurie est la chose la plus « naturelle » qui soit au monde. C’est le régime de la « loi d’airain », qui élimine les faibles. Malthus et Darwin ont observé et décrit ses déterminismes : « La nature produisant plus de bouches que d’aliments », affirme Malthus, « la faim est, et restera, le régulateur naturel de la démographie. La faim sera, pour jamais, le mal souverain des humains ».<br />
« Pardon ! rétorque Darwin, c’est au contraire leur bien. La loi d’airain assure la survie des plus forts. C’est ainsi, par sélection naturelle, que l'Evolution progresse... ».<br />
Rien n’a jamais été plus simple que le régime de la pénurie : nul n’y peut consommer qu’au détriment des autres.<br />
Quand règne cette loi, quiconque fait un repas, réduit d’autant la part de quelqu’un. Le rôle des économistes et des chefs d’entreprises est clair : il s’agit d’obtenir le plus de production au moindre coût. Certes, il y faut du doigté : « Prenez garde, disait Ricardo aux patrons, les morts ne produisent rien. Donnez à vos ouvriers juste assez pour que votre main-d'œuvre reste bon marché... ».<br />
Sans doute vous, lecteurs, n’appréciez-vous pas les vues de Ricardo, car depuis cent cinquante ans, certaines choses ont affiné notre sensibilité. Mais, à l’époque où il donnait ces conseils aux patrons, ils étaient les moins mauvais possibles. Qu’on se représente la sorte de nécessité qui pèse sur les collectivités soumises à la loi d’airain. Pour n’avoir pas à tuer, à mettre à mort les excédents de population, il fallait bien en charger la nature, et cela veut dire encourager la misère sous toutes ses formes. Pour que vivent quelques-uns, il fallait que des milliers crèvent de faim, de froid, de privations.<br />
Les mentalités ayant évolué, l'avènement de la mécanisation a permis néanmoins aux ouvriers et employés d'acquérir le pouvoir d'achat leur permettant, pour ceux qui avaient du travail, de sortir leurs familles de la misère.<br />
<br />
== Deux périodes ==<br />
<br />
Nous pouvons résumer deux périodes de l'évolution de l'environnement économique :<br />
Une longue période de pénurie jusqu'en 1960 : la demande est supérieure à l'offre manifestée. On encourage la production qui génère le pouvoir d'achat. Il s’agit de produire plus et il faut « produire PUIS vendre ». La capacité de production est optimisée, les stocks et les délais sont importants. Les prix ont une tendance à la hausse.<br />
Après une période de transition, c’est, depuis 1980 le début de l'ère d'abondance dans tous les pays industrialisés. L’offre est supérieure à la demande manifestée ou potentielle. Le marketing et la publicité sont dominant pour susciter une demande non manifestée, la production est instable, le process de fabrication est prioritaire. Il faut « vendre PUIS produire ». Les prix ont une tendance à la baisse, mais la conséquence est une diminution du pouvoir d'achat.<br />
Depuis quelques décennies la production mécanisée a explosé. D’une société de pénurie, nous sommes passés à une société d’abondance : celle où les biens de consommation existent en quantités suffisantes pour satisfaire aux besoins de tous. Mais il ne suffit pas que les biens abondent ou surabondent. Il faut, en plus, que les consommateurs les achètent, qu’ils disposent d’un pouvoir d’achat (1).<br />
> Sous un régime de pénurie, le pouvoir d’achat dépend de la production et il est suscité par elle.<br />
> Sous un régime d’abondance, la production dépend du pouvoir d’achat et elle est suscitée par lui. Le pouvoir d’achat conditionne la prospérité.<br />
<br />
== La pénurie : une vieille croyance ==<br />
<br />
L'idée de la pénurie nous a été transmise par nos parents et elle est en nous. La classe gouvernante (au sens large) maintient subtilement cette idée. Il y a « esclavage symbolique » dans la pauvreté (rapport du Programme des Nations unies pour le développement - PNUD : « 25 % des Américains sont en-dessous du seuil de la pauvreté... »). Où est t-elle cette pauvreté… dans le manque de « biens » ?<br />
De nos jours, la production dépend si bien du pouvoir d’achat qu’on doit la freiner et même la détruire lorsqu’il fait défaut (destruction de produits agricoles, mises en jachères...).<br />
Toute la pensée actuelle, que ce soit celle des économistes, du politique ou celle du « commun des mortels », reste bloquée aux idées et aux outils intellectuels de la période de pénurie. Et nous n'adapterons nos outils économiques que lorsque nous-mêmes rentrerons dans « la conviction de l'abondance » (2).<br />
<br />
== La course insensée à la productivité ==<br />
<br />
Aujourd'hui, c’est le pouvoir d’achat qui détermine la production. Il faut avoir vendu pour investir afin de produire encore, ou bien, il faut réunir des capitaux provenant eux-mêmes de ventes, ou bien encore, il faut freiner ou détruire la production quand le pouvoir d’achat manque. La productivité, imposée par une concurrence sauvage, rogne à la fois le pouvoir d’achat des salariés, par baisse des salaires et celui des patrons, par baisse des marges. Le goulet d'étranglement est maintenant la capacité d’achat des clients. La baisse du pouvoir d’achat global entraîne la baisse de la production qui entraîne le chômage, qui aggrave la mévente, etc.<br />
C’est ainsi que s’expliquent l’existence et la croissance du chômage dans nos sociétés très industrialisées :<br />
Le libre échange et l’ultra-libéralisme est la dernière « évolution » qui se soit produite. Elle est, dans ses conséquences, de même nature que la révolution industrielle qui s’est produite avec l’arrivée de la machine. Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement cette dernière qui concurrence l’homme et le remplace, c’est aussi la main d’œuvre du tiers monde exploitée par le plus pur esclavagisme ancestral et qui condamne à l’exclusion notre main d’œuvre occidentale.<br />
<br />
== Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? ==<br />
<br />
Pour deux raisons essentielles qui s’ajoutent et se combinent, l’une en ce qui concerne les entreprises et l’autre en ce qui concerne l'Etat :<br />
* Au niveau des entreprises : la survie par une productivité effrénée. Nous sommes en période d’abondance, donc de « marché acheteur » et, pour survivre, les entreprises sont obligées de se faire une concurrence sauvage, sans merci, en baissant continuellement leurs prix. Sur quoi peuvent-elles jouer ? Exclusivement sur une recherche incessante de productivité qui, dans ce cas, nous venons de le voir, est mortelle pour tous, producteurs comme consommateurs, car elle oblige à diminuer les salaires, donc le pouvoir d’achat. L’autorégulation du marché ne pouvant plus fonctionner, on pense immédiatement à la mise en place de compensations et c’est là qu’intervient la seconde raison, au niveau de l’Etat.<br />
* Au niveau de l’Etat : le dogme du libre-échange. Alors que des compensations auraient dû être mises en place, on assiste à une poussée sans précédent d’un ultra-libéralisme imposant l’ouverture des frontières et la suppression de toute protection sur une majorité de produits finis, particulièrement ceux qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre, ou sur les matières premières importées dont le « marché » est pipé par les ententes, les pays producteurs n’ayant d’autre solution que de vendre à des prix ridicules pour survivre. Sur le plan intérieur, des nations, on privatise et on « dérégule ». Sur le plan du commerce international on fait du libre échange un « dogme universel » alors qu’il s’agit d’une politique meurtrière aussi bien pour nous dans la destruction de pans entiers de notre industrie, que pour les pays qui sont obligés pour payer leurs dettes d’appauvrir leurs populations.<br />
<br />
== Protectionniste dedans, libéral dehors. ==<br />
<br />
Ce que nous appelons « libre échange » et « libéralisme » ne le sont que dans les mots: il s'agirait plutôt d'une politique, soutenue par les pays occidentaux via l'Organisation Mondiale du Commerce, prônant « le protectionnisme pour nous, le libre-échange pour vous » . Par exemple : alors que la moyenne des droits de douanes fixés par les pays industrialisés pour les articles manufacturiers en provenance du Sud est quatre fois plus élevée que pour les mêmes articles émanant du Nord et alors que les pays industrialisés protègent et subventionnent leur agriculture, les pays du Sud se voient refuser de telles mesures. Au point que la principale demande (rejetée) des pays du Sud lors de la dernière réunion de l'OMC à Cancun en septembre portait sur la suppression des subventions sur les produits agricoles des pays occidentaux.<br />
Rappelons également que les crédits alloués depuis 30 ans aux pays pauvres (environ 2500 milliards de dollars) l'ont été en grande partie en monnaie créée « ex nihilo » par le système bancaire, mais que les intérêts de la dette ainsi créée se doivent d'être remboursés en matières premières ou par la vente de leur production en « biens réels », comme le coton par exemple, alors que le transfert en productions vivrières locales permettraient à leurs populations de simplement vivre.<br />
Si vous me permettez quelques chiffres : en Haïti, un producteur dans la plaine de l’Artibonite produit du riz en repiquant à la main. Il repique 0,5 hectares par actif. Il ne peut pas en repiquer plus à la main. Les rendements, s’il ne met pas d’engrais, sont d’une tonne à l’hectare. Cela veut dire que un Haïtien produit 500 kilos de riz par actif et par an. Aux Etats-Unis, juste à côté, en Floride, un agriculteur maîtrise 100 hectares ; il peut avoir 5 tonnes à l’hectare, ce qui fait 500 tonnes de riz par actif et par an. Le rapport est de 1 à 1 000 !<br />
Et pour que le paysan haïtien puisse vendre son riz et vivre un petit peu, il est obligé d’accepter le même prix que le riz en provenance des Etats-Unis : il est obligé d’accepter une rémunération donc 1 000 fois moindre que celle de son concurrent ! Et on peut faire la même analyse concernant le paysan thaïlandais, ou le paysan andin qui a bien du mal à vendre son blé à Lima <br />
Il ne reste aucune alternative à ces petits paysans qui ne peuvent pas être compétitifs! Prôner le libre-échange, c’est dire à des pays du Tiers-Monde comme le font les apôtres du libre échange: acceptez l’importation de nos produits, librement, et spécialisez-vous selon les « avantages comparatifs ». Et quand leur seul avantage comparatif c’est d’aller vendre leur force de travail chez nous on leur dit « pas de çà » , et quand les paysans péruviens migrent vers la forêt amazonienne pour planter la coca dans l’écosystème amazonien qui présente de très réels avantages comparatifs ou de ceux du nord de la Thaïlande qui produiront de l’opium : on dit « pas de çà non plus ».<br />
<br />
== Adam Smith n’a jamais voulu cela ==<br />
<br />
Toutes ces mesures vont bien au-delà de ce que préconisaient les pères du libéralisme économique, et Adam Smith en particulier, qui, moins dogmatiques et moins doctrinaires que nos technocrates d’aujourd’hui, recommandaient des protections douanières vis-à-vis des pays dont les règles du jeu n’étaient pas les mêmes que les nôtres.<br />
La force de l’ultra-libéralisme a été d’être propagé et même imposé par les nations dominantes les plus puissantes pour justifier et moraliser leur suprématie.<br />
Ce credo libre-échangiste repose d’ailleurs sur une base scientifique quasiment nulle. Il s’appuie sur :<br />
* une contre-vérité : le règne d’une concurrence pure et parfaite,<br />
* une erreur technique majeure : la monnaie n’est pas un simple voile, élément neutre de la théorie de l’équilibre général (loi de l’offre et de la demande),<br />
* une situation historique périmée : la théorie de Ricardo sur les « avantages comparatifs » supposait la non-circulation du capital entre les pays <br />
* nombre de postulats infirmés par la réalité (« le libre échange permet de créer des emplois ! »).<br />
<br />
== Vers un libéralisme totalitaire ==<br />
<br />
Dans ce système imposé, alors que tous les biens nécessaires peuvent être produits, plus de 30 millions de pauvres en Europe n’y ont pas accès. La cause principale en est la règle de création monétaire qui gère nos économies et, comme l’a si bien démontré l’économiste allemande Margrit Kennedy (3), le poids des intérêts cumulés qui amputent en moyenne le pouvoir d’achat de 40 %… Mais ceci est une autre histoire qui nécessiterait un autre développement. <br />
Cette « évolution » ultra-libérale n’est pas inéluctable. Dans un concept d'abondance, l'activité de l'homme doit être tournée vers le développement de l'être et non la production, et il faudra bien, d’abord dans nos sociétés puis dans le reste du monde au fur et à mesure de la mécanisation, dissocier le pouvoir d'achat du travail.<br />
<br />
<br />
'''Notes:'''<br />
(1) - Dans nos sociétés, depuis le début de la période 1980, ce ne sont plus <br />
les capacités de production (en « biens réels ») qui font défaut - en effet,<br />
car on trouve tout dans les magasins, en abondance - mais les moyens de paiement <br />
qui eux sont « symboliques ». Il n'en était pas de même avant 1960 pour ceux <br />
qui s'en souviennent.''<br />
(2). Le débat n'est pas ici sur les « risques liés à l'abondance ». <br />
Les problèmes des conséquences écologiques induits par une surabondance <br />
(et donc une sur-consommation) sont en eux même certainement les plus <br />
graves auxquels notre civilisation va avoir à faire face lorsque quelques <br />
milliards d'habitants supplémentaires accèderont à la société de "sur-consommation".''<br />
(3). Libérer l'argent de l'inflation, Ed Vivez Soleil, 1996.''</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=La_p%C3%A9nurie_et_l%27abondance&diff=3512La pénurie et l'abondance2004-12-09T15:05:19Z<p>193.52.64.50 : </p>
<hr />
<div>Autrefois, on produisait des biens utiles aux consommateurs : économie de pénurie inflationniste. Aujourd’hui, on crée de faux besoins pour vendre des produits inutiles ou excédentaires : économie d’abondance déflationniste. On produit à tout va, quitte à subventionner.<br />
<br />
Lorsque Denis Papin découvrit les propriétés dynamiques de la vapeur d’eau, l’humanité se trouva engagée dans une aventure dont les conséquences bio-sociales ne tarderaient pas à s’affirmer : la productivité de son travail s’en trouva multipliée, faiblement d’abord, puis à une cadence accélérée. Il devait s’ensuivre ce qui s’est produit : à un régime de pénurie se substitua un régime d’abondance.<br />
Nous sommes restés si bien adaptés au régime économique et social de la pénurie, qu’impuissants aujourd’hui encore à nous accommoder de l’abondance, nous recréons artificiellement la pénurie lorsqu’elle menace de nous faire défaut. Ce régime biologique de la pénurie est la chose la plus « naturelle » qui soit au monde. C’est le régime de la « loi d’airain », qui élimine les faibles. Malthus et Darwin ont observé et décrit ses déterminismes : « La nature produisant plus de bouches que d’aliments », affirme Malthus, « la faim est, et restera, le régulateur naturel de la démographie. La faim sera, pour jamais, le mal souverain des humains ».<br />
« Pardon ! rétorque Darwin, c’est au contraire leur bien. La loi d’airain assure la survie des plus forts. C’est ainsi, par sélection naturelle, que l'Evolution progresse... ».<br />
Rien n’a jamais été plus simple que le régime de la pénurie : nul n’y peut consommer qu’au détriment des autres.<br />
Quand règne cette loi, quiconque fait un repas, réduit d’autant la part de quelqu’un. Le rôle des économistes et des chefs d’entreprises est clair : il s’agit d’obtenir le plus de production au moindre coût. Certes, il y faut du doigté : « Prenez garde, disait Ricardo aux patrons, les morts ne produisent rien. Donnez à vos ouvriers juste assez pour que votre main-d'œuvre reste bon marché... ».<br />
Sans doute vous, lecteurs, n’appréciez-vous pas les vues de Ricardo, car depuis cent cinquante ans, certaines choses ont affiné notre sensibilité. Mais, à l’époque où il donnait ces conseils aux patrons, ils étaient les moins mauvais possibles. Qu’on se représente la sorte de nécessité qui pèse sur les collectivités soumises à la loi d’airain. Pour n’avoir pas à tuer, à mettre à mort les excédents de population, il fallait bien en charger la nature, et cela veut dire encourager la misère sous toutes ses formes. Pour que vivent quelques-uns, il fallait que des milliers crèvent de faim, de froid, de privations.<br />
Les mentalités ayant évolué, l'avènement de la mécanisation a permis néanmoins aux ouvriers et employés d'acquérir le pouvoir d'achat leur permettant, pour ceux qui avaient du travail, de sortir leurs familles de la misère.<br />
<br />
== Deux périodes ==<br />
<br />
Nous pouvons résumer deux périodes de l'évolution de l'environnement économique :<br />
Une longue période de pénurie jusqu'en 1960 : la demande est supérieure à l'offre manifestée. On encourage la production qui génère le pouvoir d'achat. Il s’agit de produire plus et il faut « produire PUIS vendre ». La capacité de production est optimisée, les stocks et les délais sont importants. Les prix ont une tendance à la hausse.<br />
Après une période de transition, c’est, depuis 1980 le début de l'ère d'abondance dans tous les pays industrialisés. L’offre est supérieure à la demande manifestée ou potentielle. Le marketing et la publicité sont dominant pour susciter une demande non manifestée, la production est instable, le process de fabrication est prioritaire. Il faut « vendre PUIS produire ». Les prix ont une tendance à la baisse, mais la conséquence est une diminution du pouvoir d'achat.<br />
Depuis quelques décennies la production mécanisée a explosé. D’une société de pénurie, nous sommes passés à une société d’abondance : celle où les biens de consommation existent en quantités suffisantes pour satisfaire aux besoins de tous. Mais il ne suffit pas que les biens abondent ou surabondent. Il faut, en plus, que les consommateurs les achètent, qu’ils disposent d’un pouvoir d’achat (1).<br />
> Sous un régime de pénurie, le pouvoir d’achat dépend de la production et il est suscité par elle.<br />
> Sous un régime d’abondance, la production dépend du pouvoir d’achat et elle est suscitée par lui. Le pouvoir d’achat conditionne la prospérité.<br />
<br />
== La pénurie : une vieille croyance ==<br />
<br />
L'idée de la pénurie nous a été transmise par nos parents et elle est en nous. La classe gouvernante (au sens large) maintient subtilement cette idée. Il y a « esclavage symbolique » dans la pauvreté (rapport du Programme des Nations unies pour le développement - PNUD : « 25 % des Américains sont en-dessous du seuil de la pauvreté... »). Où est t-elle cette pauvreté… dans le manque de « biens » ?<br />
De nos jours, la production dépend si bien du pouvoir d’achat qu’on doit la freiner et même la détruire lorsqu’il fait défaut (destruction de produits agricoles, mises en jachères...).<br />
Toute la pensée actuelle, que ce soit celle des économistes, du politique ou celle du « commun des mortels », reste bloquée aux idées et aux outils intellectuels de la période de pénurie. Et nous n'adapterons nos outils économiques que lorsque nous-mêmes rentrerons dans « la conviction de l'abondance » (2).<br />
<br />
== La course insensée à la productivité ==<br />
<br />
Aujourd'hui, c’est le pouvoir d’achat qui détermine la production. Il faut avoir vendu pour investir afin de produire encore, ou bien, il faut réunir des capitaux provenant eux-mêmes de ventes, ou bien encore, il faut freiner ou détruire la production quand le pouvoir d’achat manque. La productivité, imposée par une concurrence sauvage, rogne à la fois le pouvoir d’achat des salariés, par baisse des salaires et celui des patrons, par baisse des marges. Le goulet d'étranglement est maintenant la capacité d’achat des clients. La baisse du pouvoir d’achat global entraîne la baisse de la production qui entraîne le chômage, qui aggrave la mévente, etc.<br />
C’est ainsi que s’expliquent l’existence et la croissance du chômage dans nos sociétés très industrialisées :<br />
Le libre échange et l’ultra-libéralisme est la dernière « évolution » qui se soit produite. Elle est, dans ses conséquences, de même nature que la révolution industrielle qui s’est produite avec l’arrivée de la machine. Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement cette dernière qui concurrence l’homme et le remplace, c’est aussi la main d’œuvre du tiers monde exploitée par le plus pur esclavagisme ancestral et qui condamne à l’exclusion notre main d’œuvre occidentale.<br />
<br />
== Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? ==<br />
<br />
Pour deux raisons essentielles qui s’ajoutent et se combinent, l’une en ce qui concerne les entreprises et l’autre en ce qui concerne l'Etat :<br />
*1- Au niveau des entreprises : la survie par une productivité effrénée. Nous sommes en période d’abondance, donc de « marché acheteur » et, pour survivre, les entreprises sont obligées de se faire une concurrence sauvage, sans merci, en baissant continuellement leurs prix. Sur quoi peuvent-elles jouer ? Exclusivement sur une recherche incessante de productivité qui, dans ce cas, nous venons de le voir, est mortelle pour tous, producteurs comme consommateurs, car elle oblige à diminuer les salaires, donc le pouvoir d’achat. L’autorégulation du marché ne pouvant plus fonctionner, on pense immédiatement à la mise en place de compensations et c’est là qu’intervient la seconde raison, au niveau de l’Etat.<br />
*2- Au niveau de l’Etat : le dogme du libre-échange. Alors que des compensations auraient dû être mises en place, on assiste à une poussée sans précédent d’un ultra-libéralisme imposant l’ouverture des frontières et la suppression de toute protection sur une majorité de produits finis, particulièrement ceux qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre, ou sur les matières premières importées dont le « marché » est pipé par les ententes, les pays producteurs n’ayant d’autre solution que de vendre à des prix ridicules pour survivre. Sur le plan intérieur, des nations, on privatise et on « dérégule ». Sur le plan du commerce international on fait du libre échange un « dogme universel » alors qu’il s’agit d’une politique meurtrière aussi bien pour nous dans la destruction de pans entiers de notre industrie, que pour les pays qui sont obligés pour payer leurs dettes d’appauvrir leurs populations.<br />
<br />
== Protectionniste dedans, libéral dehors. ==<br />
<br />
Ce que nous appelons « libre échange » et « libéralisme » ne le sont que dans les mots: il s'agirait plutôt d'une politique, soutenue par les pays occidentaux via l'Organisation Mondiale du Commerce, prônant « le protectionnisme pour nous, le libre-échange pour vous » . Par exemple : alors que la moyenne des droits de douanes fixés par les pays industrialisés pour les articles manufacturiers en provenance du Sud est quatre fois plus élevée que pour les mêmes articles émanant du Nord et alors que les pays industrialisés protègent et subventionnent leur agriculture, les pays du Sud se voient refuser de telles mesures. Au point que la principale demande (rejetée) des pays du Sud lors de la dernière réunion de l'OMC à Cancun en septembre portait sur la suppression des subventions sur les produits agricoles des pays occidentaux.<br />
Rappelons également que les crédits alloués depuis 30 ans aux pays pauvres (environ 2500 milliards de dollars) l'ont été en grande partie en monnaie créée « ex nihilo » par le système bancaire, mais que les intérêts de la dette ainsi créée se doivent d'être remboursés en matières premières ou par la vente de leur production en « biens réels », comme le coton par exemple, alors que le transfert en productions vivrières locales permettraient à leurs populations de simplement vivre.<br />
Si vous me permettez quelques chiffres : en Haïti, un producteur dans la plaine de l’Artibonite produit du riz en repiquant à la main. Il repique 0,5 hectares par actif. Il ne peut pas en repiquer plus à la main. Les rendements, s’il ne met pas d’engrais, sont d’une tonne à l’hectare. Cela veut dire que un Haïtien produit 500 kilos de riz par actif et par an. Aux Etats-Unis, juste à côté, en Floride, un agriculteur maîtrise 100 hectares ; il peut avoir 5 tonnes à l’hectare, ce qui fait 500 tonnes de riz par actif et par an. Le rapport est de 1 à 1 000 !<br />
Et pour que le paysan haïtien puisse vendre son riz et vivre un petit peu, il est obligé d’accepter le même prix que le riz en provenance des Etats-Unis : il est obligé d’accepter une rémunération donc 1 000 fois moindre que celle de son concurrent ! Et on peut faire la même analyse concernant le paysan thaïlandais, ou le paysan andin qui a bien du mal à vendre son blé à Lima <br />
Il ne reste aucune alternative à ces petits paysans qui ne peuvent pas être compétitifs! Prôner le libre-échange, c’est dire à des pays du Tiers-Monde comme le font les apôtres du libre échange: acceptez l’importation de nos produits, librement, et spécialisez-vous selon les « avantages comparatifs ». Et quand leur seul avantage comparatif c’est d’aller vendre leur force de travail chez nous on leur dit « pas de çà » , et quand les paysans péruviens migrent vers la forêt amazonienne pour planter la coca dans l’écosystème amazonien qui présente de très réels avantages comparatifs ou de ceux du nord de la Thaïlande qui produiront de l’opium : on dit « pas de çà non plus ».<br />
<br />
== Adam Smith n’a jamais voulu cela ==<br />
<br />
Toutes ces mesures vont bien au-delà de ce que préconisaient les pères du libéralisme économique, et Adam Smith en particulier, qui, moins dogmatiques et moins doctrinaires que nos technocrates d’aujourd’hui, recommandaient des protections douanières vis-à-vis des pays dont les règles du jeu n’étaient pas les mêmes que les nôtres.<br />
La force de l’ultra-libéralisme a été d’être propagé et même imposé par les nations dominantes les plus puissantes pour justifier et moraliser leur suprématie.<br />
Ce credo libre-échangiste repose d’ailleurs sur une base scientifique quasiment nulle. Il s’appuie sur :<br />
* une contre-vérité : le règne d’une concurrence pure et parfaite,<br />
* une erreur technique majeure : la monnaie n’est pas un simple voile, élément neutre de la théorie de l’équilibre général (loi de l’offre et de la demande),<br />
* une situation historique périmée : la théorie de Ricardo sur les « avantages comparatifs » supposait la non-circulation du capital entre les pays <br />
* nombre de postulats infirmés par la réalité (« le libre échange permet de créer des emplois ! »).<br />
<br />
== Vers un libéralisme totalitaire ==<br />
<br />
Dans ce système imposé, alors que tous les biens nécessaires peuvent être produits, plus de 30 millions de pauvres en Europe n’y ont pas accès. La cause principale en est la règle de création monétaire qui gère nos économies et, comme l’a si bien démontré l’économiste allemande Margrit Kennedy (3), le poids des intérêts cumulés qui amputent en moyenne le pouvoir d’achat de 40 %… Mais ceci est une autre histoire qui nécessiterait un autre développement. <br />
Cette « évolution » ultra-libérale n’est pas inéluctable. Dans un concept d'abondance, l'activité de l'homme doit être tournée vers le développement de l'être et non la production, et il faudra bien, d’abord dans nos sociétés puis dans le reste du monde au fur et à mesure de la mécanisation, dissocier le pouvoir d'achat du travail.<br />
<br />
<br />
'''Notes:'''<br />
(1) - Dans nos sociétés, depuis le début de la période 1980, ce ne sont plus <br />
les capacités de production (en « biens réels ») qui font défaut - en effet,<br />
car on trouve tout dans les magasins, en abondance - mais les moyens de paiement <br />
qui eux sont « symboliques ». Il n'en était pas de même avant 1960 pour ceux <br />
qui s'en souviennent.''<br />
(2). Le débat n'est pas ici sur les « risques liés à l'abondance ». <br />
Les problèmes des conséquences écologiques induits par une surabondance <br />
(et donc une sur-consommation) sont en eux même certainement les plus <br />
graves auxquels notre civilisation va avoir à faire face lorsque quelques <br />
milliards d'habitants supplémentaires accèderont à la société de "sur-consommation".''<br />
(3). Libérer l'argent de l'inflation, Ed Vivez Soleil, 1996.''</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=La_p%C3%A9nurie_et_l%27abondance&diff=3511La pénurie et l'abondance2004-12-09T15:03:58Z<p>193.52.64.50 : </p>
<hr />
<div>Autrefois, on produisait des biens utiles aux consommateurs : économie de pénurie inflationniste. Aujourd’hui, on crée de faux besoins pour vendre des produits inutiles ou excédentaires : économie d’abondance déflationniste. On produit à tout va, quitte à subventionner.<br />
<br />
Lorsque Denis Papin découvrit les propriétés dynamiques de la vapeur d’eau, l’humanité se trouva engagée dans une aventure dont les conséquences bio-sociales ne tarderaient pas à s’affirmer : la productivité de son travail s’en trouva multipliée, faiblement d’abord, puis à une cadence accélérée. Il devait s’ensuivre ce qui s’est produit : à un régime de pénurie se substitua un régime d’abondance.<br />
Nous sommes restés si bien adaptés au régime économique et social de la pénurie, qu’impuissants aujourd’hui encore à nous accommoder de l’abondance, nous recréons artificiellement la pénurie lorsqu’elle menace de nous faire défaut. Ce régime biologique de la pénurie est la chose la plus « naturelle » qui soit au monde. C’est le régime de la « loi d’airain », qui élimine les faibles. Malthus et Darwin ont observé et décrit ses déterminismes : « La nature produisant plus de bouches que d’aliments », affirme Malthus, « la faim est, et restera, le régulateur naturel de la démographie. La faim sera, pour jamais, le mal souverain des humains ».<br />
« Pardon ! rétorque Darwin, c’est au contraire leur bien. La loi d’airain assure la survie des plus forts. C’est ainsi, par sélection naturelle, que l'Evolution progresse... ».<br />
Rien n’a jamais été plus simple que le régime de la pénurie : nul n’y peut consommer qu’au détriment des autres.<br />
Quand règne cette loi, quiconque fait un repas, réduit d’autant la part de quelqu’un. Le rôle des économistes et des chefs d’entreprises est clair : il s’agit d’obtenir le plus de production au moindre coût. Certes, il y faut du doigté : « Prenez garde, disait Ricardo aux patrons, les morts ne produisent rien. Donnez à vos ouvriers juste assez pour que votre main-d'œuvre reste bon marché... ».<br />
Sans doute vous, lecteurs, n’appréciez-vous pas les vues de Ricardo, car depuis cent cinquante ans, certaines choses ont affiné notre sensibilité. Mais, à l’époque où il donnait ces conseils aux patrons, ils étaient les moins mauvais possibles. Qu’on se représente la sorte de nécessité qui pèse sur les collectivités soumises à la loi d’airain. Pour n’avoir pas à tuer, à mettre à mort les excédents de population, il fallait bien en charger la nature, et cela veut dire encourager la misère sous toutes ses formes. Pour que vivent quelques-uns, il fallait que des milliers crèvent de faim, de froid, de privations.<br />
Les mentalités ayant évolué, l'avènement de la mécanisation a permis néanmoins aux ouvriers et employés d'acquérir le pouvoir d'achat leur permettant, pour ceux qui avaient du travail, de sortir leurs familles de la misère.<br />
<br />
== Deux périodes ==<br />
<br />
Nous pouvons résumer deux périodes de l'évolution de l'environnement économique :<br />
Une longue période de pénurie jusqu'en 1960 : la demande est supérieure à l'offre manifestée. On encourage la production qui génère le pouvoir d'achat. Il s’agit de produire plus et il faut « produire PUIS vendre ». La capacité de production est optimisée, les stocks et les délais sont importants. Les prix ont une tendance à la hausse.<br />
Après une période de transition, c’est, depuis 1980 le début de l'ère d'abondance dans tous les pays industrialisés. L’offre est supérieure à la demande manifestée ou potentielle. Le marketing et la publicité sont dominant pour susciter une demande non manifestée, la production est instable, le process de fabrication est prioritaire. Il faut « vendre PUIS produire ». Les prix ont une tendance à la baisse, mais la conséquence est une diminution du pouvoir d'achat.<br />
Depuis quelques décennies la production mécanisée a explosé. D’une société de pénurie, nous sommes passés à une société d’abondance : celle où les biens de consommation existent en quantités suffisantes pour satisfaire aux besoins de tous. Mais il ne suffit pas que les biens abondent ou surabondent. Il faut, en plus, que les consommateurs les achètent, qu’ils disposent d’un pouvoir d’achat (1).<br />
> Sous un régime de pénurie, le pouvoir d’achat dépend de la production et il est suscité par elle.<br />
> Sous un régime d’abondance, la production dépend du pouvoir d’achat et elle est suscitée par lui. Le pouvoir d’achat conditionne la prospérité.<br />
<br />
== La pénurie : une vieille croyance ==<br />
<br />
L'idée de la pénurie nous a été transmise par nos parents et elle est en nous. La classe gouvernante (au sens large) maintient subtilement cette idée. Il y a « esclavage symbolique » dans la pauvreté (rapport du Programme des Nations unies pour le développement - PNUD : « 25 % des Américains sont en-dessous du seuil de la pauvreté... »). Où est t-elle cette pauvreté… dans le manque de « biens » ?<br />
De nos jours, la production dépend si bien du pouvoir d’achat qu’on doit la freiner et même la détruire lorsqu’il fait défaut (destruction de produits agricoles, mises en jachères...).<br />
Toute la pensée actuelle, que ce soit celle des économistes, du politique ou celle du « commun des mortels », reste bloquée aux idées et aux outils intellectuels de la période de pénurie. Et nous n'adapterons nos outils économiques que lorsque nous-mêmes rentrerons dans « la conviction de l'abondance » (2).<br />
<br />
== La course insensée à la productivité ==<br />
<br />
Aujourd'hui, c’est le pouvoir d’achat qui détermine la production. Il faut avoir vendu pour investir afin de produire encore, ou bien, il faut réunir des capitaux provenant eux-mêmes de ventes, ou bien encore, il faut freiner ou détruire la production quand le pouvoir d’achat manque. La productivité, imposée par une concurrence sauvage, rogne à la fois le pouvoir d’achat des salariés, par baisse des salaires et celui des patrons, par baisse des marges. Le goulet d'étranglement est maintenant la capacité d’achat des clients. La baisse du pouvoir d’achat global entraîne la baisse de la production qui entraîne le chômage, qui aggrave la mévente, etc.<br />
C’est ainsi que s’expliquent l’existence et la croissance du chômage dans nos sociétés très industrialisées :<br />
Le libre échange et l’ultra-libéralisme est la dernière « évolution » qui se soit produite. Elle est, dans ses conséquences, de même nature que la révolution industrielle qui s’est produite avec l’arrivée de la machine. Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement cette dernière qui concurrence l’homme et le remplace, c’est aussi la main d’œuvre du tiers monde exploitée par le plus pur esclavagisme ancestral et qui condamne à l’exclusion notre main d’œuvre occidentale.<br />
<br />
== Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? ==<br />
<br />
Pour deux raisons essentielles qui s’ajoutent et se combinent, l’une en ce qui concerne les entreprises et l’autre en ce qui concerne l'Etat :<br />
*1- Au niveau des entreprises : la survie par une productivité effrénée. Nous sommes en période d’abondance, donc de « marché acheteur » et, pour survivre, les entreprises sont obligées de se faire une concurrence sauvage, sans merci, en baissant continuellement leurs prix. Sur quoi peuvent-elles jouer ? Exclusivement sur une recherche incessante de productivité qui, dans ce cas, nous venons de le voir, est mortelle pour tous, producteurs comme consommateurs, car elle oblige à diminuer les salaires, donc le pouvoir d’achat. L’autorégulation du marché ne pouvant plus fonctionner, on pense immédiatement à la mise en place de compensations et c’est là qu’intervient la seconde raison, au niveau de l’Etat.<br />
*2- Au niveau de l’Etat : le dogme du libre-échange. Alors que des compensations auraient dû être mises en place, on assiste à une poussée sans précédent d’un ultra-libéralisme imposant l’ouverture des frontières et la suppression de toute protection sur une majorité de produits finis, particulièrement ceux qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre, ou sur les matières premières importées dont le « marché » est pipé par les ententes, les pays producteurs n’ayant d’autre solution que de vendre à des prix ridicules pour survivre. Sur le plan intérieur, des nations, on privatise et on « dérégule ». Sur le plan du commerce international on fait du libre échange un « dogme universel » alors qu’il s’agit d’une politique meurtrière aussi bien pour nous dans la destruction de pans entiers de notre industrie, que pour les pays qui sont obligés pour payer leurs dettes d’appauvrir leurs populations.<br />
<br />
== Protectionniste dedans, libéral dehors. ==<br />
<br />
Ce que nous appelons « libre échange » et « libéralisme » ne le sont que dans les mots: il s'agirait plutôt d'une politique, soutenue par les pays occidentaux via l'Organisation Mondiale du Commerce, prônant « le protectionnisme pour nous, le libre-échange pour vous » . Par exemple : alors que la moyenne des droits de douanes fixés par les pays industrialisés pour les articles manufacturiers en provenance du Sud est quatre fois plus élevée que pour les mêmes articles émanant du Nord et alors que les pays industrialisés protègent et subventionnent leur agriculture, les pays du Sud se voient refuser de telles mesures. Au point que la principale demande (rejetée) des pays du Sud lors de la dernière réunion de l'OMC à Cancun en septembre portait sur la suppression des subventions sur les produits agricoles des pays occidentaux.<br />
Rappelons également que les crédits alloués depuis 30 ans aux pays pauvres (environ 2500 milliards de dollars) l'ont été en grande partie en monnaie créée « ex nihilo » par le système bancaire, mais que les intérêts de la dette ainsi créée se doivent d'être remboursés en matières premières ou par la vente de leur production en « biens réels », comme le coton par exemple, alors que le transfert en productions vivrières locales permettraient à leurs populations de simplement vivre.<br />
Si vous me permettez quelques chiffres : en Haïti, un producteur dans la plaine de l’Artibonite produit du riz en repiquant à la main. Il repique 0,5 hectares par actif. Il ne peut pas en repiquer plus à la main. Les rendements, s’il ne met pas d’engrais, sont d’une tonne à l’hectare. Cela veut dire que un Haïtien produit 500 kilos de riz par actif et par an. Aux Etats-Unis, juste à côté, en Floride, un agriculteur maîtrise 100 hectares ; il peut avoir 5 tonnes à l’hectare, ce qui fait 500 tonnes de riz par actif et par an. Le rapport est de 1 à 1 000 !<br />
Et pour que le paysan haïtien puisse vendre son riz et vivre un petit peu, il est obligé d’accepter le même prix que le riz en provenance des Etats-Unis : il est obligé d’accepter une rémunération donc 1 000 fois moindre que celle de son concurrent ! Et on peut faire la même analyse concernant le paysan thaïlandais, ou le paysan andin qui a bien du mal à vendre son blé à Lima <br />
Il ne reste aucune alternative à ces petits paysans qui ne peuvent pas être compétitifs! Prôner le libre-échange, c’est dire à des pays du Tiers-Monde comme le font les apôtres du libre échange: acceptez l’importation de nos produits, librement, et spécialisez-vous selon les « avantages comparatifs ». Et quand leur seul avantage comparatif c’est d’aller vendre leur force de travail chez nous on leur dit « pas de çà » , et quand les paysans péruviens migrent vers la forêt amazonienne pour planter la coca dans l’écosystème amazonien qui présente de très réels avantages comparatifs ou de ceux du nord de la Thaïlande qui produiront de l’opium : on dit « pas de çà non plus ».<br />
<br />
== Adam Smith n’a jamais voulu cela ==<br />
<br />
Toutes ces mesures vont bien au-delà de ce que préconisaient les pères du libéralisme économique, et Adam Smith en particulier, qui, moins dogmatiques et moins doctrinaires que nos technocrates d’aujourd’hui, recommandaient des protections douanières vis-à-vis des pays dont les règles du jeu n’étaient pas les mêmes que les nôtres.<br />
La force de l’ultra-libéralisme a été d’être propagé et même imposé par les nations dominantes les plus puissantes pour justifier et moraliser leur suprématie.<br />
Ce credo libre-échangiste repose d’ailleurs sur une base scientifique quasiment nulle. Il s’appuie sur :<br />
* une contre-vérité : le règne d’une concurrence pure et parfaite,<br />
* une erreur technique majeure : la monnaie n’est pas un simple voile, élément neutre de la théorie de l’équilibre général (loi de l’offre et de la demande),<br />
* une situation historique périmée : la théorie de Ricardo sur les « avantages comparatifs » supposait la non-circulation du capital entre les pays <br />
* nombre de postulats infirmés par la réalité (« le libre échange permet de créer des emplois ! »).<br />
<br />
== Vers un libéralisme totalitaire ==<br />
<br />
Dans ce système imposé, alors que tous les biens nécessaires peuvent être produits, plus de 30 millions de pauvres en Europe n’y ont pas accès. La cause principale en est la règle de création monétaire qui gère nos économies et, comme l’a si bien démontré l’économiste allemande Margrit Kennedy (3), le poids des intérêts cumulés qui amputent en moyenne le pouvoir d’achat de 40 %… Mais ceci est une autre histoire qui nécessiterait un autre développement. <br />
Cette « évolution » ultra-libérale n’est pas inéluctable. Dans un concept d'abondance, l'activité de l'homme doit être tournée vers le développement de l'être et non la production, et il faudra bien, d’abord dans nos sociétés puis dans le reste du monde au fur et à mesure de la mécanisation, dissocier le pouvoir d'achat du travail.<br />
<br />
<br />
'''Notes:'''<br />
* 1 - Dans nos sociétés, depuis le début de la période 1980, ce ne sont plus <br />
les capacités de production (en « biens réels ») qui font défaut - en effet,<br />
car on trouve tout dans les magasins, en abondance - mais les moyens de paiement <br />
qui eux sont « symboliques ». Il n'en était pas de même avant 1960 pour ceux <br />
qui s'en souviennent.''<br />
* 2. Le débat n'est pas ici sur les « risques liés à l'abondance ». <br />
Les problèmes des conséquences écologiques induits par une surabondance <br />
(et donc une sur-consommation) sont en eux même certainement les plus <br />
graves auxquels notre civilisation va avoir à faire face lorsque quelques <br />
milliards d'habitants supplémentaires accèderont à la société de "sur-consommation".''<br />
* 3. Libérer l'argent de l'inflation, Ed Vivez Soleil, 1996.''</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=La_p%C3%A9nurie_et_l%27abondance&diff=3510La pénurie et l'abondance2004-12-09T15:03:05Z<p>193.52.64.50 : </p>
<hr />
<div>'''LA PENURIE ET L’ABONDANCE'''<br />
<br />
Autrefois, on produisait des biens utiles aux consommateurs : économie de pénurie inflationniste. Aujourd’hui, on crée de faux besoins pour vendre des produits inutiles ou excédentaires : économie d’abondance déflationniste. On produit à tout va, quitte à subventionner.<br />
<br />
Lorsque Denis Papin découvrit les propriétés dynamiques de la vapeur d’eau, l’humanité se trouva engagée dans une aventure dont les conséquences bio-sociales ne tarderaient pas à s’affirmer : la productivité de son travail s’en trouva multipliée, faiblement d’abord, puis à une cadence accélérée. Il devait s’ensuivre ce qui s’est produit : à un régime de pénurie se substitua un régime d’abondance.<br />
Nous sommes restés si bien adaptés au régime économique et social de la pénurie, qu’impuissants aujourd’hui encore à nous accommoder de l’abondance, nous recréons artificiellement la pénurie lorsqu’elle menace de nous faire défaut. Ce régime biologique de la pénurie est la chose la plus « naturelle » qui soit au monde. C’est le régime de la « loi d’airain », qui élimine les faibles. Malthus et Darwin ont observé et décrit ses déterminismes : « La nature produisant plus de bouches que d’aliments », affirme Malthus, « la faim est, et restera, le régulateur naturel de la démographie. La faim sera, pour jamais, le mal souverain des humains ».<br />
« Pardon ! rétorque Darwin, c’est au contraire leur bien. La loi d’airain assure la survie des plus forts. C’est ainsi, par sélection naturelle, que l'Evolution progresse... ».<br />
Rien n’a jamais été plus simple que le régime de la pénurie : nul n’y peut consommer qu’au détriment des autres.<br />
Quand règne cette loi, quiconque fait un repas, réduit d’autant la part de quelqu’un. Le rôle des économistes et des chefs d’entreprises est clair : il s’agit d’obtenir le plus de production au moindre coût. Certes, il y faut du doigté : « Prenez garde, disait Ricardo aux patrons, les morts ne produisent rien. Donnez à vos ouvriers juste assez pour que votre main-d'œuvre reste bon marché... ».<br />
Sans doute vous, lecteurs, n’appréciez-vous pas les vues de Ricardo, car depuis cent cinquante ans, certaines choses ont affiné notre sensibilité. Mais, à l’époque où il donnait ces conseils aux patrons, ils étaient les moins mauvais possibles. Qu’on se représente la sorte de nécessité qui pèse sur les collectivités soumises à la loi d’airain. Pour n’avoir pas à tuer, à mettre à mort les excédents de population, il fallait bien en charger la nature, et cela veut dire encourager la misère sous toutes ses formes. Pour que vivent quelques-uns, il fallait que des milliers crèvent de faim, de froid, de privations.<br />
Les mentalités ayant évolué, l'avènement de la mécanisation a permis néanmoins aux ouvriers et employés d'acquérir le pouvoir d'achat leur permettant, pour ceux qui avaient du travail, de sortir leurs familles de la misère.<br />
<br />
== Deux périodes ==<br />
<br />
Nous pouvons résumer deux périodes de l'évolution de l'environnement économique :<br />
Une longue période de pénurie jusqu'en 1960 : la demande est supérieure à l'offre manifestée. On encourage la production qui génère le pouvoir d'achat. Il s’agit de produire plus et il faut « produire PUIS vendre ». La capacité de production est optimisée, les stocks et les délais sont importants. Les prix ont une tendance à la hausse.<br />
Après une période de transition, c’est, depuis 1980 le début de l'ère d'abondance dans tous les pays industrialisés. L’offre est supérieure à la demande manifestée ou potentielle. Le marketing et la publicité sont dominant pour susciter une demande non manifestée, la production est instable, le process de fabrication est prioritaire. Il faut « vendre PUIS produire ». Les prix ont une tendance à la baisse, mais la conséquence est une diminution du pouvoir d'achat.<br />
Depuis quelques décennies la production mécanisée a explosé. D’une société de pénurie, nous sommes passés à une société d’abondance : celle où les biens de consommation existent en quantités suffisantes pour satisfaire aux besoins de tous. Mais il ne suffit pas que les biens abondent ou surabondent. Il faut, en plus, que les consommateurs les achètent, qu’ils disposent d’un pouvoir d’achat (1).<br />
> Sous un régime de pénurie, le pouvoir d’achat dépend de la production et il est suscité par elle.<br />
> Sous un régime d’abondance, la production dépend du pouvoir d’achat et elle est suscitée par lui. Le pouvoir d’achat conditionne la prospérité.<br />
<br />
== La pénurie : une vieille croyance ==<br />
<br />
L'idée de la pénurie nous a été transmise par nos parents et elle est en nous. La classe gouvernante (au sens large) maintient subtilement cette idée. Il y a « esclavage symbolique » dans la pauvreté (rapport du Programme des Nations unies pour le développement - PNUD : « 25 % des Américains sont en-dessous du seuil de la pauvreté... »). Où est t-elle cette pauvreté… dans le manque de « biens » ?<br />
De nos jours, la production dépend si bien du pouvoir d’achat qu’on doit la freiner et même la détruire lorsqu’il fait défaut (destruction de produits agricoles, mises en jachères...).<br />
Toute la pensée actuelle, que ce soit celle des économistes, du politique ou celle du « commun des mortels », reste bloquée aux idées et aux outils intellectuels de la période de pénurie. Et nous n'adapterons nos outils économiques que lorsque nous-mêmes rentrerons dans « la conviction de l'abondance » (2).<br />
<br />
== La course insensée à la productivité ==<br />
<br />
Aujourd'hui, c’est le pouvoir d’achat qui détermine la production. Il faut avoir vendu pour investir afin de produire encore, ou bien, il faut réunir des capitaux provenant eux-mêmes de ventes, ou bien encore, il faut freiner ou détruire la production quand le pouvoir d’achat manque. La productivité, imposée par une concurrence sauvage, rogne à la fois le pouvoir d’achat des salariés, par baisse des salaires et celui des patrons, par baisse des marges. Le goulet d'étranglement est maintenant la capacité d’achat des clients. La baisse du pouvoir d’achat global entraîne la baisse de la production qui entraîne le chômage, qui aggrave la mévente, etc.<br />
C’est ainsi que s’expliquent l’existence et la croissance du chômage dans nos sociétés très industrialisées :<br />
Le libre échange et l’ultra-libéralisme est la dernière « évolution » qui se soit produite. Elle est, dans ses conséquences, de même nature que la révolution industrielle qui s’est produite avec l’arrivée de la machine. Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement cette dernière qui concurrence l’homme et le remplace, c’est aussi la main d’œuvre du tiers monde exploitée par le plus pur esclavagisme ancestral et qui condamne à l’exclusion notre main d’œuvre occidentale.<br />
<br />
== Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? ==<br />
<br />
Pour deux raisons essentielles qui s’ajoutent et se combinent, l’une en ce qui concerne les entreprises et l’autre en ce qui concerne l'Etat :<br />
*1- Au niveau des entreprises : la survie par une productivité effrénée. Nous sommes en période d’abondance, donc de « marché acheteur » et, pour survivre, les entreprises sont obligées de se faire une concurrence sauvage, sans merci, en baissant continuellement leurs prix. Sur quoi peuvent-elles jouer ? Exclusivement sur une recherche incessante de productivité qui, dans ce cas, nous venons de le voir, est mortelle pour tous, producteurs comme consommateurs, car elle oblige à diminuer les salaires, donc le pouvoir d’achat. L’autorégulation du marché ne pouvant plus fonctionner, on pense immédiatement à la mise en place de compensations et c’est là qu’intervient la seconde raison, au niveau de l’Etat.<br />
*2- Au niveau de l’Etat : le dogme du libre-échange. Alors que des compensations auraient dû être mises en place, on assiste à une poussée sans précédent d’un ultra-libéralisme imposant l’ouverture des frontières et la suppression de toute protection sur une majorité de produits finis, particulièrement ceux qui nécessitent beaucoup de main d’œuvre, ou sur les matières premières importées dont le « marché » est pipé par les ententes, les pays producteurs n’ayant d’autre solution que de vendre à des prix ridicules pour survivre. Sur le plan intérieur, des nations, on privatise et on « dérégule ». Sur le plan du commerce international on fait du libre échange un « dogme universel » alors qu’il s’agit d’une politique meurtrière aussi bien pour nous dans la destruction de pans entiers de notre industrie, que pour les pays qui sont obligés pour payer leurs dettes d’appauvrir leurs populations.<br />
<br />
== Protectionniste dedans, libéral dehors. ==<br />
<br />
Ce que nous appelons « libre échange » et « libéralisme » ne le sont que dans les mots: il s'agirait plutôt d'une politique, soutenue par les pays occidentaux via l'Organisation Mondiale du Commerce, prônant « le protectionnisme pour nous, le libre-échange pour vous » . Par exemple : alors que la moyenne des droits de douanes fixés par les pays industrialisés pour les articles manufacturiers en provenance du Sud est quatre fois plus élevée que pour les mêmes articles émanant du Nord et alors que les pays industrialisés protègent et subventionnent leur agriculture, les pays du Sud se voient refuser de telles mesures. Au point que la principale demande (rejetée) des pays du Sud lors de la dernière réunion de l'OMC à Cancun en septembre portait sur la suppression des subventions sur les produits agricoles des pays occidentaux.<br />
Rappelons également que les crédits alloués depuis 30 ans aux pays pauvres (environ 2500 milliards de dollars) l'ont été en grande partie en monnaie créée « ex nihilo » par le système bancaire, mais que les intérêts de la dette ainsi créée se doivent d'être remboursés en matières premières ou par la vente de leur production en « biens réels », comme le coton par exemple, alors que le transfert en productions vivrières locales permettraient à leurs populations de simplement vivre.<br />
Si vous me permettez quelques chiffres : en Haïti, un producteur dans la plaine de l’Artibonite produit du riz en repiquant à la main. Il repique 0,5 hectares par actif. Il ne peut pas en repiquer plus à la main. Les rendements, s’il ne met pas d’engrais, sont d’une tonne à l’hectare. Cela veut dire que un Haïtien produit 500 kilos de riz par actif et par an. Aux Etats-Unis, juste à côté, en Floride, un agriculteur maîtrise 100 hectares ; il peut avoir 5 tonnes à l’hectare, ce qui fait 500 tonnes de riz par actif et par an. Le rapport est de 1 à 1 000 !<br />
Et pour que le paysan haïtien puisse vendre son riz et vivre un petit peu, il est obligé d’accepter le même prix que le riz en provenance des Etats-Unis : il est obligé d’accepter une rémunération donc 1 000 fois moindre que celle de son concurrent ! Et on peut faire la même analyse concernant le paysan thaïlandais, ou le paysan andin qui a bien du mal à vendre son blé à Lima <br />
Il ne reste aucune alternative à ces petits paysans qui ne peuvent pas être compétitifs! Prôner le libre-échange, c’est dire à des pays du Tiers-Monde comme le font les apôtres du libre échange: acceptez l’importation de nos produits, librement, et spécialisez-vous selon les « avantages comparatifs ». Et quand leur seul avantage comparatif c’est d’aller vendre leur force de travail chez nous on leur dit « pas de çà » , et quand les paysans péruviens migrent vers la forêt amazonienne pour planter la coca dans l’écosystème amazonien qui présente de très réels avantages comparatifs ou de ceux du nord de la Thaïlande qui produiront de l’opium : on dit « pas de çà non plus ».<br />
<br />
== Adam Smith n’a jamais voulu cela ==<br />
<br />
Toutes ces mesures vont bien au-delà de ce que préconisaient les pères du libéralisme économique, et Adam Smith en particulier, qui, moins dogmatiques et moins doctrinaires que nos technocrates d’aujourd’hui, recommandaient des protections douanières vis-à-vis des pays dont les règles du jeu n’étaient pas les mêmes que les nôtres.<br />
La force de l’ultra-libéralisme a été d’être propagé et même imposé par les nations dominantes les plus puissantes pour justifier et moraliser leur suprématie.<br />
Ce credo libre-échangiste repose d’ailleurs sur une base scientifique quasiment nulle. Il s’appuie sur :<br />
* une contre-vérité : le règne d’une concurrence pure et parfaite,<br />
* une erreur technique majeure : la monnaie n’est pas un simple voile, élément neutre de la théorie de l’équilibre général (loi de l’offre et de la demande),<br />
* une situation historique périmée : la théorie de Ricardo sur les « avantages comparatifs » supposait la non-circulation du capital entre les pays <br />
* nombre de postulats infirmés par la réalité (« le libre échange permet de créer des emplois ! »).<br />
<br />
== Vers un libéralisme totalitaire ==<br />
<br />
Dans ce système imposé, alors que tous les biens nécessaires peuvent être produits, plus de 30 millions de pauvres en Europe n’y ont pas accès. La cause principale en est la règle de création monétaire qui gère nos économies et, comme l’a si bien démontré l’économiste allemande Margrit Kennedy (3), le poids des intérêts cumulés qui amputent en moyenne le pouvoir d’achat de 40 %… Mais ceci est une autre histoire qui nécessiterait un autre développement. <br />
Cette « évolution » ultra-libérale n’est pas inéluctable. Dans un concept d'abondance, l'activité de l'homme doit être tournée vers le développement de l'être et non la production, et il faudra bien, d’abord dans nos sociétés puis dans le reste du monde au fur et à mesure de la mécanisation, dissocier le pouvoir d'achat du travail.<br />
<br />
<br />
'''Notes:'''<br />
* 1 - Dans nos sociétés, depuis le début de la période 1980, ce ne sont plus <br />
les capacités de production (en « biens réels ») qui font défaut - en effet,<br />
car on trouve tout dans les magasins, en abondance - mais les moyens de paiement <br />
qui eux sont « symboliques ». Il n'en était pas de même avant 1960 pour ceux <br />
qui s'en souviennent.''<br />
* 2. Le débat n'est pas ici sur les « risques liés à l'abondance ». <br />
Les problèmes des conséquences écologiques induits par une surabondance <br />
(et donc une sur-consommation) sont en eux même certainement les plus <br />
graves auxquels notre civilisation va avoir à faire face lorsque quelques <br />
milliards d'habitants supplémentaires accèderont à la société de "sur-consommation".''<br />
* 3. Libérer l'argent de l'inflation, Ed Vivez Soleil, 1996.''</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3513Économie alternative2004-12-09T14:48:49Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
voir article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l''''Open source ''' avec le système d'exploitation '''GNU''' et '''linux''', ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers '''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3509Économie alternative2004-12-09T14:47:20Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif (voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]) semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
voir article [[la pénurie et l'abondance]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
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== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
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== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
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== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l''''Open source ''' avec le système d'exploitation '''GNU''' et '''linux''', ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers '''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3507Économie alternative2004-12-09T14:44:45Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits. [http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
Cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. En effet, les monnaies sociales (sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif (voir [[Economie alternative:Les monnaies fondantes|monnaie fondante]]) semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne,) <br />
C’est cette dernière fonction qui donne à la monnaie (du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. Cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants. La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. Contrairement à cet argent, la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent part à ce système.<br />
<br />
voir article [[Abondance et pénurie]]<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoléon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation, et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Ils vous permettront peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
* [[Monnaie libre ou open money]]: Une ''monnaie libre'' consiste en un ensemble de règles et processus qui définissent l'émission, l'évolution, la circulation et la consummation d'une monnaie ouverte, suffisante, décentralisée, peer-to-peer et démocratique. Elle appartient au domaine public tout comme les logiciels ou les productions intellectuelles du logiciel libre. Elle est conçue, développée, testée, documentée et mise en circulation de manière collaborative, chacune de ses parties pouvant être transformée et améliorée par quiconque. Les monnaies libres sont désignées sous le terme d'''Open Money'' en anglais, suivant les travaux de Michael Linton et Ernie Yacub à l'origine de cette vision.<br />
<br />
<br />
== l'économie de l'open source ==<br />
Howard Rheingold (auteur du livre ''Smart Mobs'') pense comme Marx que les systèmes économiques sont la conséquences des conditions technologiques et sociales d'une époque (« modes de production », en terminologie marxiste), mais en tire des conclusions très différentes : si la ''société industrielle'' du XIXème siècle a créé la notion de capitalisme, alors selon lui les conditions nouvelles de production créées par l'Internet (entre autres le partage de fichiers) changent la donne économique et pourraient préluder à l'apparition de ''nouveaux systèmes économiques'' concurrents à la fois du capitalisme et du socialisme, coexistant tant bien que mal avec eux, et entrant en conflit avec eux au passage. Des mouvements comme celui de l''''Open source ''' avec le système d'exploitation '''GNU''' et '''linux''', ainsi que les escarmouches qui se multiplient au sujet des échanges de fichiers '''MP3''' et '''DivX''' en seraient selon lui les signes avant-coureurs.<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br /><br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systèmes non monétaire. (Portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Eléments d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3651Monnaie fondante2004-11-16T08:12:19Z<p>193.52.64.50 : /* '''La monnaie fondante appliquée aux sels''' */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
=='''La monnaie fondante appliquée aux sels'''==<br />
De nombreux sels appliquent un intérêt négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 2.5 à 3(avec un taux d'intérêt négatif de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par mois, ou par trimestre.<br />
<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler[c'est le cas de certaines monnaies régionales allemandes appelées chiemgauer. Dans leur cas, il n'y a que 4 cases. l'intérêt est donc trimestrielle]<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
<br />
[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3158Monnaie fondante2004-11-16T08:11:27Z<p>193.52.64.50 : /* '''La monnaie fondante appliquée aux sels''' */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
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=='''La monnaie fondante appliquée aux sels'''==<br />
De nombreux sels appliquent un intérêt négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux d'intérêt négatif de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par mois, ou par trimestre.<br />
<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler[c'est le cas de certaines monnaies régionales allemandes appelées chiemgauer. Dans leur cas, il n'y a que 4 cases. l'intérêt est donc trimestrielle]<br />
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== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
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== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
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<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
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== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
=='''La monnaie fondante appliquée aux sels'''==<br />
De nombreux sels appliquent un intérêt négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux d'intérêt négatif de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par mois, ou par trimestre.<br />
<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler[c'est le cas de certaines monnaies régionales allemandes appelées chiemgauer. Dans leur cas, il n'y a que 4 cases. l'intérêt est trimestrielle]<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
<br />
[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3106Monnaie fondante2004-11-10T15:46:11Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
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=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
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Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
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== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
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On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
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== Objectifs ==<br />
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'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
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<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
=='''La monnaie fondante appliquée aux sels'''==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux d'intérêt négatif de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler[c'est le cas de certaines monnaies régionales allemandes appelées chiemgauer. Dans leur cas, il n'y a que 4 cases. l'intérêt est trimestrielle]<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
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[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3105Monnaie fondante2004-11-10T15:45:10Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
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Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
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Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
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== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux d'intérêt négatif de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler[c'est le cas de certaines monnaies régionales allemandes appelées chiemgauer. Dans leur cas, il n'y a que 4 cases. l'intérêt est trimestrielle]<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
<br />
[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3104Monnaie fondante2004-11-10T15:42:12Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
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==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux d'intérêt négatif de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
_ le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler.<br />
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== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
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== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
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<div>{{Ebauche}}<br />
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<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
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== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
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=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
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=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
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Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
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== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
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On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
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Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
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Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
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Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux d'intérêt négatif de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler.<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
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[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3102Monnaie fondante2004-11-10T15:39:58Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
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<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
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L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
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== Objectifs ==<br />
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'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
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Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
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== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de:<br />
* billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
* billet muni d'un coupon dont on détache chaque jour un morceau, ce qui lui fait perdre une partie de sa valeur.<br />
* billet ou se trouve 12 cases mensuels. chaque mois, il faut coller un timbre représentant X % de la valeur du billet pour que celui-ci puisse continuer à circuler.<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
<br />
[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3101Monnaie fondante2004-11-10T15:35:15Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
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==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera échangé par une coupure de valeur inférieur.<br />
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== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
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== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
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<div>{{Ebauche}}<br />
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<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
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== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de billet daté, dont la durée de vie est limité. Au terme de la sa vie, le billet sera echangé par une coupure plus de valeur inférieur.<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
<br />
[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3099Monnaie fondante2004-11-10T15:32:28Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
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=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
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Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
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== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
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On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
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Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
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Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
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Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
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Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
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== Objectifs ==<br />
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'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
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Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de billet daté <br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3098Monnaie fondante2004-11-10T15:30:58Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
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Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
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Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
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== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
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==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
le principe de la monnaie franche peut être mis en place par la mise en circulation de billet<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
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<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
<br />
[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3097Monnaie fondante2004-11-10T15:29:59Z<p>193.52.64.50 : /* La monnaie fondante appliquée aux sels */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3(avec un taux de 8 % par an) les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
Pour mettre en pratique, le principe de la monnaie fondante dans un sel, il suffit de débiter les comptes positifs de X % par semaine, par semaine, ou par trimestre.<br />
le principe de la monnaie franche<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
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== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
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<div>{{Ebauche}}<br />
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<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
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== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
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=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
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=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
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Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
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== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
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On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
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Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
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Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
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Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
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Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée aux sels==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3 les échanges entre les membres par rapport à la situation antérieur (sans intérêt)<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3095Monnaie fondante2004-11-10T15:25:42Z<p>193.52.64.50 : </p>
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<div>{{Ebauche}}<br />
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<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
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== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
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Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
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== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
==La monnaie fondante appliquée au sel==<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3 les échanges entre les membres par rapport a<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
<br />
<br />
[[Economie alternative|Page précédente (Economie alternative)]]<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=Monnaie_fondante&diff=3094Monnaie fondante2004-11-10T15:10:38Z<p>193.52.64.50 : </p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
<center>'''LA MONNAIE FRANCHE SELON GESELL'' <br /><br />
'''Article inspiré fortement d'un extrait de la 4ème partie de "l'ordre économique naturel", édition de 1948''</center><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== La monnaie n'est rien d'autre que l'outil des échanges. ==<br />
=== Rôle d'une monnaie ===<br />
Elle doit faciliter l'échange des marchandises, éliminer les difficultés inhérentes au troc. Celui-ci était incertain, lent, onéreux, souvent même impraticable. La monnaie, destinée à nous dispenser du troc, doit assurer les échanges, les accélérer, et les rendre moins coûteux.<br />
Tels sont les services que nous attendons du numéraire. Le degré de sûreté, de rapidité et de bon marché qu'une monnaie confère aux échanges constitue la pierre de touche qui nous indiquera si cette monnaie est utilisable.<br />
<br />
=== Critères de choix ===<br />
Si nous exigeons par surcroît que, par ses propriétés physiques, la monnaie nous gêne le moins possible, cette revendication ne doit entrer en ligne de compte que si sa réalisation n'empêche pas l'argent de remplir les fonctions qui lui sont assignées.<br />
Si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges s'obtiennent à l'aide d'une monnaie que les mites ne rongent pas et qui, par surcroît, se prête excellemment à la rétention, nous pourrons adopter cette monnaie. Mais si la sûreté, la rapidité et le bon marché des échanges en pâtissent, nous dirons: nous n'en voulons pas.<br />
La division du travail, la base même de notre existence est en jeu ; Nous ferons donc la monnaie telle que la division du travail l'exige, et cela sans aucun égard pour les récriminations ni les préjugés.<br />
<br />
=== Critères de qualité ===<br />
Pour examiner la qualité de l'argent, nous n'utiliserons ni balance, ni creuset, ni acide. Nous ne nous plongerons pas dans l'examen minutieux d'une pièce de monnaie, et nous ne demanderons l'avis de personne. Nous considérerons le travail fourni par cette monnaie: si nous voyons qu'elle découvre les marchandises, et les mène par la voie la plus courte de l'atelier au consommateur, si constatons que les marchés et les magasins se vident, que le nombre des commerçants diminue, que les profits commerciaux se réduisent, qu'aucune mévente ne sévit, que la vente est assurée aux producteurs selon leur entière capacité de production, alors nous nous exclamerons: quelle monnaie excellente! Et nous maintiendrons cette opinion si nous constatons, par un examen plus attentif, que cette monnaie n'exerce que peu d'attrait physique. Nous considérerons donc l'argent à peu près comme une machine; Nous l'estimerons d'après ses services et non d'après sa forme et sa couleur.<br />
<br />
<br />
Ainsi donc, d'une bonne monnaie, d'un outil d'échange approprié, nous attendons:<br />
# Qu'il assure les échanges, ce que nous reconnaîtrons dans le fait que ceux-ci poursuivent sans mévente, sans crises et sans chômage;<br />
# Qu'il accélère les échanges, ce que nous mesurerons aux stocks restreints, au nombre peu élevé des commerçants et des magasins; Et à l'abondance qui régnera dans les locaux à provisions des consommateurs;<br />
# Qu'il rende les échanges bon marché; Ce que nous mesurerons à la différence minime entre le prix perçu par les producteurs, et celui payé par les consommateurs (nous classons parmi les producteurs ceux qui contribuent au transport des richesses).<br />
<br />
<br />
== Problèmes de la monnaie actuelle ==<br />
L'enquête menée dans la première partie de ce volume nous a montré que la monnaie traditionnelle se comporte très mal en tant qu'outil des échanges. Une monnaie qui régulièrement se retire du marché quand elle commence à y faire défaut, pour réapparaître en masse quand il y en a déjà trop, ne peut que favoriser la fraude et l'usure; Elle doit être disqualifiée, eût-elle toutes les qualités matérielles.<br />
<br />
On jugera d'après ces critères, quel désastre fut, pour l'Allemagne, l'introduction de l'étalon or. D'abord la période d'activité nourrie par les milliards ravis à la France après 1870-1871, puis l'inévitable krach.<br />
<br />
Nous avions adopté l'étalon or, dans l'espoir d'un avantage ; Quel avantage pouvions-nous attendre d'une réforme de la monnaie, autre que l'augmentation de la sûreté et de la vitesse des échanges, et la réduction de leur coût ?<br />
<br />
Tel était donc le but; Comment l'étalon or prétendait-il l'atteindre? Il serait très intéressant de le savoir. On voulait l'or, l'éclat de l'or, de jolies pièces sonnantes et trébuchantes, pour faciliter, pour assurer, pour accélérer, pour rendre moins coûteux l'échange de paille, de fer, de chaux, de fourrure, de pétrole, de froment. Comment cela se produirait-il ? Personne ne le savait : on y croyait, tout bonnement. Au reste, on s'en référait (comme Bismarck lui-même) à l'avis de prétendus experts.<br />
<br />
Les échanges absorbent, après l'adoption de l'étalon or, tout comme avant, 30, 40, peut-être 50 % des marchandises produites. Les arrêts se produisent encore aussi souvent, et sévissent aussi gravement qu'au temps du thaler et du florin, et au grand nombre de commerçants, on peut mesurer combien est minime la vertu de l'or de faciliter l'échange des marchandises.<br />
Le fait que la monnaie favorise si peu l'échange des marchandises provient de ce qu'on l'a trop améliorée, uniquement du point de vue du porteur. En choisissant la matière dont elle serait faite, on n'a pensé qu'à l'acheteur, à la demande. Les marchandises, l'offre, le vendeur, le producteur de marchandises, ont été complètement oubliés. Pour confectionner la monnaie, on a choisit la plus belle substance que livrait la terre. Il s'agissait de plaire au porteur. On ne voulait pas voir que le détenteur de marchandises devrait, lors de la vente de ses produits, payer ce luxe. Par le choix de cette substance on a donné à l'acheteur le temps de choisir pour ses achats le moment le plus opportun, et l'on a oublié que cette liberté force le vendeur à attendre patiemment sur le marché, qu'il plaise à l'acheteur de paraître. Par ce choix, on a soumis la demande à la volonté du détenteur de monnaie, on a abandonné la demande à la spéculation, à la fantaisie, à la cupidité, au hasard ; On a perdu de vue que l'offre est, de par sa nature, absolument désarmée devant cette volonté. Ainsi est née la force de l'argent, qui, devenue la puissance financière, fait peser sur chaque producteur son joug insupportable.<br />
<br />
Bref, nos bons experts ont résolu le problème monétaire sans se soucier des marchandises, qui sont précisément la raison d'être de l'argent. Ils ont tellement perfectionné la monnaie, du seul point de vue du porteur, qu'elle est devenue inutilisable comme instrument d'échange. La chose est évidente : ils ne se sont jamais demandé quelle est la raison d'être de l'argent, et ils ont ainsi, selon l'expression de Proudhon, forgé « non la clef du marché, mais le verrou ». La monnaie repousse les marchandises au lieu de les attirer. On achète des marchandises, c'est vrai, mais quand on a faim, ou quand on y gagne. En tant que consommateur, chacun achète le moins qu'il peut. Des provisions, quelles qu'elles soient, personne n'en veut. Dans les plans, nul ne prévoit jamais de resserres. Si l'on donnait aujourd'hui à tous les bourgeois une chambre bien bourrée de provisions, demain déjà on retrouverait toutes ces provisions sur le marché. Les gens ne veulent détenir que de l'argent, quoi que tous sachent que ce désir est irréalisable. Si chacun ne possédait que de l'argent, à quoi celui-ci servirait-il ? Posséder une pièce d'or est incontestablement bien plus agréable ; nous préférons que « les autres » gardent les marchandises. Mais dans l'économie générale, quels sont donc ces « autres » ?Ces autres, c'est nous-mêmes ; Nous tous, qui produisons des marchandises. En refusant en tant qu'acheteur la production d'autrui, nous bloquons la vente de nos propres produits. Si nous ne préférions pas l'argent à ce que produisent nos concitoyens, si au lieu de lutter vainement pour remplir nos coffres, nous installions une resserre pour le remplir des produits du travail de nos concitoyens, nous n'aurions pas nous-mêmes à laisser nos propres produits attendre l'acheteur dans de coûteux magasins, où les frais généraux dévorent le plus clair de ce qui nous revient. Nous aurions alors une vente rapide et peu coûteuse.<br />
<br />
L'or ne convient pas à la nature de nos marchandises. De l'or et de la paille, de l'or et du pétrole, de l'or et du guano, de l'or et des briques, de l'or et du fer, de l'or et des peaux. Seuls le délire, la folie et la doctrine de la valeur peuvent concevoir pareils rapprochements. Les marchandises en général, la paille, le pétrole, le guano ne pourront s'échanger entre elles que s'il est tout à fait égal aux gens de posséder de la monnaie ou de la marchandise, et il ne peut en être ainsi qu'avec une monnaie affligée des mêmes imperfections que les marchandises. C'est évident. Nos marchandises vieillissent, rouillent, se gâtent, se rompent. Lorsque la monnaie aura des propriétés physiques correspondants aux désagréments et aux pertes que nous causent les marchandises, alors seulement, elle constituera l'instrument sûr, rapide et bon marché des échanges, puisque nul ne la préférera aux marchandises, en aucun cas et à aucun moment.<br />
De l'argent qui vieillit comme un journal, qui se gâte comme les pommes de terre, qui rouille comme le fer, qui s'évapore comme l'éther, un tel argent peut seul convenir comme moyen d'échange pour les pommes de terre, les journaux, le fer et l'éther ; Un tel argent ne sera préféré à la marchandise ni par le vendeur, ni par l'acheteur. On n'échangera la marchandise contre pareille monnaie, que si l'on a besoin d'un moyen d'échange, et non dans l'attente des avantages que procure la possession de l'argent.<br />
<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
<br />
'''Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.'''<br />
<br />
<br />
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.<br />
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; La demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie.<br />
Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuite devant la perte, plus de zèle devant le gain.<br />
<br />
Dès lors, dans toutes les circonstances imaginables, la demande sera représentée par la quantité de monnaie émise par l'Etat, soumise à la vitesse de circulation la plus grande que permette le développement économique du pays.<br />
<br />
Toutes les réserves monétaires privées s'écouleront automatiquement à cause de l'obligation de circuler. La totalité du numéraire émis sera soumise à une circulation ininterrompue, régulière et rapide. Plus personne ne pourra jeter le trouble dans la gestion financière du pays, par la mise en circulation massive ou la rétention de réserves d'argent. D'autre part, l'État devra proportionner l'émission (la demande) à l'offre et ceci toujours avec précision, en vue de quoi il lui suffira d'émettre et de retirer alternativement de petites quantités de numéraire.<br />
Il n'en faut pas plus pour assurer le troc de nos marchandises contre tout danger imaginable, pour empêcher toute crise et tout chômage, pour faire descendre le profit commercial au rang des salaires et pour noyer à bref délai l'intérêt dans un océan de capitaux.<br />
Et que nous coûtera ce don précieux d'une circulation forcée, à nous, producteurs, qui créons la monnaie par la division du travail ? L'abandon du privilège de pouvoir agir à notre fantaisie dans le domaine de la demande, et d'y laisser sévir les caprices, la cupidité, l'incertitude, les soucis, la crainte, l'inquiétude, la terreur. Abandonnons cette illusion que l'on peut vendre ses produits sans qu'un autre ne les achète. Il suffit que nous nous engagions tous à acheter immédiatement, quelles que soient les circonstances, pour un montant égal à celui de nos ventes. En garantie de cet accord, créons une monnaie telle que ses propriétés contraignent le vendeur à remplir les devoirs de quiconque détient de l'argent, à l'échanger contre de la marchandise, personnellement s'il en a besoin ou par l'intermédiaire d'un emprunteur. Le prêt en question devra se faire en n'importe quelles circonstances et sans égard pour les conditions.<br />
Nous déciderons-nous ? Briserons-nous les chaînes que nous traînons comme vendeur ; Les briserons-nous en renonçant, en tant qu'acheteurs, au privilège de tyranniser nos concitoyens ? Si oui, examinons de plus près la proposition inouïe, bouleversante, de la demande obligatoire. Examinons cette monnaie que nous avons positivement soumise à l'offre forcée.<br />
<br />
<br />
== Qu'est-ce que la monnaie franche ==<br />
# La monnaie franche est émise en billets de 1, 10, 50, 100, 500, 1000 unités monétaires. Elle comprend aussi de la monnaie divisionnaire, constituée par des timbres adhésifs analogues aux timbres-poste. Pour payer les sommes inférieurs à l'unité monétaire, on détache de leur feuille la quantité nécessaire de timbres-monnaie d'appoint(ces timbres servent aussi à tenir à jour les billets proprement dits : on les applique sur les cases portant les dates échues ; voir 2). Les timbres rentrant dans les caisses publiques ne retournent pas dans la circulation : ils sont remplacés par des timbres frais,<br />
# La somme que chaque billet représente diminue périodiquement : la monnaie franche perd chaque semaine un millième ou chaque mois un demi-pour cent de son « pouvoir de payement » initial. Ceci, bien entendu, au détriment du détenteur, qui est tenu de parfaire la somme initiale en appliquant sur son billet des timbres-monnaie d'appoint. Le billet ci-contre, par exemple, est complété jusqu'à fin mars. Celui qui le recevra cherchera évidemment à s'en débarrasser le plus vite possible, afin d'éviter la perte périodique. S'il tarde jusqu'au mois de septembre pour le rendre à la circulation, il devra suppléer 6 fois 2 FF 50 soit 15 FF en détachant 6 timbres-monnaie de 2 FF 50 pour les appliquer sur son billet de 500 francs. La circulation monétaire subit donc une pression : chacun paye comptant, rembourse ses dettes, et s'il lui reste du numéraire, s'empresse de le verser à la caisse d'épargne. La caisse d'épargne, à son tour, et pour les mêmes raisons, cherchera à placer ses dépôts, dût-elle pour trouver emprunteur, abaisser le taux d'intérêt.<br />
# la fin de chaque année, tous les billets de banque seront échangés contre d'autres.<br />
# But de la monnaie franche. Le but est avant tout de supprimer le privilège de la monnaie : la monnaie traditionnelle avait sur les marchandises l'avantage d'être impérissable. Tandis que les produits de notre travail exigent des frais considérables de magasinage, et de surveillance (qui ne peuvent que ralentir leur dégradation, mais non l'éviter complètement), le détenteur d'argent au contraire, est immunisé de toute perte, grâce à la nature du métal(métal noble). Celui qui détient le numéraire ( le capitaliste) dispose ainsi dans les affaires, d'un temps illimité, il peut attendre, tandis que les détenteurs de marchandises sont toujours pressés. Si les négociations à propos du prix échouent, les préjudices qui en résultent ne touchent jamais que le détenteur de marchandises, et par là, en dernière analyse, le travailleur. Le capitaliste profite de cet état de choses pour exercer une pression sur les possesseurs de marchandises (et le travailleur) pour les pousser à vendre le produit de leur travail (la prestation de travail) au-dessous du prix.<br />
# L'institut d'émission ne s'engage pas à rependre les billets. Pourquoi ? D'ailleurs. La monnaie sera toujours nécessaire. Il n'est donc pas question de remboursement. Toutefois, cet institut est tenu d'ajuster la quantité de monnaie émise aux besoins du marché, de manière telle, que les prix restent fermes en moyenne. Il émet plus de monnaie quand les prix ont tendance à fléchir et en retire de la circulation quand les prix ont tendance à hausser, puisque les prix dépendent exclusivement de la quantité d'argent offert. La nature même de la monnaie franche veille à ce que le numéraire émis soit immédiatement offert en échange de marchandises. L'institut d'émission n'aura donc plus, comme jadis, à sommeiller, et à baser, en se fiant au hasard, la monnaie nationale sur la chimérique « valeur intrinsèque de l'or », au profit des escrocs, des chevaliers d'industrie et des usuriers ; Il devra au contraire, agir en connaissance de cause, tenir la main ferme, et protéger le commerce honnête de toute mésaventure.<br />
# Eu égard à l'importance du commerce extérieur, il y aura lieu de négocier une entente internationale en vue de stabiliser les changes. Cependant, aussi longtemps que ce but ne sera pas atteint, il conviendra de décider si, par l'ajustement de la quantité de monnaie en circulation, la gestion de la monnaie visera à la stabilité des prix intérieurs ou à la stabilité des changes.<br />
# L'échange de la monnaie métallique contre la monnaie franche restera entièrement facultatif. Celui qui ne pourra se passer d'or pourra le conserver ; Cependant l'or perdra (comme cela s'est déjà produit pour l'argent) le droit d'être monnayé, et les pièces perdront le privilège d'être un moyen légal de payement. Le délai d'échange écoulé, les pièces seront, suivant décret, refusées dans toutes les caisses publiques<br />
# Pour solder les importations et les exportations, on se servira comme actuellement, de la lettre de change que les banques et les commerçants utilisent pour acquitter les transactions internationales. Pour les petites sommes, on utilisera plus couramment les mandats postaux.<br />
# Si quelqu'un veut acquérir des produits nationaux pour l'exportation, et ne dispose que d'or (n'ayant pas pu se procurer de lettre de change pour solder ses exportations), la banque le lui achètera. Inversement, à celui qui emploie de l'or pour l'importation de ses produits étrangers ( ne pouvant se procurer de lettre de change pour solder ses importations) la banque vendra l'or nécessaire. Le prix de l'or dépendra de la façon dont on aura résolu la question posée au paragraphe 6.<br />
# La monnaie se dépréciant chaque année de 6 %, le montant en circulation se réduit automatiquement de 6 % par an. Afin qu'il n'en résulte pas de pénurie monétaire, l'institut d'émission doit remplacer chaque année ces millions, en émettant du numéraire frais. Celui-ci représente pour l'administration une recette régulière.<br />
# Ce revenu de l'administration des finances constitue une conséquence non intentionnelle de la réforme monétaire, conséquence d'une importance relative tout à fait secondaire. Il conviendra de fixer par la loi l'affectation de ces revenus.<br />
<br />
'''La monnaie fondante appliquée au sel'''<br />
De nombreux sels appliquent un intêret négatif. celui-ci est très variable. chaque sel applique l'intérêt qui convient en fonction de l'état des échanges. le taux préconisé par silvio gesell (cf. plus haut) est de 6 % par an, soit 0.5 % par mois... Mais peu de sel respecte ce taux. un taux d'intérêt négatif semble selon l'expérience du sel de st-quentin multiplier par 3 les échanges entre les membres par rapport a<br />
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<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www3.plala.or.jp/mig/gesell/index-fr.html Institut Virtuel de Recherches sur Silvio Gesell]<br />
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<br />
== Bibliographie ==<br />
* [http://www.systemfehler.de/en/neo/ The NATURAL ECONOMIC ORDER] Version intégrale de L'Ordre Économique Naturel (English).<br />
* [http://www.systemfehler.de/es/ El Orden Económico Natural] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (español).<br />
* [http://userpage.fu-berlin.de/~roehrigw/gesell/nwo/ Die Natürliche Wirtschaftsordnung] Version intégrale de "L'Ordre Économique Naturel" (Deutsch)<br />
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[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3398Économie alternative2004-11-10T14:51:38Z<p>193.52.64.50 : /* L'économie Participaliste ou ecopar */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits.<br />
<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. en effet, les monnaies sociales (sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir monnaie fondante] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau [http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme paradigme], d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne, ) <br />
c'est cette dernière fonction qui donne à la monnaie( du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants.La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. contrairement à cette argent,la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent par à ce système.<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoleon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation , et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Il vous permettrons peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales? sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou "ecopar" ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systemes non monétaire.(portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
** La mondialisation et le pouvoir incontrôlé de la finance provoquent dans nos sociétés l'accroissement de la misère, des inégalités et de l'exclusion. Pour le commun des mortels, ce processus est sous entendu de présupposés selon lesquels "c'est trop compliqué" et "de toutes façons, on n'y peut rien". Or, voilà que de simples citoyens décident de ne plus s'en laisser conter : ils démontent le mécanisme, débattent et mettent en oeuvre dans leur village une économie au service de l'Homme et de la Terre, où chacun a sa place grâce à un système monétaire alternatif. Ils choisissent ainsi pour eux et leurs enfants un mode de vie simple, humain et écologique. Toutefois, la route est semée d'embûches et le système dominant va tout tenter pour saboter cette initiative citoyenne qui, si elle s'étendait, pourrait bien changer la face du monde. Comment nos héros imaginatifs vont ils déjouer ces pièges ? Suivez les dans leur aventure et leur cheminement intérieur, étape essentielle pour un vrai choix d'abondance, un choix du coeur en toute conscience. Jusqu'alors patron d'une PME florissante, Philippe Derudder décide un jour de démissionner, refusant d'apporter sa caution à un système auquel il ne croit plus. Il se consacre depuis à la recherche de solutions économiques alternatives et espère contribuer ainsi à l'évolution des mentalités pour lutter contre cette logique de misère dans l'abondance.<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Élements d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3092Économie alternative2004-11-10T14:50:29Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits.<br />
<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. en effet, les monnaies sociales (sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir monnaie fondante] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau [http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme paradigme], d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
La monnaie est un bien économique qui a trois fonctions :<br />
* c'est un instrument de compte (une référence pour estimer une valeur)<br />
* c'est un instrument d'échanges (un moyen de paiement)<br />
* c'est un instrument de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne, ) <br />
c'est cette dernière fonction qui donne à la monnaie( du système capitaliste) sont caractère inégalitaire. cette fonction permet au processus d'accumulation du capital de se perpétuer.<br />
Les détenteurs de capitaux créent inconsciemment la rareté en enlevant du système économique des capitaux importants.La rareté de l'argent provoque la concurrence entre les agents économiques. contrairement à cette argent,la monnaie sociale par son abondance engendre la coopération entre les hommes qui prennent par à ce système.<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoleon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation , et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Il vous permettrons peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales? sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou ecopar ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systemes non monétaire.(portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
** La mondialisation et le pouvoir incontrôlé de la finance provoquent dans nos sociétés l'accroissement de la misère, des inégalités et de l'exclusion. Pour le commun des mortels, ce processus est sous entendu de présupposés selon lesquels "c'est trop compliqué" et "de toutes façons, on n'y peut rien". Or, voilà que de simples citoyens décident de ne plus s'en laisser conter : ils démontent le mécanisme, débattent et mettent en oeuvre dans leur village une économie au service de l'Homme et de la Terre, où chacun a sa place grâce à un système monétaire alternatif. Ils choisissent ainsi pour eux et leurs enfants un mode de vie simple, humain et écologique. Toutefois, la route est semée d'embûches et le système dominant va tout tenter pour saboter cette initiative citoyenne qui, si elle s'étendait, pourrait bien changer la face du monde. Comment nos héros imaginatifs vont ils déjouer ces pièges ? Suivez les dans leur aventure et leur cheminement intérieur, étape essentielle pour un vrai choix d'abondance, un choix du coeur en toute conscience. Jusqu'alors patron d'une PME florissante, Philippe Derudder décide un jour de démissionner, refusant d'apporter sa caution à un système auquel il ne croit plus. Il se consacre depuis à la recherche de solutions économiques alternatives et espère contribuer ainsi à l'évolution des mentalités pour lutter contre cette logique de misère dans l'abondance.<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Élements d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
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<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3091Économie alternative2004-11-10T14:32:48Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits.<br />
<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. en effet, les monnaies sociales (sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir monnaie fondante] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau [http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme paradigme], d’une façon graduelle et durable..." <br />
Pour appréhender cette notion il nous faut nous intéresser à la nature de l'argent.<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
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<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoleon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation , et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Il vous permettrons peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales? sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
<br />
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<br />
== L'économie Participaliste ou ecopar ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
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<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
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<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systemes non monétaire.(portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
** La mondialisation et le pouvoir incontrôlé de la finance provoquent dans nos sociétés l'accroissement de la misère, des inégalités et de l'exclusion. Pour le commun des mortels, ce processus est sous entendu de présupposés selon lesquels "c'est trop compliqué" et "de toutes façons, on n'y peut rien". Or, voilà que de simples citoyens décident de ne plus s'en laisser conter : ils démontent le mécanisme, débattent et mettent en oeuvre dans leur village une économie au service de l'Homme et de la Terre, où chacun a sa place grâce à un système monétaire alternatif. Ils choisissent ainsi pour eux et leurs enfants un mode de vie simple, humain et écologique. Toutefois, la route est semée d'embûches et le système dominant va tout tenter pour saboter cette initiative citoyenne qui, si elle s'étendait, pourrait bien changer la face du monde. Comment nos héros imaginatifs vont ils déjouer ces pièges ? Suivez les dans leur aventure et leur cheminement intérieur, étape essentielle pour un vrai choix d'abondance, un choix du coeur en toute conscience. Jusqu'alors patron d'une PME florissante, Philippe Derudder décide un jour de démissionner, refusant d'apporter sa caution à un système auquel il ne croit plus. Il se consacre depuis à la recherche de solutions économiques alternatives et espère contribuer ainsi à l'évolution des mentalités pour lutter contre cette logique de misère dans l'abondance.<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Élements d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
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<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3090Économie alternative2004-11-10T14:29:36Z<p>193.52.64.50 : /* L'économie Participative */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits.<br />
<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. en effet, les monnaies sociales (sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir monnaie fondante] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau [http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme paradigme], d’une façon graduelle et durable..."<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoleon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation , et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Il vous permettrons peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales? sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== L'économie Participaliste ou ecopar ==<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systemes non monétaire.(portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
** La mondialisation et le pouvoir incontrôlé de la finance provoquent dans nos sociétés l'accroissement de la misère, des inégalités et de l'exclusion. Pour le commun des mortels, ce processus est sous entendu de présupposés selon lesquels "c'est trop compliqué" et "de toutes façons, on n'y peut rien". Or, voilà que de simples citoyens décident de ne plus s'en laisser conter : ils démontent le mécanisme, débattent et mettent en oeuvre dans leur village une économie au service de l'Homme et de la Terre, où chacun a sa place grâce à un système monétaire alternatif. Ils choisissent ainsi pour eux et leurs enfants un mode de vie simple, humain et écologique. Toutefois, la route est semée d'embûches et le système dominant va tout tenter pour saboter cette initiative citoyenne qui, si elle s'étendait, pourrait bien changer la face du monde. Comment nos héros imaginatifs vont ils déjouer ces pièges ? Suivez les dans leur aventure et leur cheminement intérieur, étape essentielle pour un vrai choix d'abondance, un choix du coeur en toute conscience. Jusqu'alors patron d'une PME florissante, Philippe Derudder décide un jour de démissionner, refusant d'apporter sa caution à un système auquel il ne croit plus. Il se consacre depuis à la recherche de solutions économiques alternatives et espère contribuer ainsi à l'évolution des mentalités pour lutter contre cette logique de misère dans l'abondance.<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Élements d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3089Économie alternative2004-11-10T14:28:41Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
<hr />
<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits.<br />
<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. en effet, les monnaies sociales (sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir monnaie fondante] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau [http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme paradigme], d’une façon graduelle et durable..."<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoleon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation , et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Il vous permettrons peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales? sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== L'économie Participative ==<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systemes non monétaire.(portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
** La mondialisation et le pouvoir incontrôlé de la finance provoquent dans nos sociétés l'accroissement de la misère, des inégalités et de l'exclusion. Pour le commun des mortels, ce processus est sous entendu de présupposés selon lesquels "c'est trop compliqué" et "de toutes façons, on n'y peut rien". Or, voilà que de simples citoyens décident de ne plus s'en laisser conter : ils démontent le mécanisme, débattent et mettent en oeuvre dans leur village une économie au service de l'Homme et de la Terre, où chacun a sa place grâce à un système monétaire alternatif. Ils choisissent ainsi pour eux et leurs enfants un mode de vie simple, humain et écologique. Toutefois, la route est semée d'embûches et le système dominant va tout tenter pour saboter cette initiative citoyenne qui, si elle s'étendait, pourrait bien changer la face du monde. Comment nos héros imaginatifs vont ils déjouer ces pièges ? Suivez les dans leur aventure et leur cheminement intérieur, étape essentielle pour un vrai choix d'abondance, un choix du coeur en toute conscience. Jusqu'alors patron d'une PME florissante, Philippe Derudder décide un jour de démissionner, refusant d'apporter sa caution à un système auquel il ne croit plus. Il se consacre depuis à la recherche de solutions économiques alternatives et espère contribuer ainsi à l'évolution des mentalités pour lutter contre cette logique de misère dans l'abondance.<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Élements d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
<br />
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<br />
[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50https://www.ekopedia.fr/index.php?title=%C3%89conomie_alternative&diff=3088Économie alternative2004-11-10T14:25:47Z<p>193.52.64.50 : /* Économie */</p>
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<div>{{Ebauche}}<br />
<br />
La cause fondamentale des grands problèmes de la société humaine est la concentration des pouvoirs de décision, et des richesses produites, dans les mains d'une infime minorité de privilégiés.<br />
Pouvons nous encore faire confiance en notre forme de démocratie, en notre république et en notre économie?<br />
<br />
Nous allons plutôt essayer de définir d'autres formes d'économie, d'autres manières de gérer les échanges.<br />
<br />
<br />
== Objectifs ==<br />
L'objectif ici, est de '''recenser''', '''définir''' et '''expliquer''' les alternatives économiques. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre autrement l'économie. En somme, cette page une fois finalisé, devra:<br />
* fournir la liste des alternatives économiques,<br />
* les définir,<br />
* et les expliquer de sorte que chaque personne qui le souhaite puisse les appliquer.<br />
<br />
<br />
== Définitions ==<br />
=== Économie ===<br />
L'économie est une science sociale dont le but est l'étude de la façon dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et de la façon dont elle redistribue les résultats de cette production. L'économie part du principe que les ressources sont en quantité limitée, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les économistes nomment le coût de l'opportunité. De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits.<br />
<br />
[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie source:wikipédia l'encyclopédie libre et gratuite]<br />
<br />
La définition première de l'économie nous vient d'Adam Smith dans son oeuvre majeure, "La Richesse des Nations" (1776). Elle est en substance définie comme la gestion de ressources rares et de la compétition entre des alternatives limitées.<br />
cette définition semble aujourd'hui avoir fait son temps. en effet, les monnaies sociales (sans intérêt ou affligé d'un intérêt négatif [voir monnaie fondante] semble créer l'abondance là où l'argent était absent, comme en argentine à la suite de la crise financière, ce qui fait dire à B.lietaer que "la monnaie sociale est un outil, c'est le levier capable de mettre en branle le développement du nouveau paradigme, d’une façon graduelle et durable..."<br />
<br />
=== Monnaie ===<br />
La monnaie matérialise la croyance en une valeur d'échange, un crédit.<br />
<br />
=== Fiduciaire ===<br />
Du latin fiducia: confiance<br />
<br />
<br />
<br />
== Citations ==<br />
* Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. '''Thomas Jefferson'''<br />
* Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. '''Napoleon Bonaparte'''<br />
* Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. '''Henry Ford Sr'''<br />
* Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation , et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois. '''Amchel Mayer Rothschild'''<br />
<br />
<br />
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<br />
== Introduction ==<br />
Voici quelques textes qui offrent un regard différent sur l'économie. Il vous permettrons peut-être de vous réconcilier avec l'argent en tant que tel (monnaie d'échange) et à mieux vous faire comprendre son rôle primordial et les abus qui existent.<br />
<br />
* [[Le Conte De Roseland]]: 2 minutes pour comprendre en quoi le taux d'intérêt est mauvais<br />
* [[La Dame de Condé]]: En quoi un faux billet peut-être utile dans les échanges.<br />
* [[Ile des naufragés de Louis Even]]: 10 minutes de plaisir pour découvrir le rôle du banquier.<br />
* ...<br />
<br />
== Monnaies alternatives ==<br />
=== Introduction ===<br />
Troc, Sel (Système d'Echange Local), Jeu (Jardin d'Echange Universel), Otra Bolsa de Valores (Mexico's Tlalocs), RGT (Red Global de Trueque : Argentina's LETS bankers), SEC (Systeme d'Echange Communautaire), TCCS (Thailand Community Currency Systems), ICCS (Indonesia Community Currency Systems), TR (Tauschrings), BdT (Banca del Tempo), REL (Ret di Economia Locale), SRI (Sistema di Reciprocita Indiretta), LETS (Local Exchange and Trading System), RERS, ITHACA HOUR, Barter...<br />
<br />
Tant et tant de systèmes d'échange existant et si peu connus!<br />
<br />
<br />
=== Les monnaies ===<br />
* [[Economie alternative:Le SEL]] (Systèmes d'Echange Local).<br />
* [[Economie alternative:Le JEU]] (Jardin d'Echange Universel)<br />
* [[Economie alternative:Les monnaies fondantes]]. La monnaie fondante est une monnaie sur laquelle est appliqué un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre de sa valeur avec le temps. La plupart des monnaies sociales? sont fondées sur ce principe des monnaies fondantes.<br />
* [[Economie alternative:Le troc]]<br />
* [[Economie alternative:RERS]]<br />
* [[Economie alternative:ITHACA HOUR]]. Dans l'état de New York un écologiste a créé une monnaie alternative basée sur l'heure de travail. Plus de 2000 commerçants ont été séduits par le système et réalisent un chiffre d'affaire annuel de plus de 2 millions de dollars.<br />
* [[Economie alternative:Le Barter]]<br />
* [[Economie alternative:l'@lliance conviviale]]. ECU (exchange convivial unit)<br />
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<br />
== L'économie Participative ==<br />
<br />
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<br />
== Le Sociétalisme ==<br />
''source: http://www.societal.org/''<br />
Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l'essentiel, l'instauration d'un système économique et politique basé sur les Droits de l'Homme et le respect de l'environnement, la ré appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l'existence de "la société humaine" au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l'épanouissement de chacun des individus la composant.<br />
<br />
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<br />
== Le distributisme ==<br />
L'ABC distributiste : Chiffrez tous les produits et services disponibles, faites le total et Distribuez.<br />
<br />
Pour en savoir plus: [[Economie alternative:Le distributisme]]<br />
<br />
<br />
<br />
== Webographie ==<br />
* [http://www.newciv.org/ncn/moneyteam.html Alternative Money Systems]<br />
* [http://directory.google.com/Top/Science/Social_Sciences/Economics/Financial_Economics/Currency_and_Money/Alternative_Monetary_Systems/?il=1 Dmoz Alternative Monetary Systems]<br />
* http://www.chez.com/idservice/echanges.html<br />
* http://www.parecon.org<br />
* http://www.parecon.org/writings/normand1.htm<br />
* http://www.clic.net/~atquebec/<br />
* http://www.simplicitevolontaire.org/ La simplicité volontaire ça vous dit quelque chose?<br />
* http://www.thetransitioner.org/ site Wiki de l'intelligence collective<br />
* http://transversel.apinc.org/ site de traversel des SEL, du JEU et des systemes non monétaire.(portail)<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Michael Albert]: version électronique (liberagone) de la préface du livre.<br />
* http://www.casseursdepub.org/ : site du collectif célèbre depuis ses descentes dans le métro parisien.<br />
* http://www.decroissance.org/ : Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable<br />
* http://ladecroissance.net/ : site de "La décroissance, le journal de la joie de vivre".<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
* La revue "Alternatives Economiques". http://www.alternatives-economiques.fr/<br />
* "Les aventuriers de l'abondance", par Philippe Derudder, éd. Yves Michel, 313 pages, 15 Euros.ISBN 2913492002<br />
** http://www.rama.1901.org/ev/lois_abondance.html<br />
** La mondialisation et le pouvoir incontrôlé de la finance provoquent dans nos sociétés l'accroissement de la misère, des inégalités et de l'exclusion. Pour le commun des mortels, ce processus est sous entendu de présupposés selon lesquels "c'est trop compliqué" et "de toutes façons, on n'y peut rien". Or, voilà que de simples citoyens décident de ne plus s'en laisser conter : ils démontent le mécanisme, débattent et mettent en oeuvre dans leur village une économie au service de l'Homme et de la Terre, où chacun a sa place grâce à un système monétaire alternatif. Ils choisissent ainsi pour eux et leurs enfants un mode de vie simple, humain et écologique. Toutefois, la route est semée d'embûches et le système dominant va tout tenter pour saboter cette initiative citoyenne qui, si elle s'étendait, pourrait bien changer la face du monde. Comment nos héros imaginatifs vont ils déjouer ces pièges ? Suivez les dans leur aventure et leur cheminement intérieur, étape essentielle pour un vrai choix d'abondance, un choix du coeur en toute conscience. Jusqu'alors patron d'une PME florissante, Philippe Derudder décide un jour de démissionner, refusant d'apporter sa caution à un système auquel il ne croit plus. Il se consacre depuis à la recherche de solutions économiques alternatives et espère contribuer ainsi à l'évolution des mentalités pour lutter contre cette logique de misère dans l'abondance.<br />
* [http://atheles.org/editeur.php?ref_editeur=&main=lyber&ref_lyber=370 Après le capitalisme, Élements d’économie participaliste], par Michael Albert, éd. Agone, 189 pages, 16 Euros. <br />
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[[Catégorie:Vivre ensemble]]<br />
[[Catégorie:Economie alternative]]</div>193.52.64.50